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Env. 60 message Moselle
AR - Réflexions concernant le double vitrage Argon, basse émissivité, le 19/10/2024.

1) Point de départ de mes réflexions.

- Nos fenêtres double vitrage 4/16/4, AIR, sans couche basse émissivité (UW = 2,7 environ), fabrication SAINT GOBAIN GLASS, type CLIMALIT D 2001, avec intercalaires (Spacer) en alu, sur fenêtres PVC à profilés KOMMERLING, ont été installées en 2000 ou 2001.

- Pour gagner en performances thermiques, en 2008 , j'ai fait remplacer ce double vitrage initial , par du double vitrage 4/16/4 , Argon, avec une couche basse émissivité sur un des verres (UW = 1,1 environ) , avec des intercalaires (Spacer) alu, en gardant les fenêtres PVC à profilés KOMMERLING ; cette opération a fait baisser les déperditions de la maison ( pour - 15 °C extérieur) d'environ 33 m2 x (2,7 W - 1,1 W) x (20° + 15°) = 1848 W , soit 1,8 KW par rapport à 11 KW total nécessaires en 2008 par - 15°C .
Cette opération a été très bénéfique pour les besoins de chauffage de la maison et le fonctionnement de la pompe à chaleur.

- Mais, depuis deux ou trois ans des traces blanches apparaissent sur la face interne des verres du double vitrage. Elles sont synonymes de dépôts de dessiccant provenant du Spacer, entraîné par des condensations de vapeur d'eau entre les vitres. Cela est synonyme de microfissures dans les collages des Spacer sur les vitres qui permettent les échanges gazeux de part et d'autre du Spacer entre l'air extérieur humide et l'inter-vitre rempli d’argon, avec pour conséquence des fuites d’argon, remplacé par de l'air humide. Cela signifie condensation de vapeur d'eau entre les deux vitres et un peu de perte de performance thermique du double vitrage.
Nota c'est malgré tout la couche à basse émissivité qui assure le maintien des performances car :
* double vitrage 4/16/ 4, AIR, sans couche basse émissivité : UW = 2,7 environ
* double vitrage 4/16/4, AIR, avec 1 film basse émissivité : UW = 1,4 environ
* double vitrage 4/16/4, ARGON, avec 1 film basse émissivité : UW = 1,1 environ

- Donc actuellement, si on considère que le film basse émissivité a gardé totalement ses propriétés, le UW de nos vitrages (après fuite partielle de l'argon) est encore d'environ 1,3, soit 16 ans après l'installation de ces doubles vitrages en 2008. Cet UW actuel estimé à 1,3 (au pire 1,4) est totalement acceptable. C'est donc surtout les traces blanches sur les faces internes des vitres qui sont gênantes.

- A noter qu'en France la durée de garantie du double vitrage est de 10 ans. Passé ce délai, le constructeur et ou le poseur ne sont plus responsables des dégradations éventuelles du double vitrage comme fuite d’argon, condensations de vapeur d'eau entre les vitres, traces blanches entre les vitres, dégradation des films basse émissivité, pertes de performances des Spacer, pertes des performances d'isolation thermique etc.

- Dans le cadre de mes analyses, j'ai regardé ce qui s'est passé sur les maisons voisines à fenêtres identiques (en type de vitrage, en profilés et en dimensions), notamment la maison des XXX (fenêtres strictement identiques, sur maison strictement identique, à double vitrage 4/16/4 Air, sans couche basse émissivité, avec intercalaires (Spacer) en Alu, sur fenêtres PVC à profilés KOMMERLING installées en 1998. En 2024, soit 26 ans après leur installation, elles ne comportent aucune trace blanche entre les vitres et aucune condensation visible en hiver entre les vitres.

- Cette différence notable entre d'une part, les doubles vitrages de notre maison (Argon, film basse émissivité) dégradées au bout de 16 ans et d'autre part, les doubles vitrages de la maison XXX (Air, pas de film basse émissivité) impeccables au bout de 26 ans, m'a fortement intriguée.

Les performances thermiques sont un aspect positif, mais si cela doit se traduire par un remplacement de vitrage tous les 15 ans, ça n'en vaut pas la peine.
Ce qui est intrigant, c'est qu'en Europe le double vitrage à remplissage Argon + 1 couche basse émissivité est devenu habituel (presque la norme dans les nouvelles constructions et les remplacements des vitrages sur maisons existantes), alors qu'à mon avis tous les aspects techniques correspondants ne sont pas dominés.

2 - Aspects que j'ai mis en cause, durant mes réflexions, concernant les défaillances de notre double vitrage 4/16/4 argon, basse émissivité .

- aspect 1 : problème général de fabrication
- aspect 2 : tenue (vieillissement) du produit noir collant utilisé entre vitres et "Spacer" (= profilé métallique entre les deux vitres)
- aspect 3 : problème lié à la charge de dessiccant logé (intégré) dans le Spacer
- aspect 4 : effet thermique local dû au Spacer ; dans mon cas il s'agit de Spacer Alu (très bon conducteur de chaleur). Par grands froids, de la buée se forme parfois sur la vitre interne au droit du Spacer. (Nota : il existe aussi des Spacer dits "warm Edge" nettement moins conducteur que l'alu)
- aspect 5 : Calage global éventuellement défectueux du châssis dans le cadre PVC de la fenêtre, lors du remplacement des vitrages en 2008
- aspect 6 : Châssis vitrés (4/16/4) pour lesquels le supportage vertical (celui du bas) ne se fait que sur une seule des deux vitres ; dans ce cas l'autre vitre n'est pas supportée spécifiquement par les cales inférieures. En cas de fortes chaleurs et fort ensoleillement, la température atteinte au niveau des "colles" d'assemblage de chaque vitre sur le Spacer provoque un ramollissement de ces "colles" et dans ce cas la vitre non supportée (= non appuyée directement sur le calage), glisse légèrement sous l'effet de son poids provoquant ainsi un léger cisaillement de l'assemblage collé et par conséquent un échange gazeux entre l'intertitre (16 mm) et l’atmosphère. Ce phénomène induit une fuite partielle de l'argon et son remplacement par de l'air humide.

Pour vérifier les aspects 5 et 6, j'ai démonté les parcloses des fenêtres les plus atteintes (traces blanches). Il n'y a pas de défaut de montage, les doubles vitrages ont été montés en 2008 conformément aux recommandations du DTU 39 français.

Concernant la qualité de la fabrication, il convient de préciser (après vérification) que l'atelier dans lequel les doubles vitrages isolant de 2008 ont été fabriqués ne bénéficie pas de toutes les qualifications françaises CEKAL.
Mais est-ce qu'un double vitrage identique avec Spacer Alu, fabriqué dans un atelier bénéficiant de tous les labels CEKAL aurait eu une durée de vie plus longue. Probablement pas, les constructeurs avec label CEKAL interrogés pour de nouveaux vitrages (avec Spacer Alu ou autres) précisent que je devrais déjà être content avec du double vitrage isolant qui aura tenu plus de 15 ans !!!

C'est trop fort : autrement dit il n'y a rien à redire vis à vis de double vitrage isolant qu'il serait normal de changer tous les 15 ans.

Et les communications trouvées ne disent pas autre chose.

IDEM : les constructeurs de double vitrage sous vide, déjà mis sur le marché, ne disent pas autre chose à propos du double vitrage isolant argon, pour vendre leurs nouveaux produits (= double vitrages sous vide)


Par rapport à toutes ces hypothèses (voir aspects 1 à 6 ci-dessus) je n'ai pas trouvé de "littérature" bien probante sur le sujet.

Mais par rapport à mes hypothèses, la cause généralement évoquée pour expliquer les dégradations est la suivante :
Le système (gaz emprisonné entre les deux vitres) est soumis à des phénomènes cycliques de montée en pression (par effet du rayonnement solaire intense en été sur la vitre), suivi d'une baisse de pression (par effet de refroidissement durant la nuit). Ce phénomène cyclique provoque une sollicitation cyclique des "collages" des deux vitres sur le Spacer, qui se dégradent de manière accélérée, par microfissurations, laissant place ensuite aux échanges gazeux entre l'inter vitrage (argon ou krypton) et l’atmosphère.

Cette explication est pertinente, mais comment expliquer le constat suivant :
- fenêtres strictement identiques d'une maison voisine avec vitrage de 1998 (4/16/4, air, sans face low E) : aucun cas de condensation ou traces blanches constatés en 2024
- fenêtres de ma maison, avec double vitrage remplacé en 2008 (4/16/4, argon, avec une face Low E) : gros problèmes en 2024, mais constatés depuis 2 à 3 ans

3 - Mes conclusions actuelles sur les fuites d'argon (et entrées d'air humide et condensation et traces blanches)

Mes analyses actuelles m'amènent à ceci :
Le gaz rare argon est en cause comparativement à un remplissage d'air ; physiquement le phénomène d'échange par "différence de pressions partielles des gaz" au travers du Spacer, n'a pas lieu quand c'est de l'air qui est emprisonné entre les deux vitres : même gaz "air" entre les vitres et l'ambiance externe, donc même pression partielle de l'air des deux côtés du Spacer et donc pas (ou peu) d'échange par différence de pression partielle via le Spacer.
Par contre quand c'est un gaz rare argon qui est emprisonné entre les deux vitres, les pressions partielles d'air et d'argon de part et d'autre du Spacer sont totalement différentes favorisant l'échange de gaz au travers les étanchéités du Spacer, avec pour conséquences la fuite vers l'extérieur de l'argon et la pénétration de l'air (humide) vers l'espace entre les deux vitres.

Cette explication n'apparaît dans aucune communication technique ; évidemment les personnes qui se penchent sur la question ignorent tous les transferts de gaz par DIFFUSION qui ont lieu entre deux milieux séparés par une barrière (ici le Spacer) devenant poreux en vieillissant et laissant dans ce cas s'établir des transferts gazeux par "DIFFUSION" entre deux milieux gazeux dans lesquels les pressions partielles de gaz sont totalement différents :
- d'un côté : air humide (Azote, Oxygène, vapeur d'eau)
- de l'autre côté : argon et un peu d'air sec.

Il est inutile d'aller chercher des explications du côté des montées cycliques en pression de l'argon entre les deux vitres sous l'effet du soleil ; Le phénomène de diffusion est suffisant.

En fait les deux phénomènes ("Diffusion" et "montée cyclique en pression") se superposent pour créer la fuite d'argon (et l'entrée d'air humide dans l'inter-vitre) via un Spacer devenant poreux au bout de X années.

On peut aussi s'interroger sur la qualité et la pérennité du collage du spacer sur la vitre équipée d'un film basse émissivité.

Dans tous les cas, c'est le vieillissement du spacer ou de son collage sur les vitres qui est en cause.

4 - La bonne sélection du SPACER est donc essentielle pour assurer le plus longtemps possible la non fuite de l'argon

Au stade actuel j'élimine tous les Spacer contenant des métaux (Alu, acier, acier inox) car ces métaux présentent un coefficient de dilatation thermique nettement plus élevés que le verre sur lequel ils sont censé adhérer, de plus ils manquent de souplesse pour absorber les déformations des deux vitres, dues aux cycles thermiques subis par le verre.

Donc il ne reste comme SPACER aptes à assurer le plus longtemps possible la non fuite de l'argon les SPACER ne comportant aucune partie métallique.

Parmi ceux - ci figurent les Spacer à base de Composites, les Plastic Spacers et les Thermoplastic Spacer, susceptibles de coller de manière plus pérenne sur les vitrages et compenser par leur souplesse les déformations dues aux cycles thermiques.

Et donc notamment :

- toute la famille des SUPER SPACER du groupe texan QUANEX représenté en Europe par EDGETECH
- la famille des SWISSPACER sans métal (Nota : Swisspacer fait partie du groupe Saint Gobain ; par contre SAINT GOBAIN Glass n'utilise pas systématiquement les Swisspacer sur ses doubles vitrages argon, mais parfois des Spacer simplistes en Alu, ce qui est une aberration totale pour moi)
- Les TPS SPACER (Thermo Plastic Spacer).

Reste à savoir lequel de ces SPACER vieillit le mieux et adhère le plus longtemps au vitrage. Je n'ai trouvé aucune étude scientifique sur le sujet.

Et il reste de plus le problème du vieillissement du collage sur le film basse émissivité du double vitrage. Je n'ai trouvé aucune étude scientifique sur le sujet.
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Env. 20000 message Un Coin Discret De Haute-savoie (74)
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Env. 60 message Moselle
Voici le même Mémo Complété en date du 21/10/2024

AR- 21 octobre 2024
Retour d’expérience avec double vitrage, argon, basse émissivité - Pérennité de ce type de vitrage - Aspects techniques qui mériteraient une plus grande attention et une meilleure sélection des composants - Rôle prépondérant de la pérennité et de la flexibilité du Spacer et de ses collages sur les vitres.

SOMMAIRE :
1- Point de départ de mes réflexions concernant le double vitrage argon, basse émissivité.

2- Aspects que j'ai mis en cause, durant mes réflexions, concernant les défaillances de notre double vitrage 4/16/4 argon, basse émissivité.


3- Mes conclusions actuelles sur les fuites d'argon, entrées d'air humide avec condensation + traces blanches dans l’inter vitre

4- La bonne sélection du SPACER est donc essentielle pour assurer le plus longtemps possible la non fuite de l'argon et dans tous les cas (vitrage argon ou air sec) retarder les phénomènes de condensation et de traces blanches dans l’inter-vitres

5- – POUQUOI CONTINUER A UTILISER DE L’ARGON DANS L’INTER- VITRE CAR THERMIQUEMENT L’APPORT DE L’ARGON EST LIMITE, EN VALEUR, SUR VITRAGE NEUF ET DISPARAIT DANS LE TEMPS APRES LA FUITE DE L’ARGON - DE PLUS CETTE FUITE CREE RAPIDEMENT DES PROBLEMES DE CONDENSATION DANS L’INTER-VITRE

ANNEXE :
Explications complémentaires concernant le phénomène de migration gazeuse par diffusion au travers du Spacer et de ses collages quand ils sont devenus défectueux.

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1 Point de départ de mes réflexions concernant le double vitrage argon, basse émissivité

- Sur ma maison (Saint Avold en Moselle – France), les fenêtres double vitrage 4/16/4, AIR, sans couche basse émissivité (UW = 2,7 environ), fabrication SAINT GOBAIN GLASS, type CLIMALIT D 2001, avec intercalaires (Spacer) en alu, sur fenêtres PVC à profilés KOMMERLING, ont été installées en 2000 ou 2001.

- Pour gagner en performances thermiques, en 2008, j'ai fait remplacer les doubles vitrages initiaux de toutes les fenêtres, par du double vitrage 4/16/4, Argon, avec une couche basse émissivité sur un des verres (UW = 1,1 environ), avec des intercalaires (Spacer) alu, en gardant les fenêtres PVC à profilés KOMMERLING. Cette opération a effectivement fait baisser les déperditions de la maison (pour - 15 °C extérieur) d'environ 33 m2 x (2,7 W - 1,1 W) x (20° + 15°) = 1848 W, soit 1,8 KW par rapport à 11 KW total nécessaires en 2008 par - 15°C à l’extérieur.
Cette opération a été très bénéfique pour les besoins de chauffage de la maison et le fonctionnement de la pompe à chaleur qui équipe la maison.

- Mais, depuis deux ou trois ans (soit depuis 2021 environ) des traces blanches apparaissent sur la face interne des verres du double vitrage.
Ce phénomène a démarré en 2021 sur les vitrages les plus grandes (1 m x 1,2 m) puis a été constaté sur les vitrages de moyennes dimensions (0,8 m x 0,9 m), mais n’est pas encore constaté sur les vitrages les plus petits (0,6 et moins x 0,8 m).
Ces traces blanches sont synonymes de dépôts de dessiccant provenant du Spacer, entraîné par des condensations de vapeur d'eau entre les vitres.
Cela est synonyme de microfissures dans les collages des Spacer sur les vitres qui permettent de ce fait des échanges gazeux anormaux de part et d'autre du Spacer entre l'air extérieur humide et l'inter-vitre rempli d’argon, avec pour conséquence des fuites d’argon, remplacé par de l'air humide.
Cela signifie condensation de vapeur d'eau entre les deux vitres et un peu de perte de performance thermique du double vitrage.

- Nota : c'est malgré tout la couche à basse émissivité qui assure encore le maintien des performances thermiques de ce double vitrage dégradé :
* double vitrage 4/16/ 4, AIR, sans couche basse émissivité, neuf : UW = 2,7 environ
* double vitrage 4/16/4, AIR, avec 1 film basse émissivité, neuf : UW = 1,4 environ
* double vitrage 4/16/4, ARGON, avec 1 film basse émissivité, neuf : UW = 1,1 environ

- Donc actuellement, si on considère que le film basse émissivité, a gardé totalement ses propriétés, le UW de nos vitrages (après fuite partielle de l'argon) est encore d'environ 1,3 au pire 1,4, soit 16 ans après l'installation de ces doubles vitrages en 2008. Cet UW actuel estimé à 1,3 (au pire 1,4) reste totalement acceptable pour moi. C'est donc surtout les traces blanches sur les faces internes des vitrages dégradés qui sont gênantes.

- A noter qu'en France la durée de garantie du double vitrage est de 10 ans. Passé ce délai, le constructeur et/ou le poseur ne sont plus responsables des dégradations éventuelles du double vitrage telles que fuite d’argon, condensations de vapeur d'eau entre les vitres, traces blanches entre les vitres, dégradation des films basse émissivité, pertes de performances des Spacer, pertes des performances d'isolation thermique des doubles vitrages etc.

- Dans le cadre de mes analyses, j'ai regardé ce qui s'est passé sur les maisons voisines identiques, à fenêtres identiques concernant le type de vitrage, la nature des profilés des fenêtres et les dimensions et les expositions des vitrages), notamment la maison des XXX (fenêtres strictement identiques, sur maison strictement identique, à double vitrage 4/16/4 Air, sans couche basse émissivité, avec intercalaires (Spacer) en Alu, sur fenêtres PVC à profilés KOMMERLING installées en 1998. En 2024, soit 26 ans après leur installation, les fenêtres et doubles vitrages de cette maison ne comportent aucune trace blanche entre les vitres et aucune condensation visible en hiver entre les vitres.

- Cette différence notable,

entre d'une part, les doubles vitrages de notre maison (Argon, film basse émissivité) dégradées au bout de 13 à 16 ans

et d'autre part, les doubles vitrages de la maison XXX (Air, pas de film basse émissivité) impeccables au bout de 26 ans,

m'a fortement intriguée et constitue le point de départ des analyses techniques qui suivent.


Les performances thermiques des doubles vitrages isolants argon + 1 film basse émissivité, sont un aspect positif, mais si cela doit se traduire par un remplacement des vitrages tous les 15 ans, ça n'en vaut pas la peine.
Ce qui est intrigant, c'est qu'en Europe le double vitrage à remplissage Argon + 1 couche basse émissivité est devenu habituel (presque la norme dans les nouvelles constructions et les remplacements des vitrages sur maisons existantes), alors qu'à mon avis tous les aspects techniques correspondants à cette technologie ne sont pas dominés.

2 - Aspects que j'ai mis en cause, durant mes réflexions, concernant les défaillances de notre double vitrage 4/16/4 argon, basse émissivité.

- aspect 1 : problème général de fabrication
- aspect 2 : tenue (vieillissement) du produit noir collant utilisé entre vitres et "Spacer" (= profilé métallique entre les deux vitres)
- aspect 3 : problème lié à la charge de dessiccant logé (intégré) dans le Spacer
- aspect 4 : effet thermique local dû au Spacer ; dans mon cas il s'agit de Spacer Alu (très bon conducteur de chaleur). Par grands froids, de la buée se forme parfois sur la vitre , côté habitat, au droit du Spacer.
- aspect 5 : Calage global éventuellement défectueux du châssis dans le cadre PVC de la fenêtre, lors du remplacement des vitrages en 2008
- aspect 6 : Châssis vitrés (4/16/4) pour lesquels le supportage vertical (celui du bas) ne se fait que sur une seule des deux vitres ; dans ce cas l'autre vitre n'est pas supportée spécifiquement par les cales inférieures. En cas de fortes chaleurs et fort ensoleillement, la température atteinte au niveau des "colles" d'assemblage de chaque vitre sur le Spacer provoque un ramollissement de ces "colles" et dans ce cas la vitre non supportée (= non appuyée directement sur le calage), glisse légèrement sous l'effet de son poids provoquant ainsi un léger cisaillement de l'assemblage collé et par conséquent un échange gazeux entre l'intertitre (16 mm) et l’atmosphère. Ce phénomène induit une fuite partielle de l'argon et son remplacement par de l'air humide.

Pour vérifier les aspects 5 et 6, j'ai démonté les parcloses des fenêtres les plus atteintes (traces blanches). Il n'y a pas de défaut de montage, les doubles vitrages ont été montés en 2008 conformément aux recommandations du DTU 39 français.

Concernant la qualité de la fabrication, il convient de préciser (après vérification) que l'atelier dans lequel les doubles vitrages isolant de 2008 ont été fabriqués ne bénéficie pas de toutes les qualifications françaises CEKAL.
Mais est-ce qu'un double vitrage identique avec Spacer basique en Alu, fabriqué dans un atelier bénéficiant de tous les labels CEKAL aurait eu une durée de vie plus longue. Probablement pas, les constructeurs de doubles vitrages bénéficiant du label CEKAL, interrogés pour de nouveaux vitrages (avec Spacer Alu ou autres) précisent que je devrais déjà être content avec du double vitrage isolant qui aura tenu plus de 15 ans !!!

C'est trop fort : autrement dit il n'y a rien à redire vis à vis de doubles vitrages isolants argon, basse émissivité qu'il serait normal de changer tous les 15 ans.

