AR – 21 12 2024
Déformations des vitres sous l’influence du vent, des montées et baisses de pression de l’inter-vitre. Contraintes mécaniques et dégradations qui en résultent sur les Spacer et collages primaires entre le Spacer et les vitres. (+ considérations diverses concernant la fuite de l’argon)
0. Préambule.
Bien que, pour remplacer mes vitrages isolants datant de 2008, mais déjà dégradés en 2024, mes choix technologiques soient déjà faits (voir nota ci-après) je souhaite expliquer par le présent message et deux autres messages encore à venir, les raisons détaillées de certains de mes choix technologiques.
Nota : Rappel de mes choix pour mon nouveau vitrage, déjà exprimés dans le dernier paragraphe du message précédent ‘’Finalement, je m’oriente vers une fabrication spéciale, de 4/16/6 basse émissivité, à remplissage de l’inter-vitre par de l’AIR SEC, à Spacer Warm Edge totalement souples, sans métal, à collages (scellement primaire) sans PIB entre le Spacer et les deux vitres ».
Le présent message concerne mon choix relatif à la technologie du Spacer à savoir Spacer Warm Edge totalement souple, sans métal.
Deux messages ultérieurs concerneront :
- Mon choix concernant le collage entre Spacer et les vitres à savoir collages (scellement primaire) sans PIB entre le Spacer et les deux vitres.
- Mon choix concernant le remplissage de l’inter-vitre par de l’air sec. Ce sera une synthèse des aspects déjà exposés.
Dans ce qui suit qui concerne les technologies des Spacer, les articles 1 à 5 s’appliquent au vitrage isolant qu’il soit à remplissage par de l’argon ou à remplissage par de l’air sec.
L’article 6 concerne spécifiquement le vitrage à remplissage argon.
Cet article 6 spécifique à l’argon se termine par des considérations complémentaires relatives à la fuite de l’argon.
1. Déformation des vitres sous l’effet du vent -
2. Déformations des vitres sous l’effet des montées et baisses de pression des gaz de l’inter-vitre suite aux variations des températures extérieures et/ou suite aux variations de la pression atmosphérique.
3. Conséquences sur les Spacer et le collage « primaire » entre Spacer et vitres.
Les flèches rouges de ce schéma symbolisent les mouvements et contraintes subis par le Spacer.
Les flèches bleues symbolisent les contraintes subies par les collages « primaires » entre Spacer et vitres.
4. Conséquences sur le choix technologique des Spacer.
4,1 Inconvénients des Spacer rigides en métal ou comportant un feuil métallique rigide.
Autre représentation des Spacer rigides en métal, avec mise en évidence schématique des conséquences du manque de flexibilité de ces SPACER métalliques.
Inconvénients de ces Spacer métalliques rigides : du fait de leur rigidité, ces Spacer métalliques ne peuvent pas accompagner les mouvements des vitres. Il en résulte des contraintes énormes sur les collages « primaires » entre Spacer rigide et les vitres ; avec pour conséquences des fatigues, des fissurations, voire des ruptures de ces collages et donc des échanges gazeux accrus entre l’inter-vitre et l’extérieur : argon sortant et air humide rentrant pour remplacer l’argon qui fuit.
Rappel, concernant les échanges gazeux entre l’inter vitre et l’extérieur. Ces échanges gazeux sont dus au phénomène de diffusion. Ils ont lieu, même sur des vitrages totalement neufs et quelle que soit la technologie du Spacer et des scellements primaire et secondaire, même quand ces scellements à base de colles et mastics n’ont encore subi aucune dégradation ou vieillissement.
Ces échanges gazeux, pour des scellements non altérés sont calculés de manière théorique en fonction des perméabilités des colles et mastics neufs des scellements primaire et secondaire et des différences de pressions partielles des composés gazeux de part et d’autre du Spacer. Quantifiés en taux de fuite annuelle de l’argon, ils sont limités à 1% d’argon par an par la réglementation européenne de 2018, transposée en réglementation française
Photo illustrant un scellement primaire (entre vitres et Spacer), vieilli par « fatigue » due aux mouvements des vitres par rapport à un Spacer métallique rigide. Mais il s’agit d’un scellement primaire (collage entre vitres et Spacer rigide) qui n’est pas encore rompu.
