Présence d'eau stagnante dans le vide sanitaire

Bonjour,

Ma maison est construite mais pas terminée (on est à l'étape du montage des cloisons), le garage est distant de la maison de 70m environ. Le sous sol est constitué d'argile verte à partir de 1m-1m20 au dessus c'est de l'argile marron sur 60cm et de 40cm de terre noire, c'est un ancien terrain agricole.

L'autre jour en faisant un tour sur le terrain je me suis penché au dessus de l'accès au vide sanitaire de la maison et du garage et j'ai constaté qu'il y avait beaucoup d'eau dans le vide sanitaire (40cm sous la maison, 1m sous le garage). Le vide sanitaire fait 1,4m.

Le dimensionnement du vide sanitaire a été fait suite à une étude de sol (G2 AVP) qui était nécessaire pour le dépôt du permis de construire. l'étude a été faite par la société Armasol Fimurex. Les recommandations de l'étude de sol ont été suivies par le constructeur (Maison France Confort).

Au vu de la pluviométrie de ces derniers mois je m'attendait a un peu d'eau dans le vide sanitaire mais pas autant.

Voici un extrait de l'étude de sol concernant la recommandation des fondations (c'est un OCR du scan d'un PDF).

Citation:

FONDATIONS PROPOSEES
Type : semelles filantes pas de semelles isolées (linéarisation de la charge).
Voir également la rigidification en adaptation de la structure.
Coulage des fondations immédiat pleine fouille, pleine hauteur après ouverture des fouilles
Capacités portantes : qa = 0,12 MPa (ELS) q = 0,18 MPa (ELU)
• qa représente la pression verticale maximale en service sur les fondations ( x 100 pour une valeur en T/m2)
Va l e u r s de résistance mécanique déduites des essais sur site :
Résistance DPSH-B (LX) qd = 2,5 MPa (NF 22476-2 annexe E)
Sol d'ancrage : argile plastique verdâtre parfois à poudre calcitique
• prévenir ARMASOL en cas de rencontre de sol différent
• rattaché à 'Glaises à Cyrènes et Argiles vertes de Romainville'
• attention sol dégradable par l'eau ou les engins : perte des caractéristiques mécaniques
Particularités à prendre en compte pour l'exécution :
Profondeurs jusqu'à la base des fondations :
Le schéma est à adapter aux valeurs ci-dessous
Encastrement : à partir de 1,7 jusqu'à 1,9 m I terrain
naturel avant travaux.
• cote indicative de 8,3.
Ancrage : 0,5 m.
Protection :
• hors gel (selon le département et l'altitude)
• hors dessiccation : 1,5 m.
o
Elle sera nécessairement complétée, en même temps et au
cas par cas, par des dispositions constructives de protection.
Te r r a i n fini
T. N
Partie non schématisée. à
adapter au cas par cas
(ex : protection contre la
dessiccation ; dallage ; VS :
fondation excentrée ; etc.)
D)
C -
Semelle filante
CGros béton
7.7 ADAPTATION(S) STRUCTURELLE(S) :
Ce qui est demandé :
• Forte rigidification de la structure en privilégiant la partie basse
Contraintes géotechniques et environnementales :
• Attention sol argileux : respecter les dispositions constructives données en fin de chapitre