Et les communications trouvées sur la durée de vie de ce type de vitrage ne disent pas autre chose et recommandent le changement du double vitrage quand des signes de condensation de vapeur dans l’inter -vitre apparaissent

IDEM : les constructeurs de double vitrage sous vide, déjà mis sur le marché, ne disent pas autre chose à propos du double vitrage isolant argon, pour vendre leurs nouveaux produits c’est-à-dire les doubles vitrages, avec le vide (= pression proche de 0) entre les deux vitres, très efficace thermiquement (UW de 0,4 à 0,7 seulement sur vitrage neuf), mais très cher et extrêmement fragile et dont la tenue dans le temps (pérennité) reste à démonter.


Par rapport à toutes mes hypothèses (voir aspects 1 à 6 ci-dessus), je n'ai pas trouvé de "littérature" et publications techniques bien probante sur la dégradation du double vitrage argon, basse émissivité.

Mais par rapport à mes hypothèses, la cause généralement évoquée pour expliquer les dégradations est la suivante :
Le système (gaz emprisonné entre les deux vitres) est soumis à des phénomènes cycliques de montée en pression (par effet du rayonnement solaire intense en été sur la vitre), suivi d'une baisse de pression (par effet de refroidissement durant la nuit). Ce phénomène cyclique provoque une sollicitation cyclique des "collages" des deux vitres sur le Spacer, qui se dégradent de manière accélérée, par microfissurations, laissant place ensuite aux échanges gazeux entre l'inter vitrage (argon ou krypton) et l’atmosphère.

Cette explication est pertinente, mais comment expliquer le constat suivant :

- fenêtres strictement identiques de la maison XXX voisine, avec vitrage datant de 1998 (4/16/4, air, sans face basse émissivité) : aucun cas de condensation ou traces blanches constatés en 2024, soit 26 ans après leur installation.

- fenêtres de ma maison, avec double vitrage remplacé en 2008 par du 4/16/4, argon, avec une face Low E : gros problèmes en 2024, mais constatés depuis 2 à 3 ans déjà, soit une dégradation effective constatée à partir de 13 ans après leur installation.

3 - Mes conclusions actuelles sur les fuites d'argon, entrées d'air humide avec condensation + traces blanches dans l’inter vitre

Mes analyses actuelles m'amènent à ceci :

En cas de dégradation du Spacer et de ses collages sur les vitres, le gaz rare argon est en cause, comparativement à un remplissage d’air sec.


Quand c'est un gaz rare argon qui est emprisonné entre les deux vitres, les pressions partielles respectives des différents gaz (azote, oxygène, vapeur d’eau) d’une part et pression partielle d'argon d’autre part, de chaque côté du Spacer sont totalement différentes favorisant l'échange de gaz par le phénomène de DIFFUSION moléculaire des gaz sous l’effet des différences des pressions partielles des différents composants gazeux au travers des inétanchéités du Spacer et/ou des collages du Spacer sur les vitres, devenus poreux par phénomènes de microfissuration au bout de X années, avec pour conséquences la fuite vers l'extérieur de l'argon et la pénétration de l'air (humide) vers l'espace entre les deux vitres . VOIR en ANNEXE, pour information, des explications complémentaires consacrées au phénomène de DIFFUSION.

Par contre , physiquement le phénomène de migration gazeuse par DIFFUSION sous l’effet des "différences de pressions partielles des gaz" au travers du Spacer, même dégradé, est beaucoup moins intense quand c'est de l'air sec qui est emprisonné entre les deux vitres : même gaz "air" entre les vitres et l'ambiance externe, donc mêmes pressions partielles d’azote et d’oxygène des deux côtés du Spacer et donc pas (ou peu) d'échange par différence de pressions partielles d’azote et d’oxygène via le Spacer. Il n'y a que la vapeur d’eau présente à l’extérieur, mais pas dans l’inter vitre, qui est concernée par le phénomène de DIFFUSION. Mais ce phénomène de DIFFUSION de la vapeur d’eau externe, via le SPACER dégradé, est dans ce cas, extrêmement lent car pour que de la vapeur d’eau se DIFFUSE dans l’inter-vitre via le SPACER dégradé, il faut que le dessiccant logé dans le SPACER soit épuisé et que des molécules d’air sec sortent du « cul de sac » constitué par l’inter -vitre pour y être remplacées ensuite par de la vapeur d’eau.

Cette différence entre les deux cas, explique pourquoi :
- On ne constate pas encore de dégradations (condensation dans l’inter -Vitre) de la maison XXX, sur double vitrage Air, installé depuis 26 ans,
- On constate des dégradations (condensation et traces blanches dans l’inter- vitre) de ma maison, sur double vitrage Argon, installé depuis 16 ans, mais avec un démarrage de dégradations apparues au bout de 13 ans seulement

Mon explication basée sur le phénomène de DIFFUSION n'apparaît dans aucune communication technique. Evidemment les personnes qui se penchent sur la question ignorent tous les transferts de gaz par DIFFUSION sous l’effet de différences de pressions partielles des différents gaz. Ces transferts moléculaires ont lieu entre deux milieux séparés par une barrière (ici le Spacer) devenant poreux en vieillissant et laissant dans ce cas s'établir des transferts gazeux par "DIFFUSION" entre deux milieux gazeux dans lesquels les pressions partielles des divers gaz sont totalement différents :
- d'un côté : air humide c’est-à-dire essentiellement Azote, Oxygène et vapeur d'eau
- de l'autre côté : argon et un peu d'air sec.

(Si nécessaire, pour une meilleure compréhension, il y a un développement complémentaire en Annexe, concernant le phénomène de migration gazeuse par diffusion au travers du Spacer et de ses collages défectueux)

Il est inutile d'aller chercher des explications du côté des montées cycliques en pression de l'argon entre les deux vitres sous l'effet du soleil. Le phénomène de diffusion des gaz sous l’effet des différences de pressions partielles des divers gaz est suffisant pour expliquer la fuite d’argon vers l’extérieur et la pénétration d’air humide dans l’inter-vitre.

En fait les deux phénomènes ("Diffusion des divers gaz sous l’effet des pressions partielles totalement différentes " et "montée cyclique en pression") se superposent pour créer la fuite d'argon (et l'entrée d'air humide dans l'inter-vitre) via un Spacer et ses collages sur le verre devenant poreux au bout de X années.

On peut aussi s'interroger sur la qualité et la pérennité du collage du Spacer sur la vitre équipée d'un film basse émissivité.

Dans tous les cas, c'est le vieillissement du Spacer et/ou de son collage sur les vitres qui est en cause.

4 - La bonne sélection du SPACER est donc essentielle pour assurer le plus longtemps possible la non fuite de l'argon et dans tous les cas (vitrage argon ou air sec) retarder les phénomènes de condensation et de traces blanches dans l’inter-vitres

Au stade actuel, j'élimine totalement tous les Spacer contenant en totalité ou en faible proportions des métaux (Alu, acier, acier inox) car ces métaux présentent des coefficients de dilatation thermiques nettement plus élevés que le verre sur lequel ils sont censé adhérer, de plus ils manquent de souplesse pour absorber les déformations des deux vitres, dues aux cycles thermiques subis par le verre.

Attention, ici je ne me préoccupe pas du tout du pouvoir isolant thermique du SPACER. Un SPACER dit « warm Edge » (= bords chauds du vitrage) n’est pas forcément apte offrir plus longtemps une barrière efficace contre la fuite d’argon. En effet certains SPACER, de type « WARM EDGE », comportent un feuil d’acier inox, ce qui leur confèrent, en ce qui me préoccupe, les mêmes inconvénients que les SPACER métalliques basiques à savoir : manque de souplesse et forte dilatation thermique par rapport au verre.

Donc, il ne reste comme SPACER aptes à assurer le plus longtemps possible la non fuite de l’argon, les SPACER ne comportant aucune partie métallique.

Parmi ceux - ci figurent les Spacer à base de Composites, les Plastic Spacer et les Thermoplastique Spacer, susceptibles de coller de manière plus pérenne sur les vitrages et compenser par leur souplesse les déformations dues aux cycles thermiques.


Et donc, notamment :

- toute la famille des SUPER SPACER du groupe texan QUANEX représenté en Europe par EDGETECH

- la famille des SWISSPACER, sans métal

- Les TPS SPACER (Thermo Plastic Spacer).

Reste à savoir lequel de ces SPACER vieillit le mieux et adhère le plus longtemps au vitrage. Je n'ai trouvé aucune étude scientifique sur le sujet.

Et il reste de plus le problème du vieillissement du collage sur le film basse émissivité du double vitrage. Je n'ai trouvé aucune étude scientifique sur le sujet.

5 – POUQUOI CONTINUER A UTILISER DE L’ARGON DANS L’INTER- VITRE CAR THERMIQUEMENT L’APPORT DE L’ARGON EST LIMITE, EN VALEUR SUR VITRAGE NEUF ET DISPARAIT DANS LE TEMPS APRES LA FUITE DE L’ARGON- DE PLUS CETTE FUITE CREE RAPIDEMENT DES PROBLEMES DE CONDENSATION.

Finalement on peut se demander pourquoi remplir l'inter vitre avec de l'argon :

- thermiquement il n'apporte pour du vitrage 4/16/4 qu'une amélioration permettant de descendre le UW de 1,4 à 1,1, ceci par rapport à un seul film basse émissivité sur une des vitres (qui permet de descendre le UW de 2,7 à 1,4 sur du 4/16/4 Air)

- avec le vieillissement du SPACER et des collages de celui-ci sur les vitres, l'argon fuit de toute manière, ramenant, à terme le UW, à la valeur de 1,4 obtenu sur du 4/16/4 air grâce au film basse émissivité

- mais l'inconvénient de l'argon c'est qu’en fuyant il est remplacé dans l'inter - vitre par de l'air fortement chargé en humidité qui provoque des condensations et traces blanches sur l'intérieur des vitres.

A noter que si au départ on part sur du 4/16/4 air avec 1 film basse émissivité (UW = 1,4) l'inter-vitre est rempli initialement d'air sec (sans vapeur d'eau). Bien sûr à technologie de Spacer identique, le Spacer équipant ce vitrage là et ses collages sur les vitres se dégradera de la même manière que précédemment avec transfert par diffusion de vapeur d'eau de l'air vers l'inter-vitre. Mais à l'échelle de temps ce transfert de vapeur d'eau sera moins rapide et moins grave que dans le cas du remplissage initial avec de l’argon ; c'est ce qui explique la différence actuelle entre les vitres de la maison XXX et mon cas.

Pour les deux cas, une technologie de Spacer performante (souple et pérenne) est cependant indispensable car elle est préférable (en dehors de toute considération de l’aspect d’isolation thermique ; Cf Spacer de type Warm Edge) au Spacer basique en Alu ou Inox qui constituent des solutions non pérennes en raison :
- du manque de souplesse du Spacer métallique
- et des coefficients de dilatation thermiques très élevés de l'alu ou de l’inox comparativement au coefficient de dilatation du verre sur lequel ils sont censés adhérer le plus longtemps possible par collage.

On voit que l'argon est un élément très perturbateur et à relatif faible apport sur le plan thermique, sauf si on accepte (sur des grands vitrages) qu’après fuite de l’argon, des traces blanches et de la condensation apparaissent dans l’inter- vitrage. Dans mon cas pour des vitrages de 1,2 x 1 m c’est au bout de 13 ans.

Un vitrage 4/16/4 argon + 1 film basse émissivité présente théoriquement à l'état neuf un UW de 1,1. Mais certains fabricants en renforçant l'effet basse émissivité (probablement à l'aide d'un film sur chacune des vitres) annoncent pour ce 4/16/6 argon à basse émissivité renforcée un UW de 1.0, sur vitrage neuf.
J'en déduis (peut être hâtivement) que ce vitrage 4/16/4 à basse émissivité renforcée, mais à air sec au lieu de l'argon (perturbateur) aurait un UW de 1,4 - 0,1 = 1,3 sur vitrage neuf.

Si ce raisonnement est correct ce vitrage 4/16/4 à basse émissivité renforcée, mais à air sec constituerait probablement une meilleure solution (plus pérenne) que le 4/16/4 argon à basse émissivité normale : UW initial de 1,1, mais à terme 1,4 après la fuite de l’argon, mais avec l'inconvénient de traces blanches au bout de 15 ans.



ANNEXE :

Explications complémentaires concernant le phénomène de migration gazeuse par diffusion au travers du Spacer et de ses collages quand ils sont devenus défectueux.

Le phénomène de diffusion au travers une "cloison " à Sd non infini (Sd = coefficient mesurant l'aptitude d'un film ou d'une cloison ou mur à limiter les transferts gazeux par diffusion au travers ce film, cette cloison ou ce mur) est dans le cas du double vitrage identique au phénomène de migration de la vapeur d'eau par diffusion au travers un mur (non muni d'un pare vapeur efficace).

Dans le cas d’un bâtiment le "moteur" du phénomène de diffusion de la vapeur d’eau est constitué par la différence de pression partielle de vapeur d'eau dans l'air de part et d'autre de paroi, de la cloison ou d’un mur.
Le « frein » à ce phénomène de diffusion de la vapeur d'eau au travers de la cloison est constitué par le coefficient Sd de la cloison (ou de son pare vapeur dont elle est équipée ou pas).


Dans le cas du double vitrage :

a) La cloison est constituée par le Spacer :

- Quand lui et ses collages sur les vitres sont neufs, le coefficient Sd du Spacer est infini
- Quand le Spacer ou/et ses collages sur les vitres sont dégradés par microfissures, le coefficient Sd correspondant, n'est plus infini et n’est plus apte à s'opposer au phénomène de migration moléculaire gazeux par diffusion.


b) Le moteur du phénomène de migration par diffusion est constitué par les différences de pressions partielles des divers gaz de part et d'autre du Spacer :
- pour l'azote : cette différence de pression partielles est proportionnelle à la différence de pourcentage d'azote dans le mélange gazeux de part et d'autre du Spacer (air, donc azote, d'un côté et une très faible proportion d'azote (en mélange avec l'argon) de l'autre côté
- pour l'oxygène c'est identique : air, donc oxygène, d'un côté et un très faible pourcentage d'oxygène (en mélange avec l'argon) de l'autre côté
- pour la vapeur d'eau ; au départ le différentiel de pression partielle de vapeur d'eau est infini : il y a de la vapeur d'eau dans l'air d'un côté et pas de vapeur d'eau dans le mélange (argon + un peu d'air sec) de l'autre côté
- pour l'argon le différentiel de pression partielle est quasiment infini en continu dans le temps, malgré la fuite d'argon : quasiment pas d'argon dans l'air d'un côté et de l'autre côté de l'ordre de 80 à 90 % d'argon (en mélange avec de l'air sec) dans l'inter vitre.


Le phénomène de diffusion s'établit au travers du Spacer et/ou collages défectueux de manière à tendre à égaliser les pressions partielles d'azote, d'oxygène, de vapeur d'eau et d'argon de part et d'autre du Spacer et de ses collages défectueux.

Tant que le Spacer et ses collages sont neufs ils opposent un Sd infini au phénomène de diffusion. Mais dès qu'une microfissuration se produit dans le Spacer et ses collages sur les vitres, le phénomène de diffusion au travers de la barrière constitué par le Spacer, commence.

Bien noter que ce phénomène de diffusion s'opère dans les deux sens :
- l’azote, l’oxygène et la vapeur d'eau migrent de l'extérieur vers l'inter vitrage
- l’argon migre de l'inter vitrage vers l’extérieur.

Ce phénomène de diffusion au travers du Spacer et ses collages défectueux, a lieu, sans qu'il y ait de différences de pression globale de part et d'autre du Spacer.

Bien noter que :
- la pression globale de part et d’autre du SPACER
- et les pressions partielles des différents composés gazeux de part et d’autre du SPACER
sont des notions physiques différentes.

Le « moteur » du phénomène de diffusion des gaz au travers du SPACER, dans les deux sens, ce sont les différences de pression partielles des divers composés gazeux de part et d’autre du SPACER.

La différence éventuelle de pression totale de part et d’autre du SPACER se rajoute le cas échéant au phénomène de migration par DIFFUSION.
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Le mémo précédent est à lire à tête totalement reposée, sinon gare au mal de tête.

Avec l’éclairage de ce mémo :

- A vous de vérifier, ce que vous proposent vos fournisseurs de doubles ou triples vitrages notamment concernant la technologie du SPACER et la pérennité de son collage sur les vitres.

- Et à vous de juger, si l’argon est réellement nécessaire dans l’inter-vitres et si les inconvénients de sa fuite inéluctable (c’est-à-dire, apparition plus rapide, dans l’inter-vitres, du phénomène de condensation et de taches blanchâtres) sont effectivement contrebalancés par le faible avantage thermique que procure de manière très éphémère, l’argon, comparativement à l’air sec dans l’espace entre les vitres.
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Env. 60 message Moselle
Quel est donc le bilan carbone d'une opération de remplacement des 33 m2 de double vitrage 4/16/4 ARGON de ma maison, tous les 15 à 20 ans, si je suis puriste et ne supporte pas les coulures blanchâtres sur l'inter- vitrage et si je veux de plus conserver le Uw de 1,1 du vitrage basse émissivité avec ARGON au lieu de me satisfaire d'un Uw de 1,4 du vitrage basse émissivité avec air .
Une telle opération à renouveler tous les 15 à 20 ans consistera notamment à jeter à la poubelle 0,66 tonnes de verre (0,004 x 33m2 x 2 x 2,5 t/m3 = 0,66 t) et produire (en considérant les chutes et marges) presque 1 tonne de verre tous les 15 à 20 ans.
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Env. 60 message Moselle
Conclusion à ce stade, l'argon dans le double vitrage 4/16/4 basse émissivité est une belle notion marketing (très bien réalisée) qui permet de descendre le UW du vitrage 4/16/4 basse émissivité AIR de 1,4 à 1,1 (4/16/4 basse émissivité Air) seulement et de manière éphémère puisque l'argon s'échappe du double vitrage ; mais cet argon en s'échappant réduit par ailleurs la durée de vie du double vitrage avant apparition de phénomènes de condensation et de traces blanchâtres dans l'inter-vitrages. Donc au final, le bilan global de l'argon dans le double vitrage basse émissivité est très négatif. L'argon dans le double vitrage est à proscrire.
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Membre utile Env. 400 message Herault
Vous faite une généralisation d'un car particulier. L'argon est utilisé depuis les années 90 et il n'y a pas plus de sinistre qu'avant.

Vous n'avez par ailleurs pas fait le tour de toute les possibilités . Par exemple les exemples les essaies joint de bourrage / vitre ont il était fait? la hauteur des feuillures de vos menuiseries ou si les chambres sont bien décompressées sont elle aux normes. Ces facteurs la influent fortement sur la dégradation du mastic de scellement.

Si les vitrages sont garanties 10ans c'est que la chimie ne sait pas garantier les produits de collage ad vita æternam.

Quand bien même vous auriez raison comment un particulier peut se fournir des vitrages sans argon? Les GSB? les franchises de menuiseries qui ne connaisse rien à la technique? impossible. Un fabricant? jamais il ne mettra sa décénalle sur une fabrication particulière au près de son miroitier.  Reste plus qu'à aller voir le miroitier du coin qui va vous assassiner au niveau du prix. 

Concernant le passage de 1,1 à 1,0 c'est en améliorant la couche Low-E.
Vous avez raison pour le 1.3W/m2K pour le passage de 1.0 à 1.3 en mettant de l'air sec.
Picto recompense Membre utile
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Env. 60 message Moselle
Concernant votre remarque "généralisation à partir d'un cas particulier" je fais ci-dessous la même réponse que celle déjà faite à un vitrier :

Objection faite aux conclusions précédentes par un professionnel du double vitrage qui m'a écrit que mon cas était particulier et que lui avait des retours positifs sur du double vitrage argon basse émissivité posé il y a 20 ans déjà.

Réponse faite par moi à cette objection :
J'aimerais bien que mon expérience personnelle ne soit pas la généralité, mais en ayant consulté en août 2024 pour le remplacement de mes vitrages dégradés je n'ai trouvé personne qui veuille bien me dire, sans aucun engagement, que ce qu'on me propose en neuf aura des chances de tenir plus de 15 ans sans aboutir à la même situation que celle actuelle.

Quelques précisions :
- si c'était moi, seul, qui portait un regard sur mes vitrages actuels jamais au grand jamais je n'aurais décelé de traces blanches sur les vitres côté interne côté de l'inter-vitres. Si quelqu'un m'avait posé une question à ce sujet ma réponse aurait été catégorique : mes vitrages sont en excellent état, sans aucune dégradation.
- en fait, c'est ma femme qui en nettoyant les fenêtres et les vitres côté habitat et côté extérieur qui me dit régulièrement depuis 3 ans après chaque nettoyage : voilà il y a encore une trace blanche verticale (coulure) de plus qui est apparue à l'intérieur de l'inter-vitre, à tel ou tel endroit, sur telle ou telle vitre. Personnellement je n'y vois rien et ces traces et coulures ne me gênent pas sur le plan visuel. Par contre quand j'en fait l'analyse technique ma vision change totalement.

- Ce phénomène est d'abord apparu sur les vitres les plus grandes (1,2 m de côté) puis sur les vitres de 0,9 m de côté ; Sur les vitres de moindres dimensions il n'y a pas encore de traces visibles. Donc la dégradation rapide concerne les grands vitrages (plus de 1m), ce qui est logique car c'est là que les Spacer sont soumis à rude épreuve en raison des dilatations différentielles de l'alu et du verre.

Donc quand un professionnel du double vitrage me dit qu’il a des retours d'expérience positifs sur 20 ans il faut qu’il précise les dimensions des vitrages examinés, le type (technologie) du Spacer et d'où vient le jugement positif sur l’état du vitrage. Quel regard est effectivement porté sur ce vitrage et par qui ?) identique au mien qui n’y voit rien (voir ci-dessus) ou comme celui de ma femme en nettoyant les vitrages.