Commentaires : Sur cette photo « Sightline » représente la ligne ou limite entre d’une part la zone occupée par le SPCACER + son collage sur le verre et d’autre part, l’inter-vitre rempli d’argon (ou d’air).
Les cavités visibles sur la photo sont localisées dans le scellement primaire (= collage entre le Spacer et la vitre). Ils sont l’œuvre de la « fatigue » subie par le collage suite aux mouvements cycliques des vitres par rapport au Spacer métallique trop rigide.
Pour le scellement (collage) dégradé, avec cavités, montré sur cette photo les échanges gazeux entre l’inter-vitre et l’extérieur, traduits en taux de fuite d’argon, sont bien supérieurs au taux de fuite de 1% d’argon normalement autorisé par la réglementation. Mais personne et aucun travail de recherche (car non entrepris à ce jour) ne sait quantifier le taux de fuite réel d’argon correspondant au scellement primaire « fatigué » montré sur la photo.
Schémas illustrant la défaillance complète (rupture) de l’adhésion sur le verre ou de la cohésion du joint primaire (PIB = Polyisobutylene) induite par des mouvements répétitifs des vitres par rapport à un Spacer rigide
.
4,2 – Autres inconvénients des Spacer métalliques rigides : leur dilatation thermique linéaire plus grande que celle du verre sur lequel ils sont sensés adhérer par collage.
Les températures maximales effectivement atteintes dans les scellements périphériques et les Spacer n’ont pas été mesurées fréquemment notamment récemment depuis que le réchauffement climatique induit de fortes températures en été en Europe.
Sur cet aspect un document de synthèse rédigé en 2015 par deux chercheurs, précise ceci :
- « En Europe centrale, les températures mesurées dans les scellements périphériques et les Spacer, dépassent 60°C durant 1,6 % du temps (étude publiée en 1984 par l’institut de recherche allemand IFT ROSENHEIM)"
(Vu la date de 1984 de cette publication avec des mesures effectives de températures dans l’inter-vitre , il s’agissait de vitrages isolants sans film basse émissivité. Or selon moi, un film basse émissivité installé sur la vitre intérieure a une incidence sur la température maxi atteinte durant les périodes caniculaires dans la zone du Spacer, en cas de rayonnement solaire intense directement sur le vitrage : effet de double loupe pour l’inter-vitre).
- " Mais pour les zones à climat chaud, les températures dans les scellements périphériques et Spacer dépassent 80°C durant des périodes longues".
Ce document
https://customglass.co.uk/wp-content/uploads/2023/05/28_SPAC[...]8_SPACER-DEFELCTION.pdf , fait état de températures maxi mesurées dans les zones périphériques des Spacer et scellements primaire supérieures à 60°C et pouvant monter jusqu’à 90°C.
Compte tenu des événements climatiques des derniers étés (excepté 2024), certaines zones climatiques européennes du sud (et même certaines zones climatiques continentales) ont maintenant rejoint les constats relatés ci-dessus pour les zones à climat chaud, à savoir plus de 80°C pour les vitrages orientés SUD ou Est-Sud ou Sud – Ouest, sans protection (par ombrières ou volets) vis-à-vis du soleil.
Considérons donc une température maxi de 80°C et plus dans les scellements et Spacer des vitrages isolants les plus exposés en France méridionale et continentale.
Avec ces hypothèses pour un vitrage d’1 m de large (voir détails des calculs en Annexe 1)
- Le Spacer Inox s’allongera de 0,48 mm de plus que le verre.
- Le Spacer en aluminium s’allongera de plus d’1 mm de plus que le verre.
Quelles sont les conséquences de ces différences d’allongement sur les efforts de cisaillement qui s’exerce alors sur le collage entre le vitrage et le Spacer métallique ?
Ce collage peut-il réellement résister à de tels efforts de cisaillement ? Et si oui, pendant combien d’étés.
4,3 Avantages recherchés chez les Spacer souples, non métalliques.
Les Spacer non métalliques offrent une souplesse suffisante pour accompagner les mouvements des vitres. Il en résulte moins de contraintes dans les collages « primaires » entre Spacer souples et les vitres ; avec pour conséquences moins de fatigue, moins de risques de fissuration ou de rupture de ces collages et donc moins de risques d’échanges gazeux entre l’inter-vitre et l’extérieur.
