AR – 21 11 2024
Raisons pour lesquelles je me suis lancé dans des recherches concernant le vitrage isolant et bilans économiques de la dégradation de mes vitrages isolants au bout de 13 ans.
Questions posées par quelqu’un qui a lu mes communications concernant le vitrage isolant : « Puis-je me permettre de vous demander dans quel cadre vous faites toutes ces études et recherches ? Etes-vous un professionnel thermicien en activité ? Partagez-vous ces données au titre de consultant pour une entreprise d'écarteur thermique ?
Pour être autant dans le détail, j'imagine qu'il s'agit presque d'une passion »
Mes réponses :
1) Dans quel cadre et pour quelles raisons je fais toutes ces études et recherches.
Je suis un particulier, retraité.
Mes raisons sont parfaitement exposées dans l'article 1 de mon mémo du 22 octobre 2022, intitulé : "Point de départ de mes réflexions concernant le double vitrage argon, basse émissivité."
2) A ces raisons d'ordre purement technologique je rajoute ceci d'ordre financier (et technique …) :
- J’habite une maison de 225 m2 habitables, construite en 1965 dont je suis devenu propriétaire en 2000.
- Les déperditions de cette maison (pour - 15 °C extérieur et 20° intérieur) étaient de 23 KW en 2000. Par étapes successives (isolation thermique) j’ai ramené ces besoins à 8,5 KW aujourd’hui (2024)
- Les besoins de chauffage (
radiateurs) ont baissé dans les mêmes proportions à savoir 23/8,5 = 2,7
- En 2008, dans le cadre de mes objectifs de réduction des coûts de chauffage, j'ai installé une pompe à chaleur air /eau qui fonctionne seule par - 15 °C extérieur (et même jusqu’à - 18°C), sans aucun apport par chaudière ou par les résistances électriques d'appoint de la PAC. Mais pour des raisons tarifaires de l'électricité, je suis en régime EJP. C'est à dire que durant 18 h par jour et durant 22 jours par an (= 396 H par an), selon un programme fixé nationalement, la PAC est à l'arrêt total et c'est la chaudière gaz qui fonctionne seule dans ce cas pour couvrir les besoins du chauffage. Pour info : Pour suivre le bon fonctionnement de l'ensemble (PAC, Chaudière, bilans etc.), et notamment le bon fonctionnement de la PC, le COP annuel de la PAC, mes bilans hebdomadaires et annuels je dispose d'un compteur électrique spécifique pour la PAC et ses pompes auxiliaires, d'un compteur de calories sur l'eau entrée/ sortie des radiateurs et d'un compteur gaz pour la chaudière.
- Sur mes fenêtres installées en 2000, j’avais des doubles vitrages 4/16/4 air (sans basse émissivité). Ces vitrages étaient encore impeccables en 2008.
- Pour faire baisser les déperditions de la maison et les consommations de chauffage et améliorer le COP annuel de la pompe à chaleur (air/eau), j’ai décidé en 2008 de remplacer ces vitrages (encore impeccables) de mes fenêtres de 2000, par des vitrages 4/16/4 argon, Low E. Cette opération (à TVA de 5,5%) m’a coûté 3150 TTC euros en 2008.
- Ces nouveaux vitrages qui ont commencé à se dégrader depuis 2021, sont à remplacer sur les fenêtres les plus grandes (car embuées et avec traces blanches dans l'inter-vitre). Cette dégradation rapide en 13 ans (pour les vitrages les plus grands et les plus exposés au soleil tapant en été - température extérieure maxi de près de 40 °C durant les étés 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023 + soleil intense de 8 h du matin à 15 de l’après-midi sur certaines de mes vitres les plus grandes et les plus exposées au soleil), a constitué une ENORME SURPRISE, pour moi.
Bien fait. … diront certains, en effet je n'avais qu'à laisser en place mes anciens doubles vitrages air de 2000 qui sur toutes les maisons voisines identiques à exposition solaire tout aussi intense, sont encore toujours impeccables aujourd’hui.
- A ceci, il convient de rajouter le bilan financier, de cette malheureuse opération de remplacement de vitrages de 2008 :
• Estimation globale des économies permises depuis 2008 (Sur la base de mes relevés annuels précis) : 3000 KWh par an
• Incidence financière (en Euros "mêlés") depuis 2008 : 3000 (KWh/an) x 0,058 (€ TTC/KWh x 16 (ans) = 2784 euros TTC, économisés depuis 2008.