Autres sons de cloches négatifs sur les doubles vitrages argon, basse émissivité à Spacer simplistes à base de métaux :

a) Il existe des laboratoires de recherche strictement privés de constructeurs (sur un autre continent que l’Europe), qui testent avec des mesures précises, la pérennité des équipements du bâtiment dont les vitrages isolants argon, basse émissivité.
Leurs mesures, constats et conclusions sur vitrages neufs et vieillis ne sont pas différents de ceux exposés dans mon mémo :
. Après 10 ans, il reste peu d'argon dans l'inter vitre, mais cette perte d'argon n'entraîne pas une baisse significative des performances thermiques en tous les cas pas proportionnels au taux de perte d'argon
. L’argon perdu par l'inter-vitre est effectivement remplacé par de l’air, plus ou moins chargé d'humidité en fonction du climat dans lequel le vitrage a vieilli (climat sec ou climat humide)

b) La plupart des constructeurs internationaux de vitrages de très grandes dimensions pour habillage des façades d'immeubles ou de tours en verre ont abandonné les Spacer simplistes à base de métaux, même s'ils sont de type Warm Edge pour aller exclusivement vers des Spacer ne comportant pas de métaux, dont ceux cités dans l’article 4 du présent mémo.
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Mon propos , basé sur mon retour d'expérience personnel consiste à dire:
- que l'argon du double vitrage à base d'argon fuit inexorablement dans le temps , après vieillissement du Spacer et du collage du Spacer sur les vitrages
- La rapidité de la survenance de cette fuite et son intensité est fonction de la technologie du SPACER et de ses collages sur le vitrage , mais aussi de la longueur du Spacer donc de la dimension du vitrage
- pour ces aspects, le pire spacer c'est le Spacer basique en Aluminium . Sur des vitrages de plus d'un mètre de côté, le long Spacer Alu qui présente une grande dilatation thermique ne fait pas bon ménage avec le verre qui se dilate thermiquement moins. Cette différence d'allongement sous l'effet de l'ensoleillement (alu collé sur verre) provoque une défaillance précoce (cisaillement) des collages du spacer métallique sur le verre
- il en résulte des échanges gazeux entre l'inter- vitre et l'air extérieur humide et une fuite de l'argon remplacé progressivement par de l'air humide qui par grands froids provoque des condensations d'eau entre les vitres qui laissent ensuite des coulées (traces) blanchâtres sur les vitres , mais du côté interne de l'inter-vitre
Conclusion : sur les doubles (ou triples) vitrages de grandes dimensions (1 m de côté) la technologie du spacer et de ses collages sur les vitres est un aspect essentiel pour retarder le plus longtemps possible la fuite de l'argon. Tous les spacers WARM EDGE ne sont pas par leur seul caractère WARM EDGE, forcément aptes à offrir une meilleure longévité et à s'opposer le plus longtemps possible à la fuite inexorable de l'argon dans le temps.
Seuls les Spacer WARM EDGE sans métal présentent de meilleures caractéristiques pour cet aspect (= s'opposer le plus longtemps possible à la fuite de l'argon) .
Mais pour cet aspect , les retours d'expérience probants ne sont pas très nombreux et longs . Donc tout est encore à prouver dans ce domaine .

En supplément à cet aspect concernant la technologie du SPACER (apte ou non apte à s'opposer le plus longtemps possible à le fuite inexorable de l'argon dans le temps) mon propos précise que compte tenu du manque de recul actuel il serait peut être plus prudent de fabriquer des doubles vitrages basse émissivité à air sec (UW de 1,4 pour du 4/16/4 neuf) ou des doubles vitrages Basse émissivité RENFORCEE à air sec (UW de 1,3 pour du 4/16/4 neuf) , au lieu de poursuivre coûte que coûte à associer forcément l'argon (éphémère) à la basse émissivité (bénéfique en terme d'isolation thermique) pour arriver de manière éphémère à un UW de 1,1 sur un 4/16/4 (effet très réduit de l'argon). Les fabricants de double vitrages (sous la pression des pouvoirs publiques ) devraient à minima laisser le choix aux utilisateurs d'opter pour du double vitrage peu émissif (sans argon) donc à remplissage à Air sec . Libre à ceux qui sont séduits par l'argon (éphémère et source d'embuage plus rapide) d'opter pour du double vitrage basse émissivité rempli d'argon , c'est leur choix.
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Le problème c’est qu’actuellement ceux qui ne veulent pas de l’argon (en raison de son faible apport thermique, totalement éphémère et des conséquences de sa fuite inéluctable dans le temps = embuage rapide des doubles vitrages), mais de la basse émissivité, ne trouvent pas de produits (double vitrage basse émissivité, Air sec) sur le marché.
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Il n'y a que les pouvoirs publiques qui pourraient faire pression sur les fabricants de double vitrage isolants pour que ceux - ci fabriquent AUSSI du double ou triple vitrage basse émissivité à AIR SEC (sans argon) pour les gens qui NE VEULENT PAS du caractère éphémère , à faible apport thermique , mais à grosses conséquence sur l'embuage , DE L'ARGON .
Libre aux amateurs d'argon (à faible apport sur l'isolation thermique et éphémère) d'opter pour de double vitrage basse émissivité , avec argon , s'ils se sentent aptent à accepter un embuage plus rapide de ce double vitrage et à le remplacer PLUS RAPIDEMENT, en le mettant à la poubelle et en faisant fabriquer du verre neuf en remplacement.
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Il n'y a guère que les pouvoirs publiques (ou les associations de consommateurs) qui pourraient faire pression sur les fabricants de vitrage isolants pour que ceux -ci fabriquent AUSSI du vitrage isolant (basse émissivité , air sec = sans argon) pour ceux qui ne veulent de la basse émissivité , mais sans argon et son caractère éphémère, son faible apport thermique, ses gosses conséquences sur l’embuage plus rapide du vitrage.

Libre aux amateurs d'argon, d'opter pour le double vitrage basse émissivité avec argon s'ils se sentent aptes à assumer les conséquences de leur choix à savoir :
- faible et éphémère apport thermique de l'argon
- embuage plus rapide du double vitrage
- remplacement plus rapide du double vitrage avec mise à la poubelle , plus rapide du verre remplacé et fabrication de verre neuf.
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Passionnant les technologies des vitrages isolants:
- Aspects Uw : isolation;
- Aspect : pérennité
- Aspects prix , qui détermine le volume à produire , qui lui-même se reboucle sur le prix .

- Uw 2,7 pour le 4/16/4 à air sec , sans basse émissivité, fiable
- Uw de 1,4 (voir 1,3) pour le 4/16/4 air sec , basse émissivité (pas proposé sur le marché à mon grand regret, en raison du marketing débile développé avec le mot "magique" argon) ;
- Uw de 1,1 (voir 1,0 ) pour le 4/16/4 basse émissivité , argon, (pas encore fiable selon mon expérience en raison de la tenue du spacer et de l'argon qui fuit inexorablement, malgré une généralisation de ce produit en EUROPE depuis 2010 déjà) ,
-Uw de 0,7 pour le 4/16/4/16/4 basse émissivité + argon (pas encore fiable en raison de l'argon , selon moi) pour la fiabilité il vaudrait mieux s'en tenir pour le moment au 4/16/416/4 basse émissivité AIR SEC , moins performant mais plus fiable au lieu de l'argon qui fuit trop vite selon moi ;
- Uw de 0,7 à 0,4 pour le double vitrage très mince (7 mm au total) , sous vide (pression proche de 0 entre les deux vitres) déjà sur le marché et avec déjà un produit qualifié par le CSTB sur le marché français mais pas encore qualifié sur le marché allemand ,USINE neuve en Belgique , d'un groupe japonais + sites de fabrication de divers fabricants au Japon , en Chine, en Corée du Sud , aux USA et au Mexique ) mais très fragile , très cher et non fiable, qui a encore tout à prouver, s'il perce réellement sur le marché en version simple 3/0,3/3 ou en version hybride 3/0,3/3/16/4); les verriers européens sont pour le moment encore absent sur le marché spécifique à ce produit
- Uw de 0,5 environ pour le vitrage transparent de Aeroshield, usine neuve à Waltham (USA) avec un panneau d'Aérogel mince transparent breveté entre les deux vitres, épaisseur totale de 24 mm environ , qui est à industrialiser et qui devra faire ses preuves en prix et fiabilité une fois commercialisé.
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Selon mon mémo , concernant les phénomènes de migrations gazeuses via le SPACER et ses collages (éventuellement dégradés ), c'est bien le phénomène de diffusion (c'est le nom que je lui donne , d'autres utilisent d'autres termes) qui , sous l'effet des différences de pressions partielles des différents gaz de part et d'autre du SPACER, qui est à l’œuvre.
Ce phénomène est peu évoqué dans la presse spécialisée excepté dans une communication en anglais : "With argon and krypton, partial pressure differentials between the air outside and the gas inside the glass panes cause the gas to escape out of the IGU over time."

En pratique , ce phénomène a été analysé de manière théorique initialement pour un spacer neuf et collages neufs du spacer sur les vitrages . Cette analyse initiale à conduit à prédire une fuite d'argon annuelle qui se traduirait par une baisse de 1% par an de l'argon contenu dans l'inter - vitre . C'est ce chiffre (fuite d'argon de 1% par an) que les textes internationaux en faveur du remplissage argon continuent à diffuser .
Mais en pratique aucune étude avec mesures réelles n'a été produite sur le sujet dans le monde , pour des spacers de diverses technologies et leurs collages sur les vitres pour des des vitres de diverses dimensions en considérant la dégradation progressive des matériaux et collages à 10 , 15 , 20 , 30 ans. De toute manière le recul pour des remplissages argon est de 20 ans au mieux en utilisation réelle.
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Sur la base de mon retour d'expérience de 16 ans avec du vitrage basse émissivité, avec ARGON, sur les fenêtres de ma maison et la comparaison de la tenue de ce vitrage avec du double vitrage sans argon de mêmes dimensions avec des spacer de même technologie et des collages secondaires identiques (partie noire externe sur la tranche du double vitrage) , sur une maison identique voisine , je mets totalement en cause l'utilisation de l'argon (au lieu de l'AIR SEC) dans l'inter vitre.

En effet cet ARGON :
- apporte peu sur le plan de l'isolation (0,3 seulement sur le Uw du vitrage) et de manière éphémère,
- fuit inexorablement, pour être remplacé par de l'air humide,
- cet air humide admis précocement et en grosses quantités dans l'inter vitre, pour remplacer l’argon qui a fui, provoque par grands froids, des condensations et des dépôts blanchâtres dans l'inter-vitre, beaucoup plus précocement que dans le cas du double vitrage, à AIR SEC.

Je plaide vivement pour que du double vitrage isolant basse émissivité, à AIR SEC (sans argon) soit fabriqué et mis sur le marché.

Libre aux amateurs d'argon, d'opter pour le double vitrage basse émissivité avec argon s'ils se sentent aptes à assumer les conséquences de leur choix à savoir :
- faible et éphémère apport thermique de l'argon
- embuage plus rapide du double vitrage
- remplacement plus rapide du double vitrage avec mise à la poubelle , plus rapide du verre remplacé et fabrication de verre neuf.
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Pour les fuites d’argon les mesures in situ les plus complètes et récentes (datées de 2023) figurent dans la communication scientifique suivante :

https://www.mdpi.com/2075-5309/13/12/2935

Thermal Performance Analysis of Windows, Based on Argon Gas Percentages between Window Glasses

by Kyungjoo Cho, Dongwoo Cho , Bokyoung Koo and Yosun Yun

Department of Building Energy Research, Korea Institute of Civil Engineering & Building Technology, 283 Goyangdae-ro, Ilsanseo-gu, Goyang-si 10223, Gyeonggi-do, Republic of Korea

Submission received: 22 October 2023 / Revised: 15 November 2023 / Accepted: 21 November 2023 / Published: 24 November 2023



Dans cette communication on trouve notamment le tableau ci-dessous :

Taux de remplissage en argon mesurés in situ (en réel) en 2023, sur des doubles vitrages remplis d’argon à l’origine (à neuf) en Corée du Sud, avec indication des dates d’installation des doubles vitrages qui font l’objet des mesures (de 2018 à 2023).


Capture d’écran (1568).png

(Je n'arrive pas à reproduire ici le diagramme en question, vous pouvez le trouvez dans cet article :https://www.mdpi.com/2075-5309/13/12/2935 , il s'agit dans ce texte de la Figure 7. Relationship between the window argon gas filling rate and the completion date.)


Cette étude et mesures ne précisent ni la dimension des vitrages, ni la technologie des spacers et des collages des vitrages testés.

On notera que pour du double vitrage neuf (année 2023), le taux d’argon dans l’inter-vitre est proche de 85%, mais que ce taux d’argon dans l’inter-vitre n’est en moyenne plus que de 40% pour du vitrage datant de 2018 (donc vitrage âgé de 5 ans à peine). Soit une perte d’argon de près de 45 % en 5 ans, soit une diminution moyenne du taux d’argon de 9 % par an.

Cette étude et mesures rejoint les résultats de mesures effectuées sur un autre continent : presque plus d’argon dans l’inter-vitrage vieux de plus de 10 ans.

Mais malgré ces mesures réelles in-situ, l’argumentaire marketing en faveur de l’argon continue à nous donner un chiffre théorique de diminution théorique du taux d’argon de 1% seulement par an. C’est sur la base de ce chiffre de 1% de perte par an que le double vitrage argon s’est imposé sur le marché et continue d’être considéré comme un « MUST ».

Les mesures réalisées in situ par les Coréens révèlent des pertes annuelles d’argon 9 fois plus élevées.

ALORS, CONCLUSIONS CONCERNANT CET ARGON (éphémère) DANS L’INTER -VITRE ???
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Mes communications sont destinées à alerter les professionnels de la menuiserie extérieures sur le faible et éphémère impact thermique de l'argon et de ses conséquences sur l'embuage plus rapide du double vitrage comparativement au double vitrage basse émissivité à air sec, à peine moins performant mais pour lequel l'embuage se produira beaucoup plus tard .
Alors est-ce qu'on va continuer à mettre de l'argon (au lieu de l'air sec) dans le double vitrage basse émissivité , performant thermiquement en soit , sans recourir à l'argon qui vient tout gâcher.
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Dans mes textes qui précèdent , en parlant du coefficient de transmission thermique U du verre et du vitrage isolant j'ai utilisé par erreur le terme Uw ; Ceci est faut , c'est du coefficient Ug qu'il s'agit .
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Synthèse de 2023, des communications scientifiques mondiales relatives au double vitrage isolant basse émissivité, argon.

Le texte récent le plus complet trouvé sur la pérennité du vitrage isolant basse émissivité argon c'est celui-ci, publié le 17 février 2023 : https://www.nrel.gov/docs/fy23osti/84852.pdf - Son titre "Degradation of Insulating Glass Units : Thermal Performance", Measurements and Energy Impacts.
Il est le fruit du travail réalisé conjointement par :
- Department of Civil, Environmental & Architectural Engineering, University of Colorado at Boulder, UCB 428, Boulder, CO 80309-0428, USA
- National Renewable Energy Laboratory, Golden, CO 80401, USA.

Ce texte fait la synthèse de toutes les communications scientifiques mondiales publiées relatives au double vitrage isolant, basse émissivité, argon. (Excepté la communication coréenne postérieure, publiée le 24 novembre 2023 ; https://www.mdpi.com/2075-5309/13/12/2935 Thermal Performance Analysis of Windows, Based on Argon Gas Percentages between Window Glasses consacrée à la mesure in situ des pertes d’argon du double vitrage ; rappel cette communication-là, conduit à mesurer une perte d’argon de 9% par an sur le vitrage isolant installé en Corée du Sud.

La synthèse américaine (Université du Colorado et NREL) du 17 février 2023, passe notamment en revue divers aspects dont je résume grosso modo les conclusions principales ci-dessous :

A – Vieillissements des « mastics » (Sealents en anglais) des doubles vitrages :
Il s’agit des collages primaires entre les vitres et le Spacer et des mastics secondaires sur la tranche visible entre les deux vitres.
Le silicone constitue un meilleur matériau (plus durable dans le temps) que polysulphide

B – Elasticité du Spacer : cette élasticité est très importante pour la pérennité (durabilité) du double vitrage. Pour cet aspect les Spacer non métalliques donnent de meilleurs résultats que les Spacer métalliques.

C – Mauvais vieillissement des collages (primary sealents) à base de Polyisobutylène, sous l’effet de températures élevées, avec modification des composants et une modification de leur viscosité et donc un défaut d’adhérence des collages du Spacer sur les verres.

D – Pertes d’argon : (étude norvégienne datant de 2016) :
• Les SUPER SPACER (Quanex, représenté par EDGETECH en Europe) permettent de limiter les fuites d’argon de manière beaucoup plus efficace que ce que permettent les SPACER basiques en aluminium. Nota les autres types de Spacer (à base d’inox, les Swissspacer et les SPACER en thermoplastique) n’ont pas été testé lors des essais Norvégiens.
• Après 72 semaines (= 1,4 an) de tests de laboratoires en chambres de vieillissements accélérés), la teneur initiale de 92 % en argon de l’inter vitre chute :
. À 86%, en moyenne, avec des Spacer en aluminium ; soit une perte annuelle de plus de 4 % [(92 – 86) /1,4 = 4,28%)
. A 88%, en moyenne, avec des SUPERSPACER (sans métal) ; soit une perte annuelle de moins de 3% [(92 – 88) / 1,4 = 2,8 %).
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Les résultats des communications scientifiques récentes citées (Synthèse américaine publiée le 17/02/2023 https://www.nrel.gov/docs/fy23osti/84852.pdf et publication coréenne du 24/11/2023- https://www.mdpi.com/2075-5309/13/12/2935) surprennent par les taux de fuite annuels d'argon s'échappant du double vitrage isolant. Il s'agit malheureusement des seules communications scientifiques publiées sur le sujet (= fuite d'argon) (si quelqu'un en connait d'autres qu'il les publie):
- pour un cas , il s'agit d'une étude norvégienne (donc pas sur des vitrages que certains se permettront de qualifier de suspects c'est à dire de moindre qualité que ceux que "EUX" fabriquent et vendent ...) réalisée en laboratoire après des "processus de vieillissement accéléré" des vitrages : fuite d'argon de 2,8 à 4,3 % par an pour vitrage, avec vieillissement accéléré en laboratoire.
- pour l'autre cas , il s'agit d'une étude Coréenne réalisée in situ, avec mesures sur du vitrage en service normal depuis 1, 2, 3, 4 et 5 ans . Le taux de fuite mesuré est édifiant : 9% par an . Bien sûr certains diront qu'il s'agit de vitrages de moindre qualité et mal posés ou que les mesures réalisées ne sont pas valables . A ceux là je réponds : faites en autant avec le vitrage installé en France , en améliorant si nécessaire la méthode de mesure et publier donc vos résultats .

A noter comme le précise l'étude américaine (https://www.nrel.gov/docs/fy23osti/84852.pdf) que PERSONNE ne sait corréler les résultats des tests en laboratoire (avec vieillissement accéléré en laboratoire) avec le vécu réel d'un vitrage en service réel sur 5 , 10 , 15 , 20 , 25 ans . De plus l'étude en question a identifié dans le monde, 10 méthodes, toutes différentes, de vieillissement accéléré du vitrage en laboratoire ( 1 au USA, 1 au Canada, 1 au Royaume Uni, 1 en Allemagne, 1 aux Pays Bas, 1 en Belgique, 1 en France , 1 en Italie , 1 selon norme ISO et enfin 1 en projet pour la communauté européenne). Il doit bien exister de plus, une méthode spécifique à chacun des pays suivants : la Chine, le Japon , la Corée , les pays scandinaves, dont la Norvège.

Ma conclusion, à mon modeste niveau : les tests de vieillissement accélérés en laboratoire et mesures correspondantes des vitrages sont utiles pour comparer deux technologies de fabrication (par exemple pour l'étude norvégienne : double vitrage avec SPACER basique en Alu et double vitrage avec SUPERSPACER) mais ne signifient pas grand chose en ce qui concerne la durabilité (pérennité) du vitrage en utilisation réelle puisque personne ne sait corréler les essais de vieillissements en laboratoire avec le vécu réel, in situ, d'un vitrage en usage normal sur 5 , 10 , 15 , 20 , 25 ans.

Toujours est-il, qu'avec les seules études scientifiques disponibles (1 étude Norvégienne de 2016 en laboratoire , fuite d'argon de 2,8 et 4,3% par an, en vieillissement accéléré de laboratoire et une étude coréenne de 2023 , in situ , avec fuite d'argon de 9% par an), on s'éloigne bigrement des 1% de fuite d'argon par an estimés initialement dans le cadre de la mise sur le marché du vitrage isolant à remplissage argon et répétés à l'envie dans les communications "publicitaires" en faveur du vitrage isolant à remplissage ARGON .

Voici trois exemples de ces communications "publicitaires", parmi d'autres:

- la communication mensongère : "l'argon est asséché comme l'air et le procédé de scellement est réalisé de manière à ne pas présenter de fuite et pour être efficace au moins 10 ans !!!!!!"

- la plus basique mais qui ne s’embarrasse pas de précautions:"Le gaz argon qui remplit l'inter-vitrage ne fuit pas plus de 1 % par an. Ainsi, si la concentration initiale de gaz argon est de 85 % ou plus, la concentration de gaz argon à l'intérieur du verre isolé est toujours de 60 % ou plus après 15 ans, et le verre isolant a toujours des performances excellentes après 15 ans".

