Bonjour à tous,
Ce post date de quelques mois mais dans mes recherches je suis tombée sur le forum et je me suis retrouvée dans certains de vos commentaires et, d'après vos expériences et connaissances respectives, j'aimerais beaucoup avoir votre avis et vos conseils (désolée pour le roman, mais c'est assez long à expliquer!
).
Mon conjoint et moi sommes propriétaires, depuis mars 2016, d'une maison neuve en lotissement. En mai, le terrain a été clôturé (à quelques centimètres de la limite séparative, de notre côté) et nous avons fait faire un enrobé sur l'avant et le côté de notre maison, pour le stationnement des voitures. Le terrain voisin était alors vierge, pas de permis de construire, juste un panneau du constructeur indiquant une future construction, mais sans précisions.
En juin, nous apprenons que le voisin va construire sa maison en limite de propriété (grâce à des bornes qui viennent d'être posées pour délimiter la maison). Jusqu'ici pas de problème, il en a bien le droit. Par contre, aucune demande, aucun courrier ne nous ont été adressés officiellement, ni par le propriétaire, ni par le constructeur, pour nous en informer, ou pour éventuellement prendre des précautions lors du chantier. Nous comprenons bien qu'il faudra laisser passer des ouvriers de notre côté pour enduire le mur, et démonter partiellement notre clôture. Nous nous attendions à cette éventualité, et nous n'avions pas l'intention de nous y opposer, dans la mesure ou tout se ferait dans les règles, le respect, et "proprement". De plus, nous connaissons le voisin, c'est un cousin éloigné, bref... loin de nous l'idée de nuire au bon voisinage.
MAIS, dès le début des travaux, nous avons vite déchanté... Début juillet, la tranchée pour les fondations est creusée, et notre terrain se retrouve alors au bord d'un énorme vide. Le trou a été fait avec un tractopelle jusqu'au bord de notre clôture. Les quelques centimètres de notre côté ont été creusés, et même un peu sous notre terrain.
les plaques de soubassement de la clôture se décollent de l'enrobé (on voit le jour en dessous), certaines plaques sont fissurées... Nous alertons le propriétaire et le constructeur qui nous disent de ne pas s'inquiéter. Sauf que le chantier va être laissé à l'abandon pendant 2 mois, car évidemment, à cette période, tout le monde est en vacances... J'ai contacté une nouvelle fois le constructeur en lui disant que je craignais que tout s'effondre, notre clôture et l'enrobé avec, on nous a gentiment suggéré d'attendre le retour de vacances du conduc, fin août, car pour le moment, rien à faire, personne ne travaille...
Fin juillet, nos craintes étaient fondées, après un orage, le terrain s'écroule en partie par le dessous, et le dessous de notre enrobé avec. Nos installations se retrouvent alors, à certains endroits au dessus de gros creux, et risquent donc de s'écrouler complètement. Nous avons envoyé une LRAR avec photos à l'agence du constructeur qui gère cette construction, afin de demander réparation. La lettre est refusée et nous est renvoyée (déjà un LRAR pour notre pomme). Nous renvoyons alors cette même lettre au siège. Elle sera acceptée, mais nous n'aurons aucune réponse...
Fin août, nous rappelons le siège pour obtenir un rdv avec le conduc, ce que nous obtiendrons finalement après plusieurs appels. Je suis alors outrée de la façon dont nous avons été traités lors de la rencontre. Tout d'abord, on ne nous a présenté aucune excuse, ni le propriétaire, ni le conduc, pour ces "désagréments" (le mot est faible!). Mais en plus, le conduc nous a rapidement parlé de réparations partielles, sans aucune garantie ("on va faire ce qu'on peut, mais on ne garantie rien car il n'y a pas grand chose à faire"). En colère, je lui dis que notre terrain est quand même sur le point de s'écrouler, que c'est dangereux (surtout avec un enfant de 2 ans et demi qui court partout) et que cela fait 2 mois que nous ne pouvons plus stationner sur notre enrobé car tout peut s'écrouler (enceinte et prête à accoucher, j'étais ravie!). Et là, avec son air encore plus hautain et désagréable, il nous rétorque que "ce n'est pas son problème"! Et le comble, c'est qu'en plus il retourne la situation contre nous et nous tient pour responsables: "il ne fallait pas faire votre clôture avant, je n'ai jamais vu ça, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous mêmes, normalement les choses ne se passent pas comme ça..." Ah bon? Pourquoi? Nous sommes chez nous et pensons être dans notre bon droit? Nous n'allions tout de même pas attendre que la construction voisine soit achevée pour enfin clôturer notre parcelle? Et puis c'est pour la sécurité des enfants! Bref, me voila en train de me justifier et n'y connaissant rien, je ne dis plus rien... Ce qui préoccupait surtout le conduc, et qui a occupé le plus gros de notre conversation, c'est comment ils allaient faire pour finir le mur, passer chez nous, démonter la clôture, etc... (sans nous demander notre avis, j'hallucine!), et comment allaient s'écouler les eaux pluviales... Il a parlé d'aménagements entre le mur et la clôture mais sans précisions ("on verra ça le moment venu, on en reparlera").
