Bonjour,
J’habite dans une maison ancienne rénovée, surface habitable 72 m². Elle est mitoyenne, tous les murs sont en pierre de 50cm d’épaisseur, isolation intérieure classique (10cm), fenêtres petites et en double vitrage récent. Chauffage et eau chaude avec une
chaudière gaz à condensation. Pompe à chaleur utilisée en "boost chauffage" et en clim l’été notamment dans le bureau où je travaille.
Je suis en train de faire différents petits travaux (domotique, électricité, plomberie, ...)
Je me pose la question de remplacer la VMC par une VMC double flux.
J’ai déjà appris beaucoup de choses en épluchant les blogs et les forums.
Ce qui m’intéresse le plus dans la VMC double flux c’est :
- d’avoir le contrôle de l’arrivée d’air neuf : une prise d’air et surtout une filtration.
- d’avoir un renouvellement d’air continu, et la sensation d'un logement toujours aéré
En effet, actuellement, j’ai une VMC simple flux, il faut ouvrir une fenêtre pour gérer l’alimentation en air neuf, sinon l’air entre là où il peut, en se chargeant de poussières…
Actuellement, ma VMC simple flux ne fonctionne pas en permanence. J’aère au minimum le matin, à midi et le soir, en ouvrant deux ou trois fenêtres et en mettant en route la VMC . Je précise que je n’ai aucun problème d’humidité dans le logement. Au contraire, l’air a même tendance à être trop sec notamment en hiver.
Dans mon cas de figure, il y a plusieurs particularités, notamment :
- la taille du logement, qui est petite
- le nombre d’occupants : la plupart du temps je suis seul
- le fait que le logement est climatisé, toutes les VMC double flux ne sont pas compatible avec ça et il y a des contraintes supplémentaires pour l’évacuation des condensats (mais ce n’est pas toujours indiqué clairement par les fabricants)
Quand je regarde les besoins en renouvellement d’air, on voit que la plupart des VMC double flux sont surdimensionnées. Or leur consommation d’électricité, qui est corrélée au débit maxi, est loin d’être négligeable.
J’ai fait mon calcul pour chaque mois de l’année, en tenant compte de la température moyenne extérieure, en évaluant le débit moyen de la VMC et en calculant l’énergie perdue (en chauffage ou en clim) avec une VMC simple et en calculant ce que permet de gagner une VMC double flux grâce à l'échangeur. De l’autre côté, j’ai calculé la consommation électrique moyenne de la VMC.
- Il me faudrait une VMC avec un débit réglable de 18 à 120 m3/h ce qui est faible
- Avec un rendement global de 70% (même avec un très bon échangeur il y a des pertes), la VMC permettait sur un an d’économiser 459 kWh de chauffage, mais elle consommerait 255 kWh d’électricité
La VMC double flux fait réaliser des économies de chauffage que lorsqu’il fait froid dehors. En été et à la mi-saison, là où le chauffage est coupé, on a zéro économie, et une surconsommation électrique par rapport à un VMC simple.
De même pour les économies de clim en été, elles ne sont réalisées que lors des très fortes chaleurs (c'est à dire les périodes où même la nuit il fait chaud dehors).
J’ai l’impression que les économies mises en avant par les fabricants et les vendeurs de VMC sont trop optimistes et ne reflètent pas la moyenne sur l’année.
S’agissant du chauffage, il faut préciser que la « chaleur des occupants » est gratuite. Concrètement, quand je travaille dans mon bureau avec mon ordinateur, le
radiateur ne chauffe que s’il faut vraiment très froids dehors. Mon PC, mes écrans et mon corps suffisent à chauffer le bureau. À la mi-saison, la fenêtre de mon bureau est souvent ouverte sans que le chauffage se déclenche. Pareil lorsqu’on cuisine avec des brûleurs à gaz ou avec le four. Je n’ai pas tenu compte de cet aspect dans mes calculs, qui diminuent encore les économies réelles d’une VMC double flux et donc son intérêt.
En réfléchissant, j’en suis arrivé à imaginer le projet suivant :
- une bouche d’extraction dans toutes les pièces, avec des registres (un registre est une vanne motorisée pour ouvrir ou fermer le passage de l’air)
- une seule bouche d’insufflation dans le hall escalier qui débouche sur l’ensemble des pièces
- un échangeur maison entièrement démontable pour nettoyage
- il faudra adapter la hotte de la cuisine ou la remplacer par un modèle à recyclage
Pourquoi ?
- cette solution ne crée pas de courant d’air désagréable lié à l’insufflation de l’air dans les pièces de vies
- grâce aux registres, on extrait l’air que dans les pièces utilisées ; ce qui n’interdit pas d’aérer le logement en totalité une ou deux fois par jour en ouvrant tous les registres et avec le débit maximum ; de même, quand j’arrive dans une pièce inutilisée auparavant je peux forcer une extraction au débit maxi pendant dix minutes pour bien l’aérer ; cette approche le semble bien plus rationnelle que de ventiler en permanence l’ensemble du logement
- le circuit d’insufflation sera très court (la VMC sera au plafond dans le hall, donc presque zéro longueur) – de même la bouche d’entrée d’air neuf sera en toiture et juste au-dessus de la VMC ; ce circuit sera court et démontable (gaine carrée avec un « couvercle »), car il faut que l’entrée d’air neuf soit propre
- pour l’échangeur « maison », la seule façon de bien le nettoyer c’est de pouvoir le démonter (en désempilant les plaques)
Un « plan B » serait de faire ce système sans échangeur , avec juste une insufflation et une extraction séparées :
- le nettoyage est grandement facilité
- aucun problème de condensats
- mais on a le rendement d’une VMC classique
Mon plan B aurait un mauvais rendement, mais avec mon système de registre et un débit ajusté la perte sera limitée.
Certes il ne faut pas réinventer la roue… Plutôt que de tout faire de A à Z je peux acheter une VMC double flux du commerce et l’adapter.
NB : j’ai toutes les compétences en électricité et en électrique pour ce qui est de la commande. Je prévoit une commande à distance et une programmation, ce qui permet d'arrêter la VMC lors d'une absence et de la remettre en route à plein régime 10 minutes avant que je rentre, pour ensuite reprendre un fonctionnement normal.
Ce qui est plus complexe dans ce projet c’est la partie mécanique et en particulier la réalisation d’un échangeur nettoyable ainsi que la gestion épineuse des condensats. Les condensats ne sont pas un détail. Il peuvent transformer la VMC double flux en système de contamination de l'air par des moisissures.
Bref pour moi, c'est la qualité de l'air d'abord, les économies ensuite.
Voilà
Qu’en pensez-vous ?