- LA PLUS RÉALISTE :"Toutes les vitrages remplis d'argon laissent fuir en continu le gaz argon en petite quantité au fil du temps" (AH BON QUAND MÊME) . Les joints les plus efficaces limitent le taux de fuite à 1 % par an. Tant que ce taux reste le même (moins de 1%) , vous pouvez vous attendre à ce que vos fenêtres à gaz argon restent efficaces pendant environ 20 ans.

SI JE POURSUIS CETTE PHRASE QUI ME VA BIEN , j'écris que les joints les moins efficaces permettent des fuites continues de PLUS GRANDE AMPLEUR que le 1% théorique et que les vitrages qui en sont équipés (mêmes conformes aux Label CEKAL ou autres labels et contrôles des procédés de fabrication) ont des durées de vie BIEN MOINDRES QUE 20 ANS, même s'ils passent sans encombre , le durée de vie "légale" de garantie fixée à 10 ans . C'est à dire que ces vitrages là ( à SPACER , Collages et joints pas suffisamment efficaces) vont laisser fuir l'argon très généreusement (par effet de DIFFUSION au travers du SPACER et de ses collages) ce qui génère un remplacement plus rapide que prévu, de l'argon par de l'air humide (mélange d'azote , d'oxygène et de vapeur d'eau) . Dés que ces entrées de vapeur d'eau plus intenses que prévues, ne sont plus contrecarrées par les dessicants installés dans les Spacer, après que ces dessicants sont arrivés à saturation, la vapeur d'eau qui continue à entrer (en mélange avec l'azote et l'oxygène ) pour remplacer l'argon qui continue de fuir (sous l'effet du phénomène physique de diffusion) se retrouve librement dans l'espace entre les deux vitres , en mélange avec l'argon encore restant et l'oxygène + l'azote.
Alors dans ce cas , quand des basses températures hivernales basses, provoquent un abaissement de la température du mélange gazeux (entre les deux vitres) à une valeur inférieure à la température de saturation de la vapeur d'eau contenue dans le mélange gazeux , il y a formation de condensats dans l'inter -vitre qui en séchant ensuite sous l'effet des augmentations de température diurnes , laissent des taches blanchâtres sur les vitres du côté interne . C'est exactement ce qui se passent sur mes vitrages les plus grands à partir de la 13ième année après leur installation. Ce phénomène lié à la baisse hivernale des températures a évidemment plus de chances de se produire dans le quart nord Est de la France ou en Montagne que dans le reste du territoire métropolitain français
A NOTER qu'à technologies de spacer (excellent , moyen ou mauvais) , à technologies de collages identiques (excellent, moyen ou mauvais) , à dimensions de vitrages identiques et à climat identique, mon retour d'expérience , mon comparatif avec la maison XXX voisine et l'analyse du phénomène de diffusion gazeuse à l’œuvre, montrent que le phénomène de condensation (= fin de vie du vitrage) est beaucoup plus tardif avec du double vitrage à air sec qu'avec du double vitrage rempli initialement d'argon.
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Env. 60 message Moselle
Effet de la présence, non désirée, de la vapeur d’eau, dans l’inter-vitre, sur la pérennité (durabilité ou vieillissement) du film basse émissivité du vitrage isolant.
Je savais que la présence, non désirée, de la vapeur d’eau dans l’inter-vitre du vitrage isolant était très gênante en raison des risques de condensation de cette vapeur d’eau en cas de baisse des températures extérieures hivernales, avec pour conséquence l’apparition de taches blanchâtres sur les vitres, du côté non accessible (pour nettoyage), c’est-à-dire à l’intérieur de l’inter-vitre. C'est ce que je constate sur mes vitrages les plus grands à partir de la treizième année après leur installation.
Ce phénomène, bien visible constitue une alerte utile, signifiant « vitrage défectueux ». Il a évidemment plus de chances de se produire par temps hivernal froid , dans le quart Nord Est de la France ou en Montagne que dans le reste du territoire métropolitain français.
Par la lecture de diverses communications scientifiques, j’apprends de plus , que la présence non désirée de la vapeur d’eau dans l’inter- vitre a également un effet très néfaste, difficilement visible à l’œil, sur la tenue (dégradation) du film basse émissivité du vitrage isolant.
Cet effet néfaste non visible, a des conséquences graves sur le pouvoir isolant (Ug) du vitrage isolant basse émissivité, argon.
Si les conséquences des condensations (taches blanchâtres) constituent une excellente alerte dans les zones à basse température hivernale, le second effet de la vapeur d’eau non désirée dans l’inter-vitre, c’est-à-dire la dégradation du film basse émissivité, est beaucoup plus sournois (non détectable) et concerne l’ensemble du territoire français.
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Membre super utile Env. 5000 message Barges 21910 (21)
Mais qui lit des pavés comme ça ? pas moi en tout cas Laugh
la performance énergétique pour tous
Picto recompense Membre super utile
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Env. 60 message Moselle
Merci pour cet avis . Dorénavant je ne communiquerai plus sur ce sujet sur ce forum, afin de n'indisposer personne .
Je continuerai à communiquer exclusivement sur ce sujet complexe sur des sites plus spécialisés .
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Membre ultra utile Env. 80000 message 3 X Cote D'or = 63 !
Bonjour 4957

svp, ne le prenez pas mal, restez et continuez.... pour les autres

Ce que j'apprécie sur ce fil, c'est justement d'avoir toutes ces infos, vos réflexions, calculs, recherches...  sur ce site non spécialisé, accessible à tous.

Merci pour le partage.

ps : si ceux qui indisposent stoppaient leurs écrits, certaines rubriques seraient vides.... et plus  reposantes

Rolleyes

Belle journée à tous.
Picto recompense Membre ultra utile
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Membre utile Env. 400 message Herault
Si peu de gens réagissent même les professionnels de la menuiserie sur ce forum c'est simplement qu'on a pas de problème avec les vitrages remplis d'argon qu'on pose depuis des décennies.

Il y a pas de conspiration pour que tous les miroitiers imposent l'argon.

Pour information le principe du vitrage sous vide existe depuis longtemps. Fineo qui commerciale en France en a vendu seulement 400000 en 4 ou 5 ans alors qu'on change plus de 10millions de fenêtre chaque année. Ils ne garantissent pas l'acoustique ni l'esthétique (éclatement des croisillons). L'acoustique s'arrête a 35db de mémoire, ne font pas office de garde corps et les dimensions sont limitées.

En gros la seule utilisation à ce jour que j'ai trouvé c'est la rénovation de menuiserie bois dans les bâtiments de France.

Et pour rétablir une vérité même en IGH on utilise de l'argon.
Picto recompense Membre utile
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Env. 60 message Moselle
Non je ne continuerai pas mes communications sur ce sujet qui emmerde profondément les gens sur ce forum , pourtant il s'agit d'un sujet qui concerne tout le monde car tous utilisent ce vitrage à basse émissivité , argon.
Il est effectivement plus facile de se laisser endormir par des communicants aptes à vendre des technologies non matures ou qui ne respectent pas le B à - BA sur lequel repose cette technologie , en l’occurrence ,construire du double vitrage basse émissivité à remplissage argon , MAIS SUR LEQUEL LES DISPOSITIFS D'ETANCHEITE ENTRE LES DEUX VITRES , C'EST A DIRE LA SPACER , LES COLLAGES DU SPACER SUR LES VITRES et LE MASTIC D'ETANCHEITE DE DEUXIEME NIVEAU (celui qui est visible sur la tranche externe du double vitrage) sont sélectionnés (parmi tout ce qui est proposé sur le marché mondial ) POUR LIMITER LA FUITE d'ARGON à 1% PAR AN , CONFORMEMENT à ce qui est prévu par la directive européenne sur ce sujet , transposée en réglementation française.

A ROMEN qui pose ce double vitrage basse émissivité, à remplissage ARGON je conseille vivement de s'équiper d'un dispositif portable de mesure non destructif permettant de mesurer in situ le taux d'argon restant dans les vitrages de ce type qu'il a pu poser et de proposer à ses clients de changer à ses frais (dans le cadre de la garantie décennale ) tous les vitrages de moins de 10 ans qui aurait perdu plus de 1% de leur argon par année (c'est exactement ce que dit le texte concernant ces vitrages isolant à argon) .

Détails concernant l'appareil de mesure du taux effectif d'argon restant dans le vitrage après X années de service.

Appareil de mesure, in situ, non destructive, de la concentration en argon dans l’inter-vitre des vitrages isolant remplis d’argon.

Voir l’appareil SPARKLIKE, utilisable via ce lien : https://sparklike.com/en/
Cet appareil est utilisé depuis peu de temps, sur les chaines de fabrication du double vitrage isolant pour contrôler lors de la fabrication, le taux de remplissage initial en argon des vitrages isolants
Pour l'Utilisation d'un SPARKLIKE portable pour mesurer in situ, le taux d'argon restant dans le double vitrage d'une fenêtre ayant vécu 5, 10, 15, 20 ans ou plus.
Voir le Lien vers l'article de recherche scientifique et technique correspondant : https://link.springer.com/article/10.1007/s40940-023-00225-0
Le titre de cette communication est : "In situ detection of product age and argon concentration as measure of the re-use potential of insulating glass units in buildings".
Mais pour l'utilisation envisagée pour le SPARLIKE portable, ce titre peut être simplifié pour devenir : "In situ measure of argon concentration in insulating glass units" ce qui signifie en français : "Mesure, in situ, de la concentration d'argon dans les vitrages isolants"
L'auteur principal de cette communication scientifique, publiée le 20 juin 2023, est "Elke J. van Nieuwenhuijzen" du Centre de recherche appliquée de l'université de sciences appliquées d’Amsterdam, Pays Bas.
Cette communication précise que la mesure in situ, de la concentration en argon des inter - vitres du vitrage isolant par un appareil SPARLIKE LASER Portable a été validée lors de ce travail universitaire. Mais attention la méthodologie utilisée n'est pas simple et ne peut, à mon avis, être utilisée que par des personnes d'un niveau scientifique et technique approprié, formés et expérimentés.

JE DEMANDE PARDON AUX LECTEURS DE CE FORUM QUE J'AI ENCORE UNE FOIS TOTALEMENT INDISPOSES PAR UN TEL LAIEUS BEAUCOUP TROP TECHNIQUE ET LONG. MAIS RASSUREZ VOUS , CECI SERA LE DERNIER .
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Membre super utile Env. 2000 message Saint-malo (35)
Bonsoir, sans avoir tout lu dans le détail, il est vrai que ce type de sinistre se rencontre malheureusement trop souvent. J'ai fait l'expérience avec les fenêtres de toit V...X qui au bout de 15 ans présentent le défaut décrit (apparition de condensation dans le double vitrage). À ma boîte, idem, certaines fenêtres commencent à avoir le défaut (menuiseries alu de 2006).
Il y a donc un sujet, car si au bout de 20 ans, il faut remplacer tous les vitrages, ce n'est pas forcément normal...
Merci en tout cas pour ces éclairages dignes d'une thèse.
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De : Saint-malo (35)
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Env. 60 message Moselle
Bien venue au club .
Je découvre les choses aux fur et à mesure car les problèmes technologiques me pationnent (déformation professionnelle ) et mon esprit travaille en continue par étapes successives et google me permet de trouver beaucoup d'aspects qui relèvent effectivement de la recherche scientifique appliquée, en Anglais surtout , un peu en allemand et malheureusement quasiment rien en français .

Mes écrits successifs sont malheureusement ardus à lire et n'ont pas leur place sur un forum comme celui-ci .

Ils dérangent beaucoup dans la profession du vitrage mais trouvent un bon accueil dans le milieu scientifique .

Il n'y a que deux issues possibles aux problèmes évoqués :

- soit les professionnels du vitrage isolant mettent effectivement en œuvre des spacer , des collages et des mastics capables de limiter la fuite d'argon du vitrage isolant à la valeur basique annoncée à savoir moins de 1% par an , sur toute la durée de vie réaliste envisagée au départ à savoir 30 ans . Les technologies nécessaires existent , il faut les appliquer et pour cela il n'y a que les usagers qui seront capables de l'imposer . Mais sans réaction de la part des usagers , les professionnels continueront à appliquer des solutions non satisfaisantes et non pérennes puisque au bout de 10 ans de vie de leurs produits (vitrages isolants) ils ne doivent plus rien aux utilisateurs de leurs produits .

- soit le remplissage argon devra être abandonné et on devra se satisfaire d'un vitrage un peu moins performant(remplissage air sec) , mais qui a fait ses preuves avec une durée de vie de l'ordre de 30 ans .

Il y a une solution radicale pour faire bouger les choses c'est la suivante . Durant la 9ieme année qui suit la pose ou mise en utilisation du vitrage (soit avant que les 10 ans fatidiques soient révolus) chaque utilisateur de double vitrage doit faire mesurer le taux d'argon restant dans son vitrage (des appareils de mesure in situ portables , par procédé non destructif (CF SPARKLIKE) commencent à apparaitre sur le marché) . Si le taux résiduel d'argon lors de cette 9ième année révèle un fuite d'argon de plus de 1% par an durant les 9 ans écoulés antérieurs , le double vitrage testé n'est pas conforme aux normes en vigueur et doit être remplacé aux frais des installateurs et fabricants. Ça parait simple , mais ne nous faisons pas d'illusion il faudra appuyer très fort pour faire bouger les choses.

Une autre solution c'est de ne pas faire confiance à personne, d'analyser soit même tous les aspects technologiques et acheter chez les professionnels compétents (il y en a ) le double vitrage avec les spacer , collages et mastic capables de limiter la fuite d'argon à la valeur prévisionnelle de moins de 1% par an durant 20 à 30 ans . Ceci signifie que dans le meilleur des cas, un couple qui fait construire une maison à 25 ans aura si tout ce passe bien (ce n'est pas le cas actuellement) à remplacer son vitrage à environ à 25 + 30 = 50 ans , puis à 50 + 30 = 80 ans , mais à cet âge là ce couple aura d'autres préoccupations et laissera cette tâche à d'autres.
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Membre super utile Env. 2000 message Saint-malo (35)
4957 De fait, la notion d'obsolescence programmée est devenue universelle...
Personnellement, j'ai pour 40 k€ de menuiseries, d'une marque plus que douteuse (elle commence par K et fortement implantée en Bretagne), et je n'avais pas dans l'idée de les remplacer dans 8 ans (la maison a 7 ans).
Si les vitrages basiques n'ont qu'une durée de vie de 15 ans, je vous rejoins, c'est scandaleux !
Picto recompense Membre super utile
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De : Saint-malo (35)
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Env. 60 message Moselle
Portez votre problème à la connaissance des organismes de défense des consommateurs .
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Env. 60 message Moselle
Pour éviter de rester sur mon dernier message (flippant pour les utilisateurs de doubles vitrages isolant basse émissivité, à argon, qui découvrent maintenant les spécificités et les contraintes de ce type de vitrage ), je souhaite délivrer un message final plus positif, décrivant ce qui pourrait être fait à l’avenir pour éviter qu’un propriétaire de maison ou d’appartement ait à mettre à la poubelle tous les 20 ou 30 ans (mais dans beaucoup de cas avec des Spacer , collages et mastics pas suffisamment appropriés pour qu’ils puissent assurer leur fonction à plus long terme, c’est moins que 20 ans), ses vitres (doubles), car dégradées après fuite de l’argon et pénétration d’humidité dans l’inter-vitrage.

Dans certains pays (pas en Europe) les doubles vitrages sont équipés de deux orifices (bouchés) avec connecteurs visibles après démontage des parcloses des fenêtres :
- Un orifice (bouché) qui permet à des spécialistes d’intervenir ultérieurement, pour laisser fuir le mélange gazeux non approprié : un peu d’argon restant, de l’oxygène, de l’azote et éventuellement de la vapeur d’eau qui est déjà entrée dans l’inter-vitre dans le cas où la capacité résiduelle du dessicant contenue dans le Spacer est devenue nulle.

- Un autre orifice (bouché) qui permet à des spécialistes d’intervenir ultérieurement de remplir à nouveau le double vitrage avec de l’argon qui chasse le mélange gazeux inapproprié par l’orifice cité dans le tiret précédent.

Ces dispositifs (non prévus en Europe) sont utilisables lors d’inspections périodiques et interventions à réaliser, in situ, par des spécialistes.
Ces contrôles et interventions périodiques comprennent les opérations suivantes :
- Des inspections et contrôles visuels
- Des mesures in situ de la composition du mélange gazeux contenu dans l’inter-vitre : mesure indicative (= pas avec la précision de ce qui se fait en laboratoire) du taux d’argon ; détection d’une éventuelle présence de vapeur d’eau (qui serait synonyme de l’épuisement de la capacité du dessicant installé dans les Spacer)
- Si un contrôle périodique révèle que le taux d’argon a baissé en dessous d’un seuil (fonction de l’âge du vitrage), sans qu’il y ait eu de pénétration de vapeur d’eau dans l’inter -vitre (signifie que le dessicant est encore actif, c’est-à-dire pas encore épuisé) et sans qu’il n’y ait de dégradations visibles sur le système de joint entre les deux vitrages (spacer et mastic secondaire), les spécialistes intervenant se contentent de procéder à un re-remplissage en argon.
- Si un contrôle périodique révèle une présence de vapeur d’eau dans l’inter-vitre (synonyme de dessicant épuisé et de future dégradation du film basse émissivité en présence de la vapeur d’eau), les spécialistes intervenants, démontent totalement le double vitrage incriminé, puis enlèvent les joints et le spacer pour remplacer le tout par :
• Des spacers neufs (avec une nouvelle charge de dessicant)
• Des collages neufs
• Du mastic secondaire neuf
En réutilisant les deux vitres existantes récupérées avec le film basse émissivité si l’examen visuel de celui-ci est positif (ou le cas échéant en remplaçant, si nécessaire, la vitre équipée du film basse émissivité).
Puis en dernier lieu, ils procèdent à un nouveau remplissage en argon de l’inter-vitre.
Je ne connais pas les coûts de telles opérations de contrôle périodiques, de re-remplissage en argon, de remplacement éventuel des systèmes de joints.
L’objectif principal est de ne pas laisser s’installer des phénomènes de dégradations irréversibles et de sauvegarder le plus possible les deux vitres afin de ne pas les mettre au rebut (voire en décharge) ce qui impliquerait la fabrication de verre neuf (avec incidence sur le bilan carbone global et prélèvements de matières premières dans le milieu naturel).

Il est évident que ce processus implique la mise en place d’une nouvelle filière à créer avec des emplois qualifiés non délocalisables. Ce processus ne sera pas forcément bien vu par l’industrie de verre. Il ne faut pas compter sur cette industrie pour initier ce type de processus.
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A) La fuite d'argon (ou autres gaz rares isolants) ne constitue absolument pas une surprise , elle est inhérente à la technologie des doubles vitrages et à la perméabilité aux gaz des systèmes de scellement périphérique entre les deux vitres (spacer , collages et mastic secondaire) :

A1 - Extraits d'une communication commerciale en allemand d'un constructeur allemand de vitrage isolant :

Warum verliert Isolierglas überhaupt Gas (Argon).

Der Randverbund der ISO - Einheit lässt sich mit aktuellen Fertigungsmathoden nicht hermetisch abschliessen . Dadurch diffudiert das Füllgas (Argon) scheidend aus dem SZR heraus. Die erlaubte Gasverluste beträgt 1% pro Jahr nach EN 1279 -3 Abschnitt 4,1.

Autrement dit (en français) : Le système d'étanchéité périphérique (= complexe comprenant le SPACER , les collages de celui-ci sur les vitres et le mastic secondaire visible sur la tranche ) d'un vitrage isolant (double ou triple vitrage ne peut pas être réalisé de manière hermétique dans l'état actuel des technologies. C'est pour cette raison que la fuite d'argon permise par l'euro norme EN 1279-3 paragraphe 4,1, s'élève à 1% par an .

A2 - La même chose, dite en Anglais.

There was a problem with gases leaking from the glass unit and it was complicated to achieve such tightness that would prevent gas leakage and consequently the loss of thermal insulation and occurrence of condensation between glass panes.
Today the best tightness system to minimize the gas leakage , allows a leak of 1% gas per year.
European standard EN 1279 demands that only 1 % of gas is allowed to leak in 1 year.

B) Parmi les doubles vitrages isolants basse émissivité argon, CE SONT CEUX qui ne respectent pas cette norme EN 1279 - 3, qui sont en cause, en présentant une fuite d'argon supérieure à 1% par an.
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Émargement du film basse émissivité, avant la réalisation de collages sur la vitre munie d’un film basse émissivité ; « edge deletion » en anglais, « Randenschichtung » en allemand.

Rappel d’un passage dans l’article 4 de mon mémo de base du 22 octobre 2024 : « Et il reste de plus, le problème du vieillissement du collage sur le film basse émissivité du double vitrage. Je n'ai trouvé aucune étude scientifique sur le sujet ».

J’ai découvert au fil de mes recherches, en début novembre 2024 que les collages sur le film basse émissivité (= low E coating), n’étaient pas tolérables en raison des attaques chimiques des colles vis-à-vis du film basse émissivité, mais aussi des attaques de la vapeur d’eau qui migre via les collages ; cette vapeur d’eau entrante via ces collages attaque le film basse émissivité au droit de ces collages.

Évidemment une dégradation, par ce processus, du film basse émissivité dans les zones de collages rend ces collages inopérants.

Pour éviter ces attaques du film basse émissivité, dans les zones des collages primaire et secondaire, les professionnels avertis procèdent de la manière suivante depuis 2000 - 2005 environ :

- Ils enlèvent à la meule (ou par d’autres moyens) le film basse émissivité dans la zone périphérique qui va recevoir ensuite les collages.

- Cette opération s’appelle « Edge Deletion » en anglais, « Randenschichtung » en allemand et le « Émargement » en Français.

