Vous le savez sans doute, les éoliennes ont longtemps été subventionnées. Que ce soit par « guichet ouvert » ou par « appels d’offres » compétitifs, l’État, par le truchement d’EDF ou des entreprises locales de distribution, a garanti l’achat de tous les kilowattheures éoliens (et solaires) pour des durées de quinze ou vingt ans. À un tarif suffisant pour permettre une « rémunération raisonnable » des exploitants, compte tenu du risque de ces investissements. Mais le contexte actuel inverse les rôles.
En pratique, suivant une réforme européenne des aides d’État de 2014, c’est le mécanisme du « complément de rémunération » qui est en jeu. Les exploitants mettent d’abord leur électricité sur le marché, puis l’État complète jusqu’au tarif convenu par contrat – pour l’éolien terrestre, ce tarif était descendu sous les 6 centimes du kWh, puis il est légèrement remonté dans les derniers appels d’offres, du fait de la hausse des matières premières et du coût du crédit.
Plus précisément, le complément de rémunération est calculé comme la différence entre ces tarifs convenus et un « prix de marché de référence », qui est celui obtenu par l’ensemble des éoliennes au cours du mois précédent. Cette petite subtilité permet de conserver l’incitation pour chaque exploitant à vendre au meilleur prix, c’est-à-dire, dans la mesure du possible, au meilleur moment pour le réseau.
L’éolien rapportera près de 4 milliards d’euros à l’État en 2022
Mais si le tarif devient inférieur aux prix de gros sur les marchés de l’électricité, les exploitants doivent reverser la différence à l’État ... Lire la suite de l'actu sur revolution-energetique.com