On se pose tous beaucoup de questions sur les maisons à ossatures bois (MOB). Est-ce solide ? Durable ? Ecologique ?
Nicolas Chevalier, architecte DPLG spécialiste des constructions bois répond aux questions les plus souvent posées.
Demandez 3 devis comparatifs en 5 minutes aux constructeurs bois de votre région !
Gratuit et sans engagement.
On entend dire que les forêts captent le CO2 et permettent ainsi de lutter contre l’effet de serre. Pourquoi alors couper des arbres pour construire?
Matériau de construction naturel, le bois se renouvelle par photosynthèse. Cette réaction chimique capte le dioxyde de carbone, ou CO2, et rejette de l’oxygène. Effectivement, le CO2 est un gaz qui participe à l’effet de serre et donc au changement climatique.
Si le bois n’est pas exploité, à sa mort il rejettera le CO2 qu’il a capté durant sa croissance. Il est en de même pour le bois de chauffage. Le bilan est donc nul. En revanche, s’il est utilisé dans la construction, le CO2 reste piégé dans le bois durant toute la durée de vie du bâtiment.
Utiliser du bois dans la construction est donc un bon moyen de lutter contre l’effet de serre.
Construire en bois c’est peut être bon pour le climat, mais si c’est pour favoriser la déforestation, non merci.
Certes, pour obtenir du bois de construction, il faut couper des arbres. Seulement, il faut savoir que la forêt française est particulièrement bien gérée. Pour information, la France est le premier pays au monde à avoir mis en place le code forestier. Ce code, qui a été créé en 1346, a servi et sert encore de référence pour la mise en place des réglementations dans les autres pays.
D’accord, mais si tout le monde s’y mets, la forêt française ne pourra pas fournir.
Il faut savoir que la production de la forêt française est de 80 millions de m3 par an alors que la récolte annuelle ne dépasse pas les 50 millions de m3 (données de l’Iventaire Forestier National). Son accroissement annuel est donc de 30 millions de m3. Pour vous donnez une idée, une maison à ossature bois de 100,00m2 ne consomme que quelques dizaines de mètres cube de bois. La forêt française n’est donc pas en danger.
Tout ça c’est bien joli, mais quand on regardre d’où viennent les bois dans les magasins de matériaux, ils proviennent le plus souvent des pays d’Europe du Nord.
Mondialisation et disponibilité oblige, les bois de construction utilisés en France ne sont pas toujours, loin s’en faut, issus de forêts françaises. Mais là encore, il existe des certifications transfrontalières qui permettent de s’assurer que le bois est issus de forêt gérées durablement. Les plus connues de ces certifications sont PEFC et FSC. D’autre part, le bois est un matériau à faible énergie grise.
C’est quoi l’énergie grise?
L’énergie grise d’un matériau est l’énergie nécessaire du berceau à la tombe. Dans le cas du bois, cette énergie grise comprend l’énergie depuis son extraction en forêt jusqu’à sa la déconstruction du bâtiment dans lequel il est utilisé.
Toutes les étapes sont comptabilisées: sylviculture, scierie, transformation, différents transports, déconstruction et élimination.
Le bois nécessite une faible énergie grise en comparaison des autres matériaux. En effet, pour obtenir un produits aux performances similaires, le béton demande 4 fois plus d’énergie, l’acier 60 fois et l’aluminium 130 fois plus!
C’est peut être mieux que le béton ou l’acier mais c’est moins solide.
Le bois est un matériau qui , tout en étant léger, est très performant.
Prenons un exemple: considérons une poutre de 3 mètres de portée et qui supporte 20 tonnes. Cette poutre pèsera 60 kg en bois, 80 kg en acier et 300 kg en béton armé. Cette légèreté permet au bois de s’adapter sur des sols de mauvaise qualité sans avoir recours à des fondations coûteuses. De plus, sa légèreté en fait le matériau rêvé pour les surélévations.
D’accord mais par contre il craint l’eau et finit par pourrir!
Le bois, contrairement à ce que l’on pourrait penser, résiste bien à l’humidité. Prenez l’exemple des piquets de clôtures ou de vignes qui sont réalisés en acacia. Ces piquets restent plantés dans le sol, donc en contact permanent avec l’humidité du sol et de l’air, pendant des dizaines d’années.
Pour le bois utilisé dans les ossatures des constructions, il n’est pas possible économiquement de prendre des essences aussi résistantes et ce n’est de toute façon pas nécessaire. En revanche, les règles de constructions sont conçues pour mettre le bois à l’abri de l’humidité: sur élévation par rapport au sol, coupure de capillarité, ...
