[77] The Cute House

Pas vraiment la phase la plus excitante du projet mais on en voit le bout : l'obtention du crédit. Si j'en parle, c'est que ça peut éventuellement répondre à certaines interrogations (un peu redondantes sur le forum) de personnes qui se posent de grosses questions sur ce qui est possible, ce qui est impossible. Selon les critères des banques, bien sur.

Sur 20 ans, on nous avait dit d'abord 4,10, puis 4,25, puis 4,20. Et finalement on a notre prêt à 4,05. Allez comprendre... Entre la première simulation et notre retour avec le compromis de vente, les taux bancaires auraient augmentés, notre conseillère avait oublié de nous dire quelques trucs (comme le pourcentage minimal d'apport, mais c'est juste un détail, hein ? ), puis elle nous propose à notre grande surprise le taux de 4,05. Aucune autre banque que nous avons contacté ne pouvait s'aligner. Pourquoi le Crédit Agricole allait nous donner ça ? Mystère, si ce n'est qu'ils ont eu peur de perdre un client jusque là très fidèle, et qu'on a une histoire de crédit irréprochable.

Donc on s'en sort très bien, même si on doit mettre plus d'apport que ce que nous avions prévu initialement, ce qui va gêner beaucoup le rythme des travaux de rénovation et agrandissement.

Ma morale et mes conseils :
1 : allez voir absolument plusieurs banques et faites plusieurs dossiers même si ça parait une perte de temps énorme (on a du faire pas loin de 10 rendez-vous en banque, dont certains durant 2 heures, et trois dossiers montés intégralement). Mettez les banques en concurrence, montrez la meilleure simulation aux autres, et voyez jusqu'où ils sont prêts à aller. Toutes les banques ont baissé leur taux en voyant ce que proposaient leurs concurrents.

2 : un banquier sur 4 connait vraiment son métier. Les autres sont des charlatans qui vendent du rêve moins bien qu'un vendeur de téléphone portable. Certains sont fainéants et ne tiennent pas compte des délais imposés par le compromis de vente. D'autres savent à peine ce qu'est le PTZ. D'autres ne savent pas trop compter dès qu'ils sortent de leur programme de simulation. On a été parfois sidéré par ce qu'on a entendu.

3 : aucune banque ne calcule de la même façon le taux d'endettement. Un endroit on est à 33%, ailleurs à 26%, avec quasiment le même prêt...

4 : évitez la période estivale si vous êtes fragiles des nerfs. Tout y est d'une lenteur incroyable. Notre dossier est resté sur un coin de bureau pendant plus de 3 semaines. Sa validation a duré une demi-journée. On a eu la validation le jour de la fin des clauses suspensives. Les autres, on attend toujours. Si nous étions refusés partout, on aurait perdu le séquestre. N'hésitez pas à harceler les banques pour que ça avance, pour montrer que vous ne lâchez pas l'affaire, et que vous avez conscience des délais prévus.

Rendez-vous en octobre pour le notaire et les clés.

Ca y est, on a les clé depuis mi octobre.

Dès le début, j'ai attaqué la forêt de bambous qui envahissait le jardin côté rue, et celle qui obstruait les fenêtres sud. Et j'enlève une bonne partie des grimpantes divers qui bouchaient complètement une des fenêtres. On découvre enfin la face sud de la maison. Le débroussaillage s'est continué aidé des enfants pour agrandir leur terrain de jeu. Il va falloir que j'investisse dans un broyeur car ça commence à s'entasser partout.

Remise en route de l'eau. Pas de fuite hormis la chasse d'eau qui ne s'arrête pas toujours. Démontage nettoyage, ça marche mieux mais c'est pas parfait. je précise que la maison est inhabitée depuis presque un an. Et avant, il y avait un vieux papy un peu fou qui ne montait plus à l'étage.

Une semaine après, électricité. En Triphasé. J'ai refilé quelques fusibles (porcelaine) pour avoir de la lumière partout (et mis les premières ampoules basse consommation que cette maison a pu voir). Mise en route de la chaudière électrique. Ca marche ! Pareil pour le frigo laissé sur place. Le ballon d'eau chaude fonctionne aussi. On peut donc voir venir l'hiver.