Il n’existe aucune contrainte réglementaire, ou directive obligeant les acteurs à réaliser cette opération, ni en France, ni en Allemagne (qui pourtant réglemente ou codifie en général les « bonnes » pratiques technique à tout va), ni ailleurs.

Les DTA (documents techniques d’autorisation) français, précisaient, jusque vers 2007 environ, que les collages directs sur le film basse émissivité étaient autorisés, à condition de démontrer par des essais de laboratoire que la couche de collage sur le film basse émissivité était suffisamment étanche à la vapeur d’eau. Depuis 2007 environ cette « permission » a disparue des DTA français.

Alors comment cette pratique appelée « EDGE DELETION » en anglais s’est -elle diffusée dans la profession puisqu’elle n’est imposée par aucune réglementation.

En fait au début de l’introduction du vitrage basse émissivité dans le double ou triple vitrage isolant, tout le monde était parfaitement dans le brouillard sur cette question, environ jusqu’à 2000 selon moi.

Depuis la « bonne pratique » s’est diffusée essentiellement via deux méthodes :
- Les fabricants de vitres, avec une couche de Low E coating :
• Réalisent une opération de « EDGE DELETION quand ils utilisent leurs vitrages comportant une couche basse émissivité, sur leurs propres chaines de fabrication des vitrages isolant à plusieurs verres (double ou triple vitrage)
• Conseillent à leurs clients(industriels ou artisans), utilisateurs de ces verres pour fabriquer des doubles ou triples vitrages, de pratiquer à bon escient une opération de « Edge deletion »

- Les fabricants importants de vitrage doubles ou triples se font démarcher commercialement par les constructeurs de machines automatiques conçues pour réaliser des opérations mécanisées et /ou automatisées de « edge deletion ».

Mais je pense qu’actuellement il existe encore dans la profession des petits artisans qui déposent les colles périphériques directement sur les films basse émissivité, sachant que dans le standard précédent (double vitrage sans film basse émissivité) ce genre de question ne se posait absolument pas.

Et que dire sur ce sujet, sur la pratique qui pouvait exister durant la période 2005 – 2010 dans les ateliers semi-artisanaux dont celui qui a fabriqué mon double vitrage basse émissivité en 2008.

Avec ces considérations il faudrait une bonne dose de naïveté pour croire que tous les double vitrage basse émissivité, fabriqués avant 2005 – 2008 (sans opération de « EDGE DELETION » systématique et généralisée, c’est-à-dire avec des collages directs sur le film basse émissivité) puissent tenir beaucoup plus que ce que j’ai constaté sur mon vitrage datant de 2008 et pour lequel les plus grandes dimensions ont tenu 13 ans, pas plus.

Ceci sans considérations pour fuites d’argon et le remplacement de cet argon par de l’air humide.
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Mes prochains écrits seront consacrés aux sujets suivants:

a) influence finale, sur le Uw global d'une fenêtre, des vitrages isolants avec dans un cas un vitrage argon et dans l'autre cas un vitrage air (en cas de double vitrage et en cas de triple vitrage) et ceci pour différentes dimensions de fenêtres

b) les variations de pression globale dans l'inter-vitre (dont une partie est liée spécifiquement à l'argon) et les conséquences de ces variations de pression sur les "mouvements" (= déformations) des deux vitres vis à vis du Spacer avec pour conséquences une fatigue des collages du Spacer sur les vitres et une dégradation de ces collages

c) les dégradations des collages primaires (= entre vitres et Spacer) et mastics secondaires (visibles sur les tranches périphériques des doubles vitrages) sous l'effet de divers facteurs (dont la température) ; influence de ces aspects sur les capacités de ces collages primaires et mastics secondaires à d'une part s'opposer à la fuite de l'argon et d'autre part à s'opposer aux rentrées de vapeur d'eau (humidité) .

Ne pas oublier :
- que la durée de vie du double vitrage basse émissivité n'est que de 20 avec les meilleures technologies de joints (mais moins dans mon cas à savoir 13 ans seulement, c'est à dire double vitrage basse émissivité fabriqué en 2008 avec des Spacer Alu)

- que ce double vitrage n'est couvert par les assurances que durant 10 ans

- que selon mes analyses , globalement l'utilisation d'argon , réduit considérablement la durée de vie du double vitrage

- que selon moi, si les professionnels étaient débarrassés du "boulet" que constitue fondamentalement l'argon, ces professionnels pourraient développer des solutions de joints entre les deux vitres spécifiquement adaptés pour repousser le plus longtemps possible les entrées d'humidité (sans se soucier en plus de la fuite de l'argon car actuellement en se souciant à la fois de la fuite d'argon et de l'entrée d'humidité on aboutit à des compromis technologiques qui ne permettent pas d'envisager des durées de vie de plus 25 ans pour les meilleurs cas )

- que remplacer un double vitrage dégradé (fuite d'argon, entrée d'humidité avec condensation et dégradation du film basse émissivité) consiste (en dehors de l'aspect prix pour l'usager) à mettre en décharge deux vitres et en fabriquer deux nouvelles avec toute l'empreinte carbone que cela suppose .
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AR – 21 11 2024

Raisons pour lesquelles je me suis lancé dans des recherches concernant le vitrage isolant et bilans économiques de la dégradation de mes vitrages isolants au bout de 13 ans.


Questions posées par quelqu’un qui a lu mes communications concernant le vitrage isolant : « Puis-je me permettre de vous demander dans quel cadre vous faites toutes ces études et recherches ? Etes-vous un professionnel thermicien en activité ? Partagez-vous ces données au titre de consultant pour une entreprise d'écarteur thermique ?
Pour être autant dans le détail, j'imagine qu'il s'agit presque d'une passion »

Mes réponses :

1) Dans quel cadre et pour quelles raisons je fais toutes ces études et recherches.
Je suis un particulier, retraité.
Mes raisons sont parfaitement exposées dans l'article 1 de mon mémo du 22 octobre 2022, intitulé : "Point de départ de mes réflexions concernant le double vitrage argon, basse émissivité."


2) A ces raisons d'ordre purement technologique je rajoute ceci d'ordre financier (et technique …) :

- J’habite une maison de 225 m2 habitables, construite en 1965 dont je suis devenu propriétaire en 2000.

- Les déperditions de cette maison (pour - 15 °C extérieur et 20° intérieur) étaient de 23 KW en 2000. Par étapes successives (isolation thermique) j’ai ramené ces besoins à 8,5 KW aujourd’hui (2024)


- Les besoins de chauffage (radiateurs) ont baissé dans les mêmes proportions à savoir 23/8,5 = 2,7

- En 2008, dans le cadre de mes objectifs de réduction des coûts de chauffage, j'ai installé une pompe à chaleur air /eau qui fonctionne seule par - 15 °C extérieur (et même jusqu’à - 18°C), sans aucun apport par chaudière ou par les résistances électriques d'appoint de la PAC. Mais pour des raisons tarifaires de l'électricité, je suis en régime EJP. C'est à dire que durant 18 h par jour et durant 22 jours par an (= 396 H par an), selon un programme fixé nationalement, la PAC est à l'arrêt total et c'est la chaudière gaz qui fonctionne seule dans ce cas pour couvrir les besoins du chauffage. Pour info : Pour suivre le bon fonctionnement de l'ensemble (PAC, Chaudière, bilans etc.), et notamment le bon fonctionnement de la PC, le COP annuel de la PAC, mes bilans hebdomadaires et annuels je dispose d'un compteur électrique spécifique pour la PAC et ses pompes auxiliaires, d'un compteur de calories sur l'eau entrée/ sortie des radiateurs et d'un compteur gaz pour la chaudière.

- Sur mes fenêtres installées en 2000, j’avais des doubles vitrages 4/16/4 air (sans basse émissivité). Ces vitrages étaient encore impeccables en 2008.

- Pour faire baisser les déperditions de la maison et les consommations de chauffage et améliorer le COP annuel de la pompe à chaleur (air/eau), j’ai décidé en 2008 de remplacer ces vitrages (encore impeccables) de mes fenêtres de 2000, par des vitrages 4/16/4 argon, Low E. Cette opération (à TVA de 5,5%) m’a coûté 3150 TTC euros en 2008.

- Ces nouveaux vitrages qui ont commencé à se dégrader depuis 2021, sont à remplacer sur les fenêtres les plus grandes (car embuées et avec traces blanches dans l'inter-vitre). Cette dégradation rapide en 13 ans (pour les vitrages les plus grands et les plus exposés au soleil tapant en été - température extérieure maxi de près de 40 °C durant les étés 2019, 2020, 2021, 2022 et 2023 + soleil intense de 8 h du matin à 15 de l’après-midi sur certaines de mes vitres les plus grandes et les plus exposées au soleil), a constitué une ENORME SURPRISE, pour moi.

Bien fait. … diront certains, en effet je n'avais qu'à laisser en place mes anciens doubles vitrages air de 2000 qui sur toutes les maisons voisines identiques à exposition solaire tout aussi intense, sont encore toujours impeccables aujourd’hui.

- A ceci, il convient de rajouter le bilan financier, de cette malheureuse opération de remplacement de vitrages de 2008 :

• Estimation globale des économies permises depuis 2008 (Sur la base de mes relevés annuels précis) : 3000 KWh par an

• Incidence financière (en Euros "mêlés") depuis 2008 : 3000 (KWh/an) x 0,058 (€ TTC/KWh x 16 (ans) = 2784 euros TTC, économisés depuis 2008.

• Alors que le coût d'installation du double vitrage était de 3150 € TTC en 2008.

• Conclusion : en 16 ans l'investissement de départ n'est même pas amorti et le vitrage est déjà de nouveau à remplacer.

Nota 1 : Je laisserai bien le vitrage actuel dégradé en place, mais les traces blanchâtres dans l'inter-vitre ne me le permettent même pas.
De plus j’ai constaté d’année en année, depuis 2020, une dérive constante de mes besoins de chauffage réels, recalés en fonction des conditions climatiques externes réelles au cours d’une saison de chauffage (= DJU données par des stations météo les plus proches). Cette dérive continue depuis 2020 est due à la perte du pouvoir isolant de mes vitrages : pertes dues aux fuites d’argon. Mais à présent, la dérive va bien au-delà de ce qui est due à la perte de l’argon. Ce qui signifie que les films basses émissivité de mes vitrages perdent progressivement leur efficacité sous l’effet notamment des attaques que ces films subissent depuis 2 à 3 ans par la vapeur d’eau, arrivée dans les inter-vitre (après épuisement des capacités des dessiccants installés dans les SPACER) en mélange avec l’oxygène et l’azote de l’air pour remplacer l’argon qui a fui.

Il faut donc, que je passe de nouveau à la caisse ,en raison des traces blanches sur vitrages (problème visuel) mais également en raison des pertes progressives du pouvoir isolant des films basse émissivité, attaqués par l’humidité installée dans les inter-vitres, suite à la fuite de l’argon.

Nota 2 : Bilans thermiques depuis 2008 et prix du KWh TTC (thermique chauffage) utile entrée radiateurs. Je ne viens pas de les établir et les calculer dans le contexte particulier de mes analyses actuelles sur le double vitrage isolant. Ces bilans et prix je les établis et calcule chaque année depuis 2008 sur la base de mes consommations d'énergies pour chauffage, des KWh chaleur en entrée radiateurs et des relevés des factures d'électricité et gaz.
Le prix TTC (abonnement élec et gaz compris) du KWh chaleur utile a évolué de 0,045 € TTC en 2008 à 0,070 € TTC en saison de chauffage 2023 /2024.
Pour les 16 ans écoulés (2008 à 2024) le prix moyen en Euros "mêlés" est de 0,058 € TTC par KWh utile, en entrée de mes radiateurs, dans mon cas particulier (PAC air eau alimentée en électricité à tarification EJP et chaudière gaz fonctionnant seulement durant les heures de pointe EJP (22 x 18 = 396 heures par an)
Nota : Ces prix, propres à mon cas, ne peuvent pas ne pas être utilisés ou extrapolés à d’autres cas, situations et conditions climatiques).


3) Conclusions :

Qui accepterait d'avoir payé 3150 € TTC en 2008, pour du double vitrage basse émissivité, argon, qu'il faut de toute façon, à nouveau remplacer en 2024, alors que de 2008 à 2024 ce double vitrage argon n’a généré que 2784 € TTC d'économies ?


En 2008, obnubilé par l’attrait irrésistible que j’ai pour faire baisser les déperditions de ma maison et pour les économies d’énergie en général, j’ai agi très naïvement, sans analyse technologique détaillée préalable, pour remplacer mon double vitrage Air de 2000, par du double vitrage Low E, Argon qui est déjà dégradé au bout de 13 à 16 ans, alors que le double vitrage Air de 2000 serait encore impeccable maintenant (sur la base de ce que je constate sur des maisons voisines identiques). De plus je ne peux pas laisser ce vitrage de 2008 en place (ce que ferai bien volontiers) en raison des traces blanchâtres dans l’inter-vitre et des dégradations progressives du pouvoir isolants de mes vitrages .

4) Décision que j’ai à prendre maintenant (en 2024) concernant mes vitrages de 2008 dégradés
Pour choisir le type de vitrage neuf nécessaire pour remplacer celui de 2008, je ne fais plus confiance à personne. Pour éviter de me retrouver dans 16 ans ou dans 20 ans dans la même situation à savoir, investir à pertes et payer pour servir de cobaye, j’ai décidé de ne pas me précipiter sur la seule base des communications à caractère publicitaire qui remplissent le NET.
Par conséquent, j’ai décidé d’analyser moi-même en détails tous les aspects technologiques du double vitrage basse émissivité.
Pour réaliser ces analyses, je n'ai besoin de personne, même si professionnellement je ne suis pas, au départ, un spécialiste des menuiseries extérieures et des vitrages isolants.
Pour ces analyses, j’ai :
- le temps nécessaire (je suis retraité),
- les capacités intellectuelles et les connaissances scientifiques et technologiques nécessaires,
- les connaissances de l'anglais et de l'allemand (y compris dans les domaines technologiques) pour effectuer les recherches nécessaires, via le moteur de recherche de mon PC
- la maitrise, de par mon passé professionnel, de la démarche pour réaliser de telles recherches de publications scientifiques internationales, relatives au vitrage isolant.
- aucune déformation initiale, inculquée par diverses communications « à caractère publicitaire » que je peux découvrir sur le NET.

Concernant la décision que j’ai à prendre maintenant en 2024 pour remplacer les vitrages défaillants mes choix sont à réaliser entre les 3 solutions suivantes :

• Solution A : Des vitrages 4/16/4, Low E, argon, Spacer classé en Warm Edge, mais contenant encore du métal, Ug = 1,1

•Solution B : Des vitrages 4/16/4, Low E, argon, Spacer souples ne contenant pas de métal (de type Warm Edge, ça va de soi), Ug = 1,1


•Solution C : Des vitrages 4/16/4, Low E, Air, Spacer souples ne contenant pas de métal (de type Warm Edge, ça va de soi), Ug = 1,4.

Bien noter que je n’ai pas envisagé de revenir au vitrage 9/16/4, sans Low E et sans argon (donc à remplissage par de l’air) à Ug = 2,7, qui équipait mes fenêtres de 2000 à 2008 et qui donne totalement satisfaction après 26 ans de service, sur des fenêtres identiques aux miennes dans des maisons voisines. Mais cette solution radicale, j’étais à deux doigts de l’envisager. Si j’avais gardé ces vitrages de 2000, je les aurais volontiers réinstallés sur mes fenêtres aujourd’hui. Malheureusement ces vitrages de 2000 sont partis à la benne en 2008.
Les différences annuelles théoriques d’économies d’énergie entre la solution C (Low E air) et la solution B (Low E, argon) sur vitrage neuf, sur la base du coût actuel de 0,070 € TTC /KWh thermique vers les radiateurs, dans mon cas particulier, ne sont que de 560 KWh /an, soit 560 x 0,070 = 39,2 arrondis à 40 € TTC /an.
(Nota : attention, ces prix ne peuvent pas être généralisés ou extrapolés à d’autres cas, situations et conditions climatiques)

Autrement dit, en retenant l’air (au lieu de l’argon), je vais volontairement me faire hara kiri sur …. 40 € TTC/an.
Pensez donc, quel gaspillage d’énergies (560 KWh de chaleur/an) et d’argent (40 € TTC /an) et quel ingrat je fais, alors que l’argon m’est OFFERT gracieusement, en complément à la basse émissivité.
Mais en rejetant l’argon, je m’éviterais pour le futur, je l’espère, à technologies de Spacer et collages identiques, bien des déboires, à savoir :

-Fuite inexorable de l’argon remplacé par de l’air humide

-Condensations plus précoces de l’humidité admise avec l’air humide pour remplacer l’argon, dans l’inter-vitres

-Attaques plus précoces du film LowE par l’humidité admise avec l’air humide pour remplacer l’argon dans l’inter-vitre

-Durée de vitrage isolant écourtée.

Je souhaite ardemment que les promoteurs et zélateurs de l’argon [injecté gracieusement, mais obligatoirement, de nos jours, dans les inter-vitres … (Tiens, tiens … pourquoi donc obligatoirement de l’argon ou autre gaz rare qui fuira ?), en complément à la basse émissivité…. Quelle générosité de la part des fabricants ! …] puissent vivre personnellement la même expérience que moi ce qui les amènera peut-être à réaliser, des calculs économiques et prendre les bonnes orientations écologiques, sans oublier le mot durable, du moins je l’espère.
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mistergues a écrit:Mais qui lit des pavés comme ça ? pas moi en tout cas Laugh


Moi non plus, imbuvable des pareilles tartines, rien que le titre avec 36 points interrogations et les fautes
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gilles2776 a écrit:
mistergues a écrit:Mais qui lit des pavés comme ça ? pas moi en tout cas Laugh


Moi non plus, imbuvable des pareilles tartines, rien que le titre avec 36 points interrogations et les fautes   





des tartines imbuvables... même lui arrive à se saouler   et il repart en boucle

4957 a écrit: Questions posées par quelqu’un qui a lu mes communications concernant le vitrage isolant : « Puis-je me permettre de vous demander dans quel cadre vous faites toutes ces études et recherches ? Etes-vous un professionnel thermicien en activité ? Partagez-vous ces données au titre de consultant pour une entreprise d'écarteur thermique ?
Pour être autant dans le détail, j'imagine qu'il s'agit presque d'une passion »

Mes réponses :

1) Dans quel cadre et pour quelles raisons je fais toutes ces études et recherches.
Je suis un particulier, retraité.
Mes raisons sont parfaitement exposées dans l'article 1 de mon mémo du 22 octobre 2022, intitulé : "Point de départ de mes réflexions concernant le double vitrage argon, basse émissivité."


bonne fin d'aprèm et bonne lecture.

ps : les "?" sont peut-être les résidus du bug pas totalement corrigé.
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Je ne suis pas responsable des bugs qu'il y a eu sur ce site. Bugs qui avaient transformé tout le texte , notamment des points d’interrogation avaient remplacé certaines lettres, durant 48 heures environ . Ces points d'interrogation datant de ce bug sont restés dans le titre que j'ai voulu modifier , mais sans y parvenir. Et dans ce titre il y a un R de trop dans le mot argon.
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Bonjour les amis.

Un preuve que la masturbation peut être également intellectuelle. 
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Si un jour je suis à la retraite j'espère ne pas devenir complotiste contre le lobby des plombiers car ma chasse d eau fui.
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AR – 30 / 11 /2024

Historique du vitrage isolant et résultats de mon enquête personnelle

1) Vitrages isolants dans mon quartier.

a) Dans mon mémo initial du 22 octobre 2024, j’ai évoqué une maison identique à la mienne sur laquelle des vitrages 4/16/4 Air, sans basse émissivité, à Spacer Alu, installés en 1998, sont encore impeccables aujourd’hui, soit 26 ans après leur installation. Alors que mes vitrages 4/16/4, argon, basse émissivité à Spacer Alu datant de 2008 sont déjà à remplacer, soit 16 ans après leur installation.

b) Mais, dans mon quartier, toujours sur maison identique à la mienne (fenêtres de mêmes dimensions que les miennes), je viens de découvrir des vitrages 4/16/4, Air, sans basse émissivité, à Spacer Alu, installés depuis 1992, qui sont encore impeccables aujourd’hui, soit 32 ans après leur installation.

c) Je n’ai pas de référence, sur fenêtres identiques aux miennes, de vitrages 4/16/4, argon, basse émissivité à Spacer alu qui existeraient dans mon quartier depuis 2000, 2005 ou même 2010. Ce type de vitrage 4/16/4 argon, basse émissivité existe dans mon quartier sur fenêtres identiques aux miennes (mêmes dimensions) que depuis 2018 environ pour les plus récentes.

2) Analyse de l’historique des vitrages isolants argon, basse émissivité :

2,1) Sur le « forum construire », le sujet le plus ancien concernant le vitrage isolant « argon » date du 24 juin 2005 : Vitrage peu émissif avec argon - phil77- le 24 juin 2005
2,2) Pour connaitre l’historique en Europe de vitrage isolant avec remplissage argon, j’ai examiné plusieurs communications, parmi celles-ci j’ai retenu le texte de Wikipédia en allemand qui dit ceci (traduit de l’allemand en français) :
« …À partir de 1995, le verre isolant thermique à couche (Low-E) et le remplissage avec des gaz isolants thermiques (argon, krypton ou xénon) sont devenus la norme en Allemagne... (notamment via la norme DIN 1286) …. A partir de 2007 la norme nationale allemande DIN 1286 a été remplacée par la norme harmonisée européenne EN 1279 … »
Mes commentaires :
La norme Européenne EN 1279 de 2007 est totalement inspirée de la norme DIN 1286 qui était en vigueur en Allemagne avant 2007.
Dans les faits, c’est la technologie du vitrage isolant Low E (basse émissivité) + Argon, qui était déjà utilisée en Allemagne depuis 1995 via la norme DIN 1286, qui s’est imposée en Europe à partir de 2007, via la Norme européenne EN 1279, qui est inspirée de la norme DIN 1286.

