Bon, on va essayer de discuter de façon objective. Je suis architecte (depuis longtemps) et j'ai même été cmi, je fonde donc mon point de vue sur l'expérience et l'analyse, et non pas sur une impression, trop répandue par les cmi eux-mêmes (mais c'est de bonne guerre de leur part, je le comprends).
Bonjour archimaison
1 - j'avais déjà dit "bonjour", ce n'est que la reprise d'un fil de discussion (on ne va pas écrire "bonjour" à tous les messages quand on dialogue, ça deviendrait vite lassant et curieux)
Beau discours lobbyiste loin de la vérité voir chargé de contre vérité hélas. Ce n’est pas du lobbyisme qu’exprimer un point de vue, une analyse, même si elle est différente de la vôtre. C’est d’ailleurs l’intérêt d’un dialogue, comme l’existence d’un tel forum a pour vocation de le susciter.
Je n'ai pourtant rien contre les architectes mais là les bornes des limites sont dépassées, ce qui est dommage dans le domaine de la construction. C’est un préjugé, voyons d’abord sur quoi je fonde mon avis, avant de dire que des bornes seraient dépassées.
Oser dire que les promoteurs ne passent pas par des CMI parce qu'ils savent que c'est plus cher qu'un architecte, qu'un architecte ose écrire ça est sidérant ou démontre une démarche sectaire par la diffusion de fausse information. Pourquoi ? C’est pourtant ce que m’ont dit des promoteurs immobiliers, car j’ai moi-même réalisé plusieurs ensembles de maisons individuelles pour de tels promoteurs, privés ou à caractère publics (HLM).
Le CCMI c'est pour les maîtres d'ouvrage faisant construire pour eux même sur un terrain leur appartenant, si immeuble il ne peut y avoir que deux logements. Non, c’est pour tous ceux qui veulent construire, il n’y a aucune interdiction de telle ou telle clientèle. D’où tenez-vous cette affirmation ? sur quel texte légal s’appuie-t-elle ?
Les promoteurs n'ont pas droit à ce type de contrat. Bien sûr que si ! Voilà qui est vraiment curieux, je ne m'attendais pas à entendre ça

. Je suppose que vous êtes un particulier pour dire ça. Je vous propose de chercher et de me transmettre l’article de loi qui imposerait une telle interdiction ! Je vous signale quand même que dans une opération de maisons individuelles pour les HLM (on peut supposer qu’ils connaissent la loi, n’est-ce pas ?), ils avaient même hésité un moment (pas longtemps) à s’adresser à un cmi qui les avait démarchés.
Ensuite avancer que les CCMistes proposent des prestations chères car ils l'argent dessus et qu'un architecte travaille pour le bien être financier de son client est fort drôle. Non, ce n’est pas drôle, surtout quand on sait les drames que vivent parfois certaines personne qui ont voulu faire construire. Je vais expliquer pourquoi je dis ça :
A la seconde où le client et le cmi signent un contrat, leurs intérêts sont
opposés :
- Le client, bien légitimement, en veut « le mieux possible » pour l’argent qu’il s’est engagé à dépenser. Il ne peut plus revenir là-dessus.
- Le cmi, lui, se dit
« il faut maintenant que je trouve toutes les économies possibles pour faire ma marge (de l’ordre de 30%, je le rappelle). Donc je dois passer au minimum sur les matériaux, les quantités, et surtout sur les sous-traitants. Il faut que je trouve les moins chers possibles ».
Les intérêts du client et du cmi sont donc divergeant. C’est
très dangereux pour le client, car c'est le cmi qui est à la manoeuvre, le client n'a plus aucun rôle une fois le client signé. Il ne peut plus donner son avis sur le déroulement de l'opération, il ne peut pas choisir les artisans (il ne les connaît même pas avant), etc.
Et si le client veut des modifications au contrat (changement de matériel ou de matériaux – sanitaires, carrelage, menuiseries, etc., ou modif du plan), il est
obligé d’accepter le devis du cmi, même si ce devis est très cher. Le client ne peut pas aller voir ailleurs, il est
captif du cmi (ou alors il renonce aux changements).
Par contre, quand le contrat avec un architecte est signé, le client se dit la même chose, bien entendu, mais l'architecte n’a aucun intérêt (pour lui-même) à « tirer » partout sur les matériaux, les quantités ni les sous-traitants. S’il trouve 2 artisans corrects avec des prix différents car avec des qualités différentes, il présente tout simplement les devis à son client et il lui demande de décider (le client, par l’architecte) : si le client choisit le moins cher (supposons le moins bon), la différence de prix est
dans la poche du client, pas dans celle de l’architecte. Voilà toute la différence : l’architecte n’a pas d’intérêt financier à choisir un tel plutôt qu’un tel.
De même qu’il n’économise rien à gratter sur la qualité ou la quantité des matériaux. De même que
l’architecte révélera au client les malfaçons qu’il aura détectées, ça ne lui coûtera rien de les faire arranger (croyez-vous que les cmi aient intérêt à montrer au client des malfaçons que le client n’aurait pas vues ?)
L'architecte marge également et son intérêt est aussi de faire de l'argent, comme un CCMiste. Bien sûr que non ! l’architecte ne vend pas les travaux au client (comme le fait le cmi), et il ne marge pas sur les artisans (ça lui est d’ailleurs strictement interdit, car il fait partie d’une profession réglementée).
Et l’architecte ne peut pas augmenter le budget du client. Quand un client nous dit « j’ai 150000€ », c’est 150000€, pas 155000… Croyez-vous que les clients aient un tiroir avec des dizaines de milliers d’euros en plus si l’architecte (ou le cmi) lui demande ? Bien sûr que non. L’architecte (ou le cmi) peut dire ce qu’il veut, le client n’a pas un € plus, point-barre.
Mais là franchement il y a beaucoup d'abus dans cette intervention. Je ne vois pas d'abus dans ce que j'ai dit. Je crois avoir démontré ce que j’avance. Pouvez-vous s’il vous plaît me dire où vous feriez une analyse différente ? en expliquant en détail, bien entendu. Je voudrais aller
au fond du problème, pas en surface.