Bonjour,
Une de mes amies a fait rénover la terrasse surélevée de sa maison 1930.
La terrasse est constituée d'une dalle de béton soutenue par des poutres métalliques.
L'objectif des travaux était de :
- Refaire l'étanchéïté : la dalle étant fissurée en plusieurs endroits, l'eau s'infiltrait abondamment sous la terrasse.
- Refaire le soutien : suite aux infiltrations, les poutres métalliques étaient fortement corrodées.
- Refaire le carrelage de la terrasse.
- Remplacer l'escalier menant au jardin environ 2 mètres en contrebas.
- Remplacer le garde-corps en bordure de terrasse.
- Remplacer les brise-vue sur les murets en bordure de mitoyenneté.
Hier, j'ai pu voir les travaux effectués et observer plusieurs points qui ont attiré mon attention.
Malheureusement mon portable était à sec et je n'ai pas encore pu prendre de photos.
Je tâcherai de le faire dès que possible.
Mon amie a déjà payé 2/3 du montant convenu et
la réception des travaux est prévue lundi.
Je vous laisse découvrir la suite, mais j'ai le sentiment assez marqué, bien que n'étant pas spécialiste, qu'il y a pas mal de choses qui ne vont pas, dont certaines ne relèvent pas de la petite correction.
Quelle est la bonne attitude à adopter ?
Comment mon amie peut-elle se faire conseiller / aider ? (je viens de vérifier, elle n'a pas d'assistance juridique)
Merci d'avance de votre éclairage !
1)
Soutien de la terrasse
- Pour "remplacer" les poutres existantes (partiellement noyées dans la dalle, donc quasiment impossibles à retirer sans détruire la dalle, donc laissées en place) des IPN de dimensions comparables, sinon supérieures, ont été posées sous la dalle.
- Côté maison, les IPN sont emboités dans des sabots vissés sur le mur de briques. Les sabot et les vis me semblent bien petits par rapport aux poutres qu'ils soutiennent. Les poutres existantes étaient directement scellées dans le mur de briques.
- Côté jardin, les IPN prennent appui sur un IPN perpendiculaire existant qui repose sur des piliers en béton. Cependant, au moins un des IPN posés a été localement amputé de sa base (sa section devient un T au lieu d'un I), et s'appuie donc sur l'autre IPN juste par la jambe du T, sans "semelle". Faute d'éclairage je n'ai pas pu voir si d'autres IPN étaient concernés.
2)
Etanchéité
- Elle consiste en un film EPDM.
- D'après les photos que j'ai vues, l'EPDM a été posé avec un petit relevé sur 3 bords (façade et murets latéraux) et sans relevé sur le 4e bord (côté jardin).
- Je comprends que les eaux pluviales s'évacuent par simple ruissellement sur le bord "jardin" de la terrasse, et donc en franchissant la lèvre de l'EPDM le long de ce bord. Outre les effets du ruissellement non contrôlé sur la paroi côté jardin (salissure, dégradation), je m'interroge sur le risque d'infiltration d'eau sous l'EPDM et la durabilité du dispositif.
3)
Carrelage
- Le carrelage a été refait avec des dalles rectangulaires posées en quinconce sur plots.
- Certaines dalles bougent pas mal (1/2 cm ?) lorsqu'on marche dessus.
- Les dalles du bord "jardin" de la terrasse ont été posées sur des plots en maçonnerie, apparemment ajoutés après la pose de l'EPDM (sur la membrane ? ou des découpes ont-elles été faites à posteriori ?). Je ne comprends pas comment elles sont fixées latéralement, c'est-à-dire comment elles ne peuvent pas glisser vers le bord de la terrasse, si ce n'est par le bénéfice du vissage du garde corps (voir ci-dessous).
4)
Garde-corps
- Le garde-corps est vissé au bord "jardin" de la terrasse à travers les dalles sur plots (ici plots en maçonnerie) et vraisemblablement l'EPDM. OK, on est pas loin du bord de la terrasse, mais j'ai en tête qu'on ne fait jamais de trou dans un EPDM sans traitement particulier.
- Le vissage semble assurer également la fixation des dalles en bordure de terrasse côté jardin.
- Les vis me paraissent bien petites. Si j'ai bien compris le perçage des dalles du carrelage (2 cm d'épaisseur) n'a pas été une mince affaire.
- Le garde-corps n'est pas bien fixé et l'un de ses poteaux est branlant.
5)
Escalier
- Les garde-corps latéraux de l'escalier sont constitués de tubes métalliques de faible section parallèles à la rampe.
- D'un côté, ces tubes se terminent à hauteur du poteau du garde corps.
- De l'autre, ces tubes se terminent "en l'air", à hauteur d'enfant et un petit embout plastique ne suffit guère à atténuer la dangerosité du dispositif.
6)
Brise-vue
- Initialement, il y avait un muret en parpaing dans lequel étaient scellés des poteaux d'environ 1m50 sur lesquels était fixée une tôle plastique ondulée. Les poteaux étaient solides, la tôle ondulée moche et vétuste.
- L'objectif était de remplacer la tole ondulée par de la brande de bruyère. Cependant, l'entreprise a indiqué que ce serait trop lourd et a recommandé l'utilisation d'une simple toile brise vue en matière synthétique.
- Les poteaux ont été coupés à ras du muret.
- Pour autant que je puisse voir, faute d'une largeur suffisante pour visser les nouveaux poteaux, 2 bastins superposés ont été fixés sur le haut du muret. Le bois est peu apparent (sauf par en-dessous), mais ressemble à du bois de charpente dont la résistance à la pluie pose question.
- Les bastins ont été recouverts d'une espèce de couvre-mur réalisé par assemblage de deux profilés PVC en L au moyen d'un profilé en H mince. Ce dispositif ne me paraît guère étanche.
- Le brise-vue a été réalisé avec des poteaux H et du grillage rigide, sur lequel est fixé la toile synthétique proposée.
- Les extrémités de la toile synthétique sont effilochées (pas de pli, pas de tige métallique autour de laquelle la toile serait repliée, et sommairement fixées avec des agrafes plastiques.
- La fixation des brise-vue semble très très légère : ils bougent à la moindre poussée et avec une grande amplitude (le haut du brise-vue peut osciller d'au moins 20-30 cm).