En revanche, pour les bois exposés, il est possible de recourir à des essences résistantes. Mais là encore, les règles de constructions permettent de protéger les bois: pas de pièges à eau, ventilation pour permettre au bois de sécher, ...
Pour terminer, il faut savoir qu’une construction en parpaings craint également l’humidité. Normalement, une coupure de capillarité doit être mise en place entre les fondations et la base des murs. Précaution rarement réalisée ce qui explique les problèmes récurrents d’humidité.
Quand vous parlez des bois exposés, cela me fait penser qu’il hors de question que je prenne mon pinceau tous les ans!
D’abord, une construction bois n’a pas forcément du bois visible tant à l’extérieur qu’à l’interieur. Il faut vraiment sortir de l’idée construction bois = chalet savoyard. Attention, je n’est rien contre les chalets savoyards mais il n’ont pas leur place en centre ville.
Ensuite, si l’on souhaite l’aspect bois naturel, il a plusieurs solution :
- Bois de qualité naturellement durable et on le laisse grisé: on aime ou on aime pas
- bois lasuré avec un entretien tous les 5 ans à peu près
- bois peint avec un entretien tous les 10 à 15 ans suivant la teinte: plus la peinture est claire mieux elle tiendra dans le temps.
Enfin, il faut quand même rappeler qu’un enduit extérieur demande un entretien tous les 10 ans également. L’entretien périodique du bois ne revient donc pas plus cher.
Et l’isolation dans tout çà ?
D’un point de vue thermique, le bois est le matériau le plus isolant grâce à sa faible conductivité thermique. Pour illustrer ce qu’est la conductivité thermique, mettez une cuillère en bois et une autre en acier dans l’eau des pâtes. Vous ne risquez pas de vous brûler avec la cuillère en bois alors que celle en acier est brûlante.
Attention, le bois n’est pas un isolant à proprement parler. En effet, sa conductivité thermique est 4 fois supérieure à celle de la laine de verre. Mais elle est 15 fois inférieure à celle du béton et même 400 fois inférieure à celle de l’acier. Par exemple, 30 centimètres de bois équivaut à 4,20 mètres de béton.
De plus, dans le cas de l’ossature bois, l’isolation est placée entre les montants. Le bois est donc minoritaire par rapport à l’isolant.
Il a peut être une faible conductivité thermique comme vous le dites, mais il brûle plutôt bien! Ce n’est pas génial pour une maison !
D’abord, il faut savoir que le bois ne brûle pas si facilement. En effet, la partie brûlée, conduit nettement moins la chaleur que le bois sain. Le bois s’auto protège lors d’un incendie. Essayez d’enflammer du charbon, s’est quasiment impossible.
Ensuite, le bois conserve ses caractéristiques mécaniques même à haute température. Alors que l’acier se dilate et se plie comme de la guimauve, le béton armé cède sous la dilatation des armatures métalliques, le bois reste en place et continu d’assurer son rôle de structure. Pour cette raison, les sapeurs pompiers préfèrent le bois en structure car c’est un matériau prévisible.
Enfin, dans l’ossature bois, les montants sont protégés par les revêtements intérieurs et extérieurs ainsi que par les isolants.
Bon, admettons que je veuille construire en bois, la mairie ne sera jamais d’accord.
On entend parfois, pour ne pas dire souvent, que les mairies refusent les constructions bois.
D’abord, comme on l’a déjà signalé, une construction bois n’a pas forcément l’aspect d’un abri de jardin ou d’un chalet savoyard. Il existe aujourd’hui des architectures très contemporaines.
Ensuite, construction bois ne signifie pas forcément aspect bois. En effet, il est tout à fait possible de réaliser un enduit sur une construction bois.
Enfin, et le plus important, il est légalement impossible de vous interdire le bois en matériaux de structure. En effet, l’article l123-1 du code de l’urbanisme, précise les différents points réglementés par les plans d’occupation des sols et les plans locaux d’urbanisme qui les remplacent.
Le quatrième point dit notamment que ces documents doivent déterminer des règles concernant l’aspect extérieur des constructions, leurs dimensions et l’aménagement de leurs abords, afin de contribuer à la qualité architecturale et à l’insertion harmonieuse des constructions dans le milieu environnant.
A aucun moment il n’est fait mention des matériaux de structure. Le bois peut donc être utilisé dans tous les lieux où cela est techniquement possible.
OK, alors on construit comment avec le bois?
Il existe plusieurs technique de construction bois. Je vais essayer de les présenter de façon logique, de la plus basique à la plus évoluée.
