Je tiens également à partager mon expérience avec la société Arts Cad Créations puisque nous venons d’achever une construction avec Monsieur B.
Il s’agit d’une maison cubique contemporaine dans la CUS.
Nous avions lu beaucoup de choses (comme quoi il vaut mieux éviter de se fier à des avis postés sur internet) et obtenu des renseignements positifs sur lui préalablement à notre décision de travailler avec lui. La réalité a été tout autre et je suis tombé de très haut.
- sur le suivi des travaux : l’insuffisant suivi des travaux commença dès le premier jour d’intervention et la livraison du béton qui était censé être hydrofuge. Sans la présence de mon père et au réflexe qu’il a eu de vérifier la nature du béton livré (quand Monsieur B, absent lors de la livraison du béton, nous l’a signalé on le savait forcément déjà – scénario qui s’est répété plusieurs fois par la suite), cela aurait été peut être un béton normal qui aurait été coulé et contre lequel la terre aurait été peut être directement remblayée : bonjour les dégâts ultérieurs que nous aurions peut être eu sans protection contre l’eau et l’humidité. Sans rentrer dans les détails ou donner d’autres exemples, la suite du chantier fut du même acabit : un ensemble bien trop important de détails et d’imperfections qui n’auraient pas été vus si nous ne les avions pas signalés en l’absence du maître d’œuvre (voici sa réponse via SMS quand on s’est plaint de sa faible présence : «Je passe régulièrement sur votre chantier mais constate aussi que lors de mes visites il n’y a pas de maître d’ouvrage sur place », la blague ! Mais pour une personne à la communication inappropriée est-ce étonnant ?). Rien de grave individuellement (quoique pour les infiltrations…), mais un ensemble de choses qui montrent que le chantier était suivi de manière plus que bâclée (il était pourtant clair dès le début que faute de temps, on voulait un projet clé en main avec le moins de temps à y consacrer pour nous). Les problèmes auraient dû être résolus en amont sans que nous ayons à les remarquer ou à intervenir et pas en aval. Bref, après avoir compris cela, on s’est très rapidement débrouillés de nous-même en direct avec les artisans et en surveillant une à deux fois par jour l’avancée des travaux (contre une fois tous les 10 à 15 jours pour le MO) : et depuis ce jour tout était bien plus simple (mais bon on continuait de payer un MO pour rien). Entre temps et en curieuse réaction à notre demande légitime d’un meilleur suivi, nous recevions le message autoritaire dans le même SMS qui celui évoqué précédemment : « A partir d’aujourd’hui il y aura visite de chantier sur date et heure fixés par le bureau d’études. Prochaine réunion….. ». Dès lors toutes ses réunions étaient fixées unilatéralement (via information par SMS) à des heures incompatibles avec nos contraintes professionnelles et nous ne l’avons plus revu (non non, ce n’est pas une blague) sur le chantier (depuis octobre, le chantier s’étant terminé en février) et du nous faire représenter,
- auparavant, le dossier de permis de construire avait dû être déposé deux fois, parce que le premier n’était pas complet ni conforme, mais bon je passerai là-dessus car c’est un détail, mais très équivoque sur l’ensemble de la prestation du maître d’œuvre.…..
- sur le suivi des entreprises : dans notre esprit on signait un contrat avec un maître d’œuvre qui devait suivre toutes les entreprises et pas que celles qu’il proposait. Les lots pour lesquels on a choisi un autre prestataire que celui qu’il recommandait ont été encore plus mal suivis (il se lavait clairement les mains des quelques problèmes) alors que ses honoraires de maîtrise d’œuvre n’ont pas été minorés à hauteur de la quote-part des lots pour lesquels nous avons choisi un autre prestataire que celui qu’il proposait. Et même pour les lots de ses prestataires, dès qu’il y avait un problème, ce n’était pas de sa faute, mais celle de l’entreprise ! A chaque fois il se réfugiait derrière des arguments comme : vous avez signé directement avec les entreprises, vous avez choisi tel ou tel corps de métier, etc…..bref inadmissible……..
