@***** Je critique le contrat CMI (pas les CMI, mais leur contrat), car je pense qu’il n’est pas un bon contrat pour les clients. Même si ça heurte certains, comme si le CMI était une sorte de Bible, une croyance qu’on n’avait pas le droit de remettre en question.
Mon avis : le contrat adapté pour construire est : architecte + artisans (je pourrais développer pourquoi, je l’ai déjà un peu fait), alors que le contrat CMI est un artifice (là aussi je pourrais développer). Je revendique le droit d’avoir cet avis, étayé par une longue réflexion (30 ans…).
Je réponds point par point pour discuter, sans polémique :
Un CMI vend les travaux, (rien à voir avec un courtier, qui lui, ne vend pas les travaux, justement). Un CMI est une entreprise générale qui sous-traite. Dans le contrat CMI, le constructeur s’engage à réaliser les travaux, comme un maçon. Comment dire le contraire ???
La différence du suivi du chantier entre un architecte et un CMI (ou un maçon), est que le CMI (ou le maçon) le fait pour son propre compte, il ne dit au client que ce qu’il veut bien lui dire. Alors que l’architecte met tout sur la table, il envoie à tous les comptes rendus de réunion de chantier, par exemple, il n’est pas impliqué financièrement dans le coût des travaux ni des reprises, donc il est neutre (encore et encore une fois, je parle du principe contractuel, pas de telle ou telle personne). Tout le monde a compris ça, je pense : il n’y a de suivi véritable que indépendant des intérêts des uns ou des autres artisans.
On peut toujours dire qu’il y a de mauvais architectes qui ne voient pas les malfaçons,… mais ça ne change rien au principe.
Le message de JPaul disait que le contrat CMI résulte de la protection du consommateur. Oui, bien sûr, car au début (il y a 40 ans) il y avait des constructeurs qui partaient avec la caisse et qui ne pouvaient pas finir les maisons après avoir pris de gros acomptes. C’était donc pour palier un gros risque, qui n’existe pas avec les architectes (enfin, qui ne devrait pas exister si l’archi fait correctement son boulot). Les architectes n’ont aucune culture commerciale, ils appliquent à toutes les opérations leur manière de faire qui est perçue comme complexe par les Particuliers, alors les archis trouvent des professionnels (Promoteurs, marchés publics, etc.) à qui ils n’ont pas tout à expliquer, tandis qu’ils ne savent pas comment s’y prendre avec les Particuliers. Pourtant, le cœur de leur métier est la maîtrise d’œuvre, ils n’ont délaissé parfois les chantiers que contraints et forcés. Un architecte (qui fait correctement son travail), fera des marchés de travaux (contrats client-artisans) à prix global forfaitaire, sans avance financière, avec un délai et pénalités de retard, etc.
Le contrat CMI n’est pas protecteur pour les clients. Je sais qu’on considère souvent cet avis comme un sacrilège, comme si le CMI était une religion, mais je le pense après une longue réflexion, étayée par des arguments solides (svp, arrêtez de dire que je suis de mauvaise foi, c’est une injure inacceptable. Je suis peut-être idiot, c’est un avis que je respecte, mais pas de mauvaise foi : si vous n’aviez que des injures à opposer, ça montrerait une absence d’argument de votre part). On reparlera, ici ou ailleurs, de cette prétendue « protection » du CMI. Si certains sont intéressés, je leur transmettrai mon avis détaillé.
Les prix : un CMI doit obligatoirement augmenter son prix de vente d’un tas de frais que n’ont pas les clients des architectes. Ce n’est pas un avis, c’est un fait. J’ai été moi-même constructeur autrefois (architecte-bâtisseur, ça s’appelait), je sais quels sont les frais à ajouter. Et pour battre la concurrence, il faut toujours être moins cher, donc tirer les prix sur les sous-traitants au maximum, c’est la seule solution. On peut dire ce qu’on veut, c’est comme ça. A moins de se prétendre « constructeur de luxe », donc cher, mais c’est un positionnement rare.
Et donc je ne comprends pas : « quitte à payer quelqu'un pour un travail, je préfère payer le prix "juste" plutot qu'un prix tiré vers le bas (celui qui baisse ses marges devra rogner sur les prestations, le suivi ou la qualité). » Justement, c’est ce que je tente d’expliquer. Donc, au final, on serait bien d’accord ???
la marge d'un cst est sur le GLOBAL de la construction -conception-vente-suivi-réalisation (fourniture et pose).
la rému de l'archi est plus faible OUI, mais uniquement pour conception-suivi,
ajoute la marge de chaque intervenant sur le chantier et compare si tu veux.
-perso, je n'en vois pas l'intérêt, je l'ai déja dit.
Là, je n’ai rien compris : le client a le choix : ou il contracte avec un CMI, ou il contracte avec un architecte+artisans. Dans ce cas, à mon avis, l’architecte+artisans est une solution moins chère, à projet égal (surface et qualité), bien entendu. De toute façon, dans tous les cas, ce sont des artisans qui vont faire la maison, et dans tous les cas, ils prennent, eux, leur propre marge, ça ne change pas. Sauf qu’avec un architecte, à prix de revient global égal, on a des artisans mieux payés.