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Comment Restaurer le 1er Rang de parpaings creux 50/20/20 - Mur de 1,8m x 10m

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Env. 10 message Correze
Bonjour,

La Paroi du 1er rang de parpaings creux d'un mur de 1,8m de hauteur a été dégradé sur 8m de longueur par la permanence de l'eau (défaillance  drainage).  Les photos ci-dessous sont démonstratives.
Je sollicite donc vos conseils pour restaurer cette ligne de parpaings.

Parmi les QUESTIONS qui se posent :
Existe-t-il des pratiques pour restaurer/améliorer la robustesse & la longévité du  1er rang de parpaing  dans ce type de situation? Quelles sont-elles ?
Est-t-il pertinent de remplir chaque parpaing de 1er rang individuellement après enlèvement de la paroi externe pour faire du plein avec du creux ? 
Si oui :
- avec quel type de produit (béton, Mortier, étanche, composition, concentration ...) 
- le retrait de ces produits est-il acceptable ?
- peut-on viser l'étanchéité pour ce 1er rang de parpaing avec ces produits  en plus de la robustesse et durabilité ?
- Peux-t-on procéder parpaing par parpaing ?
- comment procede-t-on ? dépose des 2 parois et remplissage des alvéoles ou suppression intégrale des parois internes préalables ?
- un coffrage est-il requis ? si oui, comment procède-t-on pour une "coulée latérale"  ? 

Toute Information et Suggestion sera la Bienvenue !
Merci pour vos conseils.


Détail Exterieur - Parpaing 1er Rang  dégradé par l'eau de drainage 

 (une appui du doigt  suffit à percer la paroi des de parpaings  dont les grains ne sont plus liés)


Vue d'ensemble extérieure : jonction sec/humide, plusieurs trous visibles (8m de longueur concernés)

(des trous sont discernables à l'interface entre zone humide et zone sèche du mur)


Vue d'Ensemble Intérieure : l'eau s'infiltre à la jonction entre parpaing, mortier et semelle 

(le PVC a été aménagé provisoirement pour évacuer l'eau en automne & hiver )


PLan d'ensemble. Les questions concernent principalement le Mur SUD de ce plan
Messages : Env. 10
Dept : Correze
Ancienneté : + de 6 mois
 
message
Sinon, passe par un pro...

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Env. 7000 message 06 (6)
Bonjour

Pour un simple mur de clôture, sans terre contre, des interventions comme vous envisagez sont peut-être possibles.

Mais comme il s'agit d'un mur de soutènement, subissant une poussée des terres tendant à le renverser, il faudra lui restaurer cette fonction de soutènement. Du coup, c'est plus compliqué.

Sachant que le résultat devra être pérenne.

Il faut mettre ça au point avec l'aide d'astucieux professionnels.
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 10 message Correze
Bonjour et merci pour ce retour,
en effet la poussée des terres m'a interpellée et
pour me rassurer concernant le soutènement, j'ai  réalisé  des contrôles de verticalité (fil à  plomb) et de planéité horizontale (haute, centre et basse) du mur.  Ces contrôles n'ont pas mis en évidence de déformation (horizontale) ou d'inclinaison verticale significative sur les 10 mètres de longueur du mur .
Il n'y a pas non plus de fissure visible sur le mur.

Alors comment le mur de 20 en parpaing creux a-t-il résisté 23 ans sans renfort en béton armé du type T inversé !) alors que 7,5 parpaing sur 9 sont sous terre (et pierres) ?
De plus les débits max  relevés sur 3 saisons s'élèvent à 120 mètres cube par jour ! Soit donc une terre potentiellement la plus lourde possible durant les épisodes très pluvieux.