Ces Spacer souples sont évidemment, de par leur constitution, intrinsèquement de type Warm Edge (= faiblement conducteur de chaleur).
Le Spacer souple, doit évidemment :
a) Être constitué par des matériaux suffisamment non perméables aux composés gazeux tels qu’argon et vapeur d’eau.
Nota : la perméabilité d’un matériau définit sa capacité à se laisser traverser par un gaz sous l’action d’une différence de pression (ou différence de pression partielle) entre ses deux faces opposées.
Le matériel idéal pour assurer cette fonction (non perméabilité) est évidemment le feuil métallique, mais ce type de matériau n’est pas totalement souple (voir article 4,1).
Par conséquent, les Spacer souples font appel, si nécessaire, à un « pare vapeur » souple, en plus des matériaux constitutifs de base sélectionnés pour être les moins perméables possibles aux composés gazeux (pour cette application on devrait parler de « pare composés gazeux » ou lieu de « pare vapeur » qui est un terme trop restrictif pour ce cas).
b) Contenir les dessicants nécessaires pour capter (dans la mesure ou plutôt limite du possible, c’est-à-dire jusqu’à atteindre la saturation des dessicants) la vapeur d’eau qui peut transiter de l’atmosphère externe vers l’inter-vitres.
4,4 Pour info : conception particulière d’un Spacer métallique pour lui conférer de la souplesse vis-à-vis des mouvements de rotation des vitres : forme en U, avec la base du U orienté vers l’extérieur du vitrage.
Il s’agit d’un Spacer commercialisé en Amérique du Nord, mais probablement pas commercialisé en Europe (je n’ai pas totalement vérifié).
Voici les schémas explicatifs correspondants :
1ere représentation schématique : à gauche Spacer classique en métal ; à droite Spacer métallique en forme de U.
2ième représentation schématique avec symbolisation des circuits de fuite de l’argon ; à gauche Spacer métal classique ; à droite Spacer métallique en forme de U.
Explications concernant ces schémas :
- Sur le côté gauche des deux représentations schématiques se trouve le Spacer métallique traditionnel. Sur ce côté gauche, en bas, les flèches en rouge symbolisent les parcours par lesquels l’argon s’échappe en raison des déformations et sollicitations des scellements primaire et secondaire.
- Sur le côté droit des deux représentations schématiques se trouve le SPACER métallique en forme de U à base orientée vers l’extérieur du vitrage. Dans ce cas les deux ailes flexibles du U peuvent accompagner les mouvements de rotation des vitres et ainsi le scellement primaire (= collage entre ailes du U et vitres) subi moins de déformations et de sollicitations, donc moins de fatigue. Il en résulte une bien meilleure étanchéité des scellements et une meilleure pérennité de ces scellements vis-à-vis des fuites d’argon.
Théoriquement le Spacer métallique présenté ici allie deux avantages :
• La souplesse, grâce à la forme en U
• La fonction « pare vapeur » assurée sur le Spacer proprement dit, grâce à la continuité métallique du U
Par contre concernant la conductivité thermique (propriété Warm Edge), le Spacer métallique ne constitue pas ce qui se fait de mieux pour cet aspect particulier.
Concernant son allongement par dilatation par rapport au verre on retrouve les mêmes problèmes que ceux exposés à l’article 4,2.
5. Pour info - Dispositif particulier, installé parfois, pour lutter contre les trop fortes différences de pression occasionnées par les grandes amplitudes thermiques externes.
Ce dispositif particulier, peu utilisé en France et en Europe en général, permet dans les zones climatiques présentant de très grandes amplitudes (différences) de températures Jour/Nuit ou Été/Hiver de limiter les montées ou baisse de pression décrites à l’article 2 précédent.
En effet, dans ces zones climatiques à très fortes différences de températures Jour/Nuit ou été /Hiver, notamment au Canada, les trop fortes pressions et dépressions engendrées dans l’inter-vitre peuvent parfois sur les très grands vitrages à grands volumes gazeux se traduire par des « explosions » ou « implosions » des doubles ou triples vitrages.
Pour éviter de tels phénomènes, des dispositifs à « soupape » de sécurité ont été imaginés.
