Bonjour,
J'aide mes parents avec mes moyens du bord (autant dire faibles) pour tenter de réparer un circuit de chauffage ancien de leur maison dont la pression chute rapidement à 0 bars (d'un mois à parfois une journée).
L'installation initiale date de 1960 et fonctionnait en système thermosiphon avec un poêle-chaudière à buches pour alimenter des radiateurs en fonte. Le circuit a été réalisé avec des tubes d'acier tantôt avec des raccords tantôt par soudure notamment lorsqu'il y a des réductions.
L'installation a subi plusieurs modifications dans le temps.
Une dizaine d'années après la mise en service, le poêle à bois a été supprimé et remplacé par une chaudière au fioul avec circulateur installée dans une dépendance. Une liaison souterraine de tubes d'acier a donc été créée car le bâtiment de la chaufferie n'est pas attenant à la maison. Deux radiateurs en fonte ont aussi été ajoutés pour chauffer un ancien garage transformé en pièce de vie et la cuisine qui a perdu son poêle à bois.
Mes grands-parents ont réalisé d'importants travaux dans les sanitaires ce qui a entrainé la modification du circuit de chauffage avec le remplacement d'un
radiateur et l'ajout d'un nouveau. Les liaisons arrivées-retours modifiées ou créées ont été faites en cuivre.
Le plombier qui a procédé au rechargement du circuit a procédé a jouté de l'antigel car mes grands-parents ne voulaient pas payer le mode chauffage hors gel (ce qui était techniquement possible). La pression a été portée à 2,5 bars (je ne sais pas comment à part un surpresseur car la pression de l'eau sanitaire n'est de 1,2 bars). J'ai juste su que le plombier était intervenu pour réparer deux fuites sur le circuit sans gravité. Aucun problème n'est arrivé jusqu'au début des années 2000.
Il a fallu vidanger le circuit vers 2005 pour remplacer le vase d'expansion en fin de vie et le plombier intervenu à l'époque a procédé au remplacement de l'antigel qu'il jugeait trop ancien (10 ans). Ce dernier n'a pas rechargé le circuit à la pression suffisante et il a fallu avec mon père le recharger à la pression d'environ 1 bar.
Mais entre 2010 et 2015, je trouvais qu'il fallait de plus en plus souvent purger les radiateurs et remettre de l'eau dans le circuit. Mes grands-parents ne voulaient pas faire de travaux de réparation et il a fallu continuer cette méthode jusqu'à constater vers 2020 que la pression tombait à zéro en moins d'une semaine.
Le pH du circuit qu'il faut normalement faire chaque année n'a jamais été réalisé et le chauffagiste qui venait chaque année régler le brûleur de la chaudière émettait l'hypothèque que l'antigel s'est acidifié et a corrodé certaines parties du circuit.
Le constat réalisé sur les parties visibles a permis de détecter plusieurs fuites, un radiateur en fonte d'une salle de bain avec un élément perforé avec eau au sol, fuite sur plusieurs vannes anciennes et vannes d'arrêt du circuit de rechargement qui ne fermaient plus totalement.
Mes parents ont donc fait intervenir un plombier pour faire les premières réparations : vidange du circuit en totalité et pas d'ajout d'antigel, remplacement du radiateur en fonte par un en acier et remplacement des anciennes vannes type "volant" d'origine par des vannes thermostatiques, remplacement de la vanne de purge automatique du niveau supérieur (celle au niveau de la chaudière n'a pas été remplacée malgré le vert oxydé du cuivre, le plombier affirmant qu'elle était encore fonctionnelle) et remplacement des vannes de recharge avec pose d'un clapet anti-retour pour éviter le refoulement dans l'ES et remplacement du circulateur car l'ancien faisait faire trop de bruit au circuit.
Malgré toutes ces interventions, la pression chutait en une journée (plus vite qu'avant probablement du fait que les vannes de recharge ne fermaient plus complètement atténuaient la chute de pression).
Après inspection de parties visibles du circuit, aucune trace de fuite sauf des tâches marron sur les jonctions de bout d'un radiateur que le plombier avait faite il y a 25 ans. Pour moi, cette fuite ne peut pas à elle seule expliquer une chute de pression en une journée. Mon père a fait un calcul théorique avec une perte du circuit d'un litre d'eau toute les 2 minutes environ (jusqu'à au moins que le pression soit à zéro bar).
Aucune fuite apparente sur la chaudière et pas d'incident de fonctionnement.
J'ai alors émis l'hypothèse que la fuite était sur le tronçon extérieur entre la dépendance et la maison. Ce fût la plus grande surprise en découverte. En fait, la liaison n'est enterrée qu'à hauteur de 10/20 cm de profondeur. Les tuyaux sont doublés d'un second tube en acier posés sur un lit de gravillons tout venant et recouvert d'un bonne couche de ciment. C'est pour moi peu profond.
Autre soucis de taille, la moitié du circuit retour à l'intérieur de la maison est sous dalle ou encastrée dans les murs et un peu le circuit arrivée.
Premiers avis recueillis par le plombier, le cheminement de tuyaux de chauffage n'est pas assez profond, il devrait être de 60 cm et isolés pour éviter les déperditions de chaleur avec des filets avertisseurs.
Mes parents ont mandaté une entreprise qui va tenter une recherche de fuite, mais sans garantie et je leur ait recommandé de remplacer le radiateur avec fuite par un sèche-serviette.
Dernière nouvelle après le dernier rechargement, la pression descend plus lentement. Impossible de comprendre cette amélioration.
Voici mes questions : Comment faire le fourreau des canalisations de chauffage à l'extérieur ? Faut-il faire un coffrage en béton ou un lit de tout-venant ? Faut-il isoler les tuyaux et si oui avec quels matériaux ? Quel matériaux pour les tuyaux (Cuivre, acier, multicouches, autres matériaux polymères...) ? Quelle profondeur ?
Faut-il envisager de refaire le tuyauterie en suppriment les tubes en acier et le cuivre en castré par de cuivre ou multi-matériaux en apparent pour avoir une solution plus pérenne ? Cela va être coûteux, car il faut remplacer entre 100 et 200 mètres d'acier...
Merci par avance et bonne semaine.