Je commence ce récit pour partager avec vous l'aventure dans laquelle je me lance : l'auto-construction de ma résidence principale !
Le projet :
Le projet consiste en une maison de 170m² sur deux niveaux.
Les priorités pour moi sont (dans l'ordre) :
- Rentrer dans le budget: 120 000€, soit 700€/m²
- Rentrer dans le délais: 1 an, à plein temps
- Faire une maison agréable à vivre: confort été/hiver, ventilation, nettoyage facile
- Faire une maison économique: peu de chauffage, récupération et réutilisation des eaux de pluie
Le début du chantier est fixé au début de l'année 2016.
Préparation > Plan de maison
Par Herade le 12/08/2015 à 20h29
La région
En Ardèche, près d'Aubenas, avec des hivers pas trop froids : moyennes au dessus de 0, et des étés qui peuvent être très chauds (comme celui-ci =/ ).
A noter la présence d'épisodes cévenols, où il peut pleuvoir de façon assez abondante.
Le terrain
Nous avons trouvé un terrain, qui se trouve juste en face de l'endroit que nous louons actuellement : il suffit de traverser la route.
Ce terrain fait 65m x 25m, soit un peu plus de 1500m²
Les bons cotés:
- Quasiment plat
- Une vue dégagée à 360°
- Une orientation "naturelle" de la maison (alignement avec les autres maisons et la route) au sud/sud-ouest sans aucune ombre portée, même en hiver.
Les problèmes maintenant :
- Une serviture de 50m à réaliser par mes soins (ou plutôt à mes frais en l'occurence)
- La très légère pente suffit à ce que le collecteur d'eaux usées de la route soit plus haut que le rez-de-chaussé de la maison = système de relevage
- Lors des périodes de grosses pluies, et vu que nous somme à flanc de vallée, il peut y avoir beaucoup de ruissellement d'eau. D'ailleurs la pluspart des maisons du coin sont construites sur vide sanitaire semi-enterré, le niveau du plancher du rez-de-chaussé étant généralement un mètre au dessus du niveau naturel du sol (afin d'éviter qu'une rivière traverse votre salon)
La maison
Après avoir lu pas mal de bouquins sur la conception bioclimatique, celui de JP Oliva en particulier (que je conseil à tout le monde), j'ai retenu les principes suivants pour la maison :
- Une forme simple, compacte
- Une bonne orientation, avec vitrages au sud
- Une zone tampon au nord
- Une bonne isolation
- Une forte inertie
Avec ma compagne nous avons donc cogité sec, bataillé, négocié, transigé, crayonné et sommes tombés d'accord sur ça :
Gros oeuvre > Fondations - vide sanitaire - dalle
Par Herade le 31/03/2016 à 21h18
Bonjour à tous,
Les travaux ont donc commencé à la mi-février. Les permières semaines ont été occupées par la réalisation d'une voie carrossable d'une centaine de mètres, avec passage des réseaux, raccordement à l'eau et à l'égout :
J'ai ensuite attaqué le terrassement avec l'aide d'un ami qui possède une petite pelleteuse. Comme j'avais pu en parler précédement sur le forum, les fondations sont composées de la façon suivante :
C'est à dire que les tranchées sont creusées à 90cm pour aller chercher le bon sol et le hors-gel, puis remplies de gros béton sur 60cm, et enfin une semelle en béton armé est coulée sur les 30 cm restants.
Sur cette photo, vous pouvez voir les tranchées remplies de gros béton, coulé de niveau autant que possible à l'aide d'un niveau laser :
La semelle à nécéssité la réalisation d'un coffrage, qui m'a pris pas mal de temps, ainsi que le ferraillage.
Et puis est venu le jour du remplissage. Journée très stressante pour moi : le coffrage à craqué par endroits au fur et à mesure qu'on remplissait et qu'on vibrait le béton, ce qui était ma pire crainte depuis le début de cette étape. J'imaginais déjà le coffrage s'ouvrir complètement, et devoir tout évacuer et tout recommencer... Heureusement les choses se sont globalement bien passées, même si j'ai du renforcer certaines choses dans la précipitation, et avec le conducteur de la toupie qui était sur le point de perdre patience. 1h30 pour vider la première toupie, 45 minutes pour la seconde .
Le principal problème c'est que j'ai fait mon coffrage avec des vis de 40mm de long, pour visser ensembles des planches/liteaux de 25mm, donc seulement 15mm de prise dans la deuxième planches. Du coup certaines vis se sont arrachées. J'en fait encore des cauchemards.