Voir notamment les communications suivantes :
https://www.ift-rosenheim.de/en/pressure-release-of-insulati[...]ulating-glass-units-igu et
https://www.glassonweb.com/article/large-cavities-between-gl[...]-pressure-equalized-igu
Ces dispositifs sont controversés car, quelles que soient les précautions prises, ils créent des fuites d'argon et des entrées d'air humide entre les vitres, entraînant une diminution de la durée de vie des vitrages équipés de tels dispositifs.
Schémas correspondants à ces dispositifs :
Nota : ces dispositifs dits « égaliseurs de pression » ne concernent pas le réglage de pression dans l’inter-vitre à réaliser par l’installateur du vitrage quand il y a une différence importante d’altitude (= différence de pression atmosphérique) entre le lieu de fabrication du vitrage et le lieu d’utilisation final de ce vitrage.
6. Phénomène particulier de dépressurisation de l’inter-vitre créée par l’argon qui fuit, en cas de remplissage de l’inter-vitre par de l’argon
Tous les aspects des articles précédents (articles 1 à 5) concernent aussi bien le remplissage air sec que le remplissage argon.
Le phénomène de dépressurisation de l’inter-vitre décrit dans le présent article 6 est spécifique au remplissage de l’inter-vitre par de l’argon.
Ce phénomène est rarement décrit dans la littérature technique relative aux vitrages isolants.
Les pages 9/12 et 10/12 de la communication (datant de février 2023), ci-dessous, traitent parfaitement bien le phénomène, explications chiffrées à l’appui.
https://www.vitroglazings.com/media/waiopeun/vitro-td-126.pdf.
C’est la fuite facile d’argon versus entrée, beaucoup plus difficile, d’air, pour remplacer l’argon qui fuit, qui explique, pour ce cas spécifique, le phénomène de dépressurisation de l’inter-vitre.
Dans les pages 9/12 et 10/12 de cette communication, les paramètres considérés sont les suivants :
- Les différences de pressions partielles des composés gazeux, de part et d’autre du Spacer et scellements primaire et secondaire périphériques du vitrage isolant :
• L’argon
• L’oxygène
• L’azote
- Les perméabilités spécifiques du Spacer et des scellements primaire et secondaire périphériques, vis-à-vis de
• L’argon
• L’oxygène
• L’azote
En considérant ces différentes données, les conclusions de la communication sont les suivantes :« Les lois physiques en jeu et les paramètres ci-dessus permettent au flux d’argon quittant l’inter-vitre de s’établir 2,4 fois plus facilement (plus intensément) que ce que ce que ces mêmes lois et paramètres physiques permettent au flux d’oxygène et d’azote pour entrer dans l’inter-vitre afin de remplacer l’argon sortant. De ce déséquilibre il résulte une pression totale dans l’inter-vitre nettement plus basse que la pression totale ambiante externe (= dépressurisation de l’inter-vitre qui ici n’a rien à voir avec les aspects thermiques décrits à l’article 2)
En cas de vitrage trop fin (moins de 3 mm, c’est-à-dire 2,5 mm), il peut en résulter :
- Des déformations importantes des vitres (voir les photos figurant en page 9/12 dans la communication ; c’est édifiant)
Traduction, non littérale, de cette légende : « Notez la grave distorsion des vitres supérieures, liée à la déflexion du verre provoquée par la fuite de l’argon (rappel), juste avant que le double vitrage concerné n’implose au stade final ».
- Et au pire, une implosion des vitres ».
Commentaires :
Ci-dessus (dans le texte principal, … pas dans la légende de la photo) je n’ai volontairement pas traduit, de manière littérale, en français, le texte d’origine en anglais. En effet le texte en anglais dit littéralement « que l’argon quitte l’inter-vitre 2,4 fois plus vite que la vitesse à laquelle l’oxygène et l’azote ne sont capables de rentrer dans l’inter-vitre pour y remplacer l’argon qui a quitté l’inter-vitre ».
Explications : Dans le contexte considéré (inter-vitrage clos = volume limité comparativement à l’atmosphère infinie qui entoure le milieu fini constitué par l’inter-vitrage), dans le texte anglais « the Argon will flow out of the unit at a rate of 59.9 divided by 24.5 or 2.4 times as fast as the oxygen and nitrogen will flow in to replace it » le terme 2,4 fois qualifie l’aptitude qu’a l’argon à fuir via les scellements périphériques du vitrage comparativement à l’aptitude qu’a l’air pour rentrer vers l’inter-vitre via ces mêmes scellements périphériques du vitrage.