Attention sol argileux :
Dans le cadre de notre mission et au stade actuel du projet, voici ce qui est demandé aux personnes chargées de
la conception et réalisation du projet, voir également le schéma du BRGM en annexes :
• limiter au maximum les variations hydriques des sols sous et à proximité des fondations, quelque soit l'origine
de l'eau (apports naturels ou artificiels) : drainage adapté placé à 2 m minimum des fondations, collecte des eaux
de toiture et de toutes les surfaces étanches autour de la construction. Rejet des eaux collectées vers un exutoire
éloigné de la construction (pas d'infiltration à moins de 10 m du projet, en cas d'infiltration vérifier la perméabilité
du sol par une étude spécifique). Tous les réseaux d'eau seront conçus pour encaisser des déformations
(raccords souples).
• empêcher la dessiccation : géo-membrane périphérique, éloignement de la végétation (1,5 fois la taille de l'arbre
adulte) ou écran anti-racine, protection du sol dans le VS, éloignement des sources de chaleur...
• adaptation du projet : rigidification de l'ensemble de la structure, création de joints au niveau des discontinuités
structurelles (ex: changements de niveaux ; décrochés de façade, décalage de niveaux...).
• l'adaptation précise ne relève pas de la phase G2 avant-projet. Il appartiendra à la maîtrise d'oeuvre et/ou au
maître d'ouvrage d'appliquer les précédents objectifs en fonction du projet définitif et de l'aménagement du site.
Préconisations générales
Conception
Important :
Utiliser du drain routier,
drainage agricole interdit.
Drain « routier »
Crépines dirigées vers le haut
Fond plat étanche
Drain « agricole »
crépine tout le tour
• Les drainages seront réalisés conformément au DTU 20.1 : ils seront mis en oeuvre dans les sols peu à pas
perméables avec la possibilité de rejeter l'eau vers un exutoire éloigné des fondations. Extraits NF DTU 20.1 : « il
appartient au maître d'oeuvre de se faire préciser par le maître de l'ouvrage les exigences relatives aux conditions
d'utilisation des locaux. Drainer chaque fois que le bâtiment est fondé sur une couche peu perméable ...évacuer
d'une manière efficace les eaux collectées »
• Maître d'Œuvre : vérifier que le planning prévisionnel est compatible avec le phasage de la réalisation
(préparation, saison au moment des travaux)

Exécution
• Maître d'Œuvre : vérifier que ce document est bien transmis aux intervenants concernés et qu'il est appliqué.
• Valider la conformité du planning des travaux avec les conditions du chantier (voir en conclusion).
• Prévoir des moyens en réserve en cas de décalage à une période défavorable.
Maintenance
• Maître de l'ouvrage : veiller à la maintenance des ouvrages géotechniques (ex.: les drains périphériques, les
soutènements, les protections périphériques contre le retrait et le gonflement des argiles)

CONCLUSION
FACTEURS FAVORABLES
Projet• implantation : au milieu de la parcelle
• structure : traitée en plancher porté sur vide
sanitaire
Site• relief : terrain relativement plat
Sol• homogène
• pas d'eau détectée : le jour de l'intervention
sur site
FACTEURS DEFAVORABLES
• minéraux argileux sensibles au retrait-
gonflement
Attention risque de retrait-gonflement des argiles : l'ouvrage devra scrupuleusement respecter les demandes
de l'étude de sol. Les dispositions seront mises en oeuvre sans décalage dans le temps. En cas d'impossibilité, il
faudra revoir les présentes conclusions pour s'adapter aux contraintes techniques, architecturales ou
environnementales.
Conclusion
Pour cette étude, l'avis géotechnique est positif sous réserve de traiter les risques identifiés.
Mise en oeuvre par conditions météorologiques favorables.
Les facteurs défavorables identifiés ci-dessus devront faire l'objet d'une vigilance particulière et d'une
adaptation du projet pour en limiter les conséquences.
La présence de sols d'assise très sensibles au retrait-gonflement nécessite :
- la réalisation de fondations filantes fortement encastrées et rigidifiées,
- une parfaite maîtrise des eaux en phases terrassements et définitive
Le ou les PPR existants sur la commune devront être consultés et appliqués au projet si nécessaire.
L'enchaînement des missions d'ingénierie géotechnique (étapes 1 à 3) doit suivre les étapes de conception et de
réalisation de tout projet pour contribuer à la maîtrise des risques géotechniques. Le maître d'ouvrage ou son
mandataire doit faire réaliser successivement chacune de ces missions par une ingénierie géotechnique.

Je me pose quelques questions concernant la solidité de l'ouvrage dans le temps et sur les moyens de supprimer cet accumulation d'eau sous les ouvrages. Comment puis-je envisager de demander au constructeur de corriger ce "défaut" si s'en est un.

Merci d'avance pour vos remarques et conseils. Je tiens à votre disposition l'étude de sol si vous la voulez pour creuser un peu plus (sans jeu de mots).