- sur la réception des travaux : il n’y a pas eu de réception des travaux organisée avec les différents artisans au fur et à mesure de l’achèvement de leurs lots. Un peu compliqué de réceptionner les premiers lots une fois que tout est fini et recouvert……….Soit dit en passant il n’a même pas daigné organiser une réception des travaux à une date que nous lui proposions pour pas que nous ayons à être représentés, si ça ce n’est pas du service client………
- sur les coûts : l’avant-projet contenait une notice descriptive des différents lots et un tableau avec un coût global du projet (le coût détaillé par lot a été obtenu une fois le
contrat de construction signé). Les coûts par lot ont été respectés et il n’y a pas eu de mauvaises surprises sur ce point-là (mais rien d’exceptionnel puisque les prix étaient contractualisés en amont avec les artisans). Néanmoins, certains lots étaient très « entrée de gamme » (ce qu’on ne pouvait pas appréhender en signant le contrat, sauf à faire le tour de tous les fournisseurs en amont de la signature, chose très consommatrice de temps qui a été faîte au fur et à mesure de l’avancée des travaux) et tout au long des travaux on s’est vite rendu compte qu’il faudrait augmenter le budget de certains lots pour avoir des matériaux de meilleure qualité. Par ailleurs, ce qui n’était pas chiffré dans ce tableau et écrit en petit en dessous ou entre parenthèse (ou pas du tout) dans certaines des 10 pages de la notice descriptive a représenté un coût conséquent qui n’était pas correctement appréhendable de notre part en signant le contrat de construction. Bref, entre les lots chiffrés en « entrée de gamme » et ce qui n’était pas chiffré dans son tableau, le dépassement de budget avoisine les 15% !
- Sur l’échéancier du paiement des honoraires d’Arts Cad : l’échéancier de paiement qui était fixé pour ses honoraires prévoyait que la quasi intégralité du montant (98%) était payable au plus tard à pose de la chape. Une sécurité qui permet surement de se prémunir d’éventuels non versements de clients mécontents des travaux ultérieurs qui sont les plus enclins à mécontentement. A posteriori et si c’était à refaire, je n’aurai pas accepté ces modalités de paiement et reporté une plus grande part à l’achèvement des travaux et notamment à l’obtention des différents certificats (étanchéité,
RT2012, etc….),
- sur la conception en elle-même, car c’est bien là le plus grave (mais il nous a fait comprendre qu’avec lui ce n’est jamais de sa faute mais celle des entreprises ou du client qui a de toute façon signé les plans et donc cautionné malgré son statut de novice les conseils de l’expert qui était censé conseiller…..) : je me retrouve à investir de manière conséquente dans la maison de toute une vie pour au final avoir un rez de chaussée dans lequel sur plus de 50 mètres carrés de la surface, je touche de mes doigts le plafond en tendant les bras (son excuse : « Vous avez signé les plans ») ! Si ça ça ne fout pas en l’air tout un projet et ne donne pas envie de pleurer…………… On avait un gros doute dès le départ sur la hauteur prévue qui n’avait jamais été mentionnée par écrit nulle part avant la signature du contrat avec Arts Cad (ni sur l’avant-projet, ni sur la notice descriptive, ni dans le contrat, etc…) et il soutenait par la suite avec une telle insistance que c’était suffisant qu’on l’a écouté, à tort ! Lors de la prise de mesure des menuiseries et alors que les murs du rée de chaussée étaient en train de se monter je lui avais encore dit, lors d’une des premières réunions de chantier qu’il faudrait rajouter un niveau de brique ce à quoi il m’a soutenu que ce n’était pas nécessaire : j’aurai mieux fait de ne pas l’écouter. Je pense qu’il vaut mieux confier la conception des plans à un architecte diplômé (quitte à payer plus cher) plutôt qu’à un maître d’œuvre qui bricole des plans dans son coin sur un logiciel qu’il s’est acheté et file une rétribution de 500 ou 1.000€ à un copain diplômé pour qu’il lui signe les plans. Et autant faire le suivi des travaux soi-même puisque de toute façon un maître d’œuvre (celui-là en tous cas) passe insuffisamment sur le chantier au regard du degré d’exigence des futurs propriétaires.
