Bonjour,
Je souhaiterai avoir votre avis sur un litige qui m'oppose à un couvreur-zingueur intervenu cet été sur mon habitation :
Travaux effectués : il a remplacé toutes les tuiles de ma toiture existante, en rajoutant sur les voliges un écran de sous-toiture NoviPro EST HPV R2 sur un litelage et contre-litelage neufs. Il a par ailleurs créé un auvent en bois/tuiles sur l'arrière de la maison, dans le prolongement de la toiture existante. Et enfin posé les gouttières, sauf celles de devant car jugées en bon état (il m'a proposé leur remplacement, mais avec un surcoût non évalué dans le devis, donc j'ai demandé à ce qu'ils conservent ces gouttières qui n'ont pas de défaut).
Je passe sur les problèmes rencontrés tout au long du chantier, j'ai dû faire refaire 3x le travail avant d'arriver à un résultat à peu près acceptable.
Il reste néanmoins quelques soucis :
- au lieu de laisser un vide, ils ont mis un contre-liteau sur tout le pourtour des toitures à l'égout directement fixé sur l'écran de sous-toiture, bloquant l'écoulement de l'eau qui pourrait s'accumuler sur ce film (pluie, condensation, neige..). D'ailleurs ils ont laissé le film au dessus de cette entrave à moitié retourné par endroit, à la je-m'en-foutiste.
J'ai vérifié dans les recommandations/spécifications de pose de l'écran et dans les DTU (40-4 si je me souviens bien), on y voit clairement un croquis qui montre que la circulation d'eau ne doit pas être stoppée avant l'égout (donc comme
sur cette photo trouvée au hasard sur internet). L'artisan conteste même avec le schéma sous les yeux, "on a toujours fait comme cela et personne ne s'en est jamais plaint !". Sympa l'argument.
- la pente du auvent respecte apparemment celle de l'habitation, mais sa charpente est trop basse de 2 cm environ par rapport à celle de l'habitation, ce qui fait qu'on voit pencher anormalement la rangée de tuiles sur le raccord des deux toits. Problème purement esthétique, mais suis-je tenu d'accepter ce défaut visuel avec une facture de près de 20000 € ?
- la gouttière conservée à l'avant de l'habitation a été rehaussée du fait de la hauteur de litelage qui n'existait pas avant. Néanmoins, son emplacement est mal calculé : lors de pluies plus ou moins intenses, l'eau dégouline sur mes murs et fenêtres car s'échappant en partie entre la toiture et la gouttière mal placée.
Je fais l'impasse sur d'autres menus problèmes purement esthétiques.
J'ai signalé tous ces problèmes à l'artisan chaque fois qu'il passait chez moi pour essayer de récupérer le solde, ce que je me refuse à lui verser tant que le travail n'est pas en règle. Pour vous donner un ordre d'idée : je lui ai versé près de 20000 € tout au long du chantier, et garde en réserve près de 1500 €.
Etant donné que pour régler ces problèmes il faut démonter une partie du travail fait (retrait des tuiles de toutes les bordures, retrait de toutes les tuiles du auvent, litelage à revoir...), et que manifestement il ne veut vraiment pas s'en charger, je lui ai proposé un compromis : faire un trait sur les quasi 1500 € restant, et en contre-partie je m'engage à ne pas le poursuivre pour ces malfaçons.
Plus de nouvelles pendant un mois, je me dis qu'il a dû accepter ce compromis. Je n'ai donc pas envoyé de LRAR pour constater les défauts.
Et puis finalement surprise, je reçois un courrier de menace en RAR m'invitant à régler rapidement ces ~1500 € sous peine de contentieux.
Il faut savoir aussi que le devis est peu détaillé (mélange sur les mêmes lignes du coût des fournitures et de la pose, ne permettant pas d'identifier séparément les coûts), et que l'artisan n'a jamais voulu signer ni me faire signer ce devis, et encore moins le compléter comme je lui avais demandé oralement, puis par lettre simple et email. Finalement comme il ne voulait pas que je lui verse d'acompte, je me suis dis, c'est lui qui prend tous les risques, on fera avec.
La facture par contre est plus élevée d'environ 2000 € par rapport au devis. Si pour certaines choses c'est normal (comme les gouttières neuves non prévues dans le devis), pour d'autres il n'est pas gêné : surface à couvrir plus importante que sur le devis par exemple, comme si c'était de ma faute s'il a mal calculé son devis, malgré ses deux visites sur place ! (il n'a jamais sorti un mètre pour vérifier quoi que ce soit, tout à l'oeil... forcément)
Que me conseillez-vous à ce stade ?
- contester l'augmentation sur la facture non prévue dans le devis ?
- devis non signé, est-ce que c'est en ma faveur vues les circonstances ?
- envoyer une LRAR expliquant les défauts rencontrés et laissant un délai (suffisant) pour qu'il les corrige, et précisant que je ne paierai pas le solde tant que ce n'est pas réparé ?
- voir même proposer dans cette lettre l'arrangement amiable que je lui avais proposé oralement (faire un trait sur les 1500 € et sur les travaux de mise en conformité) ?
- indiquer dans cette lettre que si, une fois le délai passé, il n'a ni accepté de réparer, ni accepté l'arrangement amiable, je ferai intervenir un autre artisan ? et lui impacterai le coût de cet autre artisan sur le solde restant voir même en demande de remboursement si dépassement.
- ou plutôt envoyer une LRAR lui donnant rendez-vous chez moi pour la réception de parfait achèvement, sur laquelle j'indiquerai en réserve les défauts constatés... avec le risque qu'il refuse de signer mais bon... Dans ce cas, suis-je tenu de régler le solde, ou puis-je marquer en réserve que je retiens cette somme dans l'attente d'une réparation ?
- enfin, se dire que c'est trop risqué pour moi (d'un point de vue judiciaire) ou du moins que je vais au devant de frais d'avocat et de temps perdu trop importants par rapport au solde restant à régler et aux défauts constatés. Se dire que peut-être ces défauts sont trop mineurs pour en faire toute une histoire, et se résoudre simplement à payer les ~1500 € restants en fermant ma g..... Là, je me dis que le minimum serait quand même d'exiger la réception de parfait achèvement avec les réserves émises, pour au moins être sûr de bénéficier de la garantie décennale, faute de mieux.
J'espère que vous pourrez me conseiller, merci !
Anthony