Je ne peux répondre que par rapport à mes lectures et il y a encore très peu de témoignages d'autoconstruction en France, surtout en intensif.
J'ai la même pente et le consensus est que la couche de drainage n'est pas obligatoire avec une telle pente. Elle est fondamentale pour un toit plat mais dès que la pente est suffisante, la gravité fait son office. Le problème est plutôt l'inverse: la rétention d'eau. Avec 20cm d'épaisseur, le problème ne se pose pas non plus, il faut juste s'assurer de la capacité du substrat à retenir l'eau. Le plus simple est de faire l'expérience en miniature mais comme le toit est en continuité du champ et présente une pente similaire: le substrat est adapté.
Le point le plus sensible est celui de la rétention du substrat. Il n'existe pas de solution commerciale pour de l'intensif avec une telle pente. Avec la pente et le poids, il apparaît judicieux de ne prévoir plusieurs traverses de rétention...mais bon, en relisant, c'est déjà prévu.
Toujours dans ce que j'ai lu: la bâche epdm est vendue à taille souhaitée par le client, à lui de la manipuler (et d'en mettre deux couches croisées). Mes marque-pages sont sur un autre ordinateur mais j'avais trouvé plusieurs adresses de pro en googlant un peu. Il existe une alternative plus écolo que l'epdm : le derbigum qui fait à la fois étanchéité et anti-racine. Tous les bouquins conseillent de prendre la bâche à la taille du toit pour éviter les raccords. Edit: lien :
http://www.derbigum.com/en/r[...]/green-roof
Il existe aussi l'enkadrain (qu'utilise el canto mob) qui réunit protection anti-racines et drainage en un seul produit.
Je le répète, la question est de savoir s'il faut du drainage ou pas et cela dépend entièrement du substrat (j'ai le même problème). Le plus prudent est de faire un test en réalisant une mini-toiture. Comme la source est partout autour de la construction, je ne me priverais pas de ce test...
La question est plus épineuse qu'elle en a l'air: si le toit à la même pente que les champs qu'elle prolonge, le substrat alentour est adapté à ceci près que le substrat sera recomposé à moins d'avoir une solution pour prélever et déplacer des plaques de 20 cm de profondeur. Trop de drainage et la végétalisation souffre de sécheresse, pas assez et les racines pourrissent.
Mes conseils sont, je le rappelle, théoriques: vu que la toiture sera facilement accessible, rien n'empêche d'amender le substrat plus tard ou d'arroser un peu plus à certaines périodes. Ce que je ferais moi, c'est deux couches de glèbe sur une couche prélevée à la pelle sous les glèbes, pour me rapprocher au maximum du sol alentour.
Les solutions sont très diverses pour le drainage, du plus simple (terre cuite, argile expansée...) au plus technique (enkadrain ou couche en forme de boîtes d'oeufs qui assure aussi la rétention d'eau...). Le site de l'Adivet pointe vers de nombreux fabricants qui ont tous développé des solutions différentes.
Pour la végétalisation elle-même qu'est-ce qui est prévu? Un "brownroof" où on étale simplement la terre d'à côté, on arrose et on laisse reprendre la végétalisation. Un "toit paririe" où l'on prélève des glèbes (des couches fines de sol prélevées, enroulées et déroulées sur le toit). Pour les toits prairie dans les pays nordiques, deux couches sont déroulées, la première à l'envers et la seconde à l'endroit. Le gros avantage, outre l'effet visuel immédiat, est surtout que l'érosion est tout de suite limitée par la végétation en place puis par l'enracinement plus rapide, ce qui est important avec la pente. Pour 20cm, deux couches ne suffiront pas mais rien n'interdit de les multiplier ou de compléter avec de la terre étalée.
@*****: on est globalement d'accord, sauf sur les termes: le substrat est un terme générique qui désigne la couche d'enracinement, la terre du champ d'à côté est un substrat,au même titre qu'un mélange terre pauvre pouzzolane, de la laine de roche ou de l'aquanap. Quant à la structure du toit végétal, bien sûr que les calculs de charge sont différents et conditionnent l'emploi de tel ou tel produit pour supporter le poids sans affaissement/perforation mais les différents couches et leurs fonctions sont identiques (
isolation éventuelle, étanchéité/protection de l'étanchéité contre le poinçonnement et les racines,drainage, substrat). Effectivement, aucun pro n'assure une intensive à 35° sans étude spécifique, cette situation n'est donc pas prévue par les textes.
Un earthship c'est un type de maison en général en terre et parfois semi-enterrée comme dans le cas d'Henri. Pour faire court, c'est un genre de maison de hobbit totalement intégré à son environnement et profitant donc d'une inertie maximale -d'où l'adéquation ici avec une végétalisation intensive de la toiture-.