9,5%, c'est donc la hausse du prix du gaz à laquelle nous allons tous devoir nous attendre à partir du 1er avril. 9,5%, ça fait beaucoup, et c'est justement ce qui choque l'UFC-Que choisir qui affirme, dans un communiqué, que cette hausse, due à la fois aux coûts des infrastructures et au coût d'approvisionnement (c'est-à-dire au prix de la matière gaz), n'est pas justifiée.
"La hausse liée aux infrastructures et à la commercialisation est la conséquence d'une régulation trop laxiste. Après l'augmentation de 5,2% en avril dernier (passée inaperçue car largement compensée par la baisse de la matière gaz), c'est aujourd'hui une hausse de 5.9% que subissent les consommateurs, soit une hausse de 11,1% sur un an. Comme ce poste pèse pour la moitié dans le prix final, cela signifie donc que le coût des infrastructures et de la commercialisation aurait augmenté de 22,2% en un an ! Une telle explosion des coûts est injustifiable. Comment admettre la réalité d'une telle augmentation, dans de telles proportions et le fait de la reporter sur le consommateur ?
La hausse complémentaire (d'un peu plus de 3%) liée aux coûts d'approvisionnement est due à l'application d'une formule tarifaire dépassée. En effet, le marché du gaz a fortement évolué et GDFSuez a renégocié une partie de ses contrats de long terme en les désindexant du prix du pétrole. Il devient donc urgent que la formule exclusivement indexée sur les prix pétroliers soit revue. Son audit était prévu par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) fin 2009 mais il n'a toujours pas eu lieu."
Pour qu'à l'avenir, les consommateurs ne subissent plus une telle explosion tarifaire injustifiable, l'association demande fermement :
- A l'Etat : une réelle maîtrise des tarifs liés aux infrastructures pour lesquelles il y a une situation de monopole, avec en particulier la révision des tarifs d'utilisation des réseaux et la régulation de l'activité de stockage.
- A la CRE : la révision de la formule censée refléter les coûts d'approvisionnement de GDFSuez afin de garantir que le prix payé par les consommateurs reflète bien la réalité économique.
9,5% d'augmentation, c'est énorme. Le gaz reste-t-il interessant pour chauffer sa maison ?