[31] GARONA VILLA ou la descente aux enfers

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En août 2014, nous nous sommes dit " et si nous regardions un peu les maisons, ou bien les constructions pour savoir ce à quoi nous pouvons prétendre". Nous étions vraiment dans une optique de recherche, juste pour savoir si nous pourrions un jour prétendre à une maison. En effet, en 2008, ayant déjà été propriétaire d'un appartement, les banques nous prêtaient moins qu'aujourd'hui, merci donc à la chute vertigineuse des taux d'intérêt.

Bon nous rencontrons donc un commercial de Garona villa fin août 2014, très sympathique, bonne impression. S'en suit alors des visites de terrain près de chez nous, un peu trop chers, et surtout trop petits. Mais nous pouvions dessiner un type de maison pour déterminer à la louche un "budget". Nous souhaitions prioritairement une suite parentale à l'opposé des chambre d'enfants, un coin jour séparé d'un coin nuit par une porte, et surtout surtout une buanderie pour le linge, et un cellier pour stocker.
A ça, il était impératif d'avoir des fenêtres pour la buanderie, SDB, et WC. Ah oui et j'oubliais, le but étant que nous trouvions un terrain, qui nous permette à l'avenir d'y construire une piscine. Donc suffisamment grand. Voilà donc nos exigences.

Nous tournions les plans dans tous les sens, au départ on partait sur 3 chambres, plus un garage, ou bien même 3 chambres sans garage, nous ne savions pas très bien où nous allions puisque nous étions vraiment dans un esprit de "recherche" encore, et non véritablement de "projet".

Nous avions demandé au commercial de jouer la transparence. En effet, après un contact avec la saudrune de la commune, leur employé m'explique que bien souvent les constructeurs ne parlent pas de taxes diverses qui peuvent très vite s'élever et nous mettre dans la panade. Nous avons donc parlé de cela avec notre commercial et lui avons demandé de jouer cartes sur tables, à nous dire exactement le montant des taxes et leur nombre, ainsi nous pourrions déterminer un budget en conséquence pour notre maison + terrain.

Les terrains que nous avions visité grâce au commercial de Garona Villa faisaient 400m2 pour environ 117000 à 135000€. Un peu excessifs, mais surtout trop petits pour une éventuelle piscine.

Nous avons continué nos recherches et en octobre 2014, tombons sur LE terrain, division de parcelle, une agence immobilière du coin nous le fait donc visiter assez rapidement. Le commercial de Garona Villa vient avec nous. Le terrain n'a pas été entretenu depuis des années, il est donc difficile de véritablement voir son potentiel. Il fait tout de même 800m2 pour 89000€!!! Une aubaine! Nous sautons sur l'occasion Le commercial nous indique lui aussi qu'il pense que c'est une affaire et qu'au vu du prix de ce terrain, nous pourrions même nous offrir la piscine creusée et la terrasse couverte, qui rentraient dans notre budget! Nous dit qu'il nous fera parvenir un devis pour le chemin d'accès. Le terrain étant arboré, il me dit qu'il s'occuperait des arbres etc etc... Et du nécessaire pour le chemin d'accès. Bref qu'il se débrouillait pour nous compter tout ça au plus vite. A savoir ,si malgré la longueur du chemin d'accès et le terrain non viabilisé, ce dernier valait quand même le coup.

Nous voilà donc en novembre à signer un compromis de vente.

Le commercial m'envoie vers un cuisiniste partenaire de Garona Villa pour chiffrer aussi la cuisine qui entrerait dans le budget emprunté à la banque. Grâce à ce dernier on refait un peu le plan de la maison. Et voyant qu'il était difficile de trouver un plan qui nous convienne avec le commercial, nous décidons d'acheter une règle à l'échelle, et de nous le composer.

Il s'avère qu'au moment de comptabiliser notre budget nous avions apporté, comme demandé, le devis de la piscine. En fait, tout rentrait (soi-disant)dans le budget pour 80€de plus mensuels, mais au dernier moment, leur courtier nous fait savoir que dans son calcul il n'avait pas intégré les frais intercalaires et autres frais divers. Grosse désillusion, nous sommes bien loin d'avoir notre piscine comme nous le faisait miroiter notre commercial.. Ne parlons même pas de la terrasse couverte! Mais bon le terrain nous plait, et puis on se dit que la piscine peut attendre... Bien que nous soyons contrariées des rêves transformés en déception que nous avait vendu le commercial, nous continuons.