En pratique, lorsqu’une certaine quantité d’argon a fui (sans pouvoir être remplacé à la même vitesse par de l’air entrant), la dépressurisation de l’inter-vitre qui en résulte engendre une différence de pressions totales (par opposition à la notion de pression partielle) entre l’inter-vitre (= milieu fini) et l’atmosphère ambiante (milieu infini).
Cette dépressurisation de l’inter- vitre et cette différence de pressions totales entre l’inter-vitre et l’atmosphère ambiante s’opposent alors à ce que la fuite d’argon continue à la même vitesse élevée.
A partir de ce moment l’argon continuera à fuir (sous l’effet des différences de pression partielles d’argon de part et d’autre des SPACER et scellements périphériques du vitrage) mais à une vitesse moindre, c’est-à-dire à la vitesse permise (= au rythme permis) strictement par le phénomène d’entrée de l’air dans l’inter-vitre via les scellements périphériques du vitrage.
Selon la communication en anglais, ce phénomène d’entrée d’air dans l’inter-vitre est 2,4 fois moins facile que le phénomène de fuite de l’argon.
Si un tel équilibre entre le flux d’argon qui fuit et le flux d’air entrant (pour remplacer l’argon fuyant) ne s’établissait pas, la pression totale dans l’inter-vitre continuerait à baisser jusqu’à l’implosion du vitrage ; ce qui arrive selon la communication en anglais, si les vitres ont une épaisseur de l’ordre de 2,5 mm seulement.
7. Superposition du phénomène spécifique à l’argon de l’article 6 aux des phénomènes généraux décrits aux articles 1 à 4.
7,1 – Aspect général :
Le phénomène de baisse de la pression totale de l’inter-vitre par fuite de l’argon (voir article 6 ci-dessus) spécifique au remplissage par l’argon, se superpose aux phénomènes généraux suivants :
- Variation de pression dans l’inter-vitre dus aux variations (jour /nuit et été/hiver) de la température extérieure et de l’
ensoleillement (voir paragraphe 2)
- Variations de la pression atmosphérique générale ambiante (externe à l’inter-vitre) : hautes et basses pressions mesurables par les équipements de mesure de la pression atmosphérique.
Les trois phénomènes (2 internes à l’inter-vitre et 1 externe à l’inter-vitre) se superposent et génèrent des sollicitations cycliques des SPACER par rapport aux vitrages et un vieillissement par fatigue des scellements primaire et secondaire.
De la superposition des 3 phénomènes, il résulte un effet de pompage cyclique sur l’inter-vitre se traduisant par :
- Lors des périodes de basse pression atmosphérique et/ou hautes températures extérieures et/ou ensoleillement sur le vitrage :
• Des fuites accrues d’argon
• Des entrées d’air externes moindres
- Lors de périodes de haute pression atmosphérique et/ou basses températures extérieures et/ou absence d’ensoleillement sur le vitrage :
• Des fuites d’argon moindres
• Des entrées d’air accrues
7,2 – Aggravation de l’amplitude des sollicitations du Spacer et des scellements primaire et secondaire, en cas de remplissage de l’inter- vitre par l’argon
- Représentation schématique de la déformation normale du vitrage par dépressurisation de l’inter-vitre par la baisse cyclique des températures ambiantes nocturnes ou hivernales :
- Quand on superpose à cette déformation normale (due aux températures basses) le phénomène de dépressurisation par fuite de l’argon, particulier au remplissage de l’inter-vitre par l’argon (voir article 6) on obtient une déformation accrue du vitrage.
- Cette déformation accrue des vitres vers l’intérieur, crée une sollicitation de plus grande ampleur des scellements primaire et secondaire dans le cas de l’argon par rapport à l’ampleur de la sollicitation normale constatée en cas d’un remplissage par l’air.
- Il en résulte, en cas de Spacer rigide métallique, une dégradation plus rapide des scellements primaire et secondaire en cas de remplissage de l’inter-vitre par l’argon par rapport à la dégradation de ces même scellements primaire et secondaire en cas de remplissage de l’inter-vitre par l’air.
8- Conclusions générales:
8,1 - Type de Spacer retenu pour mes nouveaux vitrages.
