Si les panneaux photovoltaïques peuvent produire de grands volumes d’électricité sur quasiment tous les toits en France, ce n’est pas le cas des éoliennes domestiques. L’installation d’une petite turbine doit impérativement être étudiée avec minutie, pour plusieurs raisons. Car l’investissement est colossal : comptez autour de 15 000 € pour une éolienne domestique installée par un professionnel et entre 5 000 et 10 000 € pour un modèle autoconstruit.
De plus, les gisements de vent réellement rentables à proximité du sol sont rares. Sentir régulièrement la brise dans votre jardin ne signifie pas nécessairement qu’une éolienne y produira des quantités intéressantes d’électricité. « Il est possible de conseiller l’installation d’une éolienne à un particulier, à condition d’être clair sur le sujet » nous explique Hubert Marin, un citoyen qui a fabriqué et installé sa propre éolienne lors d’un « stage Tripalium ».
« Tout dépend des attentes du particulier. Si cette personne pense gagner de l’argent en installant un petit aérogénérateur, il vaut mieux l’en dissuader, pour l’instant, tant que les prix réglementés d’EDF seront bas. Si cette personne a la fibre écologique et est intéressée pour produire une partie significative de son énergie, alors pourquoi pas ! » détaille cet habitant du Bignon, une petite commune au sud de Nantes.
L’éolienne produit un tiers de sa consommation
Depuis 2010, Hubert Marin couvre environ un tiers de ses besoins en électricité grâce à une éolienne Piggott de 1,7 kW de puissance. La turbine, installée à 25 m de sa maison dans son jardin, est érigée au bout d’un mât haubané de 18 m de hauteur. Son rotor à trois pales revendique 4,2 m de diamètre.
Alors qu’il affirme consommer 2 800 à 3 000 kWh par an, ce qui est particulièrement sobre pour une maison individuelle, l’éolienne produirait 1 300 à 1 400 kWh en moyenne annuelle. « La production totale depuis son installation [il y a 12 ans, NDLR], est de 13 000 kWh » annonce-t-il. Cet ancien électromécanicien reconnaît toutefois ne pas parvenir à autoconsommer la totalité de sa production éolienne.
Une installation solaire thermique et photovoltaïque en complément
« Sur les 1 300 kWh produit en une année, 1 000 kWh sont autoconsommés et 300 kWh sont envoyés gratuitement sur le réseau. Ces kWh ne sont pas vendus car la location d’un compteur me coûterait plus cher que la vente du surplus » détaille le particulier, qui tient à souligner que « le petit éolien n’a jamais bénéficié de conditions d’achat favorables, comme cela a été le cas pour le photovoltaïque » ... Lire la suite de l'actu sur revolution-energetique.com