Début décembre 2014, j'ai enfin le plan sur lequel on se met d'accord avec mon épouse, et l'envoie par mail. Le commercial nous presse pour signer le CCMI parce que tant qu'on est en décembre on peut avoir le prix du carrelage 45x45 au prix du 35x35 et les menuiseries anthracites au prix des blanches.
Allons bon, nous signons donc fin décembre notre CCMI. Le commercial nous laisse tout de même un mois de délai pour que nous puissions rectifier ce CCMI puisque signé un peu rapidement. Pendant les fêtes nous montrons donc à nos familles les plans, et rajoutons les prises nécessaires. Début janvier, nous rajoutons le nombre de prises dont nous avions besoin.

Dans un même temps nous avons démarché de nombreuses banques et notre choix s'est porté sur la banque populaire. Un taux à 2,65 % sur 25 ans.
Nous donnons les devis du constructeur, le CCMI.
Sur le devis du chemin d'accès, le constructeur prévoit "au cas-où" une pompe de relevage (le chemin est vraiment long pour arriver jusqu'à la maison). Sans pour autant mentionner son prix. Le devis s'élève donc à presque 11800€, pour autant dans le CCMI il est indiqué que les travaux réservés au maître d'ouvrage (donc nous) s'élèvent à plus de 13000€. Puisqu'on sait, grâce à un ami, que nous n'aurons pas besoin de cette pompe, le commercial nous dit que nous pourrons nous servir de la "différence" pour des peintures ou parquets et que cela pourra nous être utile pour nos petits travaux perso.
Nous fournissons donc tout ça à la banque, et la banque part sur le devis, et non sur le tarif inscrit au contrat. Les montants doivent correspondre. Comme nous savons que nous n'avons pas besoin de pompe de relevage, c'est là que doit se trouver la différence, et nous trouverons une autre solution pour nos parquets et peintures. Le commercial nous explique encore une fois qu'effectivement nous devons partir de son devis. Puisque c'est le devis qui indique véritablement le montant des travaux.
Le montant des taxes est donc calculé, comme nous l'avions convenu, par le commercial.

En février 2015, le permis de construire est déposé, et 15 jours plus tard, refusé. La raison? Un des murs de notre maison se trouve sur une mitoyenneté, et ne peut excéder 3 mètres de haut, or pour le coup, il fait plus de 4mètres! Le PLU n'a donc pas été respecté.

Nous revoilà donc reparties à signer une nouvelle demande de permis de construire, qui presqu'au terme des 2 mois de délai, la mairie nous demande des informations complémentaires, nous recevons donc l'accord du permis 2 mois et demi plus tard, soit le 2 juin ! Presque 6 mois de perdus...

Entre temps le patron de Garona Villa nous offre une baie vitrée avec volets roulants électriques pour notre garage. Nous souhaitions éventuellement transformer notre garage plus tard en une suite parentale. Le commercial nous avait dit qu'il s'occuperait du nécessaire pour qu'au moment des travaux nous ayons ce qu'il fallait dans ce garage, en l'occurence des éléments "en attente" nous permettant par la suite de faire une salle d'eau et d'y mettre le chauffage. Ceci sans rien chiffrer, sans nous dire non plus qu'on paierait pour des éléments en attente puisque concrètement c'était juste des tuyaux à mettre en place ici et là.

Finalement tout s'enchaîne et nous apprenons que le commercial n'a pas réellement compté les taxes, et a donné des tarifs approximatifs. Dans le courant de l'été, on lui dit qu'on ne voit pas la murette dans son devis, et il me dit qu'il pensait que c'était l'agent immobilier qui s'occuperait de la détruire, ainsi que les arbres. Mais que si nous souhaitons "gagner" de l'argent la meilleure solution serait de nous faire nous même le chemin d'accès, parce que bien évidemment, les entreprises prennent cher pour ça.
Dans un même temps nous décidons de changer de forme de fenêtre pour notre salon. Il y a évidemment un surcoût, justifié cette fois, puisque de notre fait.