En conclusion, je lui ai totalement fait confiance (je ne connaissais rien au bâtiment et n’avais ainsi pas d’autre choix) et je ne peux que faire le constat que j’ai été bien naïf et n’aurai pas du (notamment sur ce dernier point irréparable et lourd en conséquences notamment si vente future) surtout au regard de son état d’esprit consistant toujours à reporter la faute sur les entreprises ou sur le client. Les premiers doutes sont arrivés bien rapidement (dès le double dépôt du permis de construire), et la logique perte de confiance s’en est suivie à la sortie de l’été.
Sa société s’est développée et il effectuait surement un travail de qualité pendant de nombreuses années lorsqu’il avait le temps de s’occuper davantage de ses clients. Néanmoins, peut-être à trop vouloir travailler seul et à trop accepter de clients (il suffit de voir le rythme effréné des avant-projets réalisés et qu’il publie sur les réseaux sociaux pour voir qu’en contrepartie il ne peut pas s’investir pour surveiller les travaux), il en perd en suivi de chantier (et en délais pour la conception des avant-projets, même si sur ce point-là, contrairement à d’autres, nous n’avons pas eu de souci : mais il avait du bien renifler que nous ne l’avions pas vraiment mis en concurrence) et donc en qualité. Il y a surement un moment où il faut accepter d’accompagner la croissance d’une entreprise en embauchant des salariés (et en améliorant la communication, car les SMS bourrés de fautes d’orthographe et de grammaire, ce n’est vraiment pas très sérieux franchement !!!) notamment pour le suivi des travaux, au risque de perdre en qualité et donc en satisfaction client.
On ne peut pas gérer à une seule personne quatre fois plus (source : societe.com, comptes Arts Cad Création de 2012, dernière année disponible) de chiffre d’affaires (divisez par les honoraires qu’il prend par maison et ça vous fait le nombre de constructions qu’il doit gérer en même temps, partant du principe qu’une construction dure en moyenne 1 an) qu’il y a quatre ans en gardant la même qualité. Le temps passé à pouvoir suivre les travaux est divisé par 4 : c’est assez mathématique. Le suivi des travaux ne peut ainsi qu’être bâclé ou au mieux insuffisant ! Si ça n’a pas empêché certains d’être satisfaits de ses services, j’en suis pour ma part fort mécontent. A chacun de vivre sa propre expérience et de se faire sa propre opinion.
C’est la première (et surement dernière) maison qu’on construit. On n’a ainsi pas travaillé avec d’autres maîtres d’œuvre (on avait un premier contact avec Weitel mais qui n’est pas allé plus loin compte-tenu des délais imposés par le lotisseur pour le dépôt des permis de construire) et on ne sait pas dire s’il est pire ou meilleur que les autres. Ce que l’on sait néanmoins c’est :
- que nos voisins qui ont à peu près tous des choses (plus ou moins graves) à reprocher à leur maître d’œuvre (certains étant peut-être moins pires que d’autres) ou architecte ont au moins de beaux volumes (sur proposition de leur partenaire qui ont fait preuve d’un peu plus de bon sens dans leurs conseils à des novices qui ne peuvent valider tous les critères sans se fier un peu en faisant confiance à un professionnel) dans leur rée de chaussée et de belles hauteurs sous plafond (dommage qu’on ait été parmi les premiers à construire, mais c’était son rôle de nous conseiller : il l’a fait, on n’aurait pas dû l’écouter),
- que je ne travaillerai plus avec lui et que je ne le recommande pas.