Après avoir laissé le tout prendre pendant quelques jours, j'ai tout décoffré, et voilà le résultat :
J'ai revérifié au laser le dessus de la semelle et la différence entre le point le plus haut et le plus bas est de moins d'un centimètres. Les cotes elles aussi sont très bonnes, à 2 ou 3 mm près. Voilà donc, les problèmes lors du coulage n'ont pas eu d'impact sur les dimensions et surtout sur le niveau de l'ensemble.
Je reçois demain ma première livraison de blocs ISOTEX. J'ai entièrement adapté les dimensions de la maison sur ces blocs pour avoir le moins de découpes possible.
On va voir si en pratique c'est si simple que ça !
Gros oeuvre > Fondations - vide sanitaire - dalle
Par Herade le 19/05/2016 à 22h23
Bonjour à tous,
J'ai donc réceptionné les blocs ISOTEX, et jusqu'ici je suis plutôt très content du produit.
Voilà les bons points que je vois pour l'instant :
- Facile à travailler. Tout ce qui marche sur le bois marche aussi sur les blocs : scie circulaire, scie cloche, vis à bois. Ca peut parraitre annodin, mais couper un bloc à la scie circulaire, faire une réservation dans le mur à la scie cloche, ou fixer un élément de coffrage directement dans le bloc avec des vis, c'est vraiment très pratique, et très propre.
- Montage à sec. Une fois le premier rang fait avec application, on a plus qu'à empiler les blocs en veillant juste à bien positionner les angles et ensuite en tirant un cordeau. Pas besoin de faire du mortier, avec tout ce que ça comprend de pénible (approvisionnement en sable/ciment, nettoyage des outils et de la bétonnière, etc).
- Les deux faces du dessous et du dessus des blocs sont bien calibrées.
Et voilà les mauvais points. En fait il n'y en a qu'un :
- La face avant et arrière des blocs sont pas super bien calibrées. En fait je pense que contrairement au faces du dessous et du dessus qui semble avoir été rectifiées après moulage du bloc, les faces avant et arrière sont "brut de démoulage". La conséquence c'est qu'il y a des petites différences dimensionelles entre deux blocs, de l'ordre du demi-centimètre. Impossible donc de simplement poser les blocs les uns sur les autres en les alignants sur le bloc du dessous : il faut bien positionner les angles au niveau à plomb par rapport au pied de mur, et ensuite tirer un cordeau entre les deux angles pour aligner les blocs.
Depuis le précédent message, j'ai donc réalisé les opérations suivantes :
- Mise en place au mortier du premier rang de blocs sur la semelle de fondation
- Pose du deuxième rang sur le premier
- Remplissage des deux premiers rangs avec du béton et positionnement de fers en attente pour les rangs suivants
- Création des coffrages au niveau des poteaux et des lintaux du vide sanitaire
- Mise en place des planelles, poutrelles, hourdis polystyrène, armature de chainage et treillis métallique.
- Réalisation des réservations dans le plancher pour les différents réseaux
- Coulage du plancher
Voilà quelques photos
J'ai coulé la dalle avec un béton autonivellant. J'ai jamais coulé de dalle avant, mais c'était très facile. On était deux mais ça aurait aussi bien pu se faire tout seul, le tout en une heure à peine.
La toupie pouvait faire le tour de la maison donc il a pu déverser le béton un peu partout, avec un rateau je tirait juste un peu pour accélerer le mouvement mais grosso-modo se mettait en place tout seul.
Une fois la toupie partie, on a réparti au rateau "à l'oeil" pour essayer d'avoir quelque chose de niveau (opération partiellement réussie...), ensuite un coup de barre à débullée (que j'ai fabriquée avec un tuyau PVC diamètre 40 de deux mètre de long, et des fers à béton soudés entres eux pour faire les manches car j'avais pas envie de payer 100€ pour un outil dont je vais me servir deux fois !), et puis j'ai pulvérisé le produit de cure fourni par la centrale béton.
Mon seul regret c'est de ne pas avoir sorti le niveau laser pour essayer de faire quelque chose d'un peu plus soigné, car j'ai l'impression qu'il y a quand même des différences de niveau assez importantes. M'enfin, ça sera compensé par la chappe liquide, qui elle sera impécable (et pour cause : c'est pas moi qui la ferait !)
Après 24h, j'ai remarqué qu'à un endroit de la dalle il y a des petites fissures. Si j'ai bien compris c'est des micro-fissures dûes au retrait. C'est vrai qu'on a coulé le matin et qu'il y avait un grand soleil et du vent... Pourtant j'ai généreusement vaporisé le produit de cure, mais ça a pas dû être suffisant
Le programme pour la suite est de monter les murs du rez-de-chaussée, ainsi que de coffrer/couler des quatres poteaux au centre de la maison. Ca va commencer à ressembler à quelque chose !