Remplacement de l'évacuation de l'évier cuisine complètement bouché (en plomb) par du pvc. Début de nettoyage en profondeur des murs de la cuisine.

Ouverture de la cheminée qui s'avère trop petite pour un insert. Je me demande si mettre un poêle devant cette cheminée en marbre peut être rigolo et esthétiquement intéressant (à l'étude). Il faut que je refasse le conduit en sortie de toit.

Mon premier lot de fenêtres est arrivé. Il va falloir que je m'y mette sérieusement.

J'ai le week-end devant moi, je dois pouvoir y arriver.

Je commence par une toute petite fenêtre (40x90) car c'est la première fois que je pose une fenêtre avec scellement. Un peu plus compliqué donc qu'en rénovation.

De plus, les fenêtre que j'ai commandé (Artens) pour une pose en tunnel affleurant ont été dotées d'un rebord (jet d'eau) assez épais, vissé et collé aux extrémités. Ce jet d'eau, bizarrement, commence plus bas que la pièce d'appui de la fenêtre. Sachant que mon appui de maçonnerie est quasiment plat, je vais devoir ajouter un tasseau à la maçonnerie et emboiter la pièce d'appui dessus... La marge de dimension de la fenêtre me permet de placer ce tasseau.

Etape 1 : enlever l'ancienne fenêtre (cadre acier, verre extra fin). Les pattes de scellement sont facilement repérable, quelques coups de burin, et ohhhh, il y a tout qui tombe. La cadre de l'ouverture est fini au plâtre par endroit, il y a quasiment tout qui tombe. Bref, je vais devoir refaire le cadre au ciment avant de poser la fenêtre.

Planches, serre-joints, ciment, truelle, je refais ça en laissant les espaces pour les pattes de scellement de la fenêtre. On laisse sécher.

Plus tard dans la journée, je mets une couche de mastic pour l'étanchéité et je visse le tasseau dessus, dans l'appui de la fenêtre. une bande de mousse dessus et j'emboite la fenêtre. A cause de son rebord, je suis pas mal embêté, il faut que j'agrandisse un chouïa les logements des pattes. Mais ça passe. Vérification au niveau à bulle de la bonne position du tout, le placement précis du tasseau étant essentiel. Même pas besoin de cale. Hop on scelle le tout au ciment à prise rapide.

Le lendemain (car je ne suis pas pressé), je bourre les gros espace avec de l'isolant en mousse (il a un nom spécifique mais j'ai oublié) et j'y vais au joint acrylique pour étanchéifier depuis l'extérieur. Pas une mince histoire car l'extérieur est haut et que l'ouverture de la fenêtre est petite. J'ai bien fait de ne jamais grossir.
Le plus embêtant est sous le jet d'eau de la fenêtre. Pas facile d'y amener la buse du pistolet. Il y a quelque chose qui m'échappe sur la conception de ce jet d'eau. Pas très grave sur cette petite fenêtre mais sur les autres, je crois que je vais trouver une solution plus... expéditive.

Le plus simple sera de l'enlever complètement (trois vis et un peu de colle) et de le remplacer par un jet d'eau en PVC ou alu à emboiter dans la rainure qui est justement faite pour sur le montant de la fenêtre. La pose de ce jet d'eau se faisant après la pose de la fenêtre, je n'aurai aucun problème pour faire mon joint d'étanchéité.

Et si je me décide enfin pour faire une isolation par l'extérieur, je pourrai même mettre un peu d'isolant (un tout petit peu) sous le jet d'eau et espérer un peu plus de continuité dans l'isolation.

Sur la fenêtre posée, il ne me reste plus qu'à mettre des petites baguettes de finition, mais je vais attendre de décider quoi faire comme isolation.

Moralité : maintenant que j'ai vu et que j'ai fait, on aller plus vite et mieux.

Pour améliorer les performances isolantes de l'enveloppe, outre le changement des fenêtres (ce qui ne joue finalement que peu sur l'Ubat, 7%, au vu de l'investissement), il y a plusieurs points pour lesquels je dois ou peux agir rapidement et facilement.