Tout d’abord, il y a la fuste. C’est la superposition de tronc d’arbre écorcé. Là, on est en plein dans l’image du chalet de montagne. L’architecture est très typée et la liberté de création dépend des arbres.
Ensuite, il y a les rondins et les madriers; Il s’agit toujours d’empilés des éléments mais cette fois ils sont calibrés. Les rondins ont tous le même diamètre et les madriers, sorte de rondins rectangulaires, ont tous la même forme. L’architecture est toujours très typée mais la liberté de conception et plus grande.
La technique poteaux-poutres est un peu a part puisqu’elle ne se suffit pas à elle seule. En effet, une fois le quadrillage en trois dimension réalisé avec les poteaux et les poutres, il faut remplir les vides. En revanche, la liberté de création est énorme. En général, le remplissage est réalisé avec des panneaux ossature bois.
Cela fait plusieurs fois que vous parlez d’ossature bois, c’est quoi exactement?
Mieux vaut un dessin plutôt qu’un long discours. Le schéma ci-contre illustre donc ce propos.
Source: Agence G.B.Architecture
Pour faire simple, voici les composants d’un mur de base de l’extérieur vers l’intérieur :
1)-Revêtement extérieur
2)-Support du revêtement extérieur
3)-Pare pluie
3.1)-OPTION : isolation extérieure complémentaire
4)-Panneaux de contreventement
5.1 à 5.6)-Ossature 45x120 mm, coupure de capillarité, étanchéité à l’air et isolation 120 mm entre les montants
6)-Pare vapeur
7)-Support de revêtement intérieur
7.1)-OPTION : isolation intérieure complémentaire
8)-Revêtement intérieur
Reprenons les éléments en détail :
1)- Revêtement extérieur
Le revêtement extérieur peut être de toutes sortes. Le plus souvent, on retrouve soit de l’enduit soit du bardage. L’enduit est généralement réalisé sur une isolation extérieure complémentaire. Sur le schéma, le revêtement extérieur est volontairement de l’enduit et non du bardage. On le rappele, une construction bois n’a pas nécessairement un aspect extérieur bois.
2)-Support de revêtement extérieur
Le support de revêtement extérieur permet d’accrocher le revêtement. Dans le cas d’un enduit comme sur le schéma, il s’agit simplement d’une sorte de grillage. Dans le cas d’un bardage, qu’il soit en bois, bois ciment ou autre matériau, celui-ci doit être posé avec une ventilation entre sa face cachée et le mur. Ce rôle est assuré par le support. D’autres précautions sont à prendre notamment au niveau de la hauteur par rapport au sol qui ne doit jamais être inférieure à 20 cm sauf si l’on place un caniveau.
3)-Pare pluie
Le pare pluie est, comme sont non l’indique, un moyen de protéger le mur des intempéries. Attention, ce n’est pas une étanchéité. C’est-à-dire que ce pare pluie ne résiste à la pluie et aux ultra violets que pendant un certain temps.
Il faut donc le protéger en cas d’exposition prolonger. En cas de bardage ajouré, le pare pluie est spécifique.
3.1)-Isolation extérieure complémentaire
Côté extérieur, il est toujours intéressant de placer une isolation dite manteau. En effet, à l’extérieur du mur, rien ne vient gêner la pose. L’isolation permet donc de supprimer les ponts thermiques. C’est-à-dire les endroits où la jonction des structures, mur/plancher par exemple, ne permet pas de placer une isolation intérieure. Cette isolation peut être en polystyrène ou plus écologiquement en fibre de bois. La fibre de bois à l’avantage d’assurer le rôle de pare pluie et d’améliorer les performances en thermique d’été.
4)-Panneau de contreventement
Le panneau de contreventement est généralement un panneau de particules orientées couramment appelé OSB. Il est fixé par clouage sur l’ossature. Sa fonction est donc de contreventer. En effet, la seule figure géométrique stable est le triangle. Or, comme nous le verrons par la suite, l’ossature est composée d’éléments verticaux et horizontaux qui compose des cadres. Le panneau de contreventement vient donc stabiliser cette ossature.
5)-Ossature
L’ossature est composée d’éléments de 120 par 45 mm de section (5.2). Un élément bas (5.1), la lisse basse, est positionné sur la dalle qui est généralement réalisée en béton. Entre la dalle et la lisse basse, on place un feutre enduit de bitume (5.6) qui joue le rôle de coupure de capillarité. On place également deux joints en mousse comprimable (5.5) qui assurent l’étanchéité à l’air. La lisse basse supporte les éléments verticaux (5.2) espacés de 40 ou 60 cm. Un élément haut (5.3), la lisse haute vient terminer l’ossature. Ces différents éléments sont pointés les uns avec les autres. L’espace entre les montants verticaux permet de disposer l’isolation (5.4). Voici d ‘ailleurs l’un des avantages de l’ossature bois. L’isolation ne prend pas de place.
