« Le nucléaire ne répond à aucun besoin technique ou opérationnel que ses concurrents sobres en carbone ne puissent satisfaire mieux, moins cher et plus rapidement ». Voila la conclusion sans appel dressée par l’édition 2019 du World Nuclear Industry Status Report (WNISR). Plus coûteuse que les énergies renouvelables, la construction d’un nouveau réacteur dure en moyenne 10 ans : trop long pour sauver le climat !
« Le nucléaire ne répond à aucun besoin technique ou opérationnel que ses concurrents sobres en carbone ne puissent satisfaire mieux, moins cher et plus rapidement ». Voila la conclusion sans appel dressée par l’édition 2019 du World Nuclear Industry Status Report (WNISR). Plus coûteuse que les énergies renouvelables, la construction d’un nouveau réacteur dure en moyenne 10 ans : trop long pour sauver le climat !
Aujourd’hui la production d’électricité par les installations solaires et les parcs éoliens concurrence efficacement les centrales nucléaires existantes, y compris en termes de coûts, et leur capacité de production augmente plus rapidement que celles de toutes les autres filières, peut-on lire dans les 323 pages de l’édition 2019 du World Nuclear Industry Status. Cette étude indépendante menée par 8 experts interdisciplinaires de 6 pays, dont 4 professeurs d’université, a été coordonnée par Mycle Schneider, un consultant français spécialisé dans les domaines de l'énergie et de la politique nucléaire. Entre 1998 et 2010, il a conseillé le ministère de l'Environnement allemand, le cabinet du ministre français de l'Environnement et celui du ministre belge de l'Énergie et du Développement Durable.
Il y a aujourd’hui 417 réacteurs nucléaires dans le monde. Bien que leur nombre ait légèrement augmenté au cours des dernières années, il est significativement inférieur au pic de 438 enregistré en 2002.
Mais les réacteurs entrés récemment en service étant plus puissants, la capacité nucléaire installée sur la planète n’a jamais été aussi élevée qu’aujourd’hui : 370 GWe, une puissance légèrement supérieure au maximum précédent de 367 en 2006.Toutefois la construction de nouvelles centrales s’essouffle visiblement. Alors qu’en 2010 (l’année précédant Fukushima), 15 chantiers étaient lancés, il n’y en a eu que 5 en 2018 et, jusqu’à aujourd’hui, un seul en 2019. Actuellement 46 réacteurs sont en construction dans le monde, mais ils étaient 68 en 2013 et 234 en 1979. Même en Chine, pays qui investit le plus dans le nucléaire, aucun nouveau projet n'a vu le jour depuis 2016. Conséquence de tout cela : l'âge moyen du parc mondial de réacteurs nucléaires dépasse maintenant pour la première fois les 30 ans.
Heurs et malheur de l’EPR français
Problème : les chantiers de construction de nouveaux réacteurs sont de plus en plus long, 10 ans en moyenne selon le WNISR, et leur coût s’envole. L’exemple du seul réacteur actuellement en construction en France,celui de l’EPR de Flamanville[1] est significatif. Commencé en 2007, le chantier n’est toujours pas terminé, 12 ans plus tard. De retards en déboires nombreux et divers, sa mise en service prévue au départ en 2012, est actuellement programmée à fin 2022, soit après 10 ans de retard, au moins. Son coût, établi initialement à 3 milliards d’euros a déjà plus que triplé, la dernière estimation étant de 10,5 milliards. Mais le prix pour EDF pourrait s'élever au final à 15 milliards selon certains experts.
Un autre EPR de fabrication française se construit à Olkiluoto, en Finlande, et cela ne se passe pas beaucoup mieux. Débuté en septembre 2005 pour une mise en service initialement prévue à mi-2009, les travaux, s’éternisent aussi. Aujourd’hui, l’exploitant TVO estime ne pas pouvoir disposer de l’installation avant mi-2020. Vous comptez bien : plus de 10 ans de retard également. Côté coût, le montant forfaitaire de 3 milliards d’euros initialement convenu par contrat a explosé lui aussi suite aux indemnités de retard exigées par TVO. Le constructeur, Areva, étant une entreprise détenue majoritairement par l’État et par le Commissariat à l’énergie atomique (un établissement public), une grande partie des surcoûts liés à ces retards sera donc à la charge du contribuable français ... Lire la suite de l'actu sur revolution-energetique.com
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J'aimerai bien que l'on compare le coût d'un EPR avec son équivalent complet en éolienne ou voltaïque, c'est à dire avec tous les système permettant de distribuer 24h/24 la puissance fournis par le nucléaire. Sans oublier de prendre en compte la durée de vie et le coût du démantèlement (même si je n'ai jamais compris l'utilité de démanteler une centrale en fin de vie).
Il est impossible de laisser des bâtiments totalement impropres à la vie humaine construits.
Lorsque la centrale a fini son cycle de vie, on démonte, on trie les déchets, on en recycle une partie, et on stocke le reste, les américains ont testés différentes solutions, ce qu'il faut en retenir c'est que si c'est bien fait, ça coûte le prix d'une centrale neuve
Pour les ENR, les coûts actuels de production sont inférieurs de la moitié à ceux de l'EPR anglais (le seul ou un prix de vente a été fixé) : 110 à 120 € contre 50 à 70 pour solaire et éolien. Les premières tranches d'éolien en mer sont plus chères : 100 à 150, mais dans les derniers AO il me semble que les tarifs sont descendus à 70/80 € le MW.
