Les épisodes de chaleur sont de plus en plus réguliers et intenses ces dernières années et l’usage de la climatisation s’est répandu, tant dans les bâtiments à usage professionnel que dans le parc résidentiel. Mais quel est l’impact de la climatisation sur le réseau électrique français ? Ce dernier peut-il être déséquilibré en cas d’utilisation massive de la climatisation en été ?
Ces dernières années ont été marquées par de fréquents épisodes de canicule. Depuis 2018, chaque été ou presque est traversé par des phénomènes exceptionnels en matière de température. L’examen des bilans climatiques établis chaque année par Météo France le confirme :
Plus de 800 000 climatiseurs vendus en 2020
Dans ce contexte, le recours à la climatisation se développe, pour préserver un confort de vie, que ce soit dans les lieux de travail (bureaux, magasins) ou à domicile. Selon l’agence de la transition écologique (ADEME) qui a publié une étude sur la climatisation en 2021, le taux d’équipement est passé de 14 à 25 % entre 2016 et 2020 pour les ménages. Sur l’année 2020, le nombre d’appareils de climatisation vendus a dépassé les 800 000 alors que ce chiffre était stable autour de 350 000/an jusqu’ici. Ce mouvement est porté par le développement des appareils réversibles, qui assurent le chauffage en hiver et le rafraîchissement des pièces en été. Le rafraîchissement intérieur peut également être assuré par des climatiseurs mobiles, plutôt utilisés dans les appartements de petite surface.
Mais alors, quelles sont les conséquences sur le réseau électrique, sachant que celui-ci doit en permanence être à l’équilibre en production et consommation ? Les pics de consommation qui sollicitent le réseau ont lieu principalement en hiver, pendant les périodes de grand froid. D’ailleurs, c’est pour cela que les pouvoirs publics ont multiplié les appels à la sobriété énergétique à l’approche de l’hiver 2022/2023, alors que le parc nucléaire français était à la peine, que les réserves hydrauliques étaient faibles et que la guerre en Ukraine fragilisait les importations de gaz au sein de l’Union européenne (UE).
Pour autant, l’impact de la climatisation sur le réseau électrique l’été n’est pas insignifiant. Dans son rapport précité, l’ADEME estime qu’en 2020, la consommation liée à la climatisation a atteint 4,9 TWh dans le secteur résidentiel et 10,6 TWh dans le secteur tertiaire.
Une pointe de consommation de +700 MW par degré supplémentaire en cas de canicule
Pour avoir une idée plus précise de l’impact de la climatisation sur le réseau en été, il faut se reporter aux analyses climatiques publiées par le gestionnaire de réseau RTE. Dans sa publication sur l’été 2018, RTE confirme que la climatisation et la ventilation ont un impact variable sur la consommation d’électricité. Le gestionnaire de réseaux estime alors que « lorsque la température augmente d’un degré en été, la consommation électrique augmente en moyenne de 500 MW à la pointe journalière » ... Lire la suite de l'actu sur revolution-energetique.com
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Mouais ... parfait, parfait, j'émets quelques réserves. Je dirais que l'on est sur du curatif.
Ce qui serait pas parfait mais sûrement mieux, c'est de débétonner et débitumer ce qui peut l'être, d'arrêter les conceptions architecturales à l'antithèse du bio climatique, de remettre du vert dans les villes, ...
Savoir de façon certaine, ça n'existe pas. Les seules choses fiables, c'est l'humilité et un regard attentif.
Pas persuadé que ces quelques mesures seront suffisantes pour atténuer les effets d'une grosse canicule (> 35°) chez soi.
J'anticipe un réchauffement tel que ces quelques arbres ou bitumes peints en blanc n'auront que peu d'effet en tout cas chez soi.
Il y a une canicule à l'Est de la Méditerranéenne avec des températures records, intenables, de plus de 44°C pour la première quinzaine de juin.
Il serait effectivement utopique de penser que les changements d'aujourd'hui auront un effet à court terme mais il est tout aussi utopique de penser que le PV empêche la surconsommation ...
PV = consommation et avec certains effets rebonds constatés PV = ajout de consommateurs.
En effet, arriveront des températures où la clim sera vitale mais on pourrait sûrement éviter de la faire tourner sur une majeure partie de l'année avec quelques changements.
Les archi et constructeurs restent pour beaucoup arcboutés sur des règles de conception d'un autre temps, en mettant de la clim qui tournera 6 mois par an et en mettant du PV, ça règlera tout ?
Savoir de façon certaine, ça n'existe pas. Les seules choses fiables, c'est l'humilité et un regard attentif.