Début septembre, les fondations sont posées, les trous n'ont toujours pas été rebouchés, et nous nous demandons comment ils content s'y prendre pour combler les creux sous notre terrain maintenant qu'il ne reste que très peu d'espace pour travailler, on peut à peine passer une main... Nous rappelons le conduc qui nous garantie que ce sera fait. Peu de temps après, les ouvriers arrivent pour couler la dalle et m'expliquent qu'ils vont couler du béton entre la fondation et notre clôture (chez nous) pour consolider le tout, et que plus tard ils combleront les trous (ça s'appelle un empiètement, non?). Heureusement, ce même jour, je fais venir un huissier pour constater les dégradations (280€ pour notre pomme). J'ai demandé aux ouvriers de bien vouloir stopper, ce qu'ils ont refusé (alors que ces quelques centimètres sont chez nous!). Heureusement l'huissier est arrivé au bon moment, et a pu constater en même temps ce que faisaient les ouvriers...
Je note plus tard que le béton a giclé de notre côté et nous avons donc des gouttes de béton sur le grillage et sur notre enrobé (youpi!).
De plus, leur camion toupie avait manoeuvré devant notre entrée de garage pour faire demi-tour et j'ai remarqué plus tard qu'il avait arraché une petite partie de l'enrobé en tournant ses roues (youpi!).
Quelques jours après, une partie du mur de la maison est monté et je surprend un ouvrier s'apprêtant à couler du béton entre le mur et la plaque de soubassement de notre clôture (donc chez nous, une fois de plus). Il m'explique que le terrain voisin est un peu en contrebas, et que l'eau risque de stagner et de s'infiltrer dans le mur, donc qu 'il va couler le béton jusque sur le haut de la plaque de soubassement (donc plus haut que le niveau de notre terrain) et installer une espèce de rigole en zinc collée au grillage pour que l'eau puisse s'écouler chez nous. Je bondis et lui interdis formellement de continuer. Il n'a jamais été question d'un tel aménagement... Et puis, pourquoi l'eau devrait remonter chez nous? Si l'eau stagne sur ces quelques centimètres qui nous appartiennent c'est bien parce qu'ils y ont mis du béton? Et ce sont leurs aménagements en limite de propriété qui posent ce problème? N'est-ce pas à eux de s'arranger pour que l'eau s'écoule chez eux? Après tout à la base il n'y avait que de la terre et l'eau s'infiltrait naturellement... De plus je crains que cet aménagement m'empêche de poser des lamelles d'occultations sur mon grillage...
Plus tard, les quelques centimètres entre le mur voisin et notre clôture sont laissés tels quels, et le reste des murs de la maison est monté. Les creux sous notre terrain ont été partiellement rebouchés en "cache misère", mais nous constatons en passant une baguette entre la plaque et l'enrobé que c'est encore creux en dessous.
En octobre, le pignon est monté. Et en voyant la planche qui sert de tuteur qui soutient le tout sur le côté, je me demande comment ils ont pu faire tout ça sans passer chez nous. Et là, en regardant au sol, je m'aperçois qu'ils sont effectivement passé chez nous (des traces de pas boueuses sur notre enrobé, qui partent du chantier). J'appelle le conduc, lui me dit qu'ils voulaient seulement venir nettoyer. Mais bien sûr! Et bien quitte à venir nettoyer, pourquoi ne pas nettoyer leurs traces de pas boueuses? Et puis, j'étais à la maison, pourquoi ne sont-ils pas venu me prévenir? Ils n'ont pas eu notre accord pour pénétrer sur notre propriété!!!!!
En résumé, nous n'avons pas obtenu les réparations demandées, et maintenant nous stationnons de nouveau sur cette partie de notre allée de garage en priant pour que rien ne s'affaisse. Moi qui ne m'opposais pas du tout à la servitude de tour d'échelle à la base, je suis aujourd'hui excédée et je refuse qu'un ouvrier pose un pied chez nous, tant que nous n'auront pas fait les choses dans les règles (convention avec accord, état des lieux, etc...) La construction progresse, et il semblerait qu'ils n'aient nullement l'intention de nous demander notre accord pour passer sur notre terrain. Pour le moment je gare ma voiture pour qu'ils n'y aient pas accès, mais comme je reprend le travail, je crains qu'un jour ils viennent, démontent la clôture comme bon leur semble, et fassent les aménagements qui les arrangent, et le tout en dégradant et salissant un peu plus...
Donc plusieurs questions:
1) Peut-on nous reprocher d'avoir réalisé notre clôture (qui est bien de notre côté) avant la construction voisine? (le conduc nous a dit "il y avait un arrêté, on a le permis depuis longtemps, blablabla..." Mais nous ne le savions pas et le permis a été affiché après)
2) Ne sont-ils pas sensés venir nous prévenir de leur volonté de s'implanter en limite de terrain, étant données les circonstances?
3) Qu'en est-il du droit d'échelle? Peut-on imposer nos conditions? (car nous ne voulons pas nous y opposer, toujours dans la volonté de trouver un accord à l'amiable, et pour ne pas nous fâcher avec notre voisin/cousin)
Ils n'ont tout de même pas le droit de venir chez nous sans notre accord? (et de tout abîmer par la même occasion!)
4) Comment être sûrs que nous obtiendrons réparation si notre enrobé, plus tard, s'affaisse au passage des voitures? (car maintenant il n'y a plus rien à faire, à part attendre que ça s'écroule).
5) Qu'en est-il de l'écoulement des eaux pluviales? Peuvent-ils nous imposer les aménagements précédemment cités, en prétextant que ces quelques centimètres qui séparent notre clôture du mur sont à nous? (car c'est eux qui se mettent en limite, c'est eux qui ont mis du béton entre les deux, donc évidemment l'eau va stagner maintenant!)
Je remercie d'avance le ou les courageux qui auront eu la patiente de me lire et de me donner leurs avis et conseils.