Gros oeuvre > Autres travaux de maçonnerie
Par Herade le 02/06/2016 à 12h54
Bonjour à tous,
Un petit message pour détailler la réalisation des poteaux du rez-de-chaussée, au cas où ça puisse insprirer quelqu'un !
Il y en a quatre, j'ai donc décidé de fabriquer un coffrage réutilisable, une sorte de banche pour poteau. Ca m'a pris un peu de temps, mais je ne regrette pas, d'autant que cette banche sera réutilisée en partie à l'étage.
La banche est composée de quatre panneaux. Elle est faite en tubes métalliques carrés de 40mm soudés pour former un cadre, sur lequel est vissé du contreplaqué pour coffrage. Les quatres panneaux se boulonnent les uns aux autres pour former un "creux" de 30cm x 20cm.
Au début j'ai hésité à acheter des coffrages en carton pour faire ces poteaux, mais ces coffrages sont assez chers (de l'ordre de 150€ pièce, non réutilisable), et ça ne me permettait pas de mettre des boitiers électriques dans les poteaux pour les prises/interrupteurs. Alors que là, je n'ai qu'à visser le boitier depuis l'extérieur de la banche
L'armature du poteau est réalisée sur place et est composée de 6 fers tor de 12mm, avec des cadres tout les 15cm. Les cadres sont fait avec un fer tor de 6mm. Je voulais à la base souder les cadres aux filants, mais après quelques essais, j'ai peur que ça affaiblisse les cadres, donc j'ai tout ligaturé avec des liens à boucle. Il me semble d'ailleurs avoir lu quelque part que les rêgles de l'art n'autorisent pas de souder les ferrailles entre elles, sauf soudeur "agréé".
Une fois terminée, l'armature est mise en place de niveau et ligaturée aux attentes.
Trois panneaux de la banche sont alors boulonnés ensemble et mis en place, pour pouvoir travailler "dans" le poteau, en l'occurence pour passer la gaine électrique de l'interrupteur. Le coffage et les étais sont callés au sol avec des planches fixées dans la dalle à l'aide de chevilles à frapper. Les pieds des étais sont vissés dans ces planches.
Une fois le travail à l'intérieur terminé, le quatrième panneau de la banche est boulonné au reste, puis le coffrage est mis de niveau à l'aide du réglage des étais.
Et puis on met en place tout ce qu'il faut pour couler le poteau
J'ai coulé le poteau avec un béton dosé à 350kg auquel j'ai ajouté du plastifiant pour qu'il soit bien liquide. Il faut grosso-modo 200 litres de béton par poteau.
Ensuite j'ai laissé la prise se faire pendant 48h, et j'ai décoffré.
Le résultat n'est pas aussi impécable que j'aurai voulu car ça fait un peu de "nid d'abeille" à des endroits, mais bon, c'est du solide quand même je pense. Il aurait fallu pouvoir le vibrer, mais mon aiguille vibrante n'est pas assez longue, donc j'ai laissé tomber. Je me suis contenté de frapper au maillet sur le coffrage au fur et à mesure de la coulée. Tant pis, il y aura un peu de travail d'enduit à faire, là ou je pensais seulement mettre un coup de peinture.
Sinon, voilà le rendu du boitier électrique après décoffrage :
Plus qu'à tirer les fils et mettre l'interrupteur
Allez, c'était le deuxième poteau, encore deux à faire...
Il faudrait que je réactualise mon budget, car depuis j'ai modifié des choses, et j'ai réussi à négocier un peu mieux certains postes.
D'autre part, je ne fait pour l'instant QUE la partie "habitable" de la maison (140m2 sur 170m2), c'est à dire que je ne fait ni la terrasse, ni la remise, qui seront faites dans un deuxième temps.
Ceci dit, voici mon budget initial pour le gros oeuvre (prix TTC) :
Terrassement de la maison : deux bières (c'est un copain qui me l'a fait en 3 heures à la mini-pelle)
Béton : 11 000€. Ca comprend le béton en fond de tranché (16m3), la semelle (14m3), l'élévation du vide sanitaire (3m3), le plancher du rez-de-chaussée en autonivellant (8m3), l'élévation du rez-de-chaussée (12m2), le plancher du premier (7m3), l'élévation du premier et des pignons (9m3).
Blocs ISOTEX : 22 000€. Ca comprend tous les blocs pour toute la maison (140m2), murs de refend avec pignon à l'étage compris.