3) Les aspects relatifs à l’argon, vécus par moi vers 2007, 2008.

a) Rappel : en 2000, j’ai acheté une maison construite en 1965. En 2000, j’ai fait remplacer les fenêtres simple vitrage de cette maison qui dataient de 1965, par de nouvelles fenêtres. A cette date (en 2000) les installateurs consultés pour ces nouvelles fenêtres ont tous proposé du vitrage 4/16/4 Air (sans basse émissivité et sans argon), c’était la technologie habituelle en 2000 dans ma région, département de la Moselle (frontalière avec l’Allemagne).
Le 4/16/4 basse émissivité, argon n’a été évoqué en 2000 par aucune des entreprises consultées.
(Pourtant à cette période, en 2000, si je me réfère à l’article 3,2 précédent, la technologie 4/16/4 basse émissivité, argon devait déjà être courante de l’autre côté de la frontière, c’est-à-dire en Sarre, Allemagne).

b) Vers 2007, j’ai commencé à m’intéresser aux gains possibles de déperditions thermiques, qui selon les communications de l’époque, étaient permises par le vitrage 4/16/4, basse émissivité, Argon.
Mais les fabricants installateurs de fenêtres de la région étaient unanimes à l’époque : « avec cette nouvelle technologie on ne sait pas où on va, on préfère s’en tenir au vitrage isolant, air, sans basse émissivité et sans argon ». Et cette position prudente et pragmatique a été la leur jusque vers 2012 – 2014 environ.
Pourtant la norme EN 1279, inspirée de la norme DIN 1286 intégrait déjà depuis 2007 la technologie du vitrage isolant basse émissivité, argon (utilisée en Allemagne depuis 1995). Puisque les installateurs locaux (Moselle, pourtant voisine de l’Allemagne) ont continué jusque vers 2014 (environ, je n’ai pas de date précise) à installer des vitrages isolants Air (sans basse émissivité et sans argon). J’en conclus, que jusqu’à cette date, les usines fabriquant des vitrages isolants utilisaient encore de l’air sec pour remplir les inter-vitres. Il est probable que le remplissage air et le remplissage argon ont coexisté sur les chaines de fabrication.


c) En 2008, ma décision : pour faire des gains sur les déperditions thermiques, une action facile à consister à faire remplacer mes vitrages 4/16/4 Air (sans basse émissivité) (Ug de 2,7), datant de 2000, par le vitrage 4/16/4 basse émissivité – argon (Ug de 1,1).
Certains fabricants de fenêtres interrogés par moi en 2008 pour réaliser ces travaux considéraient mon idée surprenante car ils restaient très prudents vis-à-vis de la basse émissivité et de l’argon (voir article b précédent).
D’autres disaient grosso modo ceci : « après tout pourquoi pas, l’argon fuira, mais l’argon ne constitue qu’un argument de vente (tiens donc ils en savaient déjà beaucoup à l’époque), et après la fuite de l’argon, il vous restera encore l’effet thermique bénéfique de la basse émissivité qui est prépondérante ».
Ce que ces professionnels réalistes, pragmatiques et avertis ne savaient pas en 2008, c’est qu’en fuyant, l’argon était remplacé progressivement par de l’air humide et qu’après épuisement des capacités des dessiccants logés dans les SPACER, l’humidité de l’air entrant pour remplacer l’argon qui fuit, se retrouve librement dans l’inter-vitre avec pour conséquences :
- L’attaque des couches basse émissivité du vitrage
- Des risques de condensation de vapeur d’eau dans l’inter-vitres
- Des dépôts blanchâtres sur les vitres, mais du côté interne.

d) Alors quand le vitrage isolant à basse émissivité + Argon est- il devenu systématique en France :
J’ai écrit ci-dessus, à l’article c) : Mais les fabricants installateurs de fenêtres de la région étaient unanimes à l’époque : « avec cette nouvelle technologie on ne sait pas où on va, on préfère s’en tenir au vitrage isolant, air, sans basse émissivité et sans argon ». Et cette position prudente et pragmatique a été la leur jusque vers 2012 – 2014 environ… Il est probable que le remplissage air et le remplissage argon ont coexisté sur les chaines de fabrication du double isolant jusqu’à cette période et au-delà.

A partir ce cette période 2012 – 2014, tout a basculé vers le vitrage isolant basse émissivité + argon.


Pourtant les choses auraient pu évoluer par étapes, à savoir :
• Première étape : vitrage isolant basse émissivité AIR, Ug de 1,4 pour du 4/16/4 ; ce qui aurait déjà constitué un progrès énorme par rapport à l’étape précédente constitué par le vitrage isolant Air, sans basse émissivité, Ug de 2,7 pour du 4/16/4.
• Puis deuxième étape, éventuelle : vitrage isolant basse émissivité ARGON, Ug de 1,1 pour du 4/16/4
• Au lieu de ce cheminement par étapes successives, les professionnels ont préféré faire les choses en une seule et même étape pour aboutir, de suite, au vitrage isolant Basse émissivité + Argon.
De ce fait le vitrage isolant basse émissivité Air (Ug de 1,4 pour du 4/16/4) n’a jamais existé.

Pourquoi ; probablement sous l’effet d’une réglementation thermique, telle que la RT 2012. Mais je n’ai pas analysé le phénomène en détails.
Pourtant, à ce que je sache, une RT quelconque (quelle que soit sa date) :
- N’impose en construction neuve, aucune une obligation de moyens mais une obligation de résultats globaux, à savoir déperditions globales de l’habitat.
- N’impose rien du tout en termes de Ug limite, des vitrages en cas de rénovation thermique de l’habitat existant
Donc, selon moi les fenêtres à vitrage isolant basse émissivité air aurait pu être mises sur le marché, mais ce ne fut pas le cas.
Alors en définitive, quels sont les facteurs et les acteurs qui vers 2014, ont, en France, fait basculer le vitrage isolant, totalement, en une seule étape, vers la basse émissivité + argon ?
Je n’ai pas de réponse à cette question.
Toujours est-il que ce basculement a chassé le vitrage isolant basse émissivité Air du marché européen (en fait ce vitrage n’a jamais réellement existé), alors qui existe bien sur d’autres continents. De ce fait, les chaines de fabrication ultra automatisées de fabrication des vitrages isolants pour l’habitat en Europe sont toutes, à présent, équipées pour injecter exclusivement de l’argon dans les inter-vitres et il n’est plus possible de trouver auprès de ces industriels présents en Europe (équipés de chaines automatisées pour fabriquer des vitrages isolants pour fenêtres pour l’habitat), de vitrages remplis d’air sec.
(Reste les chaines de fabrication, destinées à la fabrication de vitrages isolants de très grandes dimensions destinées à l’habillage extérieur des bâtiments tertiaires et industriels, mais fabriquer des petits vitrages pour les fenêtres de l’habitat n’est pas leur vocation première)


4) Mes constats en 2024 (mais déjà depuis 2016 sur les vitrages les plus grands et les plus exposés au soleil) :
Traces blanches internes sur les vitrages les plus grands
Conclusion : Mes vitrages isolants de 2008 demandent à être remplacées.

D’où toutes mes analyses personnelles rapportées dans mes écrits successifs depuis mi-Octobre 2024.


5) – Réactions diverses des professionnels locaux et résultats de mon « enquête » locale

5,1 - Réactions au téléphone, au mois de juillet 2024, du commercial actuel de l’entreprise qui avait fourni et installé mes vitrages isolants basse émissivité argon en 2008. (Nota : ce commercial a changé par rapport à 2008)

Moi : « j’ai des vitrages isolants embués à remplacer. Faites vous ce genre de travaux et si oui quelle est la durée de vie de vos nouveaux vitrages »
Réponse : « bien sûr que nous réalisons ce type de travail ; En général nos nouveaux vitrages durent par expérience beaucoup plus que 30 ans ; en fait je ne connais aucun cas de défaillance de nos vitrages depuis que nous assurons ce type de travail »
Moi : Ah bon, Mais moi je peux vous montrer chez moi du vitrage venant de chez vous, posé par vous en 2008 et qui est à changer dès maintenant »
Réponse : Très gros silence gêné et rien d’autre.

5,2 – Mon enquête, par écrit, concernant le type de SPACER utilisé sur vitrage isolant pour fenêtres de maisons individuelles, chez des installateurs de fenêtres en Allemagne, en Sarre voisine.
Sur 5 fabricants poseurs interrogés, par écrit : 5 réponses
Sur 5 réponses reçues :
- pour 4 cas le Spacer est de type Warm Edge, mais sans métal, donc totalement souple.
- pour 1 cas le Spacer est de type Warm Edge, mais marque, type, composition et propriétés totalement inconnues.

5,3 – Discussions verbales, avec des fournisseurs- poseurs de fenêtres.
- La plupart ne se préoccupent pas du tout du vitrage, ils connaissent juste l’épaisseur et le coefficient Ug des vitrages neufs. Ils savent par ailleurs que leur responsabilité (garantie) est engagée pour 10 ans (mais seulement 10 ans). Pour la technologie des vitrages, ils font une totale et aveugle confiance à leurs fournisseurs et ignorent tous les précautions nécessaires quant à la sélection des Spacer et les technologies des scellements des deux vitres entre elles et les risques de fuite d’argon.
- Cependant pour certains, l’argon est un « artifice » commercial, qui plait beaucoup à leurs clients, donc ils ne se gênent pas pour le mettre l’argon en avant dans leur démarche commerciale
- Certains pensent tout simplement que les vitrages qu’ils mettent en œuvre sur leurs fenêtres, sont posés pour une vie humaine complète, à partir du moment que ce vitrage a fait la preuve de sa bonne tenue durant les 10 ans de la garantie décennale.
- D’autres mémorisent quand même les aspects techniques défaillants qui les a mis en cause lors de cas rares de défaillance du vitrage durant la période de garantie décennale.

5,4 – Discussion verbale, totalement fortuite, avec un artisan vitrier, également fabriquant occasionnel de vitrage isolant
Il travaille occasionnellement pour des particuliers ou des fournisseurs-poseurs de fenêtres en vue de remplacer des vitrages isolants :
• Cassés par accident
• Cassés par phénomènes d’explosion par dépression ou surpression (j’y reviendrai dans un écrit spécifique)
• Ou embués.
Pour lui, le travail est simple :
• Le Spacer est en alu
• Les collages entre Spacer « et vitres ne servent pas à grand-chose » ; il procède quand même à un émargement de la couche basse émissivité dans la zone de collage
• L’essentiel pour assurer l’étanchéité et la tenue du vitrage c’est au niveau du scellement secondaire que ça se passe
• L’argon ne peut pas fuir « puisque les scellements périphériques sont totalement étanches » à vie (= 10 ans pour lui).


Mon Commentaire : c’est quand même simple, alors pourquoi s’embarrasser de considérations relatives à des prolongation de durées de vie du double vitrage (argon) de plus de 10 ans ?
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AR – 07/12/2024
Coefficient Uw d’une fenêtre, équipée dans un cas d’un vitrage isolant, basse émissivité, rempli d’air sec et dans un autre cas, la même fenêtre équipée d’un vitrage isolant basse émissivité, neuf, rempli d’argon.

RÉSUMÉ :

Pour des technologies identiques (notamment, basse émissivité, conductivité thermique des Spacer) l’incidence du remplissage air versus remplissage argon, sur le coefficient Uw (fenêtre complète) est beaucoup moins importante que l’incidence de ce mode de remplissage sur le coefficient Ug (vitrage seul) :
- Ug du double vitrage 4/16/4 basse émissivité :
. Ug = 1,1 en cas de remplissage argon
. Ug= 1,4 en cas de remplissage air sec
. Soit un écart de (1,4- 1,1) / 1,1 = 21,4%

- Mais sur le Uw moyen de mes fenêtres, l’incidence n’est plus que de 11,7% :
. Uw = 1,43 en cas de vitrage à remplissage argon
. Uw = 1,62 moyen pondéré, en cas de vitrage à remplissage air
. Soit un écart de (1,62 – 1,43) /1,62 = 11,7% seulement.

Cet avantage en faveur de l’argon (en vitrage neuf) par rapport à l’air, peut être réduit à néant, en utilisant en cas d’un remplissage air :

- Des Spacer Warm Edge, sans métal (totalement souples, indispensables pour absorber les mouvements des vitres sous l’effet des phénomènes de contraction- expansion de l’inter-vitrage suite aux variations thermiques externes)

- Du vitrage très basse émissivité (= Low E renforcé).

Ainsi dans le cas des 13 fenêtres de ma maison (dont le vitrage isolant, basse émissivité à remplissage initial par de l’argon, à Spacer alu, de 2008 est déjà à remplacer en 2024), je peux retrouver des performances thermiques identiques sur ces 13 fenêtres, avec des nouveaux vitrages à remplissage Air, à Spacer Warm Edge, sans métal et avec de la basse émissivité renforcée.

Alors pourquoi, à nouveau, m’e…er avec de l’argon sur les nouveaux vitrages que je vais faire installer, puisque je peux trouver des performances thermiques identiques au vitrage argon actuel, avec du vitrage rempli d’air sec.




A PRÉAMBULE:

Dans les écrits précédents, c’est le coefficient Ug du vitrage seul qui était considéré. L’objectif, à présent, est de considérer l’impact sur le coefficient Uw de la fenêtre complète, du remplissage air ou du remplissage argon de l’inter-vitre.
Dans le cas du remplissage par l’argon, celui-ci fuira de toute manière pour être remplacé par de l’air humide avec des conséquences sur les déperditions, la dégradation plus rapide du film basse émissivité par l’humidité de l’air admis plus précocement et plus intensément et les risques de condensation de cette humidité.

Mais ici, il n’est pas question de la fuite de l’argon et des conséquences de cette fuite, puisque l’objectif est de comparer l’impact réel sur le Uw de la fenêtre complète (cadre + vitrage + Spacer de ce vitrage) respectivement dans le cas d’un vitrage isolant rempli d’air sec et dans le cas d’un vitrage isolant rempli d’argon (à l’état neuf).


B - RAPPEL DES NOTIONS Uw, Uf, Ug et Psi g

Uw = Coefficient de transmission thermique surfacique de la fenêtre nue, en W/ (m². °K)
Uf = Coefficient de transmission thermique surfacique moyen du cadre en W/ (m². °K)
Ug = Coefficient de transmission thermique surfacique en partie du vitrage, en W/ (m². °K)
Psi g = Coefficient de transmission thermique linéique de la liaison vitrage/encadrement (= SPACER), en W/ (m.°K)

Soient,
Aw = surface de la fenêtre hors tout (Af + Ag), visible (donc sans les recouvrements) en m².
Af = surface du cadre (ou profilés) correspondant à la surface projetée visible, en m².
Ag = surface projetée visible du vitrage, en m².
Lg = périmètre visible du vitrage, en m.

La relation entre ces éléments est la suivante :
Uw = (Uf Af + Ug Ag + Psig Lg) / (Af + Ag)


C – COMMUNICATION TECHNIQUE, concernant le coefficient Uw, spécifiquement pour le triple vitrage, d’une part à remplissage Air Sec et d’autre part à remplissage argon.

La communication technique figure en Annexe 2.
C’est cette communication qui m’a inspiré, la présente analyse relative aux coefficients Ug et Uw.


D) ANALYSE DES COEFFICIENTS Ug ET Uw DANS LE CAS DU DOUBLE VITRAGE ET DU TRIPLE VITRAGE POUR LES 13 FENÊTRES DE MA MAISON dont le vitrage qui date de 2008 est à remplacer en 2024.
Voir tableau détaillé en Annexe 1 ci-jointe .

Les principales conclusions de ce tableau sont les suivantes :

1) Pour du double vitrage 4/16/4 :

1,1- Passer de l’air à l’argon, avec les autres facteurs maintenus identiques :
- Améliore le coefficient Ug (vitrage seul) d’environ 22%
- Mais n’améliore le coefficient Uw (fenêtre complète) que de la moitié, c’est-à-dire 11% seulement

1,2 – Ce faible handicap thermique de l’air, par rapport à l’argon (sur vitrage neuf), peut être totalement compensé, en utilisant :
- Des Spacer Warm Edge, sans métal (totalement souple)
- Du vitrage très basse émissivité (= Low E renforcé)

Ainsi dans le cas des 13 fenêtres de ma maison (dont le vitrage isolant, basse émissivité à remplissage initial par de l’argon, à Spacer alu, de 2008 est déjà à remplacer en 2024), je peux retrouver des performances thermiques identiques sur ces 13 fenêtres, avec du double vitrage à remplissage Air, à Spacer Warm Edge, sans métal et avec de la basse émissivité renforcée.

2) Pour du triple vitrage les constats sont les mêmes à savoir :

A technologies de basse émissivité et de Spacer identiques,
• L’écart de l’ordre de 25 sur Ug pour l’argon par rapport à l’air
• N’est plus que de 12% en ce qui concerne le coefficient Uw qui est le coefficient qui importe.


-

ANNEXE 1 :

Tableau de Comparaison des coefficients Ug air et Ug argon et des coefficients Uw air et Uw argon, pour les 13 fenêtres de ma maison pour lesquelles le vitrage isolant de 2008 est à remplacer en 2024 : 9 fenêtres à 2 battants de 2,1 x 1,46 m, 2 fenêtres à 2 battants de 2,13 x 1,17 m et 2 fenêtres à 1 battant de 1,38 x 1,18 m ; surface totale des 13 fenêtres = 35,84 m2. Ug = coefficient de déperditions thermique du vitrage seul ; Uw = coefficient de déperditions thermique de la fenêtre complète comprenant le vitrage (coef. Ug), le cadre PVC (coef. Uf) et le spacer du vitrage (coef. Psi g).

Il est impossible de reproduire ce tableau EXCEL ici.

Il s’agit d’un tableau de calcul de Uw en faisant varier les paramètres suivants :

a) Fenêtres, Profilé PVC, Vitrages double ou triple :

- Fenêtres actuelles avec profilé PVC de 58 mm installées en l'an 2000 : Uf = 1,8 ; Double vitrage 4/16/4
- Hypothèse de nouvelles fenêtres avec profilé PVC de 76 mm : Uf = 1,1 ; Triple vitrage 4/15/4/15/4
- Hypothèse de nouvelles fenêtres avec profilé PVC de 82 mm : Uf = 1 ; Triple vitrage 4/18/4/18/4

b) Low E :
- Basse émissivité normale
- Basse émissivité Renforcée

c) Remplissage de l’inter- vitre :
- Argon
- Air

d) Spacer :
- Aluminium : psi g = 0,084
- Warm Edge, mais avec métal ; psi g = 0,045
- Warm Edge, souple, sans métal ; psi g = 0,031



ANNEXE 2 :
Communication, concernant le coefficient Uw, spécifiquement pour le triple vitrage, d’une part à remplissage Air Sec et d’autre part à remplissage argon
Le texte en français est consultable via le lien suivant :
https://www.swisspacer.com/sites/mac3.swisspacer.com/files/2[...]eaflet_WFM_FR_1-0_1.pdf

Je cite cette communication car elle est bien utile pour comprendre de nombreux aspects concernant le triple vitrage isolant et les incidences des remplissages air versus argon.
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Additif au résumé du message précédent daté du 8/12/2024 , dont je reprends la fin ci-après.

Je joins aussi à la fin du présent message, pour une meilleure compréhension, la photo d'un de mes tableaux EXCEL que je n'arrivais à insérer dans le message précédent .


Donc , comme annoncé , voici d'abord la fin du résumé du message précédent complété :

..........

Ce qui importe pour une fenêtre et son vitrage, c’est le coefficient Uw (coefficient global de la fenêtre intégrant Uf (cadre), Ug (verre) et Psi g (Spacer du vitrage) et pas le coefficient Ug seul (vitrage).
L’avantage de 11,7% seulement, sur Uw, en faveur de l’argon (en double vitrage neuf) par rapport à l’air, peut être réduit à néant, en utilisant, en cas d’un remplissage air :


- Des Spacer Warm Edge, sans métal (totalement souples, indispensables pour absorber les mouvements des vitres sous l’effet des phénomènes de contraction- expansion de l’inter-vitrage suite aux variations thermiques externes)


- Du vitrage très basse émissivité (= Low E renforcé)



Ainsi, pour les 13 fenêtres de ma maison (dont le double vitrage isolant, basse émissivité à remplissage initial par de l’argon, à Spacer alu, de 2008 est déjà à remplacer en 2024 ; Uw pondéré de 1,55 sur vitrage neuf des 13 fenêtres), je peux retrouver des performances thermiques identiques sur ces 13 fenêtres, avec des nouveaux doubles vitrages à remplissage Air, à Spacer Warm Edge, sans métal et avec de la basse émissivité renforcée (Uw pondéré de 1,56 pour les 13 fenêtres).


Alors pourquoi, à nouveau, m’e…er avec de l’argon sur les nouveaux vitrages que je vais faire installer, puisque je peux trouver aujourd’hui (en 2024), des performances thermiques identiques au vitrage argon de 2008, mais avec du vitrage rempli d’air sec. Ce qui me convient quand même beaucoup, mieux en termes :

a) De pérennité des performances c’est-à-dire :

• Non pertes des performances d’isolation thermique, liées à la fuite de l’argon

• Non pertes précoces des performances de la couche basse émissivité, par attaque plus rapide de cette couche par l’humidité admise dans l’inter vitre (après épuisement des capacités des dessicants logés dans les Spacer) en mélange avec l’air humide appelée à remplacer l’argon qui fuit.

b) De durée de vie du vitrage isolant, à remplacer suite à l’arrivée d’humidité dans l’inter vitres. La profession (au sens large) du vitrage isolant attribue à l'argon (= terme marketing magique) des vertus isolantes plus grandes que ce qu'elles sont dans la réalité et ignore totalement les inconvénients néfastes de l'argon sur la pérennité des propriétés isolantes du vitrage rempli d’argon et sur la durée de vie du vitrage isolant rempli d’argon.


