Re,
Voici ce que dit le rapport :
1. Nappe aquifère
La valeur indiquée se rapporte au niveau de la nappe phréatique mesuré dans le trou de sondage, immédiatement après avoir enlevé les tubes de sondage.
Cette indication n'est donnée qu'à titre indicatif.
Le niveau réel de la nappe phréatique peut fortement varier dans les deux sens par rapport à la valeur indiquée.
Les raisons principales en sont:
1. L'enlèvement des tubes de sondage peut provoquer un rétrécissement du trou de sondage. La couche supérieure peut [i]être saturée d'eau de pluie qui percole vers la nappe phréatique située plus bas. Lorsque à certains endroits la couche supérieure est suffisamment perméable, l'eau coule vers le trou de sondage et se rassemble au‐dessus du rétrécissement.
2. Dans des terrains peu perméables, le phénomène inverse peut se produire. Lors du sondage, un trou à grande profondeur a été fait. Le peu d'eau qui s'écoule lentement vers le trou de sondage disparaît dans la profondeur et remplit d'abord le trou de sondage.
Dans les terrains peu perméables, cela peut durer des jours et même des mois avant qu'un nouvel équilibre soit atteint.
Une bonne définition de la nappe phréatique n'est possible que lorsque l'on installe un piézomètre.
Pour les mêmes raisons que citées sous le point 2, cela peut durer longtemps avant qu'un nouvel équilibre soit atteint. Rappelons le fait que le niveau de la nappe phréatique varie en fonction des saisons. En général, le niveau le plus élevé est atteint vers le 15 avril et le plus bas vers le 15 octobre.
Les niveaux sont indiqués par rapport au niveau du terrain à l'endroit de l'essai.
Essai 1 : De l'eau à 2.60 m.
Essai 2 : Le trou de sonde s'est éboulé à 0.00 m. Pas d'eau. Essai 3 : De l'eau à 2.30 m.
2. Nature du terrain
La nature du terrain donnée à partir de la pénétration n'a qu'une valeur indicative.
Nous nous basons sur les résidus de terre observés sur les tubes de sondage et sur une certaine interprétation des résultats de sondage.
[/i]Puisque plusieurs tubes de sondage ont parcouru différentes couches, il y a un mélange de particules de terre ce qui rend l'interprétation exacte difficile, sinon impossible.
Cette incertitude peut être contournée en exécutant un forage de reconnaissance.
0.00 m – 0.30 m : couche superficielle.
0.30m–1.00à2.00m : du limon mou.
1.00à2.00m–3.00m : du sable limoneux.
3.00 m – 5.00 m : limon et du limon sableux.
5.00 m – 6.00 m : du limon mou.
6.00 - 9.00m: craie très altérée.
3. Caractéristiques des mesures et du terrain
L'emplacement exact des points de sondage se trouve sur le plan (annexe, dernière page). Le point nous servant de référence pour les niveaux (Niveau 0.00) est indiqué sur le plan.
Rapport établi selon la classification des missions d'ingénierie géotechnique NF P 94‐500 (décembre 2006) : mission de type G12 : étude géotechnique d'avant‐projet (identification des aléas majeurs et principes généraux pour en limiter les conséquences.
Selon cette norme : "la finalisation de la conception de l'ouvrage fera obligatoirement appel à la mission suivante d'étude géotechnique de projet (mission G2)".
Sur le terrain nous avons réalisé, dans la zone de construction, les investigations géotechniques suivantes :
3 sondages (pénétromètre statique, camion) avec une capacité de 3 Tonnes (pointe mécanique, prise de mesures électronique).
Selon les informations fournies la future construction est : Maison : R + 1 étage + combles non aménagés. Construction isolée.
Le terrain est très irrégulier et hétérogène. De plus la couche supérieure jusqu’à 1.00 m en dessous du terrain naturel, à l'endroit des essais n° 1 et 3 et jusqu’à 2.00 m à l’endroit de l’essai n°2, contient une zone très faible et compressible. A une profondeur plus importante, vers 5.00 à 6.00 m, on trouve, à l'endroit des essais n° 1 et 2, une seconde zone faible et compressible. Ces couches sont constituées de matériaux vaseux très compressibles. Les cartes géologiques du BRGM répertorient une zone d’alluvions/marais à l’endroit du terrain. Confirmé par les résultats. L'influence de ces couches est très défavorable comme le montrent les tassements absolus et différentiels prévisibles. Les tassements prévisibles absolus et différentiels sont très importants de sorte que l'on ne peut pas conseiller de fondation superficielle, même pas un radier pour une construction isolée.
Le terrain ne se prête pas non plus à une fondation semi‐profonde au moyen de puits.
4. Systèmes de fondations indiqués ou à considérer
En tenant compte des remarques sur les caractéristiques du terrain et du sol (paragraphe 3), les différents systèmes de fondation suivants sont possibles.
Le choix est fonction du type de bâtiment et des modes de construction de la superstructure.
4.1 Radier général
Pour une construction isolée nous recommandons le radier général. Avec une assise en dessous de la barrière du gel on peut accepter une charge égale à 0.40 kg/cm2.
Si le radier est exécuté au niveau du terrain naturel, alors il est nécessaire de prévoir tout autour une barrière de gel. Dans le cas de charges irrégulières ou importantes, nous conseillons d'armer cette barrière de gel.
De plus la couche superficielle (terre arable) doit être substituée par du sable bien compacté.
La rigidité de ce radier doit être calculée en tenant compte de la répartition des charges (concentration de contraintes) et des caractéristiques du sol (tassements, ...).
Dans le cas d'excavation importante comme pour un vide ventilé ou une cave, on peut augmenter la charge admissible en fonction du niveau d'assise du radier.
4.2 Semelle filante en béton armé (poutre de ceinture)
Une autre solution possible consiste à réaliser la fondation au moyen d'une semelle rigide (poutre de ceinture) en béton armé. Avec une assise à partir du niveau ‐2.00 m (par rapport au niv. 0.00) on peut accepter une charge égale à 1.20 kg/cm2.
Comme exécution pratique on commence par creuser jusqu'au niveau ‐2.00 m (par rapport au niv. 0.00). Excavation qui est ensuite remblayée avec du gros béton jusqu'à la profondeur voulue. La poutre de ceinture repose sur cette couche. Nous attirons l'attention sur le fait que la charge admissible de 1.20 kg/cm2 doit aussi tenir compte de la charge de la substitution de sorte que la charge utile est plus faible.
Je peux fournir les mesures si besoin. Merci d'avance.
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