Ferraille : 2 000€. C'est une estimation mais je pense que ce sera à peu près ça.
Planchers : 5 000€ pour les deux. Poutrelles, hourdis, treillis, etc.
Toit : 6 000€. Il n'y a pas vraiment de charpente, vu que je vais juste mettre des pannes entre pignons. Ce prix comprend donc les pannes, une couche d'OSB3 sur tout la surface du toit, chevrons, voliges, liteaux et contre-liteaux, film sous toiture, tuiles et accessoires (rives, faitages, peignes, ...) ainsi que toute la zinguerie et une partie de l'isolation du toit (le reste étant sous le toit, je compte dans le second oeuvre !)
Menuiseries : 16 000€. J'ai pris du mixte "bois-alu".
Enduits, : 15 000€. Sur le blocs ISOTEX il faut un enduit armé avec un treillis fibre de verre, et puis on voudrait un fini "gratté fin". Tout ça est assez cher !
"A cotés" : ???€. Tous les trucs que je n'ai pas forcement chiffré, un sac de ciment par ci par là, du bois de coffrage, des gonds pour les volets, l'escalier béton que je vais devoir faire ... la liste est longue.
Disons donc 70 000€ pour le tout.
J'ai un budget de 120 000€ donc ça laisse 50 000€ pour le reste, à savoir VRD, second oeuvre et autre (récupération d'eau, jardin, ...).
Gros oeuvre > Elévation des murs - étage
Par Herade le 24/08/2016 à 18h42
Bonjour à tous,
J'ai pas autant avancé que je voudrait, mais le rez-de-chaussée est bientôt terminé ! C'est donc l'occasion d'un petit article.
Après la réalisation des poteaux, j'ai donc attaqué l'élévation des murs.
Comme d'habitude, le premier rang a été positionné sur lit de mortier, en prenant bien soin des niveaux.
Les blocs étant creux, et ensuite remplis de béton, j'en ai profité pour mettre en place tous les blocs de prise, blocs d'intérrupteur, gaines électriques entre blocs.
Il ne restera plus ensuite qu'a utiliser des manchons pour prolonger les gaines jusqu'au tableau électrique, tirer les fils, et noyer le tout dans la chape liquide. Il n'y aura donc aucune saignée à faire.
J'en ai aussi profité pour mettre en place les barres d'appuis des fenêtre et les gonds des volets.
Pour les gonds, j'ai acheté des simples gonds à 5€ dont j'ai disqué la vis, et soudé à la place un fer tor de 20, puis deux couches d'anti-rouille. Pour les barres d'appuis de fenêtre, elles sont fabriquée à partir de barres carrées et demi-rondes soudées, puis elles aussi traitées à l'anti-rouille. Ces éléments seront donc scellés au moment du remplissage des blocs.
Après le 5eme rang, j'ai procédé au premier remplissage des blocs : 6m3 au camion pompe, rapide et sans problème.
Voilà le détail d'un mur une fois rempli :
J'ai ensuite continué à monter les blocs : 11 rangs normaux + 1 rang de planelles au total pour le rez-de-chaussée.
Comme j'ai maintenant une certaine expérience avec les blocs ISOTEX, je dirais que le produit est bon, même très bon, mais qu'il faudrait qu'ils retravaillent un peu les variations dimentionnelles des blocs. Les faces du dessus et du dessous sont toujours parfaitement planes et parallès entre elles. Par contre les quatres autres faces ont parfois des écarts gênants. Les blocs sont vendu pour faire 38cm de large, et j'ai eu des blocs qui allaient de 37,5cm à 38,5cm. Même chose pour la longueur du blocs. Et les faces ne sont pas toujours parallèles non plus.
Bref, si vous pensiez pouvoir empiler les blocs les uns sur les autres en se référant au bloc du dessous : oubliez. Fil à plomb et cordeau obligatoires. Si vous pensiez aussi avoir à la fin un mur impécablement plan : oubliez aussi. Les écarts de largeur font qu'il y a des irrégularités. Ceci dit, j'ai fait l'essai et ça se travaille très bien avec un plateau diamanté.
Pour les linteaux des portes et fenêtres, j'ai utilisé des blocs d'angle à la verticale, dont j'ai coupé l'entretoise, et feraillé sérieusement (cadres de 13x25 avec 2 fers de 8 en haut et 2 ou 4 fers de 12 en bas, selon les portées).
Et finalement j'ai coulé la deuxième moitier des murs + linteau, cette fois si avec 8m3, toujours à la pompe. La encore, pas de soucis.