Le problème c’est qu’en EUROPE, les industriels du vitrage isolant pour l’habitat, ont converti leurs chaines de fabrication pour procéder exclusivement à des remplissages des inter-vitres par de l’argon.
En vertu de quoi donc ?

Pas en tout cas, strictement pour des raisons de performances thermiques, puisque sur le marché je peux trouver très aisément du 4/16/4 basse émissivité, argon, à Spacer alu (« bas de gamme » et totalement inapproprié technologiquement dans le cas d’un remplissage de l’inter-vitre par de l’argon), qui me donnerait un Uw pondéré pour mes 13 fenêtres, de 1,55 W/ (m². °K). Mais je ne peux pas trouver sur le marché du vitrage 4/16/4 très basse émissivité, AIR, à Spacer Warm Edge sans métal, qui dans mon cas m’offrirait une isolation thermique identique, à savoir un Uw moyen pondéré pour mes 13 fenêtres de 1,56 W/ (m². °K).

La raison ? Parce que ce vitrage isolant-là ne comporte pas d’argon. Pourtant il présente des performances d’isolation globales équivalentes au produit « bas de gamme » avec argon.



ET MAINTENANT LA PHOTO D'UN DES TABLEAUX EXCEL :

Ce tableau est intitulé "Comparaison des coefficients Ug air et Ug argon et des coefficients Uw air et Uw argon, pour les 13 fenêtres de ma maison pour lesquelles le vitrage isolant de 2008 est à remplacer en 2024" : 9 fenêtres à 2 battants de 2,1 x 1,46 m , 2 fenêtres à 2 battants de 2,13 x 1,17 m et 2 fenêtres à 1 battant de 1,38 x 1,18 m; surface totale des 13 fenêtres = 35,84 m2. Ug = coefficient de déperditions thermique du vitrage seul; Uw = coefficient de déperditions thermique de la fenêtre complète comprenant le vitrage (coef. Ug), le cadre PVC (coef. Uf) et le spacer du vitrage (coef. Psi g)


Ce tableau est suivi d'une légende , non reproduite sur la photo du tableau

Cette légende précise ceci :
- Les cases et colonnes en bleu de ce tableau correspondent à des cas avec remplissage de l'inter-vitre par de l'air
- Les cases et colonnes en vert de ce tableau correspondent à des cas avec remplissage de l'inter-vitre par de l'argon
- Dans ce tableau, les valeurs des coefficients Ug des les triples vitrages (4/15/4/15/4 d'une part et 4/18/4/18/4 d'autre part) sont issues du document : https://www.swisspacer.com/sites/mac3.swisspacer.com/files/2[...]eaflet_WFM_FR_1-0_1.pdf
- Les valeurs des coefficients Ug et Uw pondéré pour 13 fenêtres sont issues du tableau EXCEL intitulé "Fenêtres de la maison dont les vitrages argon datant de 2008 sont déjà à remplacer en 2024 - Calcul du coefficient Uw- Ce tableau- là n'est pas joint en photo car il est trop grand.

PHOTO du tableau EXCEL
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AR – 16 12 2024.

Incidences sur les besoins et coûts de chauffage des vitrages isolants à remplissage air versus remplissage argon.


1- Rappel des différents aspects du message précédent:


1,1- Dans le message précédent j’ai analysé, tableaux de calculs détaillés à l’appui, la valeur du Coefficient Uw pondéré de mes 13 fenêtres, à profilé PVC de profondeur 58 mm datant de 2000, Uf de 1,8, à doubles vitrages de 2008 déjà dégradés en 2024 :

- Rééquipées dans un cas, d’un nouveau double vitrage isolant 4/16/4, basse émissivité, rempli d’argon,

- Dans un autre cas, les mêmes fenêtres rééquipées d’un nouveau double vitrage isolant basse émissivité, rempli d’air.


1,2 Pour chaque cas, mes analyses concernent également :

- Le vitrage basse émissivité normal

- Le vitrage basse émissivité renforcé (ou TRÈS basse émissivité)

- Plusieurs technologies de SPACER présentant des coefficients de déperdition thermique Psi g différents, à savoir : Aluminium, Warm Edge avec métal, Warm Edge sans métal (totalement souple).



1,3 Mes tableaux de calculs déterminent également le Coefficient Uw, pondéré de mes 13 fenêtres de différentes dimensions, en cas de remplacement complet des fenêtres par de nouvelles fenêtres PVC pour triple vitrage:


- Dans un cas il s’agit de fenêtres neuves à profilé PVC de profondeur 76 mm, coefficient Uf de 1,1, avec du triple vitrage 4/15/4/15/4.


- Dans un autre cas il s’agit de fenêtres neuves à profilé PVC de profondeur 82 mm, à coefficient Uf de 1, avec du triple vitrage 4/18/4/18/4.


- Comme précédemment pour le double vitrage, mes analyses pour ces fenêtres neuves, considèrent :

• Remplissage argon, versus remplissage air

• Du vitrage basse émissivité normal et du vitrage basse émissivité renforcé

• Des Spacer de plusieurs technologies, présentant des coefficients de déperdition thermique Psi g différents, à savoir, Aluminium, Warm Edge avec métal et Warm Edge sans métal (totalement souple).



1,4 - Les résultats des calculs des coefficients Uw pondérés des 13 fenêtres pour les différents cas cités ci-dessus, sont détaillés dans le tableau EXCEL intitulé « comparaison des coefficients Ug air et Ug argon et des coefficients Uw air et Uw argon pour les 13 fenêtres de ma maison … », joint à mon message précédent.



2- Incidences sur les besoins et coûts de chauffage, des vitrages isolants à remplissage air versus remplissage argon.

En partant de ces valeurs Uw calculés pour les différents cas cités à l’article 1 précédent, j’ai calculé, dans le tableau EXCEL intitulé « Incidences, sur les besoins et coûts de chauffage, des vitrage isolants à remplissage air, versus remplissage argon » joint en annexe ci-dessous et figurant en PJ du présent message :


2,1 - Les déperditions thermiques des 13 fenêtres en cause, d’une surface totale de fenêtres de 35,84 m2, pour – 15 °C extérieur et + 20 °C intérieur (soit un delta T de 35°C) : voir colonne M du tableau joint


2,2 - Les besoins de chauffage (KWh/an) nécessaires pour compenser les déperditions thermiques annuelles des fenêtres : voir colonne O du tableau joint:

a) Ces besoins de chauffage annuels sont calculés en fonction :

- Des déperditions thermiques des fenêtres (colonne M du tableau)

- Des besoins de chauffage (KWh/an) de ma maison par KW de déperditions de ma maison. C’est-à-dire 2300 KWh/an par KW de déperditions pour -15 °C, voir colonne N du tableau. Dans mon cas 19550 KWh consommés par an, divisés par 8,5 KW de déperditions globales par – 15 °C donne 19550/8,5 = 2300 KWh/an par KW de déperditions. Cette valeur de 2300 est spécifique à ma maison, ne pas l’utiliser pour d’autres cas.


b) La colonne O permet de calculer la différence de besoins annuels entre deux cas (lignes) quelconques du tableau.



c) Ainsi l’avantage du remplissage argon par rapport à un remplissage air s’établit, pour des technologies de basse émissivité et de Spacer strictement identiques, de la manière suivante :


- Pour du double vitrage 4/16/4, basse émissivité (Cas 2a versus Cas 3a) :

• 4674 – 4126 = 548 KWh /an
• Soit : 548 * 0,07 = 38,36 € /an, seulement



- Pour du double vitrage 4/16/4, très basse émissivité (cas 5a versus Cas 6a) :

• 4501 – 3924 = 577 KWh/an,
• Soit 577 * 0,07 = 40,39 € /an, seulement


- Pour du triple vitrage 4/15/4/15/4, basse émissivité (cas2b versus cas 3b) :

• 2827 – 2452 = 375 KWh/an,
• Soit 375 * 0,07 = 26,25 €/an, seulement


- Pour du triple vitrage 4/15/4/15/4, très basse émissivité (cas 5b versus cas 6b)

• 2625 – 2424 = 201 KWh/an
• Soit 201 * 0,07 = 14,07 €/an, seulement


- Pour du triple vitrage 4/18/4/18/4, basse émissivité (cas 2c versus cas 3c)

• 2539 – 2135 = 404 KWh/an
• Soit 404 * 0,07 = 28,28 €/an, seulement


- Pour du triple vitrage 4/18/4/18/4, très basse émissivité (Cas 5c versus cas 6c)

• 2337 – 2135 = 202 KWh/an
• Soit 202 * 0,07 = 14,14 €/an, seulement


- Conclusions:pour des technologies de Spacer et de basse émissivité strictement identiques :

*Concernant l’isolation thermique, les avantages (éphémères) du remplissage argon par rapport au remplissage air sec s’amenuisent au fur et à mesure de l’augmentation des performances thermiques du vitrage par d’autres moyens, notamment grâce l’utilisation de triple vitrage et de vitrage à basse émissivité renforcée.

* Globalement les avantages (éphémères) de l’argon sont parfaitement insignifiants par rapport aux inconvénients relatifs à l’argon (notamment la durée de vie des vitrages à changer plus rapidement en cas de remplissage par de l’argon qui fuit inexorablement pour être remplacé par de l’air humide).


d) Autres enseignements pouvant être tirés de la colonne O du tableau : comparaison des vitrages avec argon, à Spacer Alu avec les vitrages avec Air, mais à Spacer Warm Edge, sans métal :

- Pour du double vitrage 4/16/4, basse émissivité (Cas 0a versus Cas 3a) :

• 4674 – 4472 = 202 KWh/an
• Soit 202 * 0,07 = 14 € /an, seulement

- Pour du triple vitrage 4/15/4/15/4, basse émissivité (cas0b versus cas 3b) :

• 2827 – 2827 = 0 KWh/an
• Soit différence nulle de 0 €

- Pour du triple vitrage 4/18/4/18/4, basse émissivité (cas 0c versus cas 3c)
• 2539 – 2539 = 0 KWh /an
• Soit une différence nulle de 0 €


- Conclusions de ces aspects : Thermiquement sur mes 13 fenêtres, l’argon (éphémère) ne présente pas plus d’intérêt qu’un Spacer Warm Edge.

Pour des fenêtres pour lesquelles les déperditions périphériques via le Spacer prennent le pas sur les déperditions via le vitrage c’est-à-dire les fenêtres de plus petites dimensions que les miennes et celles dont la forme géométrique s’éloigne nettement du carré, par exemple celles dont la largeur est nettement inférieure à la hauteur, ce type de comparatif tourne même nettement à l’avantage du [vitrage air + du Spacer Warm Edge sans métal] par rapport au [vitrage argon + Spacer Alu].

Ceci est d’ailleurs démontré dans le document dont un des titres est « SURPRIS … !» et dont le lien est le suivant : https://www.swisspacer.com/sites/mac3.swisspacer.com/files/2[...]Leaflet_WFM_FR_1-0_1.pd

Compte tenu de ceci, je suis très surpris de voir fréquemment des portes fenêtres, des portes ou des vitrages étroits et hauts avec des triples vitrages argon + Spacer alu. Les fabricants et installateurs de tels vitrages ont vraiment « tout faux » sur tous les aspects.



2,3- La Différence de besoins de chauffage annuel (KWh /an), dus spécifiquement aux 13 fenêtres, pour chaque cas et hypothèse analysés, par rapport à la situation actuelle en considérant les coefficients Ug des vitrages actuels neufs (ce qui n’est malheureusement plus le cas car ils ne comportent plus guère d’argon et ils sont dégradés au bout de 16 ans), à savoir vitrage 4/16/4, basse émissivité, argon, Spacer Aluminium. (Voir colonne P du tableau).


2,4- Les coûts du chauffage (en Euros TTC /an) nécessaires annuellement pour compenser les déperditions thermiques des 13 fenêtres. (Voir colonne R du tableau).
Ces coûts annuels de chauffage sont calculés en fonction :

- Des besoins de chauffage dues aux fenêtres (colonne O)

- Du prix en € TTC du KWh de chauffage (colonne Q). Ce prix unitaire de 0,07 € TTC/KWH de chauffage en 2024 est spécifique au chauffage de ma maison. Je le calcule chaque année en fonction de mes consommations (compteur de calories vers les radiateurs), des consommations annuelles d'électricité de ma pompe à chaleur, des consommations gaz de ma chaudière (en fonctionnement durant les 22x18 = 396 heures de pointe du tarif électrique EJP) et des prix TTC payés annuellement pour l’électricité et le gaz, abonnements électricité et gaz compris. Ne pas utiliser le prix de 0,07 € TTC/KWH de chauffage pour d’autres cas.


2,5- Pour chaque cas, la différence du coût du chauffage en € TTC /an, pour les 13 fenêtres, par rapport à des vitrages « supposés neufs » de 2008, à savoir 4/16/4 basse émissivité, argon, avec Spacer alu (voir colonne S du tableau) :

- Mon vitrage initial de 2000 (sur mes fenêtres de l'An 2000) correspond au cas - "An 2000 » ; si j'avais laissé ce vitrage-là en place il serait encore impeccable aujourd'hui et pour de longues années encore.


- Le vitrage basse émissivité, argon, que j'ai fait installer en 2008, pour faire des économies d’énergie, mais qui est déjà à remplacer en 2024 correspond, quand il était neuf en 2008, au cas 0-a. Ce cas représente la référence de prix annuel dans la colonne S du tableau.


- Le vitrage basse émissivité, AIR, Spacer Warm Edge, sans métal qui je souhaite commander à présent, en respectant tous mes critères," pas d'argon", "Spacer souple de type warm Edge sans métal", et "à collage primaire sur les vitres sans PIB – (j’expliquerai ultérieurement dans un message spécifique cette exigence que j’ai concernant le collage sans PIB, du Spacer sur les vitres) correspond au Cas 3-a du tableau. Ce type de vitrage est inexistant sur le marché, mais il est envisageable en fabrication spéciale. Par rapport à mon vitrage neuf argon de 2008 (cas 0-a), mon choix va entrainer un gâchis de 202 KWh/an de chauffage pour la planète (pensez donc !) et une perte de 14 euros/an pour moi (je vais être totalement ruiné !)


- Le vitrage très basse émissivité, AIR, Spacer Warm Edge, sans métal que j'aurais préféré commander en respectant tous mes critères à savoir," pas d'argon", "Spacer souple de type warm Edge sans métal", et "à collage sans PIB" correspond au cas 6-a du tableau. Ce vitrage air, très basse émissivité aurait présenté des performances thermiques identiques au vitrage argon de 2008 (cas 0-a), mais je ne le trouve pas sur le marché, même en fabrication spéciale.


- De nouvelles fenêtres, à triple vitrage, Air (cas 3-b, Cas 6-b, cas 3-c et cas 6-c) permettraient des économies d’énergie et une réduction des coûts de chauffage plus importants, mais l’investissement correspondant au remplacement complet des fenêtres ne serait absolument pas amortissable grâce aux économies supplémentaires permises. J’aurais volontiers choisi ce type de fenêtres à triple vitrage en 2000, quand j’ai remplacé les fenêtres de ma maison, mais en 2000 ce type de profilé et de triple vitrage n’existaient pas encore.




3- SYNTHESE - CONCLUSION :

3,1 - A technologie de basse émissivité et technologie de Spacer totalement identiques, les avantages financiers annuels, éphémères, du remplissage argon, par rapport au remplissage air sec, pour mes 13 fenêtres de 35,84 m2, sont parfaitement insignifiants (voir article 2,2 b ci-dessus), par rapport aux conséquences négatives qu’a l’argon sur :

- La pérennité des performances affiché pour le vitrage argon neuf c’est-à-dire :

• Pertes des performances d’isolation thermique, liées à la fuite de l’argon

• Pertes plus précoces des performances de la couche basse émissivité, par attaque plus rapide de cette couche par l’humidité admise dans l’inter vitre (après épuisement des capacités des dessiccants logés dans les Spacer) en mélange avec l’air humide appelée à remplacer l’argon qui fuit.*


- La durée de vie du vitrage isolant argon, à remplacer suite à l’arrivée plus précoce d’humidité dans l’inter- vitres.


3,2- Thermiquement sur mes 13 fenêtres, l’argon (éphémère) ne présente pas plus d’avantage qu’un Spacer Warm Edge sans métal.
Pour des fenêtres pour lesquelles les déperditions périphériques via le Spacer prennent le pas sur les déperditions via le vitrage c’est-à-dire les fenêtres de plus petites dimensions que les miennes et celles dont la forme géométrique s’éloigne nettement du carré, par exemple celles dont la largeur est nettement inférieure à la hauteur, ce type de comparatif tourne même nettement à l’avantage du [vitrage air + du Spacer Warm Edge sans métal] par rapport au [vitrage argon + Spacer Alu].
Pourtant on peut voir fréquemment, y compris pour des réalisations récentes, des vitrages étroits et hauts, avec du vitrage ARGON + Spacer Alu.
Les fabricants et installateurs de tels vitrages ont vraiment « tout faux » sur tous les aspects (déperditions thermiques et durée de vie du vitrage)

3,3- Mes critères pour remplacer le vitrage isolant argon, datant de 2008, défaillant sur 13 fenêtres, sont les suivants :

- Pas d'argon

- Spacer totalement souple, de type warm Edge, sans métal

- Collage primaire entre vitres et Spacer : sans PIB (= sans polyisobutylène)


3,4 - Compte tenu de l’organisation actuelle des chaines de fabrication du vitrage isolant en Europe, conçues pour un remplissage des inter-vitres par de l’argon exclusivement, je ne trouve pas sur le marché de vitrages isolant avec inter-vitres remplis d’air. Je suis donc obligé de me rabattre sur une fabrication spéciale.


3,5- Il existe bien théoriquement, un vitrage 4/16/4, TRES Basse émissivité, AIR, à Spacer Warm Edge sans métal (cas 6 -a) qui atteindrait des performances thermiques équivalentes à mon vitrage argon de 2008 supposé neuf (= avant fuite d’argon), cas 0-a. Mais je n’arrive pas à le trouver, même en fabrication spéciale.


3,6 - Finalement, je m’oriente vers une fabrication spéciale de 4/16/6 basse émissivité, AIR, Spacer Warm Edge, sans métal, à collages sans PIB, correspond au Cas 3-a du tableau.


ANNEXE : Scan du tableau EXCEL intitulé « incidences sur les besoins et coûts de chauffage, des vitrages isolants à remplissage air versus remplissage argon »
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AR – 21 12 2024

Déformations des vitres sous l’influence du vent, des montées et baisses de pression de l’inter-vitre. Contraintes mécaniques et dégradations qui en résultent sur les Spacer et collages primaires entre le Spacer et les vitres. (+ considérations diverses concernant la fuite de l’argon)

0. Préambule.

Bien que, pour remplacer mes vitrages isolants datant de 2008, mais déjà dégradés en 2024, mes choix technologiques soient déjà faits (voir nota ci-après) je souhaite expliquer par le présent message et deux autres messages encore à venir, les raisons détaillées de certains de mes choix technologiques.

Nota : Rappel de mes choix pour mon nouveau vitrage, déjà exprimés dans le dernier paragraphe du message précédent ‘’Finalement, je m’oriente vers une fabrication spéciale, de 4/16/6 basse émissivité, à remplissage de l’inter-vitre par de l’AIR SEC, à Spacer Warm Edge totalement souples, sans métal, à collages (scellement primaire) sans PIB entre le Spacer et les deux vitres ».

Le présent message concerne mon choix relatif à la technologie du Spacer à savoir Spacer Warm Edge totalement souple, sans métal.
Deux messages ultérieurs concerneront :

- Mon choix concernant le collage entre Spacer et les vitres à savoir collages (scellement primaire) sans PIB entre le Spacer et les deux vitres.

- Mon choix concernant le remplissage de l’inter-vitre par de l’air sec. Ce sera une synthèse des aspects déjà exposés.

Dans ce qui suit qui concerne les technologies des Spacer, les articles 1 à 5 s’appliquent au vitrage isolant qu’il soit à remplissage par de l’argon ou à remplissage par de l’air sec.
L’article 6 concerne spécifiquement le vitrage à remplissage argon.
Cet article 6 spécifique à l’argon se termine par des considérations complémentaires relatives à la fuite de l’argon.




1. Déformation des vitres sous l’effet du vent -




2. Déformations des vitres sous l’effet des montées et baisses de pression des gaz de l’inter-vitre suite aux variations des températures extérieures et/ou suite aux variations de la pression atmosphérique.




3. Conséquences sur les Spacer et le collage « primaire » entre Spacer et vitres.



Les flèches rouges de ce schéma symbolisent les mouvements et contraintes subis par le Spacer.
Les flèches bleues symbolisent les contraintes subies par les collages « primaires » entre Spacer et vitres.


4. Conséquences sur le choix technologique des Spacer.

4,1 Inconvénients des Spacer rigides en métal ou comportant un feuil métallique rigide.




Autre représentation des Spacer rigides en métal, avec mise en évidence schématique des conséquences du manque de flexibilité de ces SPACER métalliques.



Inconvénients de ces Spacer métalliques rigides : du fait de leur rigidité, ces Spacer métalliques ne peuvent pas accompagner les mouvements des vitres. Il en résulte des contraintes énormes sur les collages « primaires » entre Spacer rigide et les vitres ; avec pour conséquences des fatigues, des fissurations, voire des ruptures de ces collages et donc des échanges gazeux accrus entre l’inter-vitre et l’extérieur : argon sortant et air humide rentrant pour remplacer l’argon qui fuit.