Pour info, actuellement, EDF vend son éléctricité nucléaire des vieilles centrales 42e le MW, et lors de la négociation demandait 52 en expliquant qu'il s'agissait de son coût de revient
C'est quasiment le coût des dernières centrales solaires (*)
EDF a mis au point depuis longtemps des systèmes de stockage très économiques pour son électricité nucléaire produite l'été, et consommée l'hiver : la houille blanche
il est tout à fait possible de pratiquer de la même façon avec le solaire ou l'éolien.
Mais il existe aussi des systèmes de batteries économiques (celles au sel par ex) ou celles recyclées des VE, ainsi que des solutions de chauffage d'eau, des systèmes des portiques et des gueuses de béton qui montent et descendent, la fabrication d'hydrogène ...
Et plus les ENR se développent, plus de solutions de stockages à bas coûts apparaissent.
Cdlt
(*) pour info, il a une discussion sur le forum photovoltaique : 99.9 kwc sur un bâtimernt agricole, installation chiffrée entre 60 et 70 000 € ht, qui rapporterait, au tarif actuel, 9 000€ ht chaque année.
Si un jour on te reproche que ton travail n’est pas un travail de professionnel, dis-toi que ce sont des amateurs qui ont construit l’Arche de Noé et des professionnels qui ont construit le Titanic
Pour sortir 1GW 24h/24 avec des éoliennes qui sont intermittentes, il faut évidement plus de puissance installée et un système de stockage pour la redistribution quand ça ne tourne pas.
Si je fais un calcul simpliste (donc approximatif) une éolienne produit en moyenne 25% de sa puissance nominale. Donc il faut à minima 4GW de puissance installée pour produire en moyenne autant qu'un EPR 1GW.
En estimant que la moitié de la production doit être stocker puis redistribuer et que le rendement du système est de 30%(rendement des systèmes à hydrogène), il faut ajouter (2/0.3)-2 = 4.6GW de plus.
Donc ma question:
Combien coûte 8.6GW d'éolienne + un système qui permet de stocker et restituer 4GW/h pendant parfois plusieurs jours?
Selon mes recherches un parc éolien c'est 1.4Mrds /GW, donc rien que les éoliennes c'est 12Mrds.
J'en rajoute une couche, une éolienne à une durée de vie de 20ans, l'EPR 60ans. Donc il faudrait multiplier le coût de l'éolien par trois pour le comparer à celui de l'EPR.
Il faut chercher l'information d'intermittence de l'énergie, qui n'est pas forcément simple à trouver en quelques secondes.
Mais GE, fabricant, annonce 75% pour sa dernière génération d'hydrolienne grande puissance.
EDF possède déjà 5 GW de stockage pour pailler aux augmentations brutales de consommations hivernales auxquelles le nucléaire ne peu répondre (un réacteur nucléaire ne s'allume pas en quelques secondes)
souvent le chiffre donné est 65% aussi bien pour les ENR que pour le nucléaire
Mais il existe aussi des tableaux qui montrent que éolien et solaire sont complémentaires avec des horaires et saisons de production qui se complètent.
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pour qu'un EPR dure 60 ans il faudrait déjà réussir à le terminer et le démarrer
Les éoliennes durent plus de 20 ans, mais sont souvent remplacées par de plus puissantes avant la fin de la durée de vie.
C'est comme les panneaux solaires, actuellement certains sont garantis 25 ans, vous pensez qu'ils s'autodétruisent à 25 ans et 1 jour ?
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a vérifier auprès des fabricants, mais si le panneau est à moins de 75% de capacité de productions ils devraient être échangés. Après c'est à vous de les démonter / remonter.
Tous les fabricants ne sont pas comme Renault avec les Fluence électriques et les batteries non prises sous garanties.
Cdlt
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Membre ultra utileEnv. 20000 messageUn Coin Discret De Haute-savoie (74)
Oui : laisser sous terre le carbone fossile qui y est encore (c'est à dire n'utiliser que des ressources d'énergie qui n'aggravent pas le phénomène).
Plus avoir des pratiques qui stockent du carbone, telles que des pratiques culturales qui augmentent la matière organique du sol (levier puissant à l'échelle mondiale), garder et augmenter le stock des arbres sur pied... Et donc en toute urgence ne pas déforester : donc stop élevage industriel, stop huile de palme.
Le problème en France c'est que nous ne sommes pas factuel. Il y a beaucoup d'affect dans le Nucléaire car la France a été pionnière dans le domaine (j'en sais qlq chose je suis fils d'agent EDF). Il est donc difficile de changer des habitudes.
En étant factuel le cout du Nucléaire est bien supérieur au ENR :
1)La construction (batiment, emprise au sol, etc..)
2)L'accompagnement des personnels (formation, suivi médicale,..) habilité nucléaire + toutes les procédures du public, etc...
3)l'achat du combustible dont les couts vont augmenter
4)démantèlement
5)stockage des déchets
....
la liste est longue et je n'ai même pas rajouté les risques liés au refroidissement des réacteurs et la baisse des fleuves en été
Le pb est que la pluspart de ces couts ne sont pas intégrés dans le cout finale de l'electricité nucléaire.