 La seule réponse qui me semble pertinente à ce sujet est liée à la réalisation de la partie cachée :
- derrière les parpaings   les pierres volcaniques étaient "empilées" jusqu'à hauteur du 5ème parpaing
-  du 5ème au 6ème parpaing, la terre  et la pierre se mélangeaient largement
-  du 6ème parpaing au à 7,5 parpaing c'est la terre qui s'impose
- les empilements de pierres sont au minium à 80 cm de large voir 1m et plus
- lors de l'excavation manuelle de cet empilement (pierre par pierre), le seul endroit  ou un effondrement a eu lieu était situé à plus d'un mêtre du mur en parpaing (ce qui suggère que les pierres à cet endroit étaient déversées en vrac sans "empilement" manuel,
- à proximité du mur (de 0 à 80cm du parpaing), c'est la pioche qui était l'outil principal pour "délié" cet empilement de roches volcaniques. Ce qui suggère que les roches ont certainement été empilées manuellement pour assurer une certaine cohésion entre elles.

Un élément important est également la hauteur des veines d'eau qui arrive à proximité du mur : 
- à 90 cm sous terre (constat après excavation) elles débouchent sur l'empilement de pierre à une hauteur intermédiaire (3ème , 4ème agglo)  et ne surchargent donc pas la terre en haut du mur.

Tout ces éléments me font penser que l'empilement de roches volcaniques se rapproche d'un "mur poids" caché qui encaisse les principales poussées ! Bien sûr, ces roches ne sont pas des roches taillées à plat et l'on peux donc supposer qu'une pression/poussée résiduelle existe mais qu'elle n'est pas suffisante pour dégrader le mur.  

Pour le fun, la roche volcanique est de la phonolite dont j'ai mesuré la densité qui équivaut à 1200kg par mètre cube (plus léger que la terre mouillée) !

Etant donné que cette solution a fait ces preuves (pas de dégradation du mur en 23 ans), mon intention première est donc de reproduire cet "empilement" de roche derrière le mur.

Cette solution ne résout pas le problème de la pression hydraulique  et du mauvais  drainage (à redéfinir avant de le reprendre)  et aux conséquences sur les parpaings du 1er rang (objet de mon 1er message) .

Je ne renonce pas encore à l'idée de la  "réfection du 1er rang de parpaing" . 

Bien évidemment, je n'exclut pas de consulter des professionnels. 
Des retours d'expérience sur des murs en parpaings avec de la roche "empilée" en retrait sont les bienvenus ainsi que vos remarques sur mes spéculations ci-dessus concernant le soutènement.


Merci à vous !
Messages : Env. 10
Dept : Correze
Ancienneté : + de 6 mois
 
Env. 7000 message 06 (6)
Très intéressant !! Vous avez fait là une véritable expertise.
Je me demandais aussi comment ce mur en cet état pouvait avoir tenu le coup, et vous avez apporté une explication pertinente.
Il faut bien qu'il y ait une explication.
Par contre, je ne saurais pas comment donner la justification technique par le calcul.

Ensuite, je me demandais si vous aviez quelque chose d'un peu acide dans l'eau du sol baignant le pied de mur, pour dissoudre le ciment des parpaings. Cela ne doit pas être facile à déterminer.

Quand à la solution, je ne sais pas ce que ça peut donner. Peut-être pouvez-vous faire un essai sur un bout de 1 mètre, pour tester la faisabilité ? Mais la justification, je ne sais toujours pas.

Les murs "empilés" sont par exemple ceux des restanques, qui tiennent longtemps et dégringolent par ci par là, sont refaits, retombent, etc ..
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 10 message Correze
Bonsoir et merci pour vos remarques du jour ,

Concernant l'acidité de l'eau, mon PH-mètre de jardinier ne bouge pas de sa position initiale (8) .
Toutefois, nous sommes à  630m d'altitude à l'ubac d'une bosse de 5 km2 qui s'élève à plus de 800  m (coté Sud) dans le massif central Corrézien.  L'eau qui descend de cette hauteur ne traverse que de la forêt. Sous le substrat forestier c'est la roche phonolitique .
Dans le monde végétal ce terrain est potentiellement acide (présence de bruyère ...).
A des altitudes plus basse du gneiss est présent.  

Les parties dégradées du parpaing correspondent à une zone exposée en permanence à l'eau et aux dépôts de drainage(boue,minéraux sables en fond de cunette). Hélas, je n'ai pas cherché à mesurer l'acidité de cette solution pendant l'excavation !


Pourquoi cette permanence de l'eau ? 
Avant toute excavation , une caméra dans la conduite de 100 mm m'a permis de constater qu'il existait 2 points hauts  à proximité des angles des murs. Sur une zone de 8 mètres de longueur l'eau ne s'écoulait pas totalement.   

