Construction étage grange ancienne

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MathiasBH Picto info

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Le 10/07/2024 à 11h58 Env. 10 message Dordogne

Bonjour à tous,
Je souhaite construire un étage dans une grange qui me sert principalement de lieu de stockage et d'atelier et n'est donc pas habitée. Dans un premier temps cet étage me servirait à stocker de tout et de rien (à priori pas de chose vraiment lourdes) mais je me disais que quitte à me lancer là dedans autant en profiter pour faire quelque chose de solide au cas ou je changerais d'avis et souhaiterais transformer l'étage en autre chose.

La grange mesure ~8m par ~18m, il y a 4 poutres transversales en chêne qui font donc 8m de section +-30cm/30cm, elles sont espacée de 4,50m entre elles et les 2 proches des murs sont à 2,50m de ceux-ci, un tier de la grange est dallé, le reste est en terre. La toiture à été rénovée il y a une dizaine d'années suite à une tempête et l'artisan m'avait confirmé que la charpente était saine.

Je compte poser des solives en douglas de section 200x80mm dans des sabots métallique avec un entraxe de 50cm puis de mettre des dalles plancher en OSB3.

Les questions que je me pose sont les suivantes:

1) Est-ce que mon approche est la bonne ?
2) Les poutres vont-elles supporter le poids de cet étage ou serait-il judicieux de venir poser un poteau de soutien en leur centre ?
3) Certaines poutres ont perdu de l'aubier et ne sont donc plus planes par endroit, voire même arrondies. Je pensais donc éventuellement y mettre une muralière pour soutenir les sabots mais je ne sais pas si ça se fait et je n'ai aucune idée de la section recommandée ni du type d'attache entre celle-ci et la poutre

Je joins un plan très simple (la partie en vert étant la partie que je souhaite crée) et quelques photos de la charpente.
Merci d'avance pour vos réponses,

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Ilovir Picto info

Le 11/07/2024 à 15h09 Env. 7000 message 06 (6)

Bonjour

Je vous fais part de mon appréciation, qui n’est pas une étude technique. C’est simplifié, un peu approximatif, personnel, juste pour donner un ordre d’idée dans le cadre du forum. Avant de passer à l’exécution, consultez des professionnels, notamment pour apprécier l'état des existants.

Les charges

Plafond : 12 daN/m²
Isolant et divers : 10
OsB : 14
Sol mince : 10
Cloisons, réparti : 50 daN/m².

Et exploitation de type habitation : 150 daN/m² - local abrité non chauffé (au début)

Solives de portée 4.50 m, section madrier 7.5 x 22.5 en bois de classe C18 – entraxe 0.50 m

Taux de travail en flexion : 71%
Flèche net finale : 1.76 cm dont 1.61 cm flèche active
C’est acceptable, sans risque, mais peu confortable si on envisage vraiment une surface habitable. Pour une vraie surface habitable, je prendrais du BMR classe C24, section 8 x 24, pour une flèche active de l’ordre du cm.

Solives de portée 2.50 m, section petit madrier 7.5 x 15 en bois de classe C18 – entraxe 0.50 m

Taux de travail en flexion : 48 %
Flèche net finale : 0.57 cm dont 0.52 cm flèche active (NB : flèche sous charge ponctuelle 200 daN à 0.61 cm en fait). Ici, c’est d’un confort acceptable en l’état.

Sommier ou entrait

Portée 8 m, avec largeur d’influence par les solives : 0.3 + (2.5 +4.5)/2 = 3.65 m

En supposant au plus optimiste, section actuelle 30 x 30 en chêne D 30 en bon état :

Taux de travail à 127 ù, et flèche totale à 11.1 cm. Inacceptable.

Solution de renforcement

Je vais retenir que les entraits existants ont une « bonne » section porteuse en flexion de 25 x 25. Sauf indications contraires que vous pourriez me donner.

Le renforcement pourrait se faire par deux IPN moisant chaque entrait sur toute sa longueur. Assemblage par tiges filetées.

Au niveau de la compression de flanc (écrasement) du bois aux appuis, ces derniers supportent tout : fermes et plancher. Il faut vérifier que le bois le supporte, ce que je ne peux pas vérifier en l’état.

Si ça ne passe pas, ou s’il y a doute, les renforts IPN seraient à fixer directement dans les murs par une solution à déterminer.

Les entraits apporteraient aux appuis, du fait du plancher (non compris les fermes), 4 à 4.5 tonnes non pondéré, par appui.

J’ai supposé que :

les assemblages seraient faits avec soin, pour qu’il n’y ait pas un glissement relatif de plus de 3 mm entre renforts et existant,

le fluage à venir du bois déjà sec et vieux sera faible : 0.2 au lieu de 0.6 pour du bois neuf

Je trouve, avec deux IPN 200 par entrait, une flèche net finale de 3.4 cm, soit L/235

Ce qui me parait une disposition minimale, qui n’est pas d’un grand confort ; si on veut davantage de confort, il convient de prendre des sections de renforts IPN plus fortes.

Eh oui, c'est chargé et il y a de la portée.

Dans ce précédent schéma, l’acier supporterait 85 % de la charge, n’en laissant que 15 % sur le bois existant.

Moyennant quoi les contraintes resteraient modérées : < 7 MPa dans le bois et < 170 MPa dans l’acier.

Je n'ai pas fait la vérification des entraits côté travée centrale, mais en première approximation ils ne sont pas davantage chargés que les autres étant donnée la partie vide de plancher.

Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.

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