J'ai ensuite mis en place les planelles pour le plancher
Je travaille maintenant sur les deux series de poutres qui vont traverser la maison de part en part, et dont voici le plan de ferraillage :
J'ai réussi à crosser les fers de 16 avec un long tube qui m'a servi de levier.
Reste plus qu'à percher ça sur le coffrage de la poutre, et l'intégrer aux ferrailles des poteaux ! Je sent que ça va pas être facile...
Et puis, enfin, installer les poutrelles, hourdis plastique, chainage et treillis, et couler le plancher du 1er étage !
Heureusement les températures baissent bientôt, là c'est le bagne
Gros oeuvre > Autres travaux de maçonnerie
Par Herade le 15/10/2016 à 21h21
Bonjour à tous,
Voilà, le plancher de l'étage a enfin été posé et la dalle coulée.
J'ai utilisé des hourdis en plastique : très pratique. Pose des poutrelles par contre, bien galère, à deux, 100kg la bestiolle en équilibre sur des trétaux de maçon... Enfin bref, c'est fait.
Tout le plancher était posé sur les coffrages des deux grosses poutres que je coulais en même temps. Autant vous dire qu'au moment de couler la dalle, mon niveau de stress était au maximum. Est-ce que ces coffrages allaient résister au 9m3 de béton de la dalle et des poutres, soit plus de 20 tonnes ?
La réponse est oui :
Il me reste donc à couler la partie des poutres au dessus de la dalle. Mais avant ça, j'avais envie de faire l'escalier, histoire de faciliter le travail à l'étage.
L'escalier en question est le suivant :
En béton, trois quarts tournant sans palier, avec des angles arondis au centre. Bref, un coffrage bien compliqué.
Voilà la façon dont je m'y suis pris. Point de départ, l'emplacement de l'escalier, vide.
Mise en place de la structure du coffrage. Basting et sabots, visés dans une planche d'OSB fixée au sol avec des chevilles à frapper.
Pour les angles arondis de l'escalier, j'ai fabriqué des morceaux de coffrage en quart de rond. Le contreplaqué de 10 mm a été "lacéré" à la scie circulaire de façon à ne laisser qu'un plis intacte, ce qui permet ensuite de le ceintrer sur un cadre. J'ai ajouté une deuxième feuille de contreplaqué collé dessus, ceintrée de la même facon. Le résultat est bien solide. J'ai ensuite verni la partie qui sera en contact avec le béton.
J'ai ensuite découpé des gabaris reprenant les courbes de la paillasse dans de l'OSB, fixé au mur à la bonne hauteur. Pour le cas particulier du mur de fond, j'ai fait des saignées au disque diamant de façon à mettre le béton à nu. Le béton est ensuite percé et le ferraillage y sera scellé au scellement chimique.
Pour les parties de l'escalier qui ne reposent sur rien, les gabaris sont fixés à des joues en contreplaqué de coffrage maintenues par des serre-joint de maçon. Des liteaux sont ensuite cloués quelques centimètres en dessous du niveau définitif de la paillasse pour supporter le lattage.
Et puis j'ai attaqué le lattage, en etayant au fur et à mesure.
Une fois terminé, ça donne quelque chose comme ça. On voit que le lattage est encore un ou deux centimètres en dessous du niveau de la paillasse.
J'ai ensuite recouvert le lattage d'un grillage à poule (ça m'a semblé bien, je sais pas trop pourquoi ;)), simplement aggraffé sur les lattes.
J'ai ensuite recouvert le lattage avec du plâtre, en prennant le gabaris en OSB de chaque coté comme référence, de façon à avoir la forme définitive de la paillasse. En théorie, le béton n'adhérent pas au plâtre, celui si devrait venir avec le lattage lors du décoffrage, en laissant une paillasse en béton au galbe impécable. J'ai le sentiment que ça sera pas aussi simple, mais on vera bien .
Et puis j'ai ferraillé la bête, avec des fers de 12. Je suis assez content du maillage qui est uniformément à 3cm du fond de la paillasse, malgré sa forme biscornue. J'avais prévu des fer en attente dans la dalle du haut, le reste a été scellé au scellement chimique sur 15 cm (mur et dalle du bas).
Ensuite j'ai fixé les contremarches, ce qui s'est avéré être la partie la plus galère.
Et puis finalement, coulage à la bétonnière... 1m3 et demi à deux, transporté au sceau... mais tellement content d'avoir fini que j'en oubli la fatigue.