Dans la cuisine, au sud, il y a un petit toit (moins de 3m²) au-dessus de la porte donnant sur le jardin. Rien d'autre d'un patelage et les tuiles. Parce que l'aspect est plutôt charmant, j'ai décidé de copier le patelage avec ses quelques chevrons et d'insérer 20cm de laine de roche entre les deux. Un peu de menuiserie dans un espace étroit et avec des angles droits pas si droits que ça. Et j'en profite pour passer une gaine avec ses câbles pour l'éclairage de cet espace. Une miette d'isolation vu la maison, mais ça m'a pris juste un week-end, et déjà on sent moins les courants d'air, de même qu'on entend moins les avions passer là-haut.

Pour le mur Est du rez-de-chaussée, mitoyen avec une maison inachevée et donc inhabitée, j'ai acheté de la laine de roche en panneaux de 4cm seulement. Et ce qu'il faut pour faire le doublage en BA13. La maison d'à côté finira bien par être chauffée, mon souci est peut-être plus d'isoler phoniquement. Comme j'ai déjà fait le plan de toute l'électricité (et vdi), je n'ai plus qu'à percer quelques trous depuis le sous-sol pour le passage des gaines et déployer mes mètres. La seule difficulté sera la hauteur sous plafond qui dépasse la longueur de mes plaques de BA13 et qui m'obligera à faire des raccords. En visant bien, le raccord sera caché par une baguette qui fait le tour des pièces. Y'a plus qu'à...

Pour le mur nord, le bow window du rez-de-chaussée rend une opération ITE quasiment impossible sans défigurer la maison. Donc, résigné, je ferai l'isolation par l'intérieur. Première phase, dessin (sketch-up) de la structure en bois autour des fenêtres, avec des planches 120x45, donc de quoi mettre 100mm d'isolant et un peu d'espace pour des gaines (bien que sur mon plan, pour l'instant, je n'ai aucune gaine à faire passer là...).
L'avantage de cette solution sera finalement de minimiser les ponts thermiques autour des trois fenêtres car celle-ci seront posées au niveau de l'isolant. La difficulté sera de rendre bien étanche à l'eau la jonction mur/bois, trouver/fabriquer des tapées et jointoyer le tout avec soin.
Autre difficulté qui n'est pas mince, c'est le léger déplacement latéral du radiateur nécessaire pour faire la place à l'isolant. Vu que tout la tuyauterie est en acier (assemblée par filetage), ça va pas être simple. Je n'ai pas trop envie de devoir changer tout le réseau.

Toujours au nord, pour l'entrée en renfoncement, ITE sous enduit. Ca parait idéal et assez simple à faire pour une telle surface. Le plus compliqué sera de négocier les angles en bout de mur. Une question : est-ce que je vais pouvoir utiliser les mêmes panneaux d'isolant pour le plafond de cette entrée (moins de 4m²)? Encore rien acheté, il faut que je trouve le temps.

Encore au nord, la chambre à l'étage. Isolation par l'intérieur donc, mais il y a le problème de la porte du petit placard sous comble. Au ras du mur, je vais être obligé de la déplacer. Et le radiateur juste sous la fenêtre à déplacer évidemment. Encore le même problème de la tuyauterie du chauffage centrale.

Je n'ai pas été assidu à ce récit, je vais essayer de rattraper le retard.

Plomberie !

Le but de la rénovation est :
- supprimer (et déplacer parfois) les évacuation en plomb-fonte-fibrociment quasiment bouchées par le calcaire ou même fendues pour remplacer par du PVC. Mettre des siphons là où il faut (il n'y en avait pas partout !)
- supprimer et remplacer tout le réseau d'eau en plomb-acier-cuivre moche, pas sain, mal placé, sous-dimensionné, qui fuit, etc. Remplacement par du PER, raccords à glissement, parce que ça coute pas cher, c'est facile à poser et c'est souple
- déplacement du ballon d'eau chaude de la cuisine à la cave (la cuisine est petite, j'ai besoin de la place)

A cause d'un imbroglio administratif, je n'ai pas encore pu obtenir le raccordement aux égouts. Je fonctionne donc avec la fosse sceptique qui vaut ce qu'elle vaut. Vidange récurage fait.