6)-Pare vapeur
Un pare vapeur vient recouvrir l’ossature et l’isolant. L’objectif de ce film est de protéger l’ossature mais surtout l’isolation de l’humidité de l’air. Aujourd’hui, on parle également de freine vapeur voir même de freine vapeur à perméabilité variable. L’objectif est le même mais on s’attache à laisser le plus possible les murs « respirer ».
7)-Support de revêtement intérieur
Une structure est ensuite disposée perpendiculairement à l’ossature. L’objectif est bien sûr de supporter le revêtement intérieur mais aussi de ménager un espace pour les gaines électriques notamment. De cette manière, il n’est pas nécessaire de percer le pare vapeur avec tous les problèmes d’étanchéité que cela suppose.
7.1) isolation intérieure
Afin d’améliorer encore les performances thermiques, il est possible de placer une couche d’isolation côté intérieur.
8)-Revêtement intérieur
Le revêtement intérieur est la plupart du temps composé de plaques de plâtre. Mais il peut aussi s’agir de lambris bois, et pourquoi pas PVC...
Quel sandwich! Le parpaing c’est plus simple!
Si c’est bien construit, on trouve également pas mal de couches même avec du parpaings:
- revêtement extérieur;
- support de revêtement extérieur;
- isolation extérieure qui ne devrait pas être optionnelle...;
- parpaing;
- isolation intérieure;
- support de revêtement intérieur;
- revêtement intérieur.
D’accord mais avec les parpaings on peut faire des murs courbes!
Il est tout-à-fait possible de construire des murs en ossature bois qui soient courbes. Attention, il faut tout de même respecter un certain rayon de courbure. Mais cette contrainte n’en est pas vraiment une parce qu’il faut bien vivre dans un espace qu’il soit courbe ou non. Rien ne sert alors de créer des pièces exiguës. La courbure est aussi possible pour la partie haute du mur. Dans ce cas là, le rayon de courbure est moins important.
Source: Agence G.B.Architecture
Avec un montant tous les 60 cm, ça veut dire que les ouvertures sont forcément un multiple de 60 cm?
Ce n’est pas parce que les montants sont disposés tous les 40 ou 60 cm, que les ouvertures doivent être des multiples de ces distances ni placer à intervalles réguliers.
Source: Agence G.B.Architecture
La règle à retenir est 1 montant = 1 fonction. C’est-à-dire que les ouvertures, qui peuvent être placés n’importe où, sont renforcées avec des éléments supplémentaires:
- en bleu, support de l’appui de la fenêtre;
- en orange, l’appui de la fenêtre;
- en vert, support du linteau de la fenêtre;
- en rouge, le linteau de la fenêtre.
Ces éléments viennent s’insérer dans la trame de 60 cm.
Et si je veux une grande baie vitrée?
En cas de grande ouverture, le linteau, c’est-à-dire la poutre au-dessus de l’ouverture, n’est plus réalisé en section 45x120 mm. On place une poutre en bois massif, en bois lamellé collé ou en acier. Sur l’exemple, la poutre est en acier. Elle repose sur des montants spécifiques qui ne font pas partis de la trame standard de 60 cm.
Source: Agence G.B.Architecture
Si l’ouverture est encore plus importante, alors on dispose un portique. Il s’agit d’une structure indépendante de l’ossature constituée de 2 poteaux et d’une poutre.
Et la charpente, c’est aussi des petits bouts de bois partouts?
L’ossature bois peut supporter tous les types de charpente : traditionnelle, industrialisée et moderne. Les charpentes modernes permettent de dégager tout l’espace sous combles, tout en étant plus économique qu’une charpente traditionnelle. On parle de chevrons porteurs ou de faîtage porteur.
C’est quoi des chevrons ou des faîtage porteur?
Source: Agence G.B.Architecture |
Les chevrons sont les pièces de bois qui sont posées en oblique, c’est-à-dire dans le sens de la pente. Dans le cas de chevrons porteurs, l’idée est de placer une succession de triangles composés de 2 chevrons reliés à la base par une solive.