Lors de l'excavation j'ai découvert qu'une surépaisseur  de 5 à 6 cm de béton a été coulée sur la cunette (entre les repères 8m et 10m sur le plan)  qui a donc casser la pente d'écoulement très faible vers l'exutoire principal.
J'ai donc la confirmation du 2ème point haut !

La pente est constatée par observation de l'écoulement de l'eau dans la cunette entre les repères 0 à 8m.
Lors de l'excavation, j'ai relevé que le tuyau de drainage n'était pas forcément au fonds de la cunette mais ondulait en hauteur (Jusqu'à 5cm d'écart entre les positions hautes et basses). 
Encore un point qui ne favorisait pas la maitrise de l'écoulement intégral !

D'octobre à Juin (mesures des débits), l'eau était donc omniprésente sur la partie non drainée.

Observation les matériaux dégradés : 
 - le parpaing : le grain est visible sur des hauteurs de 3 à 8 cm, sur les  parties les plus sensibles la pression du doigt suffit pour faire un trou
 - l'enduit fin  superficiel brossé (traces de brossage visible sur photo) n'a pas résisté.
- le mortier entre semelle et parpaing se "gratte" facilement avec de l'outillage en métal (sur les  zones d'infiltrations vérifiées soit 2 zones à ce jour).

Seule la cunette  et la semelle semble intègres et dures ! 


Pour l'essai de la solution de remplissage sur une longueur limitée, il faut préalablement déterminer la matière qui résiste aussi bien que la cunette ou la semelle . Et que cette matière soit compatible en terme de liaison avec les parpaings supérieurs et les parois latérales

Dans ce domaine, vos  conseils sont donc les bienvenus.
 
Et encore merci pour vos remarques présentes et à venir.


 
Messages : Env. 10
Dept : Correze
Ancienneté : + de 6 mois
 
Env. 7000 message 06 (6)
En eaux agressives, il faut faire un béton d'un ciment au clinker. il y en a toute une série (CEM 2 ou 3 / machin ..). En fait vous verrez ce que vous pourrez trouver.
Béton fait proprement, en dosage ciment et composition.

Mais dans votre système, si j'ai bien compris, il n'y aura pas d'armatures d'acier en continuité de la semelle et du voile, comme il se doit.

Un mur de soutènement non armé, dans ces conditions, je ne sais pas faire.
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 10 message Correze
Je prends note des informations sur le ciment et le béton.

La solution sans armature suppose simplement que le remplissage en plein pouvait restitué une résistance mécanique au moins équivalente à celle des parpaings creux d'origine sur le premier rang.
La surface de liaison sur la semelle est plus importante que le simple parpaing creux actuel.
Cela suppose bien évidemment une liaison entre le matériau de remplissage et la semelle qui tienne la route.
Le retrait du matériau m'interpelle car en "coulant" le matériau entre 2 niveaux (entre semelle et 2ème rang de parpaing), je présume que le retrait se fera potentiellement à hauteur de la liaison haute avec le 2ème rang de parpaing (du fait de la gravité) et risque donc d'être moins solide.


Concernant la mise en place d'une armature métallique en liaison avec la semelle, ne suppose-t-elle pas tout simplement la démolition complète du mur pour en reconstruire un en respectant l'état de l'art ?  


Dans le mur existant, le passage au détecteur de métaux m'a permis de localiser :
-2 armatures verticales aux angles ( 0 et 10m sur le plan)
- 1 armature verticale à 3,9 m
- 1 armature verticale à  7m 
Une vérification en bas de paroi à 3,9m permet effectivement de constater la présence s'une coulée 
Aucune  armature horizontale détectée dans le mur.


Encore Merci pour vos retours !
Messages : Env. 10
Dept : Correze
Ancienneté : + de 6 mois
 
Env. 7000 message 06 (6)
Oui, il y a le retrait. Compter 600 µ par mètre à terme, et moins si ça baigne dans l'eau.

Armature = mur conforme aux règles de l'art : eurocodes 7 et 2.

En dehors de ça, mystère ...
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
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