Fondations, dalle, vide sanitaire

Bonjour,

Nous avons fait construire en 2007 dans le Tarn et Garonne et avons réceptionné en juin de la même année. Notre maison va donc avoir 4 ans d'existence quand nous remarquons un curieux phénomène d'imprégnation d'humidité évoluant sous forme de vagues, visibles sur crépi du mur extérieur correspondant à la salle de bains (et au positionnement de la baignoire) exposée plein sud. De là, instinctivement, nous allons contrôler notre compteur d'eau. Nous notons des relevés sur différents jours et moments de la journée : une fuite évolutive de 1 à 2 litres/heure !

Le 10/03/2011 :
2 experts sont venus "expertiser". Ils ont tenté de prendre des clichés via la trape de la baignoire mais la visibilité y est quasiment nulle. Ils sont allés voir ledit mur, décaissé un bloc de terre et se sont accordés à penser qu'il s'agissait d'une fuite en évacuation sous chape de la baignoire. Visuellement, cela forme une ligne avec des vagues au dessus. Le vide sanitaire parait être sec, le mur sous cette ligne l'est quand à lui...

Le 16/03/2011 :
Ils nous ont envoyé un plombier pour une recherche de fuites (donc en arrivée comme en évacuation). Après quelques investigations, il nous a dit qu'il n'y avait pas de fuite en arrivée d'eau. Nous avons procédé à un nouveau relevé en sa présence et là, surprise, nous devons bien reconnaître que les chiffres n'ont pas bougé au compteur. Nous nous sommes fait expliquer par la suite, par un intervenant extérieur mais du métier, qu'il devait s'agir d'une fuite non constante au niveau du cumulus. Il nous a préconisé la mise en place d'un réducteur de pression. La pression d'eau pouvant varier d'un jour à l'autre et générer des fuites au cumulus.

Le plombier a vérifié les eaux pluviales etc... mais alors qu'il pensait lui aussi fortement à une fuite sous chape, n'a pas mis tout en oeuvre pour le vérifier ! Il n'a pas voulu toucher au siphon ou à la baignoire sous prétexte d'éviter de la "casse". Il s'est contenté de passer par la canalisation PVC extérieure (qui traverse la maison par le vide sanitaire depuis la façade sud jusqu'à la façade nord). Il a donc fait traverser sa caméra à l'horizontale via le "bouchon extérieur" sans pouvoir la faire remonter en angle droit pour accéder à la vidange niveau chape proprement dite de la baignoire !

Il a conclu hâtivement qu'il n'y avait pas de fuite du tout et là, nous ne sommes pas d'accord !

L'expert vient de renvoyer son rapport ainsi que celui du plombier à l'assurance :

En gros, il y est dit simplement que les terres extérieures sont trop hautes et que la baignoire présente sans doute un mauvais calage.

Il est vrai que nous subissons quelques remontées capillaires par ailleurs avec apparitions de traces blanchâtres, juste par tronçons, à quelques endroits autour de la maison. Le plombier a passé sa caméra par une bouche d'aération du vide sanitaire en pignon ouest et a pu constater que le vide sanitaire n'avait pas été décaissé au moment de la construction puisqu'il y a de la terre depuis les fondations jusqu'en haut (des tronçons humides et secs) ne laissant passer qu'un filet d'air de 2cm environ (contre 30cm minimum requis et prévus dans notre notice descriptive de l'ouvrage) ! Les bouches d'aération du vide sanitaire sont obstruées de l'intérieur par la terre. L'isolant en polystyrène présente une forte condensation et curieusement, cela n'apparait nulle part dans le rapport de l'un ou de l'autre !!!

Il a tenté de voir par la bouche d'aération façade sud mais sa caméra venait en butée contre la colonne dite "des vents". Etrangement, il y a passé beaucoup de temps précisément à cet emplacement...

Rien n'est signalé non plus dans leurs rapports respectifs au sujet des cloisons en placoplâtre de la salle de bains qui ne sont pas conformes au DTU, aux normes AFNOR, puisqu'elles ne sont pas hydrofuges ! Le bas des cloisons présente bien des auréoles visibles mais sèches...

L'assureur statue donc de la manière suivante :

"Les terres extérieures sont trop hautes, il vous appartient de remanier votre terrain et de traiter les murs de la maison". "J'ai donné mon aval pour le calage de la baignoire". Lorsque nous avons tenté au téléphone de lui expliquer qu'il y avait autre chose, elle nous a fait cette réponse : "Chaque chose en son temps, si le désordre perdure, vous n'aurez qu'à établir une nouvelle déclaration de sinistre."

Nous pensons qu'il est dommage, si le plombier est amené à casser toute la "jupe" carrelée de la baignoire, de ne pas en profiter pour appronfondir davantage les investigations au niveau de la chappe et contre ledit mur. Ca dépasse notre logique et tout entendement à vrai dire !
Quand nous avons dit à notre conseillère que le placo n'était pas étanche dans la salle d'eau, elle n'a rien voulu entendre ! On a eu beau lui dire que c'était la Loi, elle nous a répondu qu'il fallait que ce soit chiffré et précisé dans notre notice descriptive (remise par le constructeur) et qu'elle était là pour l'ouvrage uniquement ! Il nous semble que les murs de la salle de bains en font bel et bien partie de l'ouvrage non ??? Nous avons payé un prix global pour une maison, par tranches ou étapes de travaux, nous n'avons pas le détail chiffré par "poste" comme elle le croit...

Le "ras le bol" finit par s'installer et nous ne savons plus quoi faire. Nous avons l'impression qu'on essaie de nous décourager, de nous responsabiliser systématiquement d'une manière ou d'une autre. Nous en avons tellement marre que nous serions prêts à financer nous-mêmes l'étanchéité des cloisons voire le changement de la baignoire si cela devait s'imposer. Nous préfèrerions éviter la voie judiciaire longue et coûteuse et pourtant l'on ne nous laissera sans doute pas d'autres choix possibles.

Nous pensions que l'expert reprendrait contact avec nous naturellement pour savoir si nous avions des remarques à formuler suite à l'intervention du plombier mais rien. Nous n'avons pas réussi à le joindre non plus (après 2 mails et plusieurs messages téléphonés). Nous voulions lui signaler les choses avant qu'il n'établisse son rapport en direction de l'assureur mais il n'a pas souhaité tenir compte de nos observations et s'est reposé uniquement sur le rapport du professionnel en question.

Nous avons décaissé toute la partie du mur extérieur concerné de la salle de bains (depuis le passage du plombier, cela va faire un mois). Il a fait un temps magnifique, beau et sec en midi-pyrénées et nous éprouvons toujours le même désordre ! Nous n'osons plus utiliser la baignoire !!! L'humidité s'évapore un peu en surface du crépi et en plein soleil pour mieux réapparaître le lendemain ! Non seulement de l'eau circule et stagne sous la chape mais en prime, nous avons testé la vidange de la baignoire pleine avec notre ami plombier (qui n'exerce plus) et avons pu remarquer que de l'eau coulait entre le crépi et la canalisation PVC extérieure (avant le bouchon)? C'est bien la preuve que de l'eau s'écoule et s'infiltre hors canalisation ! Nous craignons que cela s'amplifie et empire le manquement déjà effectif du vide sanitaire par une inondation dans le vide sanitaire !

Que faire à présent ? Quelles sont les actions à mener ? Quels sont vos précieux conseils, vos avis à la lecture de notre récit ?

Merci d'avance,

V.