Les chevrons sont de plus forte section que d’habitude mais le volume est totalement libéré.
|
Source: Agence G.B.Architecture |
Le faîtage est la pourte située en haut de la charpente. Il est dit porteur quand il est suffisamment solide pour porter les chevrons. Le faîtage est solidement fixé aux murs pignons, non représentés, et supporte les chevrons. Comme dans le cas précédent, le faîtage est de plus forte section mais le volume est complètement libéré.
|
Et les planchers, j’imagine qu’ils sont aussi en bois. Cela va être super un plancher qui n’arrête pas de craquer!
Tout comme les murs, les planchers peuvent être réalisés en bois. Rassurez vous, un plancher bois ne craque pas et isole parfaitement thermiquement et acoustiquement. Deux possibilités existent pour leur réalisation.
Première solution : le plancher est posé sur le mur et le plancher supporte le mur suivant. Cette solution est facilement réalisable mais n’est pas la meilleure thermiquement. En effet, l’isolation n’est pas continue entre les deux murs superposés. Il en est de même pour le pare vapeur.
L’autre solution consiste à superposer directement les murs. Ensuite, on dispose une muraillère. Il s’agit d’une poutre placée côté intérieur et sur laquelle vient s’appuyer le plancher. Cette solution est bien meilleure puisque cette fois l’isolation et le pare pluie peuvent être disposés de façon continue.
Dans mon idée, j’aimerai bien que ma maison est un balcon. C’est possible avec une maison en bois?
Tout-à-fait. Mais pour les mêmes raisons de ponts thermiques que pour l’isolation extérieure, les balcons seront de préférence réalisés sur une structure totalement indépendante. Les points de fixations sont alors limités au strict nécessaire.
Maintenant, la question qui fâche: combien ça coûte par rapport à une maison en parpaing?
Oui, c’est plus cher, rien ne sert de le nier. Mais on parle pas de surcoût: on parle de sur investissement.
Prenez une maison dite traditionnelle, sans isolation par l’extérieur, réalisée par un pavillonneur quelconque. Prenez maintenant la même maison mais réalisée en ossature bois, toujours sans isolation par l’extérieur.
La différence? En fait il y en à 2 principales:
- la maison bois est environ 10% plus cher;
- la maison bois consommera 30% de chauffage en moins.
Cela fait déjà réfléchir.
Ensuite, si les murs sont préfabriqués, le temps de chantier peut être réduit de moitié. C’est donc également valable pour les prêts relais éventuels.
Il y a également l’aspect sanitaires et confort de vie. Mais çà, il est impossible de le quantifier.
Admettons, comment je fais pour mon projet de maison? J’avais pas pensé au bois au départ.
Aucun problème. Comme on l’a vu, il n’y pas de contraintes particulières. Vous pouvez donc imaginez votre maison comme vous le souhaitez. Le matériau de structure n’intervient pas tout de suite.
Tout à l’heure vous parliez de pavillonneur. Mais pour une maison bois, c’est pas mieux un architecte?
Le pavilloneur va vous offrir une solution clés en mains pour un coût intéressant. Attention aux options qui sont parfois nombreuses. De même, il faut savoir que les constructeurs travaillent le plus souvent sur catalogue. La maison de vos rêves n’est alors pas forcément possible ou bien beaucoup plus cher.
L’architecte en revanche vous laisse une totale liberté. Il va même vous faire différentes propositions afin de développer vos idées et d’arrivée à la maison de vos rêves. Effectivement, il faut rajouter le coût des honoraires. En général, cela représentent entre 8 et 12% du pris hors taxe. En revanche, vous avez un seul interlocuteur du début
à la fin. Le choix des entreprises est fait sur appel d’offres ce qui permet d’obtenir le meilleur rapport qualité/prix.
Enfin, l’architecte étant indépendant des entreprises, le chantier est suivi de manière objective. Il veille à la qualité et vous informe si des travaux supplémentaires sont nécessaires. Il n’y a pas de surprise.
Lequel des deux est le mieux? Impossible de répondre à cette question. Il faut demander des références et s’assurer des compétences notamment en construction bois.
Pour terminer, sachez qu’à partir de 170,00 m2 de SHON, le recours à l’architecte est obligatoire. La SHON est la surface hors oeuvre nette. C’est-à-dire la surface comptée à l’extérieure des murs, épaisseur des mur et cloisons comprise, déduction faite des lieux où la hauteur habitable est inférieure à 1,80m. Attention, en cas d’extension, ce n’est pas la surface de celle-ci qu’il faut prendre en compte mais la surface totale: existant + extension.
Article rédigé par Nicolas CHEVALIER
Architecte dplg diplômé en construction bois
contact@gbarchitecture.fr - Voir le site