Au final ça a quand même été assez galère, principalement parce que c'est un travail en hauteur, ou en appuis sur des plans très inclinés. Je me suis pris un niveau à bulle en alu d'un mètre (oui, les biens lourds), tombé à la verticale du haut de l'escabeau pile poil sur mon orteil (ça m'apprendra à déplacer l'escabeau avec des trucs dessus, et à pas porter de chaussures de sécurité), je me suis cogné la tête 50 fois, dont deux fois avec le cuir chevelu bien ammoché, et je me suis tordu la cheville au moins autant. Mais voilà, je suis content, content, content .
Décoffrage au prochain épisode (1 mois), en espérant qu'il va tenir debout !
Oui, je mes banches m'ont fait bon usage. Faut dire, j'avais 4 poteaux exactement identiques à faire, donc même si la fabrication de la banche m'a pris un peu de temps (un jour et demi), ça m'a permis d'aller assez vite pour les poteaux ensuite.
En plus j'avais pas mal de choses à passer dans les poteaux : interrupteurs et prises avec gaines, mais aussi des tuyaux en pvc de diam. 50mm pour l'aspiration centralisée. J'aurais pas pu faire ça avec des coffrage perdus (genre tube en carton à usage unique).
Pour le prix, je pense qu'on est autour des 150€. Les tubes métaliques ne coutent pas très cher si on les prend chez un métallier genre Descours & Cabaud, c'est surtout la plaque de contreplaqué de coffrage qui est chère. Là encore, les tubes en carton à usage unique coute entre 100€ et 150€ l'unité, donc 600€ pour 4 poteaux...
A refaire, peut-être que je m'orienterai vers une construction avec des panneaux de coffrage, sans doute plus rapide que de tout couper, souder, percer... Mais comme mes poteaux faisait 3m de haut, j'avais un peu peur de la poussée du béton et j'ai préféré assurer avec du solide de chez solide.
Seul regret c'est que j'aurai dû les peindre. Après 6 mois sur le chantier, sous la pluie, elles ont tristes gueules ! Alors qu'en bon état ça aurait ptet interessé quelqu'un sur le bon coin
« Décoffrage de l'escalier et élévation de l'étage »
Gros oeuvre > Elévation des murs - étage
Par Herade le 14/11/2016 à 18h10
Bonjour à tous,
L'escalier est décoffré, et voilà le résultat, en quelques photos.
Pour mémoire, j'ai mis la version informatique :
Voilà les détails sous un peu tous les angles :
Petit retour sur cette construction d'escalier :
Déjà je ne peux qu'encourager les gens qui se lancent dans une construction, et une maison complète à plus forte raison, à apprendre à utiliser un outil de CAO. Personellement j'utilise SketchUp : c'est gratuit, c'est facile, et ça vous fera gagner tellement de temps ensuite, que ça vaut vraiment le coup d'investir un peu de temps à apprendre à le maitriser.
J'ai non seulement fait l'escalier dans SketchUp, mais aussi le coffrage. De cette façon j'ai pu commander pile poil ce dont j'avais besoin, m'imprimer jour après jour les croquis cotés pour la tâche en cours, et pas de surprise à la fin.
Ensuite, pour ceux que ça interesse, je confirme que le fond de l'escalier en platre est une bonne technique : un petit coup de burin par ci et par là, et tout est tombé très facilement. Le grillage à poule par contre, pas sûr que ce soit nécéssaire.
Un autre truc aussi, c'est de bien réfléchir au démontage du coffrage. Attention aux vis et clous qui deviennent inaccessibles une fois l'escalier coulé. J'avais fait l'impasse à certain moment... et je me suis maudit au décroffage. Oui j'ai cette fâcheusse tendance à me dire "Bah, on vera bien plus tard" : mauvaise idée !
Maintenant je vais avoir un peu de travail de peaufinage car il y a certain endroit où le béton à fait du "nid de gravier", et je doit trouver comment réparer ça :
Ensuite j'ai attaqué l'étage, à commencer par la partie des poutres inversées qui devrait être terminées de couler :
Allez, maintenant c'est tout droit jusqu'au toit !
Bonjour- travail d'auto-constructeur vraiment propre et organisé -je m'abonne!!! ce qui me rassure est que je ne suis pas le seul à se compliquer la vie quand il est question de couler un escalier!!
pour la finition, je m'étais fais ch++r à plâtrer (mauvaise accroche, trop sec-trop coulant..)mais au final un talochage au MAP pour boucher les défauts puis une une ou 2 passes d'enduit de finition fera un rendu parfait prêt à peindre. tu peux regarder mon récit (j'ai construit une maison puis j'en ai rénovée une deuxième). bon courage.