• Alors que le coût d'installation du double vitrage était de 3150 € TTC en 2008.
• Conclusion : en 16 ans l'investissement de départ n'est même pas amorti et le vitrage est déjà de nouveau à remplacer.
Nota 1 : Je laisserai bien le vitrage actuel dégradé en place, mais les traces blanchâtres dans l'inter-vitre ne me le permettent même pas.
De plus j’ai constaté d’année en année, depuis 2020, une dérive constante de mes besoins de chauffage réels, recalés en fonction des conditions climatiques externes réelles au cours d’une saison de chauffage (= DJU données par des stations météo les plus proches). Cette dérive continue depuis 2020 est due à la perte du pouvoir isolant de mes vitrages : pertes dues aux fuites d’argon. Mais à présent, la dérive va bien au-delà de ce qui est due à la perte de l’argon. Ce qui signifie que les films basses émissivité de mes vitrages perdent progressivement leur efficacité sous l’effet notamment des attaques que ces films subissent depuis 2 à 3 ans par la vapeur d’eau, arrivée dans les inter-vitre (après épuisement des capacités des dessiccants installés dans les SPACER) en mélange avec l’oxygène et l’azote de l’air pour remplacer l’argon qui a fui.
Il faut donc, que je passe de nouveau à la caisse ,en raison des traces blanches sur vitrages (problème visuel) mais également en raison des pertes progressives du pouvoir isolant des films basse émissivité, attaqués par l’humidité installée dans les inter-vitres, suite à la fuite de l’argon.
Nota 2 : Bilans thermiques depuis 2008 et prix du KWh TTC (thermique chauffage) utile entrée radiateurs. Je ne viens pas de les établir et les calculer dans le contexte particulier de mes analyses actuelles sur le double vitrage isolant. Ces bilans et prix je les établis et calcule chaque année depuis 2008 sur la base de mes consommations d'énergies pour chauffage, des KWh chaleur en entrée radiateurs et des relevés des factures d'électricité et gaz.
Le prix TTC (abonnement élec et gaz compris) du KWh chaleur utile a évolué de 0,045 € TTC en 2008 à 0,070 € TTC en saison de chauffage 2023 /2024.
Pour les 16 ans écoulés (2008 à 2024) le prix moyen en Euros "mêlés" est de 0,058 € TTC par KWh utile, en entrée de mes radiateurs, dans mon cas particulier (PAC air eau alimentée en électricité à tarification EJP et chaudière gaz fonctionnant seulement durant les heures de pointe EJP (22 x 18 = 396 heures par an)
Nota : Ces prix, propres à mon cas, ne peuvent pas ne pas être utilisés ou extrapolés à d’autres cas, situations et conditions climatiques).
3) Conclusions :
Qui accepterait d'avoir payé 3150 € TTC en 2008, pour du double vitrage basse émissivité, argon, qu'il faut de toute façon, à nouveau remplacer en 2024, alors que de 2008 à 2024 ce double vitrage argon n’a généré que 2784 € TTC d'économies ?
En 2008, obnubilé par l’attrait irrésistible que j’ai pour faire baisser les déperditions de ma maison et pour les économies d’énergie en général, j’ai agi très naïvement, sans analyse technologique détaillée préalable, pour remplacer mon double vitrage Air de 2000, par du double vitrage Low E, Argon qui est déjà dégradé au bout de 13 à 16 ans, alors que le double vitrage Air de 2000 serait encore impeccable maintenant (sur la base de ce que je constate sur des maisons voisines identiques). De plus je ne peux pas laisser ce vitrage de 2008 en place (ce que ferai bien volontiers) en raison des traces blanchâtres dans l’inter-vitre et des dégradations progressives du pouvoir isolants de mes vitrages .
4) Décision que j’ai à prendre maintenant (en 2024) concernant mes vitrages de 2008 dégradés
Pour choisir le type de vitrage neuf nécessaire pour remplacer celui de 2008, je ne fais plus confiance à personne. Pour éviter de me retrouver dans 16 ans ou dans 20 ans dans la même situation à savoir, investir à pertes et payer pour servir de cobaye, j’ai décidé de ne pas me précipiter sur la seule base des communications à caractère publicitaire qui remplissent le NET.