Rappel, concernant les échanges gazeux entre l’inter vitre et l’extérieur. Ces échanges gazeux sont dus au phénomène de diffusion. Ils ont lieu, même sur des vitrages totalement neufs et quelle que soit la technologie du Spacer et des scellements primaire et secondaire, même quand ces scellements à base de colles et mastics n’ont encore subi aucune dégradation ou vieillissement.

Ces échanges gazeux, pour des scellements non altérés sont calculés de manière théorique en fonction des perméabilités des colles et mastics neufs des scellements primaire et secondaire et des différences de pressions partielles des composés gazeux de part et d’autre du Spacer. Quantifiés en taux de fuite annuelle de l’argon, ils sont limités à 1% d’argon par an par la réglementation européenne de 2018, transposée en réglementation française



Photo illustrant un scellement primaire (entre vitres et Spacer), vieilli par « fatigue » due aux mouvements des vitres par rapport à un Spacer métallique rigide. Mais il s’agit d’un scellement primaire (collage entre vitres et Spacer rigide) qui n’est pas encore rompu.






Commentaires : Sur cette photo « Sightline » représente la ligne ou limite entre d’une part la zone occupée par le SPCACER + son collage sur le verre et d’autre part, l’inter-vitre rempli d’argon (ou d’air).
Les cavités visibles sur la photo sont localisées dans le scellement primaire (= collage entre le Spacer et la vitre). Ils sont l’œuvre de la « fatigue » subie par le collage suite aux mouvements cycliques des vitres par rapport au Spacer métallique trop rigide.

Pour le scellement (collage) dégradé, avec cavités, montré sur cette photo les échanges gazeux entre l’inter-vitre et l’extérieur, traduits en taux de fuite d’argon, sont bien supérieurs au taux de fuite de 1% d’argon normalement autorisé par la réglementation. Mais personne et aucun travail de recherche (car non entrepris à ce jour) ne sait quantifier le taux de fuite réel d’argon correspondant au scellement primaire « fatigué » montré sur la photo.


Schémas illustrant la défaillance complète (rupture) de l’adhésion sur le verre ou de la cohésion du joint primaire (PIB = Polyisobutylene) induite par des mouvements répétitifs des vitres par rapport à un Spacer rigide

.



4,2 – Autres inconvénients des Spacer métalliques rigides : leur dilatation thermique linéaire plus grande que celle du verre sur lequel ils sont sensés adhérer par collage.


Les températures maximales effectivement atteintes dans les scellements périphériques et les Spacer n’ont pas été mesurées fréquemment notamment récemment depuis que le réchauffement climatique induit de fortes températures en été en Europe.

Sur cet aspect un document de synthèse rédigé en 2015 par deux chercheurs, précise ceci :
- « En Europe centrale, les températures mesurées dans les scellements périphériques et les Spacer, dépassent 60°C durant 1,6 % du temps (étude publiée en 1984 par l’institut de recherche allemand IFT ROSENHEIM)"

(Vu la date de 1984 de cette publication avec des mesures effectives de températures dans l’inter-vitre , il s’agissait de vitrages isolants sans film basse émissivité. Or selon moi, un film basse émissivité installé sur la vitre intérieure a une incidence sur la température maxi atteinte durant les périodes caniculaires dans la zone du Spacer, en cas de rayonnement solaire intense directement sur le vitrage : effet de double loupe pour l’inter-vitre).


- " Mais pour les zones à climat chaud, les températures dans les scellements périphériques et Spacer dépassent 80°C durant des périodes longues".


Ce document https://customglass.co.uk/wp-content/uploads/2023/05/28_SPAC[...]8_SPACER-DEFELCTION.pdf , fait état de températures maxi mesurées dans les zones périphériques des Spacer et scellements primaire supérieures à 60°C et pouvant monter jusqu’à 90°C.


Compte tenu des événements climatiques des derniers étés (excepté 2024), certaines zones climatiques européennes du sud (et même certaines zones climatiques continentales) ont maintenant rejoint les constats relatés ci-dessus pour les zones à climat chaud, à savoir plus de 80°C pour les vitrages orientés SUD ou Est-Sud ou Sud – Ouest, sans protection (par ombrières ou volets) vis-à-vis du soleil.

Considérons donc une température maxi de 80°C et plus dans les scellements et Spacer des vitrages isolants les plus exposés en France méridionale et continentale.

Avec ces hypothèses pour un vitrage d’1 m de large (voir détails des calculs en Annexe 1)

- Le Spacer Inox s’allongera de 0,48 mm de plus que le verre.

- Le Spacer en aluminium s’allongera de plus d’1 mm de plus que le verre.


Quelles sont les conséquences de ces différences d’allongement sur les efforts de cisaillement qui s’exerce alors sur le collage entre le vitrage et le Spacer métallique ?


Ce collage peut-il réellement résister à de tels efforts de cisaillement ? Et si oui, pendant combien d’étés.



4,3 Avantages recherchés chez les Spacer souples, non métalliques.





Les Spacer non métalliques offrent une souplesse suffisante pour accompagner les mouvements des vitres. Il en résulte moins de contraintes dans les collages « primaires » entre Spacer souples et les vitres ; avec pour conséquences moins de fatigue, moins de risques de fissuration ou de rupture de ces collages et donc moins de risques d’échanges gazeux entre l’inter-vitre et l’extérieur.


Ces Spacer souples sont évidemment, de par leur constitution, intrinsèquement de type Warm Edge (= faiblement conducteur de chaleur).

Le Spacer souple, doit évidemment :

a) Être constitué par des matériaux suffisamment non perméables aux composés gazeux tels qu’argon et vapeur d’eau.

Nota : la perméabilité d’un matériau définit sa capacité à se laisser traverser par un gaz sous l’action d’une différence de pression (ou différence de pression partielle) entre ses deux faces opposées.
Le matériel idéal pour assurer cette fonction (non perméabilité) est évidemment le feuil métallique, mais ce type de matériau n’est pas totalement souple (voir article 4,1).

Par conséquent, les Spacer souples font appel, si nécessaire, à un « pare vapeur » souple, en plus des matériaux constitutifs de base sélectionnés pour être les moins perméables possibles aux composés gazeux (pour cette application on devrait parler de « pare composés gazeux » ou lieu de « pare vapeur » qui est un terme trop restrictif pour ce cas).


b) Contenir les dessicants nécessaires pour capter (dans la mesure ou plutôt limite du possible, c’est-à-dire jusqu’à atteindre la saturation des dessicants) la vapeur d’eau qui peut transiter de l’atmosphère externe vers l’inter-vitres.



4,4 Pour info : conception particulière d’un Spacer métallique pour lui conférer de la souplesse vis-à-vis des mouvements de rotation des vitres : forme en U, avec la base du U orienté vers l’extérieur du vitrage.

Il s’agit d’un Spacer commercialisé en Amérique du Nord, mais probablement pas commercialisé en Europe (je n’ai pas totalement vérifié).

Voici les schémas explicatifs correspondants :

1ere représentation schématique : à gauche Spacer classique en métal ; à droite Spacer métallique en forme de U.





2ième représentation schématique avec symbolisation des circuits de fuite de l’argon ; à gauche Spacer métal classique ; à droite Spacer métallique en forme de U.






Explications concernant ces schémas :

- Sur le côté gauche des deux représentations schématiques se trouve le Spacer métallique traditionnel. Sur ce côté gauche, en bas, les flèches en rouge symbolisent les parcours par lesquels l’argon s’échappe en raison des déformations et sollicitations des scellements primaire et secondaire.

- Sur le côté droit des deux représentations schématiques se trouve le SPACER métallique en forme de U à base orientée vers l’extérieur du vitrage. Dans ce cas les deux ailes flexibles du U peuvent accompagner les mouvements de rotation des vitres et ainsi le scellement primaire (= collage entre ailes du U et vitres) subi moins de déformations et de sollicitations, donc moins de fatigue. Il en résulte une bien meilleure étanchéité des scellements et une meilleure pérennité de ces scellements vis-à-vis des fuites d’argon.


Théoriquement le Spacer métallique présenté ici allie deux avantages :

• La souplesse, grâce à la forme en U

• La fonction « pare vapeur » assurée sur le Spacer proprement dit, grâce à la continuité métallique du U


Par contre concernant la conductivité thermique (propriété Warm Edge), le Spacer métallique ne constitue pas ce qui se fait de mieux pour cet aspect particulier.
Concernant son allongement par dilatation par rapport au verre on retrouve les mêmes problèmes que ceux exposés à l’article 4,2.


5. Pour info - Dispositif particulier, installé parfois, pour lutter contre les trop fortes différences de pression occasionnées par les grandes amplitudes thermiques externes.


Ce dispositif particulier, peu utilisé en France et en Europe en général, permet dans les zones climatiques présentant de très grandes amplitudes (différences) de températures Jour/Nuit ou Été/Hiver de limiter les montées ou baisse de pression décrites à l’article 2 précédent.

En effet, dans ces zones climatiques à très fortes différences de températures Jour/Nuit ou été /Hiver, notamment au Canada, les trop fortes pressions et dépressions engendrées dans l’inter-vitre peuvent parfois sur les très grands vitrages à grands volumes gazeux se traduire par des « explosions » ou « implosions » des doubles ou triples vitrages.

Pour éviter de tels phénomènes, des dispositifs à « soupape » de sécurité ont été imaginés.

Voir notamment les communications suivantes : https://www.ift-rosenheim.de/en/pressure-release-of-insulati[...]ulating-glass-units-igu et https://www.glassonweb.com/article/large-cavities-between-gl[...]-pressure-equalized-igu
Ces dispositifs sont controversés car, quelles que soient les précautions prises, ils créent des fuites d'argon et des entrées d'air humide entre les vitres, entraînant une diminution de la durée de vie des vitrages équipés de tels dispositifs.


Schémas correspondants à ces dispositifs :




Nota : ces dispositifs dits « égaliseurs de pression » ne concernent pas le réglage de pression dans l’inter-vitre à réaliser par l’installateur du vitrage quand il y a une différence importante d’altitude (= différence de pression atmosphérique) entre le lieu de fabrication du vitrage et le lieu d’utilisation final de ce vitrage.



6. Phénomène particulier de dépressurisation de l’inter-vitre créée par l’argon qui fuit, en cas de remplissage de l’inter-vitre par de l’argon



Tous les aspects des articles précédents (articles 1 à 5) concernent aussi bien le remplissage air sec que le remplissage argon.

Le phénomène de dépressurisation de l’inter-vitre décrit dans le présent article 6 est spécifique au remplissage de l’inter-vitre par de l’argon.


Ce phénomène est rarement décrit dans la littérature technique relative aux vitrages isolants.
Les pages 9/12 et 10/12 de la communication (datant de février 2023), ci-dessous, traitent parfaitement bien le phénomène, explications chiffrées à l’appui.

https://www.vitroglazings.com/media/waiopeun/vitro-td-126.pdf.


C’est la fuite facile d’argon versus entrée, beaucoup plus difficile, d’air, pour remplacer l’argon qui fuit, qui explique, pour ce cas spécifique, le phénomène de dépressurisation de l’inter-vitre.


Dans les pages 9/12 et 10/12 de cette communication, les paramètres considérés sont les suivants :

- Les différences de pressions partielles des composés gazeux, de part et d’autre du Spacer et scellements primaire et secondaire périphériques du vitrage isolant :

• L’argon
• L’oxygène
• L’azote


- Les perméabilités spécifiques du Spacer et des scellements primaire et secondaire périphériques, vis-à-vis de

• L’argon
• L’oxygène
• L’azote


En considérant ces différentes données, les conclusions de la communication sont les suivantes :« Les lois physiques en jeu et les paramètres ci-dessus permettent au flux d’argon quittant l’inter-vitre de s’établir 2,4 fois plus facilement (plus intensément) que ce que ce que ces mêmes lois et paramètres physiques permettent au flux d’oxygène et d’azote pour entrer dans l’inter-vitre afin de remplacer l’argon sortant. De ce déséquilibre il résulte une pression totale dans l’inter-vitre nettement plus basse que la pression totale ambiante externe (= dépressurisation de l’inter-vitre qui ici n’a rien à voir avec les aspects thermiques décrits à l’article 2)


En cas de vitrage trop fin (moins de 3 mm, c’est-à-dire 2,5 mm), il peut en résulter :


- Des déformations importantes des vitres (voir les photos figurant en page 9/12 dans la communication ; c’est édifiant)




Traduction, non littérale, de cette légende : « Notez la grave distorsion des vitres supérieures, liée à la déflexion du verre provoquée par la fuite de l’argon (rappel), juste avant que le double vitrage concerné n’implose au stade final ».




- Et au pire, une implosion des vitres ».




Commentaires :

Ci-dessus (dans le texte principal, … pas dans la légende de la photo) je n’ai volontairement pas traduit, de manière littérale, en français, le texte d’origine en anglais. En effet le texte en anglais dit littéralement « que l’argon quitte l’inter-vitre 2,4 fois plus vite que la vitesse à laquelle l’oxygène et l’azote ne sont capables de rentrer dans l’inter-vitre pour y remplacer l’argon qui a quitté l’inter-vitre ».



Explications : Dans le contexte considéré (inter-vitrage clos = volume limité comparativement à l’atmosphère infinie qui entoure le milieu fini constitué par l’inter-vitrage), dans le texte anglais « the Argon will flow out of the unit at a rate of 59.9 divided by 24.5 or 2.4 times as fast as the oxygen and nitrogen will flow in to replace it » le terme 2,4 fois qualifie l’aptitude qu’a l’argon à fuir via les scellements périphériques du vitrage comparativement à l’aptitude qu’a l’air pour rentrer vers l’inter-vitre via ces mêmes scellements périphériques du vitrage.


En pratique, lorsqu’une certaine quantité d’argon a fui (sans pouvoir être remplacé à la même vitesse par de l’air entrant), la dépressurisation de l’inter-vitre qui en résulte engendre une différence de pressions totales (par opposition à la notion de pression partielle) entre l’inter-vitre (= milieu fini) et l’atmosphère ambiante (milieu infini).

Cette dépressurisation de l’inter- vitre et cette différence de pressions totales entre l’inter-vitre et l’atmosphère ambiante s’opposent alors à ce que la fuite d’argon continue à la même vitesse élevée.
A partir de ce moment l’argon continuera à fuir (sous l’effet des différences de pression partielles d’argon de part et d’autre des SPACER et scellements périphériques du vitrage) mais à une vitesse moindre, c’est-à-dire à la vitesse permise (= au rythme permis) strictement par le phénomène d’entrée de l’air dans l’inter-vitre via les scellements périphériques du vitrage.

Selon la communication en anglais, ce phénomène d’entrée d’air dans l’inter-vitre est 2,4 fois moins facile que le phénomène de fuite de l’argon.

Si un tel équilibre entre le flux d’argon qui fuit et le flux d’air entrant (pour remplacer l’argon fuyant) ne s’établissait pas, la pression totale dans l’inter-vitre continuerait à baisser jusqu’à l’implosion du vitrage ; ce qui arrive selon la communication en anglais, si les vitres ont une épaisseur de l’ordre de 2,5 mm seulement.




7. Superposition du phénomène spécifique à l’argon de l’article 6 aux des phénomènes généraux décrits aux articles 1 à 4.


7,1 – Aspect général :

Le phénomène de baisse de la pression totale de l’inter-vitre par fuite de l’argon (voir article 6 ci-dessus) spécifique au remplissage par l’argon, se superpose aux phénomènes généraux suivants :

- Variation de pression dans l’inter-vitre dus aux variations (jour /nuit et été/hiver) de la température extérieure et de l’ensoleillement (voir paragraphe 2)

- Variations de la pression atmosphérique générale ambiante (externe à l’inter-vitre) : hautes et basses pressions mesurables par les équipements de mesure de la pression atmosphérique.
Les trois phénomènes (2 internes à l’inter-vitre et 1 externe à l’inter-vitre) se superposent et génèrent des sollicitations cycliques des SPACER par rapport aux vitrages et un vieillissement par fatigue des scellements primaire et secondaire.

De la superposition des 3 phénomènes, il résulte un effet de pompage cyclique sur l’inter-vitre se traduisant par :

- Lors des périodes de basse pression atmosphérique et/ou hautes températures extérieures et/ou ensoleillement sur le vitrage :

• Des fuites accrues d’argon
• Des entrées d’air externes moindres

- Lors de périodes de haute pression atmosphérique et/ou basses températures extérieures et/ou absence d’ensoleillement sur le vitrage :

• Des fuites d’argon moindres
• Des entrées d’air accrues


7,2 – Aggravation de l’amplitude des sollicitations du Spacer et des scellements primaire et secondaire, en cas de remplissage de l’inter- vitre par l’argon


- Représentation schématique de la déformation normale du vitrage par dépressurisation de l’inter-vitre par la baisse cyclique des températures ambiantes nocturnes ou hivernales :






- Quand on superpose à cette déformation normale (due aux températures basses) le phénomène de dépressurisation par fuite de l’argon, particulier au remplissage de l’inter-vitre par l’argon (voir article 6) on obtient une déformation accrue du vitrage.


- Cette déformation accrue des vitres vers l’intérieur, crée une sollicitation de plus grande ampleur des scellements primaire et secondaire dans le cas de l’argon par rapport à l’ampleur de la sollicitation normale constatée en cas d’un remplissage par l’air.


- Il en résulte, en cas de Spacer rigide métallique, une dégradation plus rapide des scellements primaire et secondaire en cas de remplissage de l’inter-vitre par l’argon par rapport à la dégradation de ces même scellements primaire et secondaire en cas de remplissage de l’inter-vitre par l’air.



8- Conclusions générales:

8,1 - Type de Spacer retenu pour mes nouveaux vitrages.

Compte tenu de ce qui est exposé à l’article 4, j’ai retenu pour mes nouveaux vitrages le type de Spacer permettant de s’adapter le plus facilement aux « mouvements » relatifs de deux vitres sous l’effet des variations de pression dans l’inter-vitre, c’est-à-dire un Spacer totalement souple, sans métal.
Ce type de Spacer est par nature de type « Warm Edge ».


8,2 – Il y a une Incidence du remplissage de l’inter-vitre par de l’argon sur la dégradation plus rapide des scellements primaire et secondaire.
Voir détails aux articles 6 et 7,2.



§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Post Scriptum : complément aux phénomènes décrits à l’article 6

Les phénomènes de fuite d’argon et d’entrée d’air externe pour remplacer l’argon qui fuit, se déroulent selon une échelle de temps extrêmement grande, à savoir 10 à 20 ans, voire plus.

Concernant les « fuites » de l’argon, la vitesse de fuite « autorisée » est de 1% par an, soit 10% de perte d’argon sur 10 ans et 20 % de pertes d’argon sur 20 ans. Ceci est théorique et ne peut être obtenu par des technologies de Spacer et de scellements primaire et secondaire de haut de gamme.

Pour des technologies de SPACER et de scellements de bas de gamme, les fuites annuelles d’argon sont bien supérieures à la limite permise de 1% par an et les durées de vie de ces vitrages remplis d’argon ne sont que de 12 à 20 ans.

Or, les mêmes technologies de SPACER et de scellement à technologies « bas de gamme » permettent en cas de remplissage des vitrages par de l’air sec, des durées de vie des vitrages isolants de plus de 30 ans, selon les exemples à ma disposition.

Mon PROPOS FONDAMENTAL consiste à dire que pour un niveau technologique donné, pour le SPACER et pour les scellements primaire et secondaire, la durée de vie d’un vitrage isolant rempli d’air sec est bien plus importante que la durée de vie d’un vitrage isolant rempli d’argon.

Dans ce comparatif de durées de vie, les technologies des SPACER et des scellements primaire et secondaire sont supposées rigoureusement les mêmes pour les deux types de remplissage (air sec versus argon).


Ce qui est décrit dans l’article 6 constitue un excellent rappel du PROBLÈME FONDAMENTAL DE L’ARGON c’est-à-dire sa TRÈS GRANDE APTITUDE A FUIR HORS DE L’INTER- VITRE dans lequel il est remplacé par l’air ambiant au fur et à mesure de sa fuite.


§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Annexe 1


Allongement différentiel entre verre et les Spacer métalliques durant les périodes caniculaires d’été, en Europe méridionale et continentale, pour des vitrages isolants, supposés sans protection solaires et orientés EST- SUD ou SUD ou SUD -OUEST.


Dilatations thermiques de la vitre externe d’une part et des Spacer métalliques d’autre part, pour un vitrage isolant supposé d’une longueur de 1m, entre 20°C (température supposée à laquelle le Spacer a été collé sur le verre en atelier) et 80°C (température maxi considérée dans la zone du Spacer en été dans les zones méridionales et continentales d’Europe), soit un delta de 60°C pour le Spacer.

- A) Verre :


• Coefficient de dilatation de 0,000009

• Delta température : il sera moindre que celui du Spacer en raison des pertes vers l’atmosphère ; admettons 20 °C de moins que la température du Spacer : 60 – 20 = 40°C par rapport à la température de 20 °C lors du collage en atelier

• Dilatation correspondante de 1 ml de verre : (0,000009 * 40) / 1000 = 0,36 mm



- B) Spacer rigide en Inox :

• Coefficient de dilatation de 0,000014

• Delta T : 60 °C par rapport à la température initiale de 20 °C, lors du collage en atelier de fabrication

• Dilatation correspondante de 1ml de Spacer Inox : (0,000014* 60) /1000 = 0,84 mm

• Différence d’allongement par rapport au verre : 0,84 – 0,36 = 0,48 mm


- C) Spacer rigide en Aluminium :

• Coefficient de dilatation de 0,000023

• Delta T : 60°C par rapport à la température initiale de 20°C, lors du collage en atelier de fabrication

• Dilatation correspondante de 1ml de Spacer Alu : (0,000023) * 60) / 1000 = 1,38 mm

• Différence d’allongement par rapport au verre : 1,38 – 0,36 = 1,02 mm
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