Renforcement solivage et création de trémie

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Ménon

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Le 28/03/2024 à 10h06 Env. 10 message Loire Atlantique

Bonjour,
J’ai besoin d’aide car j’aimerai aménager mon grenier et pour cela réaliser une trémie dans le plancher, mais étant débutant je me heurte à pas mal de difficultés techniques.

Mon plancher de grenier est constitué de 2 poutres principale (75x190x7500 chacune) posées dans la largeur sur la maçonnerie. Ces deux poutres sont écartée d’environ 5 cm et soutiennent en leur milieu l’unique ferme de la charpente.

Un tasseau de 30x30 est cloué au bas de la face externe de chacune des poutres pour soutenir les solives (30x165x4250) qui comportent une encoche. Les solives partent de la poutre pour rejoindre un autre tasseau (30x30) cloué sur muralière en bois (j’ignore comment la muralière est fixée à la maçonnerie). L’entraxe des solives est de 480 mm environ.

Voici un plan de la moitié du plancher, partant d'une des poutres. En rose la trémie d'escalier souhaitée.

Il existe déjà une trémie pour l’échelle escamotable de grenier (en bas de l'image), ainsi qu’un linçoir (en haut) autour de deux conduits de cheminée. Etonnamment, le conduit de droite ne traverse pas le plancher et doit avoir été dans une rénovation antérieure supprimer à l’étage en-dessous, ce qui fait que ce conduit ne semble reposer que sur le linçoir et le mur.

Le solivage supporte également déjà un plafond.

Je souhaite donc réaliser ou faire réaliser une trémie pour aménager l’étage (pas de cloisons, simple chambre d’ami) mais je rencontre plusieurs problèmes :
- A quel point faut-il renforcer le solivage existant qui paraît très sous-dimensionné pour une utilisation même ponctuelle de chambre d’ami.
- Comment reprendre les charges du linçoir pour réaliser une trémie là où je le souhaite ? Une nouvelle chevêtre devant le linçoir ? Un poteau sous l’angle ?

Merci par avance pour votre aide

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Ilovir Picto info

Le 28/03/2024 à 13h46 Env. 7000 message 06 (6)

Bonjour

Je vous fais part d’un premier avis.

Les solives 3 x 16.5 entraxe 0.48, portée 4.25 m sont tout juste convenables pour porter un plafond en plafonnettes, en général à 40 kg/m², avec un peu d’isolation.

Pour supporter en plus un plancher d’habitation avec surcharge d’exploitation 150 daN/m², c’est tout à fait en dehors de la norme, avec déformation 5 cm, dépassement de contrainte à 170 % (en supposant un bois de classe structurale C24).
Même si vous ne mettrez peut-être jamais 150 daN/m² d’exploitation, le plancher doit être capable de le supporter pour pouvoir s’appeler « habitation ».

Les solives qui devront supporter le chevêtre de trémie seront très fortement chargées. Elles doivent donc être plus fortes que les autres.

L’appui des solives qui devraient supporter ce poids, sur un simple tasseau 3 x 3 en partie basse de la poutre principale, est surement insuffisant car il n’y a pas la place de faire un assemblage structurel correct.

La présence du linçoir, surtout s’il supporte le conduit de cheminée (normalement il devrait en être indépendant) entrainera localement une complication.

Les deux poutres de 7.5 m que vous évoquez sont un entrait de ferme. Votre aménagement va donc ajouter du poids sur cette ferme, et il faudrait la vérifier, avec ses assemblages, avec ce nouveau cas de charge.

En définitive, je ne vois pas quoi vous suggérer pour réaliser un vrai plancher d’habitation comme vous le voulez.

Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.

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Ménon

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Le 28/03/2024 à 17h43 Env. 10 message Loire Atlantique

Merci beaucoup Ilovir pour votre réponse.
Oui en effet, j'ai conscience que le projet part de loin !
Pour poser des questions plus précises je vais essayer de choisir un angle d'attaque.

En oubliant pour le moment la trémie, peut-on imaginer d'ajouter un solivage secondaire entre les solives existantes, fixées par des sabots à ailes, en sciant le tasseau à l'endroit des nouvelles solives pour venir contre la poutre ? Ainsi avec des solives plus hautes le plancher final pourrait ne même pas reposer sur l'ancien solivage.
Si c'est envisageable, quelles devraient être les dimensions des nouvelles solives (portée 4250, entraxe 480) ?
Comment calculer la tenue de l'entrait de ferme à cette nouvelle charge ?

Voici la ferme en question (2m20 sous la panne faîtière), mais nous souhaiterions à terme la faire reprendre pour en déplacer les contrefiches et permettre la circulation.

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Ilovir Picto info

Le 28/03/2024 à 19h06 Env. 7000 message 06 (6)

Du strict point de vue des solives, une section bastaing 6.3 x 17.5 en C24 conviendrait pour ce que vous voulez faire. Même encore en C18, s'il est plus facile à trouver.

Et très confortablement puisque je vois que vu la hauteur sous plafond, en fait il n'y a pas beaucoup de vraie surface habitable possible.

Donc, c'est peut-être moins chargé qu'une zone de HsP 2 m, sauf si on se sert des bas-côtés pour y stocker du matériel lourd ... (tout est possible, dans la vie d'une maison).

Donc on reste sur 150 daN/m² quand-même.

Pour les solives d'enchevêtrure, on peut voir à doubler ou tripler la section, pour ne pas faire quelque chose de compliqué.

Il faudra répéter l'opération pour les solives existantes qui continuent de porter le plafond. Avec découpe dans le plafond plafonnettes. Opération délicate ...

Reste la question du linçoir, mais si vous pouvez mettre un poteau quelque part ça facilite bien. Quand on peut mettre des poteaux, on change de planète en termes de difficultés structurelles.

Quand à la ferme, (qui n'est bien appuyée que sur les murs de façade en portée 7.5 m ?), la transformation pourrait être d'enlever la contre-fiche d'un côté, et de placer un petit bout d'entrait retroussé à hauteur 1.80 m. Et renforcer à la flexion (par moisage) l'arbalétrier qui a perdu sa contrefiche.
Cela s'étudie, en ne perdant pas de vue qu'une charpente, bois ou acier, quand ça casse c'est le plus souvent aux assemblages. Donc l'étude devra bien déterminer ce qui se passera aux assemblages du fait des modifs.

Le projet est ambitieux. Il lui faudra des gens compétents et expérimentés.

Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.

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