A la sortie du compteur, une vanne, un tuyau polyéthylène, trois coudes, et j'arrive sur mes deux nourrices en série. Je prévoie de mettre un système de détartrage juste après le compteur, mais je n'ai pas encore décider lequel. Ca viendra plus tard.

Nourrices vers les différentes zones (sous-sol, jardin, cuisine, salle de bain, toilettes, chaudière). Un nourrice pour l'eau chaude. Chaque départ de nourrice a une vanne, ce qui me permet de travailler sur des zones sans couper le reste de la maison.
Et encore une petite nourrice dans la cuisine et la sale de bain pour distribuer vers les différents trucs.

Mes tuyaux (hormis à la cave) doivent au final tous se trouver derrière des coffrages (accessibles pour les nourrices) ou derrière des doublages de murs. Il faut encore que j'enrobe mes tuyaux d'eau chaude d'isolant. Je détail pas les diamètre car j'ai suivi les préconisations courantes).

J'ai fait le travail un peu au fur et à mesure pour les évacuations, avec des phases transitoires, et le changement d'arrivée d'eau a été fait en un week-end, ayant préparé avant tous les passages.

Conclusions ? Le PER, c'est facile, on gaspille peu si on a bien prévu son réseau (les bons diamètres, les bons raccords acheté en ligne). Certains diront que ça ne vaut pas du multicouche, oui, surement, mais bon. Le PVC, par contre, il manque toujours le bon coude, le bon manchon, et ça chiffre vite finalement. J'ai l'impression que l'essentiel de mon budget plomberie est partie là-dedans.
Dernier détail, mon installation à la cave n'est pas super belle parce que ça part un peu dans tous les sens, mais ça ne fuit pas et c'est fonctionnel.

Mon idée primitive était d'isoler la toiture par l'intérieur. L'étage supérieur est en sous-pente, avec un petit grenier au début sans accès. Le souci majeur étant que deux portes essentielles (toilettes et salle de bain) sont à ras de la charpente, donc problème pour faire une continuité d'isolation. Et réduire de façon générale l'espace de l'étage est peu réjouissant. Dans la salle de bain par exemple, il y a assez peu de surface ayant 1m80 de hauteur.

Un autre problème est qu'il n'y a aucun pare-pluie de posé sur cette maison de 1937. Vraiment un scandale !

Pour le coup, je n'ai toujours pas compris comment font ce qui isolent par l'intérieur pour garantir une protection contre l'humidité inévitable sous les tuiles.

Bref, nous nous sommes lancé dans la méthode du sarking ! Après bien des hésitations et des troubles nocturnes. Car l'idée est de tout faire soi-même.

10 cm de polystyrène extrudé très dense qui de mémoire me fait arriver à un R=4,65. Je sais que c'est un peu juste, mais vu le calcul thermique que j'ai bidouillé, avec un rapport investissement, j'estime que c'est déjà pas mal et que plus demanderait des efforts techniques ou financiers auxquels je ne peux pas penser. Et aussi ma charpente traditionnelle est relativement légère, et le sarking est ce que j'ai trouvé de plus léger en terme de charge sur la toiture, en fait un peu à la limite de ce que théoriquement je pouvais faire supporter à mon toit. Un avantage est l'isolation continue, sans pont thermique.

Un support en OSB 12, l'isolant jointoyé au mastic plus adhésif alu, contre-liteaux vissés dans les chevrons, liteaux, et on remet les tuiles. simple, non ?

Le tout sur 83 m², des décrochements, deux pentes différentes sur une des faces, deux cheminées, des bordures en zinc, travail entre 8 et 12m de haut, une pente à 54°.

J'espérai une aide d'un copain, il ne pouvait plus cet été. Du coup, c'est en couple, mon épouse et moi, qu'on allait boucler l'affaire. Et une petite main pour manipuler les tuiles.
Allez, en trois semaines intensives sans pluie, ça peut valser. Les grand-mères pour occuper les petits, un ravitaillement facile, les matériaux achetés à l'avance, etc.
Je précise que mon épouse et moi avons fait un peu d'escalade et que l'altitude ne nous dérange pas plus que ça, et que nous avons déjà de bons réflexes de vivre encordés.