On enchaîne avec une réunion de crise et notre interlocuteur n'est plus notre commercial, mais le directeur commercial, qui reprend tout notre dossier.
On reparle des arbres de notre terrain, d'une murette, des surcoûts liés aux prises rajoutées (pendant le mois de délai supplémentaire)suivant le CCMI, etc etc.
Il nous annonce à peine là, que le "cadeau" qui nous a été fait, ne peut en être un, puisqu'il pourrait nous mettre dans l'embarras s'il y avait eu un contrôle ou quoi que ce soit.
On nous apprend à même pas un mois du début des travaux que nos volets roulants électriques et notre baie vitrée offerts risquent de compromettre la conformité de notre maison! Donc plus vraiment de cadeau, à moins qu'il ne nous fasse une moins-value ailleurs pour qu'on puisse ensuite se l'acheter nous-même et se la poser plus tard, ou bien ok il accepterait éventuellement d'assumer ceci. Mon épouse lui demande donc un papier l'attestant, mais il le refuse.


Il nous dit "d'oublier" tout ce qu'a dit son commercial, et qu'il reprenait TOUT. Il nous refait un devis, cette fois-ci en incluant évidemment les arbres et la murette oubliés. 3 arbres pour 1050€ et une murette de 5 mètres de long sur environ 50cm de hauteur à 550€. Ces travaux ne faisant pas parti du devis fourni à la banque nous lui indiquons que le "budget restant" devait nous servir aux peintures et autres.. Mais il nous dit que "contractuellement" parlant il a bien écrit 13000 et quelques euros sur son CCMI, et que du coup la différence de prix pouvait tamponner le budget. Nous nous asseyons donc sur notre "marge" pour nos travaux... Cette même marge que nous avait préconisé le commercial...
Nous réussissons à signer l'acte authentique du terrain fin juillet 2015, et n'en pouvant plus d'attendre, nous rendons sur le terrain tout le mois d'août pour défraichir cette haie de 5 mètres d'épaisseur, couper les arbres, détruire la fameuse murette à la masse, creuser à la pelle le fossé, et mettre nous même en place les buses du fossé! Tout ceci pour essayer de "rattraper" ce que nous avions perdu.
Lorsque le directeur commercial se décide "enfin" à venir voir le terrain, on est en septembre, soit presque10 mois après la signature du CCMI, le mois où sont censés débuter les travaux. Ils ne découvrent qu'à ce moment la haie qui se trouve sur la mitoyenneté, et les souches d'arbres restantes. Et nous dit qu'il ne commencera pas les travaux tant que tout ceci ne sera pas enlevé. Mon épouse lui indique que nous avons travaillé d'arrache pied sur ce terrain à tenter de faire ce qui était inscrit sur son deuxième devis je le rappelle, et que ce qu'il nous demandait n'en faisait pas parti.
Il nous précise qu'il va nous "aider" en faisant des devis assez rapidement.
Devis que nous recevons presque 15 jours plus tard qui passe à 2340€!!! Soit le double de son précédent devis... Alors qu'une partie du travail a été faite, et qu'il n'y a quelques souches mortes à retirer, et une haie de même pas 8mètres (largeur de la maison) en plus du précédent devis... C'est incompréhensible...

Ajoutons aussi que la porte que nous avions demandé depuis nos premiers RDV, celle séparant le coin jour du coin nuit, n'a pas été dessinée, chaque fois que nous en parlions notre commercial nous disait que cela n'avait pas d'importance qu'elle ne soit pas dans les plans. Sauf qu'à ce jour, le directeur commercial écrit sur un de nos plans qu'il y a une plus-value de 245€ pour cette porte, et qu'étant mécontentes de cette plus-value, il nous fait une "remise commerciale". Sur son tableau sa remise est de 181€, soit tout de même une soixantaine d'euros de moins. Alors voilà, on se dit que si nous avions accepté de payer cette plus-value, on se serait fait bananées de 64€... J'aime bien le changement de tarif au gré des remises commerciales...

Nous sommes désespérées.


Pour le moment, voilà où nous en sommes... Et dire que la construction n'a pas encore commencé...

Autant vous dire que TOUT notre entourage a peur pour nous... Et que nous sommes dans l'angoisse permanente de ce que nous pouvons encore apprendre comme mauvaise nouvelle de dernière minute.
Nous avons beaucoup hésité à venir écrire notre histoire ici.
Notre entourage ne cessede nous dire que si déjà aujourd'hui nous avons tous ces problèmes, qu'en sera-t-il de la construction? Pouvons nous présager des vices cachés? Des malfaçons? Autant de peur que de questionnements.


Ce que nous souhaitons, c'est tout simplement qu'ils assument leurs erreurs à leurs frais, pcq aux nôtres, c'est un peu facile...

Si toutefois vous avez des conseils, n'hésitez pas.

La suite à venir, petit à petit... Au fur et à mesure de leurs avancées...