Bonjour, et bien je suis tout a fait dans ce cas.
J'ai organisé ma propre réception de chantier en convoquant en recommandé le mandataire judiciaire qui ne s'est évidemment pas présenté.
S'il y a liquidation avec cessation d'activité, l'entreprise n'existe plus et les ex-dirigeants ne possèdent en principe plus rien, que ce soit document ou matériel.
Le plus important est de pouvoir achever la construction mais ensuite, la question du juridique se pose, concernant les
assurances et garanties qui n'ont plus vraiment d’existence et surtout concernant le préjudice.
Après beaucoup de recherche, j'ai choisi la voie suivante (a vrai dire, je n'en ai pas trouver d'autre) qui a été intégralement validée par la répression des fraude consultée pour avis:
Porter plainte auprès du procureur:
Au regard de l’article L231-1 du CCH, l’entrepreneur avait donc bien le statut de constructeur et à ce titre, aurait dû nous proposer un C.C.M.I. C’est dans ce cadre particulier que doit être examiné le marché de travaux privés qui doit donc être requalifié en Contrat de Construction de Maison Individuelle.
Dans ce cadre, le contrat aurait également dû être accompagné d’une garantie de livraison qui nous aurait permis de faire achever les travaux et de nous éviter une situation financière difficile.
La loi n° 90-1129 du 19 décembre 1990 relative au Contrat de construction de maison individuelle, est d'ordre public, le constructeur est tenu d'apporter la garantie de livraison à prix et délais convenus.
L'article 241-8 du CCH prévoit des sanctions pénales contre celui qui, étant tenu à la conclusion d'un contrat en application de l'article L. 231-1 du CCH aura entrepris des travaux sans avoir obtenu la garantie de livraison. En outre, le constructeur coupable, sur le fondement de l'article L. 241-8 précité, d'avoir entrepris la construction d'une maison individuelle sans avoir obtenu la garantie de livraison prévue à l'article L. 231-6 du CCH, doit, sur le plan civil, indemniser le maître d'ouvrage des préjudices à la fois moral et matériel résultant des frais engagés pour l'achèvement de l'immeuble (Cour de cassation - chambre criminelle - 27 mai 2003).
De plus, dans le cadre du contrat signé, nous avons subits des appels de fonds anticipés, sans pour autant pouvoir s’en rendre compte aisément avant la liquidation de la société.
En effet, A***S, également entreprise générale de maçonnerie s’est chargée du lot gros-œuvre, de quelques autres prestations diverses et a sous-traiter le reste des lots. Ainsi, suite à l’intervention du lot menuiserie intérieur, nous avons émis notre désaccord pour régler l’ensemble du dît lot mais le constructeur nous a précisé que c’était lui-même que se chargerait de l’escalier et des garde-corps, qui rentraient donc pour lui dans le cadre du lot N°1, intégralement payé depuis plus d’un an.
D’autres prestations ont été également payées sans pour autant avoir été réalisées mais devant la multitude d’arrêts de chantier et la pression financière dû aux frais intercalaires, il était imminent qu’au moindre refus de payer, A***S aurait stoppé toute activité sur le site.
Selon l’article L241-1 du CCH, toute personne qui aura exigé ou accepté un versement, un dépôt de fonds, une souscription ou une acceptation d'effets de commerce en violation des dispositions des articles L. 212-10, L. 212-11, L. 213-9, L. 222-5 et du paragraphe II de l'article L. 231-4 sera punie d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 9 000 euros ou de l'une de ces deux peines seulement.
En conséquence, nous portons plainte contre les dirigeants, acteurs sociaux et responsables de l’entreprise A***S actuellement liquidée, qui, au vu de l’extrait Kbis et de la missive du liquidateur judiciaire semble être identifiés comme suit : Gérante : Mme *** - les acteurs sociaux : M. *** et M. ***, directeur technique de l’entreprise pour :
- violation de l’article L 231-1 issu de la loi du 19 déc. 1990 d’ordre public, infractions réprimées par l’article L 241-1 du CCH d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de « 9 000 euros » ou de l'une de ces deux peines seulement
(cas 1, 3 ou 4)
- violation de l’article L 231-2 du code de la construction et de l’habitation issu de la loi du 19 déc. 1990 d’ordre public, infractions réprimées par l’article L 241-8 du CCH CCH d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de « 37 500 euros » ou de l'une de ces deux peines seulement.
D’autre part, nous souhaiterions
-
pouvoir recouvrer l’exercice individuel de nos actions, en vertu de l’article L-643-11du code du commerce, issu de la loi N°2005-845 du 26 juillet 2005 art. 1. (cas. Crim : 28.5.97), à savoir :
- que le contrat soit requalifié en Contrat de Construction de Maison Individuelle en vertu de l’article L231-1 du CCH.
- Obtenir le remboursement des indemnités de retard prévues au contrat, soit 18 075 € au titre de dommages et intérêts, en contrepartie d’un retard conséquent dans l’exécution du contrat ayant entraîné immanquablement des frais supplémentaires.
- demander l’annulation du dit contrat de construction, conformément aux articles ***. En effet, le contrat n’a pas respecter ni dans sa forme ni dans le fond, les obligations régie par la loi de 1990 qui est d’ordre public et notamment :
§
Le contrat n’a pas été envoyé en courrier recommandé et les clients n’ont donc pas bénéficié du délai légal de rétractation de sept jours.
§
Non respect des points e), f), g), h), i), et k) de l’article L. 231-2 du C.C.H.
§
Manquement à l’article L. 241-8 sur l’obligation de souscrire une garantie de livraison, justifiant à lui seul la nullité du contrat.
§
Le principe de paiement indiqué au contrat ne respecte pas l’échelonnement des paiements prévus dans le CCH et notamment en ce qui concerne les 5% restant à consigner en cas de réception avec réserve.
L’annulation du contrat ayant en toute logique pour conséquence le remboursement du montant total des factures honorés dans le cadre du contrat, déduction faite du coût des matériaux et de la main d’œuvre, dont il appartient au constructeur d’en apporter les éléments. Pour ce calcul, les éléments suivants sont à considérer ...
Bon, ensuite, il a fallu attendre 1 an et demi pour avoir des nouvelles mais comme c'est le parquet qui prend en charge la plainte, pas besoin de prendre un avocat tant que l'affaire n'est pas plus avancée.
Je viens juste d'être convoqué par la police pour m'informer de l'avancement du dossier; j'attends encore de recevoir un courrier officiel du parquet précisant quelques dates pour me rapprocher d'un avocat.
Il y a fort a parier que d'une manière ou d'une autre, votre maison sera achevée avant le début de tout procès.
Bien sûr, avant de se lancer là dedans, j'ai fais une enquête assez sérieuse par moi-même pour connaître la situation financière des anciens responsables, puisque au cas ou tout cela réussi, c'est avec leur propre biens que je peux espérer obtenir réparation.
Bon courage en tous cas.