Oui pour moi j'ai découvert le site qu'après mes 2 premières réalisations donc j'ai mis les photos sans causerie !
J'ai actuellement un permis de démolir et de construire sur la maison que j'ai rénové mais j'attaque les travaux que dans 1 an et demi car j'ai été muté 2 ans à Tahiti (oui oui !)cet été. pour moi les travaux ne commenceront qu'au retour (au moins l'administratif est déjà fait car j'avais peur qu'ils pondent de nouvelles normes à la con pendant ces 2 ans à l'étranger...) . donc pour le moment je regarde les autres faire et donne parfois des conseils (par rapport à mon expérience). bon courage !
Oui, j'imaginais pouvoir faire tout ça en un an au début ! Haha je me marre... On va mettre ça sur le compte de l'optimisme du débutant .
Dans la réalité :
- C'est dur de s'y consacrer à 100%, mauvaise météo, matériaux qui manquent, un peu de boulot à coté, ... et la flemme aussi certain jours.
- C'est beaucoup plus long que je pensais. Facile quand on conçoit sa maison devans l'ordi, alors qu'on en a jamais fait de mettre des poutres par ci, des poteaux par là en se disant "bah, quatres planches, quelques serre-joint, un peu de béton et voilà". Non, en fait tout ça est très long !
- Ce planning des "1 an" c'était franchement au doigt mouillé vu que j'avais jamais fait de maçonnerie avant. Je me suis juste dit "un an c'est tellement long"... Ben non, en fait ça passe très vite
Ceci dit, j'ai la chance d'être entretenu par ma compagne, et en vérité si ça prend deux ans ça n'a aucune importance. J'espère quand même que deux ans suffiront ! Encore qu'une maison c'est jamais vraiment fini.
Gros oeuvre > Elévation des murs - étage
Par Herade le 26/03/2017 à 18h29
Bonjour à tous !
Ca fait un moment que je n'avais pas donné de nouvelles... Il faut dire que le montage des murs de l'étage étant plus ou moins identique à ceux du rez-de-chaussé, ce n'étais pas particulièrement interessant.
Mais enfin voilà, les murs sont TER-MI-NÉS !
Ca ressemble à la version informatique. L'inverse serait plutôt inquiétant ceci dit.
Là même chose qu'en dessous donc, une première volée de 6 rangs, puis pompe à béton et remplissages, puis une deuxième volée de 4 rangs + 2 rangs de pignon et remplissage. J'ai ensuite terminé les pignons et rempli les pointes à la bétonière.
N'ayant jamais travaillé avec des parpaings, je ne sais pas si les pignons sont faciles à faire, mais avec les blocs ISOTEX j'ai trouvé ça plutôt facile : un liteau vissé au milieu du mur à la verticale, on mesure là où doit se trouver la pointe du pignon, on tire un cordeau qui va de la base du pignon au sommet puis à la base opposée et ensuite il n'y a plus qu'à présenter les blocs, marquer l'endroit du cordeau et couper.
Des réservations sont faites pour les pannes, qui arrivent demain. J'ai bien hâte de passer au travail du bois... le béton, le mortier, ça va bien un moment...
Voilà donc, un peu de charpente (minimaliste) et j'attaque la couverture. Ca va faire du bien quand il va enfin ne plus pleuvoir dans la maison.
Le seul problème c'est que j'ai peur du vide... mais bon j'imagine que je vais m'y faire. Faudra bien de toutes façons car personne ne va y aller à ma place.
J'ai aussi commencé les appuis de fenêtre du rez-de-chaussée. Je prendrait des photos du prochain que je fait pour vous montrer ça en détail.
Bonjour mrgreth,
80 000 pour le terrain... (arg)
70 000 pour le hors d'eau/hors d'air
50 000 pour le second oeuvre + VRD + raccordements
Je ne sais pas si on va rentrer dans le budget, il faurait que je fasse les comptes sérieusement. C'est pas évident car n'ayant jamais fait de maison, j'ai sans doute sous-estimé ou pas pensé à pas mal de choses. Par exemple je n'avait pas chiffrer le bois de coffrage dont j'aurait besoin, pensant que ce serait "négligeable". En fait négligeable + négligeable + négligeable = budget dans les choux
En même temps j'ai aussi gagné de l'argent sur d'autre postes, par exemple je pensait louer une mini pelle pour faire les VRD et terrassements moi même (400€ la journée de location et j'avais compté 10 jours), et puis finalement un copain est venu avec sa minipelle et on a fait ça tous les deux en 4 jours pour presque rien (je lui ai fillé quand même des sous pour le carburant et quelques bière + sandwichs).
