Comme son nom l’indique, une usine marémotrice tire son énergie des marées. Mais comment fonctionnent ces centrales, installées à moins de 10 exemplaires dans le monde ?
Comme son nom l’indique, une usine marémotrice tire son énergie des marées. Mais comment fonctionnent ces centrales, installées à moins de 10 exemplaires dans le monde ?
Les usines marémotrices correspondent à une classe particulière de centrales hydroélectriques. Comme les barrages que l’on trouve en montagne, elles exploitent l’énergie potentielle de pesanteur de l’eau. Installées en bordure d’océan, elles utilisent l’amplitude des marées pour produire de l’électricité : la différence de hauteur d’eau entre la marée haute et la marée basse, appelée « marnage ». Et comme l’énergie potentielle est notamment proportionnelle à cette différence de hauteur, l’implantation d’une usine marémotrice n’est recommandée que sur des sites présentant un marnage supérieur à 5 mètres. Dans l’idéal, même, de l’ordre de 10 à 15 mètres.
Une digue, un barrage, des turbines
Au cœur d’une centrale marémotrice, il y a d’abord une digue. Elle est destinée à isoler complètement l’estuaire de la mer. Et doit pouvoir retenir un grand volume d’eau. Car l’énergie potentielle est aussi proportionnelle à la masse et donc au volume de l’eau. Ainsi intervient un barrage, comme dans les installations hydroélectriques classiques. Il sert ici à compléter et à contrôler le remplissage et la vidange de l’estuaire.
C’est le jeu des échanges d’eau entre la mer et le bassin de l’estuaire qui permet de produire de l’électricité. Dans une usine marémotrice, le bassin de l’estuaire peut être rempli lorsque la marée monte. Puis, les vannes sont fermées. Et une fois la marée basse atteinte côté mer, l’eau du bassin côté estuaire est libérée et, dans sa chute, entraîne des turbines connectées à des alternateurs pour produire de l’électricité. Les experts parlent d’« effet au vidage ».
On peut aussi viser un « effet au remplissage ». L’idée : fermer le bassin à marée basse et attendre que la marée monte côté mer puis ouvrir les vannes. Certaines centrales marémotrices peuvent même jouer sur les deux tableaux et produire en phase de vidage comme en phase de remplissage. C’est le cas de l’usine de la Rance en France, lors des grandes marées. C’est l’une des rares usines au monde à produire, à grande échelle, de l’électricité grâce aux marées.
Membre ultra utileEnv. 20000 messageUn Coin Discret De Haute-savoie (74)
Il y a des exemples en France au moins depuis le 17ème siècle, sous la forme de moulins, comme par exemple le moulin à marée du Birlot, qui a été abandonné, puis restauré.
Il fonctionne, c'est très chouette à voir !
3VG4 bizarre, celui-ci ne se voit pas de la route, il faut marcher un peu à partir du port du Lyvet pour le trouver, ou alors trouver le chemin qui y mène via un chemin accessible aux voitures.
Vois confondez peut-être avec celui de St Jouan des Guérets, visible de la 4 voies. Je ne me souviens plus du nom d'ailleurs! EricStMalo nous aidera peut-être!
Membre super utileEnv. 2000 messageSaint-malo (35)
Hello sumotori22 , le moulin du Prat est situé près de la Vincomté, dans les terres.
À Saint-Jouan, c'est le moulin du Quinard que l'on voit de la 4 voies.
Maintenant pour la petite histoire, le plus vieux moulin à marée connu de Bretagne est celui du Lupin, à Saint Coulomb, il est daté de 1180. On n'y vois plus que les fondations, car c'était une construction en bois. Il y a aussi le moulin de Beauchet à Saint Père... De quoi visiter donc, pour les passionnés !
Il y a très peu de centrales marémotrices dans le monde, elles génèrent beaucoup d'impact visuel, même si j'y suis favorable, c'est une énergie qu'il ne faut pas gaspiller