Pas facile de trouver trois semaines sans pluie, même en août. Donc, on prévoie des bâches. Et des réserves en temps en septembre et octobre, au détriment des autres projets.

Dans les achats :
- l'isolant, vu un peu large car quelques panneaux vont être utilisé en ITE (petite surface)
- 83 m² d'OSB
- des planches pour les rives
- des chevrons pour faire les cales basses de l'isolation
- les contre-liteaux
- des liteaux neufs en espérant quand même en réutiliser un bon nombre
- du zinc pour agrandir les bordures
- 5 kg de clous
- une grosse boite de clous galvanisés pour le zinc
- des vis de 160cm pour fixer les contre-liteaux
- 10m de closoir de faitière
- du grillage fin pour faire le closoir à la base des pentes
- deux chapeaux d'aération (avec leur feuille de plomb)
- du mastic
- adhésif alu
- adhésif goudronné au cas où
- des bombes de mousse expansive pour boucher les petits trous récalcitrants
- des cordes
- un échafaudage (hauteur de travail 8m20)
- un harnais en plus
- bâches

On a du rajouter en court de projet d'autres contre-liteaux car beaucoup de pertes dans les chutes, d'autres liteaux car les anciens étaient vraiment pourris, d'autres clous car on en a bouffé énormément, matin, midi et soir, des tuiles car un gros lot était différent et s'adaptait très mal et il y a eu un peu de casse (bordure scellées au ciment), quasiment toutes les tuiles faitières pour la même raison.

Allons droit au but, j'ai terminé hier. Le 25 novembre.
Autant vous dire qu'on a largement dépassé ce que nous avions prévu. Les raisons sont multiples : beaucoup de pluie, dès le début du projet, surtout les we (dès septembre, j'étais à mon bureau, tant pis pour mes tuiles), une certaine "lenteur" du chantier vu qu'on était plus que deux, une mauvaise gestion initiale du stockage des tuiles enlevées (on a déplacé, re-déplacé, etc.), des imprévus techniques tels que remplacer des chevrons très abîmés par des infiltrations d'eau, des dévoiements de câbles électriques trop exposés, un déplacement professionnel surprise en plein mois d'août de mon ouvrière préférée, encore de la pluie, une cheminée bien plus abîmée qu'on pouvait le penser, de grosses difficultés à enlever les bordures en zinc de façon qu'elles soient réutilisables, la difficulté de supprimer les ponts thermiques au faitage (des angles compliqués) et la complexité de travailler par zone pour ne pas découvrir toute la toiture au risque des intempéries. Je pense avoir tout dit.
Donc, les trois semaines d'août sont devenues deux, et il a fallu l'équivalent de 6 ou 7 we (parfois travaillant seul) pour boucler, sachant que depuis mi-octobre les journées sont très courtes.

Donc, c'est fini, à quelques petits détails près (zinc à fignoler à deux endroits, closoir à placer en bas de pente). Et si c'était à refaire je le referai, mais pour un pouvoir isolant plus fort. Je suis un peu déçu par les produits proposés au sarking. L'épaisseur est limitée techniquement, et du coup on est loin du RT2012. La solution est de rajouter de l'isolant par l'intérieur, mais on multiplie le travail et on augmente la charge sur la toiture.

Je déconseille catégoriquement à ceux qui n'aiment pas l'altitude. Encore plus à ceux qui pensent que s'encorder c'est pour les nazes. Je déconseille également à ceux qui n'ont pas l'habitude encordé. Ce sont des réflexes qui ne sont pas innés. Et physiquement, c'était dur. Toujours en tension sur les pieds. Cinq paires de gants de travail sont parties troués de partout, de la poussière à gogo, des araignées maousses. Des montées à ne plus finir de matériel, etc.
Nous sommes quand même fiers de n'avoir fait tombé que trois outils (un marteau, un mètre et un pistolet à mastic) de tout le chantier.

C'est fait, c'est beau, c'est sain, c'est chaud !