Voilà donc, c'est un peu l'inconnu ! Mais quand on fait ça pour la première fois, je pense que c'est impossible d'être bien carré sur le budget, et encore moins sur le planing.
J'ai vu sur ton récit que tu penses construire en ISOTEX ? Si tu as des questions surtout n'hésites pas à me contacter, je serais ravi de te faire part de mon expérience avec le produit, et au moins tu auras des réponses "objectives"
80 000 pour 1500m² ca va encore (quoique à remettre dans le contexte de l'Ardèche)...
Le terrain qu'on va probablement prendre est à 150 000 pour 1000m²!
Gros oeuvre > Charpente - couverture
Par Herade le 28/09/2017 à 23h00
Bonjour à tous,
Voilà c'est fait, charpente posée et toiture terminée.
Je n'ai pas de photo en cours de réalisation vu que j'étais déjà bien occupé à essayer d'être productif tout en contenant mon vertige.
La charpente est intégralement en douglas non traité.
Le plus galère a évidement été, une fois les pannes préparées de les monter jusqu'en haut tout seul... Sur ces pannes j'ai mis des panneaux d'OSB, puis chevrons, voliges, écran de sous-toiture, contrelattes, liteaux et tuiles. Les tuiles sont des Oméga 10 coloris "vieux toit".
J'ai mis des bandeaux de rive en zinc histoire que ça fasse bien fini. J'ai mis aussi des tuiles appelées "closoir d'égout" qui se mettent sous la tuile d'égout. Ca permet de fermer un peu la tuile pour éviter l'installation de bestiolles tout en faisant un effet double tuile que j'aime bien.
Evidement, et comme pour tout le reste, ça a été beaucoup plus long que ce que j'imaginais. Faut dire aussi que dans un excès de zèle j'ai tout raboté moi même, la scierie artisanale où j'ai acheté mon bois n'ayant pas la possibilité de le faire.
Voilà ce que ça donne vue de dessous :
L'étape suivante a été la réalisation d'enduits intérieur chaux/sable, ce qui m'a occupé les mois d'août et de septembre... bon, c'était les vacances alors j'ai pas trop forcé non plus !
La première étape consiste à mettre des rails verticaux tout les 1m50 réglés au laser de façon à modéliser une surface parfaitement verticale et plane. J'utilise des cornières d'angle de platrier que j'écrase plus ou moins selon l'épaisseur d'enduit nécéssaire (entre 1 et 2 cm).
Ensuite je fait une première passe d'accroche avec un mélange contenant 2 volumes de sable gris (0/4mm), 3/4 volume de chaux hydraulique blanche NHL3.5 et 1/4 volume de ciment gris.
Enfin je fait une seconde passe de finition avec un mélange contenant 3 volumes de sable blanc (0/2mm), 3/4 volume de chaux hydraulique blanche NHL3.5 et 1/4 volume de ciment blanc.
J'utilise une rêgle aluminium pour dresser cette deuxième couche en m'appuyant sur les rails verticaux. Une fois la couche bien dressée, j'arrache les rails et je comble. Un bon coup de taloche sur l'ensemble et voilà.
Une fois terminé ça donne ça :
La surface est relativement lisse et bien plane, et les irrégularités de teinte seront corrigées plus tard par un enduit de lissage à la chaux.
Je suis sur le point d'acheter un terrain en Normandie (pres de CAEN exactement).
N'etant pas du tout du metier, j'ai passé bcp de temps à comparer les différent dispositif de construction. Les blocs Isotex me parraissent etre le bon choix. J'ai donc suivi avec tres grand interet votre projet de construction. Pourriez-vous nous dire ou vous en etes et si le budget a tenu.
Bonjour,
Je viens de lire avec intérêt toutes les explications e j'avoue que cela me donne envie. Avez vous des adresses de fournisseurs pour les blocs isotex? Je vais regarder si je peux monter des volets roulants sur ce type de construction (problème des rattrapages de hauteurs); si quelqu'un a une expérience je suis preneur.
Avez vous mis des poteaux autour des ouvertures pour respecter les règles sismiques? si oui avec quel bloc?
Merci pour tout et avant tout félicitation tant pour le travail que pour le partage du projet (vraiment top)
Merci à tous
Nb: suis nouveau je n'ai peut-être pas les codes des échanges (merci de me corriger)
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Informations sur le projet : Type de travaux : Construction neuve Type de construction : RDC + étage Label énergétique : RT2012 Surface habitable : 170m² (5 pièces) Superficie terrain : 1500m² Type de constructeur : Auto-construction