Par conséquent, j’ai décidé d’analyser moi-même en détails tous les aspects technologiques du double vitrage basse émissivité.
Pour réaliser ces analyses, je n'ai besoin de personne, même si professionnellement je ne suis pas, au départ, un spécialiste des menuiseries extérieures et des vitrages isolants.
Pour ces analyses, j’ai :
- le temps nécessaire (je suis retraité),
- les capacités intellectuelles et les connaissances scientifiques et technologiques nécessaires,
- les connaissances de l'anglais et de l'allemand (y compris dans les domaines technologiques) pour effectuer les recherches nécessaires, via le moteur de recherche de mon PC
- la maitrise, de par mon passé professionnel, de la démarche pour réaliser de telles recherches de publications scientifiques internationales, relatives au vitrage isolant.
- aucune déformation initiale, inculquée par diverses communications « à caractère publicitaire » que je peux découvrir sur le NET.
Concernant la décision que j’ai à prendre maintenant en 2024 pour remplacer les vitrages défaillants mes choix sont à réaliser entre les 3 solutions suivantes :
• Solution A : Des vitrages 4/16/4, Low E, argon, Spacer classé en Warm Edge, mais contenant encore du métal, Ug = 1,1
•Solution B : Des vitrages 4/16/4, Low E, argon, Spacer souples ne contenant pas de métal (de type Warm Edge, ça va de soi), Ug = 1,1
•Solution C : Des vitrages 4/16/4, Low E, Air, Spacer souples ne contenant pas de métal (de type Warm Edge, ça va de soi), Ug = 1,4.
Bien noter que je n’ai pas envisagé de revenir au vitrage 9/16/4, sans Low E et sans argon (donc à remplissage par de l’air) à Ug = 2,7, qui équipait mes fenêtres de 2000 à 2008 et qui donne totalement satisfaction après 26 ans de service, sur des fenêtres identiques aux miennes dans des maisons voisines. Mais cette solution radicale, j’étais à deux doigts de l’envisager. Si j’avais gardé ces vitrages de 2000, je les aurais volontiers réinstallés sur mes fenêtres aujourd’hui. Malheureusement ces vitrages de 2000 sont partis à la benne en 2008.
Les différences annuelles théoriques d’économies d’énergie entre la solution C (Low E air) et la solution B (Low E, argon) sur vitrage neuf, sur la base du coût actuel de 0,070 € TTC /KWh thermique vers les radiateurs, dans mon cas particulier, ne sont que de 560 KWh /an, soit 560 x 0,070 = 39,2 arrondis à 40 € TTC /an.
(Nota : attention, ces prix ne peuvent pas être généralisés ou extrapolés à d’autres cas, situations et conditions climatiques)
Autrement dit, en retenant l’air (au lieu de l’argon), je vais volontairement me faire hara kiri sur …. 40 € TTC/an.
Pensez donc, quel gaspillage d’énergies (560 KWh de chaleur/an) et d’argent (40 € TTC /an) et quel ingrat je fais, alors que l’argon m’est OFFERT gracieusement, en complément à la basse émissivité.
Mais en rejetant l’argon, je m’éviterais pour le futur, je l’espère, à technologies de Spacer et collages identiques, bien des déboires, à savoir :
-Fuite inexorable de l’argon remplacé par de l’air humide
-Condensations plus précoces de l’humidité admise avec l’air humide pour remplacer l’argon, dans l’inter-vitres
-Attaques plus précoces du film LowE par l’humidité admise avec l’air humide pour remplacer l’argon dans l’inter-vitre
-Durée de vitrage isolant écourtée.
Je souhaite ardemment que les promoteurs et zélateurs de l’argon [injecté gracieusement, mais obligatoirement, de nos jours, dans les inter-vitres … (Tiens, tiens … pourquoi donc obligatoirement de l’argon ou autre gaz rare qui fuira ?), en complément à la basse émissivité…. Quelle générosité de la part des fabricants ! …] puissent vivre personnellement la même expérience que moi ce qui les amènera peut-être à réaliser, des calculs économiques et prendre les bonnes orientations écologiques, sans oublier le mot durable, du moins je l’espère.