Bonjour à tous et meilleurs vœux pour cette nouvelle année !
Je m'adresse à vous après avoir beaucoup gambergé et changé d'avis plusieurs fois à la lecture notamment de ce forum ou d'autres ...
La question est dans le titre, j'ai un projet de construction qui va bientôt démarrer et je dois rapidement faire le choix notamment du mode de chauffage et "accessoirement" de l'ajustement du mode de ventilation qui interagit potentiellement avec ce chauffage.
Ci-après une brève description du projet, ma compréhension actuelle des problématiques et quelques hypothèses.
Contexte et conception générale
- Maison individuelle située dans le département du Rhône à environ 400 m d'altitude
- Terrain "très" en pente (environ 35% orientée plein Est), maison sur 3 niveaux,
- Forme simple, parallélépipède rectangle et toiture 2 pans, longueur parallèle aux lignes de niveau pour favoriser l'intégration et limiter les terrassements, soit grande façade exposé à l'Est (façade côté bas sur les plans ci-après),
- niveau 0 enterré sur 3 côtés (Sud, Ouest et Nord) avec entrée, abri voiture (non fermé), chaufferie et débarras,
- niveau 1 environ 100 m², enterré sur l'arrière (Ouest) et partiellement au Nord avec un espace ouvert cuisine, salon salle à manger et bureau, 1 SdB, 1 WC et une chambre amis,
- niveau 2 environ 100 m² avec 2 chambres, une SdB, une chambre parentale avec SdB, un WC, une buanderie et un espace commun (petit salon).
Structure et isolation
- Niveau 0 intégralement en béton armé, niveau 1 avec 2 voiles en béton armé (parties enterrées), le reste de l'enveloppe en murs ossature bois (pour une meilleure compréhension ci-après une vue 3D de la partie béton seule),
- Isolation intérieure PU sur les murs béton de 80 mm à 120 mm selon si ils sont "exposés" au froid ou pas,
- Isolation extérieure des murs béton pour support
enduit (parties non enterrées) 40 mm PSE,
- Mousse PU 12 cm + chape sur la partie entrée du niveau 0 et sur l'intégralité de la dalle béton du niveau 1, le débarras/chaufferie est sur simple dallage béton.
- Plancher intermédiaire bois, 200 mm de laine de roche.
- Isolation murs ossature bois en fibre de bois 180 mm + 40 mm,
- Isolation rampants toiture en fibre de bois 220 mm + 80 mm,
- Pas mal d'ouvertures, majoritairement à l'Est et au Sud (pas d'exposition au soleil à l'Ouest du fait de la pente et de la présence d'
arbres), je vise un Uw global de 1.3 pour les menuiseries.
- BSO sur les ouvertures des façades Est et Sud.
Ventilation
- VMC DF haut rendement placée dans la buanderie,
- Rejet en toiture et, selon la saison, prise d'air neuf sur la façade Nord ou via un puits canadien qui longe la structure béton côtés Sud et Ouest (je me dit que ce serait bête de ne pas le faire puisque les terrassements sont de toute façon nécessaires pour la partie béton, pas trop de pb pente et de gestion des condensats car prise d'air au point bas dans le mur de soutènement dans le plan de la façade Est)
- extraction/soufflage globalement équilibrés mais niveau 2 en légère surpression par rapport au niveau 1 pour éviter la propagation des odeurs de cuisine à l'étage (mais en contradiction avec les espoirs que je nourrissais pour le chauffage du niveau 2...).
J'avais imaginé aussi raccorder la hotte à la VMC DF mais ce que j'ai pu lire à droite et à gauche me fait penser que ça n'est peut-être pas judicieux, mais c'est un autre sujet...
Chauffage - Production
Je souhaite recourir le moins possible à l'électricité (positionnement idéologique, je suis conscient de son caractère non économique dans le contexte), la solution chaudière à granulés pour chauffage et ECS me paraissait être la bonne solution (durabilité et fiabilité, facilité d'usage - pas de recharge au quotidien contrairement au poêle, "écologique" ...).
Peut-être en plus une cheminée d'agrément dans le salon du niveau 1.
Je n'avais jusqu'à hier pas vraiment fait d'évaluation des déperditions et donc des besoins (voir chapitre suivant).
Chauffage - Émetteurs
J'étais parti sur l'idée d'un
plancher chauffant au niveau 1, principalement pour "le confort" d'utilisation et pour éviter d'avoir des radiateurs, encombrants et nids à poussière.
Je supposais (sans doute à tord) que les sèches serviettes (mixtes) situés dans les salles de bains du niveau 2 suffiraient à compléter l'apport depuis le niveau inférieur (par conduction au travers du plancher et par convection via la cage d'escalier mais en contradiction avec la mise en surpression du niveau 2...).
J'ai tenté hier d'évaluer les besoins à l'aide du logiciel Archimist (à vrai dire je ne sais pas si il est fiable et certaines hypothèses comme les parois enterrées et les apports de la VMC DF ne sont je pense pas prises en compte).
Avec une température extérieure de -9 °C j'arrive à des déperditions totales de seulement 3.9 kW, très très inférieures à la puissance du seul plancher chauffant de 11.6 kW (en considérant 116W/m²). Ce sans considérer le caractère favorable des parois enterrées...
Je me dis donc que le plancher chauffant n'est pas la bonne solution, les arguments sur les surchauffes probables liée à l'inertie de ce mode de chauffage dans le contexte d'une maison bien isolée ont fini de me convaincre.
Voilà ou en est ma réflexion ...
Je me dis que des radiateurs à eau basse température sont finalement peut être la bonne solution, plus de flexibilité en fonction de l'occupation des pièces et plus de réactivité.
J'ai vu par ailleurs qu'il existait des planchers chauffants dis "minces", certains avec des chapes sèches.
Est-ce que ce type de plancher chauffant a une inertie beaucoup plus faible que les "classiques" ?
Est-ce qu'en adaptant la densité des tubes ou en n'équipant qu'une partie de la surface (pourtour) pour diminuer la puissance cet émetteur est susceptible de convenir dans le contexte décrit ?
Merci à tous ceux qui ont pris la peine de lire ce long message
et qui, connaisseurs ou bénéficiant d'un retour d'expérience, voudraient bien me donner quelques conseils pour pouvoir faire un choix éclairé
Je suis intéressé à savoir notamment si le résultat de l'estimation des besoins est crédible (je crois que je vais devoir de toutes façons recourir à une étude thermique dynamique ...).
Bertrand