Compte tenu de ce qui est exposé à l’article 4, j’ai retenu pour mes nouveaux vitrages le type de Spacer permettant de s’adapter le plus facilement aux « mouvements » relatifs de deux vitres sous l’effet des variations de pression dans l’inter-vitre, c’est-à-dire un Spacer totalement souple, sans métal.
Ce type de Spacer est par nature de type « Warm Edge ».
8,2 – Il y a une Incidence du remplissage de l’inter-vitre par de l’argon sur la dégradation plus rapide des scellements primaire et secondaire.
Voir détails aux articles 6 et 7,2.
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Post Scriptum : complément aux phénomènes décrits à l’article 6
Les phénomènes de fuite d’argon et d’entrée d’air externe pour remplacer l’argon qui fuit, se déroulent selon une échelle de temps extrêmement grande, à savoir 10 à 20 ans, voire plus.
Concernant les « fuites » de l’argon, la vitesse de fuite « autorisée » est de 1% par an, soit 10% de perte d’argon sur 10 ans et 20 % de pertes d’argon sur 20 ans. Ceci est théorique et ne peut être obtenu par des technologies de Spacer et de scellements primaire et secondaire de haut de gamme.
Pour des technologies de SPACER et de scellements de bas de gamme, les fuites annuelles d’argon sont bien supérieures à la limite permise de 1% par an et les durées de vie de ces vitrages remplis d’argon ne sont que de 12 à 20 ans.
Or, les mêmes technologies de SPACER et de scellement à technologies « bas de gamme » permettent en cas de remplissage des vitrages par de l’air sec, des durées de vie des vitrages isolants de plus de 30 ans, selon les exemples à ma disposition.
Mon PROPOS FONDAMENTAL consiste à dire que pour un niveau technologique donné, pour le SPACER et pour les scellements primaire et secondaire, la durée de vie d’un vitrage isolant rempli d’air sec est bien plus importante que la durée de vie d’un vitrage isolant rempli d’argon.
Dans ce comparatif de durées de vie, les technologies des SPACER et des scellements primaire et secondaire sont supposées rigoureusement les mêmes pour les deux types de remplissage (air sec versus argon).
Ce qui est décrit dans l’article 6 constitue un excellent rappel du PROBLÈME FONDAMENTAL DE L’ARGON c’est-à-dire sa TRÈS GRANDE APTITUDE A FUIR HORS DE L’INTER- VITRE dans lequel il est remplacé par l’air ambiant au fur et à mesure de sa fuite.
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Annexe 1
Allongement différentiel entre verre et les Spacer métalliques durant les périodes caniculaires d’été, en Europe méridionale et continentale, pour des vitrages isolants, supposés sans protection solaires et orientés EST- SUD ou SUD ou SUD -OUEST.
Dilatations thermiques de la vitre externe d’une part et des Spacer métalliques d’autre part, pour un vitrage isolant supposé d’une longueur de 1m, entre 20°C (température supposée à laquelle le Spacer a été collé sur le verre en atelier) et 80°C (température maxi considérée dans la zone du Spacer en été dans les zones méridionales et continentales d’Europe), soit un delta de 60°C pour le Spacer.
- A) Verre :
• Coefficient de dilatation de 0,000009
• Delta température : il sera moindre que celui du Spacer en raison des pertes vers l’atmosphère ; admettons 20 °C de moins que la température du Spacer : 60 – 20 = 40°C par rapport à la température de 20 °C lors du collage en atelier
• Dilatation correspondante de 1 ml de verre : (0,000009 * 40) / 1000 = 0,36 mm
- B) Spacer rigide en Inox :
• Coefficient de dilatation de 0,000014
• Delta T : 60 °C par rapport à la température initiale de 20 °C, lors du collage en atelier de fabrication
• Dilatation correspondante de 1ml de Spacer Inox : (0,000014* 60) /1000 = 0,84 mm
• Différence d’allongement par rapport au verre : 0,84 – 0,36 = 0,48 mm
- C) Spacer rigide en Aluminium :
• Coefficient de dilatation de 0,000023
• Delta T : 60°C par rapport à la température initiale de 20°C, lors du collage en atelier de fabrication
• Dilatation correspondante de 1ml de Spacer Alu : (0,000023) * 60) / 1000 = 1,38 mm
• Différence d’allongement par rapport au verre : 1,38 – 0,36 = 1,02 mm