Un extrait du rapport:
2. MOYENS MIS EN OEUVRE
Il a été effectué :
• 4 essais de pénétration dynamique arrêtés entre 4,8 m et 10,8 m notés PD1 à PD4,
• des essais de laboratoire (teneurs en eau, valeur de bleu et limite d’Atterberg) sur des échantillons prélevés à la tarière à main (TM1 et TM2) entre 0,20 et 0,60 m.
3. RESULTATS DES INVESTIGATIONS GEOTECHNIQUES
3.1.
Contexte géologique
Dans la note du 3 novembre 2005 du bureau d’étude I.E.S., il est noté que les pelles mécaniques réalisées le 25 octobre 2005 ont rencontré des argiles sur des hauteurs importantes de 2,50 m à 3,00 m.
Les essais de laboratoire réalisés sur des échantillons prélevés entre 0.20m et 0,60m de profondeur à la tarière à main en TM1 et TM2 donnent des valeurs caractéristiques de sols de plasticité moyenne (VB de # 1.94 et IP de 24). Il s’agit de sols sensibles aux phénomènes de retrait et dans une moindre mesure au gonflement.
3.2.
Caractéristiques mécaniques
Sur le plan géomécanique, les essais de pénétration dynamique mettent en évidence une compacité des sols moyenne dans les argiles dès 0,50 m avec :
• Qd # 7 MPa et supérieur à 5 MPa. De légers affaiblissements ont été notés en PD1 entre 6,5 et 9.00m de profondeur et en PD2 entre 5,80 et 6,50m (Qd # 4 MPa).
3.3.
Hydrogéologie du site
A la date d’exécution des sondages (fin novembre 2005), aucune arrivée d’eau n’a été notée.
L’intervention ponctuelle du géotechnicien dans le cadre de la réalisation de l’étude confiée ne lui permet pas de fournir des informations hydrogéologiques suffisantes, dans la mesure où le niveau d’eau mentionné ou non dans le rapport d’étude correspond nécessairement à celui relevé ou non à un moment donné, sans possibilité d’apprécier la variation inéluctable des nappes et circulations d’eau qui dépend notamment des conditions météorologiques.
Des circulations d’eau au gré de passages plus sableux au sein des argiles sont toutefois à prévoir.
4. APPLICATIONS AU PROJET
4.1.
Caractéristiques du projet
Le projet concerne la construction d’une villa en rez-de-chaussée et R+1 partiel sans sous-sol sur un terrain à peu près plat.
L’emprise de la construction est représentée sur le plan d’implantation des sondages donné en annexes.
4.2.
Choix du mode et du niveau de fondation
On recommandera de fonder la maison sur des semelles filantes qui seront descendues dans les argiles en respectant un niveau d’assise de 1,50m minimum sous le TN initial ou sous la plate-forme finale en cas léger décaissement.
En ce qui concerne le sol du bâtiment, on pourra retenir un dallage sur couche de forme de 0,50 m de GNT 0/31,5. Un géotextile anti-contaminant sera mis en œuvre entre les argiles et la couche de forme.
On veillera par ailleurs à respecter les recommandations suivantes :
• les semelles seront bétonnées immédiatement après le curage soigné des fonds de fouilles,
• la largeur des semelles filantes ne sera pas inférieure à 0.40m,
• un drainage périphérique réalisé dans les règles de l'art devra être disposé autour de la construction, avec un fil d'eau situé sensiblement au niveau de l'arase terrassement, en évitant toute contre-pente ; et avec un exutoire gravitaire,
• les eaux de pluies des toitures seront évacuées avec des canalisations parfaitement étanches et qui seront reliées aux regards avec des joints souples permettant une légère déformation,
• aucune végétation ne devra être disposée ou maintenue contre la maison ; pour les
arbres de haute tige une distance minimale égale à une fois la hauteur de l’arbre adulte devra être respectée par rapport à la maison.
4.3.
Contraintes de dimensionnement
La contrainte retenue pour le dimensionnement des fondations doit satisfaire deux conditions :
• la condition de mobilisation de la capacité portante
• la condition de tassements absolus et différentiels admissibles par les superstructures
4.3.1. Condition de mobilisation de la capacité portante
Cette condition est remplie lorsque la contrainte de référence q’réf est inférieure ou égale à la contrainte de calcul q’ tel que défini ci-dessous :
avec :
q’réf : contrainte au ¾ du diagramme des contraintes normales de compression s’exerçant sous la semelle
q : coefficient correspondant aux états limites pour lesquels la fondation est justifiée avec :
q = 2 aux états limites ultimes (E.L.U.)
q = 3 aux états limites de services (E.L.S.) combinaisons rares
q’u : contrainte effective de rupture du sol sous charge verticale centrée en supposant le sol horizontal.
D’après le DTU n°13-12 définissant les «règles pour le calcul des fondations superficielles», la contrainte de calcul qu pour une semelle soumise à une charge verticale centrée de largeur B, de longueur L et d’encastrement D, est obtenue à partir des essais de pénétration dynamique par la formule suivante :
A titre sécuritaire, on prendra :
d’où
On retiendra, en première approche, pour une semelle filante ancrée dans les argiles : qu = 0,70 MPa.
D’où les contraintes de calcul suivantes :
aux états limites ultimes : q’ELU = 0,35 MPa
aux états limites de service : q’ELS = 0,20 MPa
4.3.2.
Conditions de tassements
Aucune mesure des paramètres de compressibilité n’a été effectuée. D’après notre connaissance du site et les essais réalisés, les tassements absolus et différentiels devraient rester inférieurs au- demi centimètre.
Toutefois, la condition de tassement devra être vérifiée dans le cadre des missions complémentaires une fois le calage du projet et les descentes de charges définies.
Ce rapport conclut la mission G11 qui nous a été confiée pour cette affaire.
Selon l’enchaînement des missions au sens de la norme NFP 94-500, l’étude de faisabilité géotechnique nécessite une mission de type G12, l’élaboration du projet géotechnique une mission de type G2, les études géotechniques d’exécution doivent être établies dans le cadre d’une mission G3 et une mission G4 de suivi géotechnique d’exécution des travaux doit être réalisée.
FONDASOL reste à la disposition des différents intervenants pour tout complément d'information.