[63] Rénovation d'une maison de 1935

Août 2017

Préalable à la rénovation électrique, le décollage du papier peint (ça permet à l'électricien de voir où passent les saignées de la précédente rénovation, il a gagné un temps précieux). Nous avons pu voir aussi par la suite que les pièces où le décollage du papier peint a été fait après les découpes de cloisons à la meuleuse, nous avions des dégoulinades rouges à cause de la poussière, et franchement ne serait-ce que pour ne pas en avoir plein les mains, ça valait le coup de le faire tôt.

Il n'y a pas grand chose à dire, tout le monde ou presque a déjà décollé du papier peint et sait que c'est galère. Toutefois, on notera que l'échafaudage nous a beaucoup aidés pour décoller le papier peint au plafond de la cuisine et de la salle de bain. Oui, des gens collaient du papier peint au plafond. Ils n'ont jamais pensé à ceux qui devraient le décoller !

Pour les produits, un collègue m'avait conseillé de pulvériser un dissolvant spécial avec un pulvérisateur de jardin. J'avoue que ça a bien marché... sur certains murs seulement ! Néanmoins, pour le prix que coûte un flacon et si vous avez (ou pouvez vous faire prêter) un pulvérisateur, je vous conseille d'essayer. Il paraît que sur les papiers peints plus récents, ça marche mieux, c'est vrai que les nôtres avaient plus de 30 ans.
Sinon, nous avons beaucoup utilisé une décolleuse, parfois elle marchait bien sur des murs où le dissolvant était inefficace, et inversement. Je ne cherche plus à comprendre, à la fin on tentait les deux.
Parfois aussi, il fallait juste galérer, enlever petit lambeau par petit lambeau. Le rêve...

Bon, ça, c'est surtout mon épouse et une amie qui s'en sont occupées, j'ai échappé au pire ! Pendant ce temps, je démolissais des cloisons, plus physique, plus salissant, mais qui mettait moins ma patience à l'épreuve.

Août 2017

Voilà un travail pour moi ! Me sentir tout puissant face à un mur avec ma grosse meuleuse, prêt à délivrer une force brute et voir le mur s'écrouler, que du plaisir.

Nous avions beaucoup de cloisons à démolir (7) ou à ouvrir (2) :
- deux cloisons pour agrandir des chambres ;
- trois cloisons au niveau du palier des chambres d'étage et de la future salle de bain ;
- une cloison qui séparait une chambre d'une salle à manger, pour avoir un salon/salle à manger digne de ce nom ;
- une cloison qui séparait une salle de bain de l'entrée de derrière, là où sera notre future cuisine ;
- une ouverture de porte pour la future salle d'eau du bas ;
- une ouverture de porte pour notre salle d'eau parentale (avant il y avait une salle d'eau + dressing, mais vue la surface et la configuration en longueur nous avons décidé de couper en deux et rajouter une porte).
En plus de cela, nous voulions ouvrir un mur de refend (donc mur porteur) là où il n'y avait qu'une porte, afin de rassembler deux pièces. Pour cela, nous avons fait appel à un ami entrepreneur qui nous a fait les calculs de reprise de charges (ce qui nous a permis de savoir qu'il fallait un HEA de 140 pour le linteau).

Après avoir lu sur des forums/tutoriels, avoir discuté avec des collègues, j'ai pu voir qu'il existait en gros deux options pour démolir des cloisons en brique creuse : à la masse comme un bourrin, ou à la meuleuse. Le premier a l'avantage de ne pas faire trop de poussière, le second de faire moins de gravats. J'ai choisi la meuleuse — diamètre des disques 230 mm sinon ça ne traverse pas la cloison.

A posteriori, je ne regrette pas mon choix. J'ai pu faire des découpes relativement droites et en vitesse de croisière je démontais deux cloisons de 4 mètres (par 2,8 m de haut) par jour. Surtout, je réduisais la cloison en plaques d'environ 50 cm x 50 cm, aisément manipulables ; c'était donc très facile de remplir la remorque pour aller à la déchetterie. Vu le nombre de cloisons à démolir, c'était un gain non négligeable !
Par contre, ça faisait énormément de poussière ! Même avec le masque anti-poussière, je le sentais (mais c'était supportable, alors que sans le masque je suffoquais). Pour donner une idée, après avoir découpé sur 10 mètres de briques, j'étais obligé de prendre une pause : je ne voyais plus à un mètre ! Je passe sur les protections individuelles, elles sont indispensables.

Concernant l'électricité, au début je prenais le temps de repérer les fils, de les retirer, etc. Et puis, après, j'ai réalisé que c'était une perte de temps vu que de toute façon il y aurait une rénovation électrique totale. Une fois le courant coupé pour la zone, je tronçonnais direct (je n'ai fait sauter les plombs qu'une fois ;) ).
Au passage, la plupart des prises étaient en 10A et la meuleuse prenait 2200W, j'ai donc fait fondre quelques fusibles avant de comprendre sur quelle prise me brancher !
De même, au niveau des encadrements de portes, je commençais au début par tronçonner autour. Puis finalement, sur les suivantes, j'ai d'abord arraché au pied de biche les encadrements, ça faisait moins de gravats et moins de découpe à la meuleuse.

En résumé, d'un débutant total au départ, j'ai pas mal appris et à la fin j'avais bien la technique en main pour aller vite. Si vous avez des questions...


Quelques photos pour illustrer.

Dans la chambre avant démolition de la cloison, derrière c'est un dressing de 4 m², un peu grand pour une chambre de 10 m² !


Dans la même chambre après démolition de la cloison, on est passé à une chambre de 14 m² :


Une cloison à démolir, entre la kitchenette de l'étage et la pièce d'entrée à l'étage. À la place, il y aura une salle de bain :


Après la démolition de la cloison qui séparait la kitchenette. La porte de gauche est celle des toilettes, une cloison sera montée pour séparer la salle de bain de la porte des toilettes :