Je vous fais part de mon avis à titre indicatif, en précisant que cela ne peut pas valoir une étude technique professionnelle. Ce sont juste mes considérations personnelles.
Pour le vent :
Région 2 hauteur 7 m : qp(z) = 58 daN/m² (site "3a" campagne avec haies)
Pression sur la toiture pour le vent perpendiculaire aux pignons, coefficient cpe = 0.8, et -0.3 intérieur, soit un cp net de 1.1 Soit donc 64 daN/m² de vent en enfoncement.
Le vent au soulèvement n’est pas considéré vu le poids des charges fixes.
Pour la neige :
Sk = 45 daN/m²
Le coef de répartition µ varie de 1.48 à 2.1, soit une charge de neige de 66 à 94 daN/m² du fait de l’accumulation (cf croquis)
Je vais partir de 80 daN/m² moyen … Sur la charge globale sur un chevron entre 66 et 94 cela ne fait que +/- 6%, ce que l’on peut négliger ou chercher à ajuster en faisant varier l’entraxe des chevrons.
Charge d’entretien : 150 daN ponctuel en milieu d’un chevron. Toutefois, du fait d’un effet de répartition par les voliges de cette charge ponctuelle sur les chevrons adjacents, je ne compte que 75 daN en ponctuel sur un chevron.
Charges fixes :
Tuiles, voliges, et divers : 65 daN / m² + plafond rampant 12 daN/m² + charpente.
Je retiens que les bois sont de classe structurale C 18.
Fm,d = 12.5 MPa avec la neige ou l’entretien, et 15.2 MPa s’il y a le vent.
E = 9 000 MPa
Chevrons sur appentis.
Section 6.3 x 22.5 entraxe 0.50 m, pente 23 %, longueur rampant 5.40 m
Le cas le plus défavorable en résistance est celui avec l’entretien :
Contrainte de flexion : 9.4 MPa soit taux de travail 75 %
Le cas le plus défavorable en déformation est celui avec neige et vent.
Flèche net finale entre appuis : 3 cm, soit L/180 > L/200, un peu excessif.
Poutre en linteau de porte appentis.
Section 7.5 x 22.5 portée 2.60 m Largeur d’influence : 2.70 m
Le cas le plus défavorable en résistance est celui avec neige et vent :
Contrainte de flexion : 12.33 MPa soit taux de travail 81 %
Le cas le plus défavorable en déformation est celui avec neige et vent.
Flèche net finale : 0.9 cm, soit L/288 < L/200,
Chevrons sur bureau.
Section 5 x 15 entraxe 0.50 m, pente 40 %, longueur rampant 3.25 m
Le cas le plus défavorable en résistance est celui avec l’entretien :
Contrainte de flexion : 11.4 MPa soit taux de travail 91 %
Le cas le plus défavorable en déformation est celui avec neige et vent.
Flèche net finale entre appuis : 1.8 cm, soit L/180 > L/200, un peu excessif.
Poutre en faitage sur bureau.
Section 7.5 x 22.5 portée 2.60 m Largeur d’influence : 2.70 m
Le cas le plus défavorable en résistance est celui avec neige et vent :
Contrainte de flexion : 12.05 MPa soit taux de travail 78 %
Le cas le plus défavorable en déformation est celui avec neige et vent.
Flèche net finale entre appuis : 0.82 cm, soit L/317 < L/200
NB : cette faitière subit en plus la déformation de la poutre sur laquelle elle s’appuie.
Poutre « entrait » support de faitière en bureau.
Section 7.5 x 22.5 portée 5.45 m, chargée par poinçon à 2.31 m de l’appui gauche.
Le cas le plus défavorable en résistance est celui avec neige et vent :
Contrainte de flexion : 25.3 MPa soit taux de travail 166 % très excessif
Le cas le plus défavorable en déformation est celui avec neige et vent.
Flèche net finale entre appuis : 6 cm, tout à fait excessif.
Remarques :
Le principal problème réside dans "l’entrait" de la zone bureau. Il peut être fait d’une plus forte section (par exemple en doublant, on diviserait les résultats par deux).
Mais j’aurais une préférence pour la mise en place de barres diagonales, qui en pieds s’appuieraient sur le sol ou le pied de mur. Quelque chose comme mon dessin
Par exemple, si c'était pour moi.
Cela bloquerait complètement la flexion ici, et apporterait un contreventement qui manque dans le sens longitudinal.
Car dans ce schéma, ce sont les éléments de charpente qui forment le chainage haut entre les murs de maçonnerie, et le contreventement, puisqu’il n’y a pas de mur du côté de l’existant.
Côté appentis, on peut chercher un système analogue assorti de l’ajout d’une panne intermédiaire limitant la déformation des chevrons.
Sur les deux versants, une flexion des chevrons de 3 cm resterait à mon avis gênante vis-à-vis notamment du solin de rive encaissée. D’où aussi ma suggestion précédente.
J'ai fait mes calculs en me servant du gratuiciel Freelem (qu'on ne peut plus télécharger).
Et pour répondre à votre question : vous pouvez mettre des sabots en pieds de chevron sur les linteaux. Il faut que la face d'appui du chevron soit horizontale (haut et bas), donc recoupée en méplat.
Vous pouvez "gagner" quelques cm en grugeant le pied de chevrons un peu plus que le strict nécessaire pour l'appui sur les sabots. Vérif à faire toutefois au cisaillement dans la section d'appui.
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.