Depuis août 2020, nous surélevons notre ancienne habitation pour pouvoir y vieillir éventuellement avec une mobilité réduite.
130 m2 de surface plancher, 200 m2 en tout avec les terrasses.
- Structure : Ossature primaire en charpente traditionnelle, ossature secondaire en échelle dans lesquelles viennent s'insérer des bottes de paille.
- Isolation en bottes de paille de 80*47*37 en toiture et en façades. 6 cm. d'isolant au sol sous chape tradi contenant un plancher chauffant
- Ouvertures en triple vitrage.
- Enduits terre de 6 cm. à l'intérieur et 4 cm. en extérieur finition intérieure et extérieure terre-chaux
- les deux premières années nous avons accueilli, en tout, environ 40 bénévoles du réseau Twiza.
Nous avons choisi ce lieux pour la vue dégagée qu'il nous offrait. Sur cette photo, c'est la vue que nous avons au nord.
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Sur la photo ci-dessus représentant un bord de caisson, la grande planche de douglas mesure 7m. de long, 40 cm. de haut et 5 cm. d'épaisseur. (nous en avons posé 62 en tout). Le demi-chevron qui poncé est aussi en douglas, il mesure 10cm. de large. Il a été rainuré sur 10mm. la grande planche vient s'encastrer dedans. Il est collé et vissé tous les mètres. Lorsqu'on le retourne, on y fixe les lattes de peuplier, puis un frein vapeur, puis la paille.
Nous avons appelé "sabot" la pièce de bois rainurée que l'on voit au premier plan et qui est fixée au bout du "bord de caisson". Ce sont les échelles de l'armature secondaire des murs qui viennent par la suite se loger dans le sabot. Sous le sabot, on peut observer deux rainures perpendiculaires au sabot et un décochement qui est parallèle au sabot. Par la suite, des planches sont insérées dans les rainures pour retenir la paille et le décochement recevra par la suite des chevrons rainurés collés et vissés qui formeront le débord de toit des façades Nord et sud.
Sur ce dessin, on peut observer les caissons, les débords de toit, la planche qui est placée en haut des caissons et les deux planches qui sont placées en bas des caissons.
Nous avons utilisé du Gutex multiplex top. Ces plaques servent de par pluie. elles laissent la vapeur passer mais empêchent l'eau de rentrer en cas de fuite.
elles sont biseautées. le biseau entre dans la rainure si bien que l'eau peut s'écouler sans problème.
Les jonctions du grillage sont recouvertes par des contre liteaux en douglas de 20/40. Les mêmes liteaux sont cloués tous les 52 cm., à travers la fibre, à l'endroit des chevrons.
Le cric prend appui sur la planche en bout de caisson, que nous glissons entre les rainures confectionnées préalablement.
La densité de la paille ainsi compressée est de 111kg. au m2. Avant compression, les bottes mesurent 80cm., après compression, elles mesurent 60 cm. de long.
En comprimant de la sorte, les bottes prennent un peu d'épaisseur et de largeur. Au niveau de l'épaisseur, après avoir arasé à la tronçonneuse, cela permet d'avoir une surface uniforme au raz des planches . Au niveau de la largeur, cela permet de supprimer l'espace qui peut se créer entre la botte et le bord du caisson. (après compression, je ne peux plus, (même en forçant), glisser ma main entre la botte et le caisson. Dans la pratique, lorsque les bottes sont uniformément comprimées, il est difficile d'arracher un prélèvement de paille).
Après avoir comprimé la dernière botte, nous la bloquons sur place, nous retirons le cric et plaçons une seconde planche d'OSB entre les rainures du caisson. Elle se trouve à environ 40 cm. de la première.
Nous bourrons de paille l'espace entre cette planche et la dernière botte de paille avant de relâcher cette dernière. L'espace entre les deux planches sera comblé de paille non compressé, une fois le caisson posé. Cet espace se trouve à l'endroit des murs.(voir le dessin, dix photos plus haut).
Gros oeuvre > Enduit – crépis – facade
Par MJB81 le 01/10/2023 à 20h07
le reportage est ici :
Stephan gutierrez spécialiste en construction terre paille, nous a accompagné dans la conception de l'isolation et sur la réalisation des enduits. Ce sont ses techniques que nous avons appliquées pour la construction des murs. La vidéo ci-dessous explique sa méthode de construction.
Au sol, les échelles sont posées sur la dalles porteuse, un scellement les immobilise. Un film plastique les isole.
Nous glissons les bottes de paille entre les échelles et les comprimons avec le cric pneumatique que nous avons utilisé pour les caissons de toiture. Lorsque nous retirons le cric après avoir bloqué les bottes compressées, nous remplissons l'espace vide de 30 cm. où il se trouvait avec un isolant imputrescible. Nous mettons ici, le Polystyrène extrudé que nous avons récupéré de l'ancienne toiture.
Nous utilisons parfois des bottes de paille moins longues au (sommet, entre deux échelles) ou moins larges (aux abords des pré-cadres d'ouverture). J'ai construit une "boite" qui nous permet de rectifier certaines bottes, et c'est bien pratique. J'en explique le fonctionnement dans la vidéo ci-dessous.
Pour cette étape importante, nous prenons la terre la plus argileuse que nous malaxons dans une poubelle. C'est important de bien mettre en contact la terre avec la paille car c'est la couche d'accroche sur laquelle viendra se fixer 4 cm. d'enduit de corps à l'extérieur et 6 cm. d'enduit de corps à l'intérieur.
L'enduit de corps : 4cm. à l'extérieur, 6cm. à l'intérieur... invention d'une machine low tech.
La machine projette un mélange de terre (200l), sable (50l.), lin (100l.). La terre est passée au crible (voir émission de FR3 un peu plus haut). Nous utilisons la plus fine Ø4 maxi qui contient le moins d'argile pour la projection machine.
Là où la machine ne peut pas passer (près des poutres à l'intérieur ou près du débord de toit à l'extérieur), nous déposons du torchis (mélange bétonnière terre paille légèrement hachée). Pour le torchis, nous utilisons la terre de calibre plus important que celui de l'enduit (max 9mm.) cette terre est plus argileuse que celle de l'enduit terre – sable - lin.
Les terres d'un diamètre supérieur à 9 mm. sont trop argileuses pour être mélangées à la bétonnière, elle s'amalgament en grosses mottes sans pouvoir se mélanger aux fibres végétales. Nous malaxons dans des poubelles, cette terre plus argileuse qui ne passe pas dans les grilles du crible pour faire le gobetis.
En ce qui concerne la machine à projeter que j'ai appelé la JB Terre, Plusieurs prototypes se sont succédé. Voici une vidéo des premiers essais.
Lors de l'étape suivante, nous allons poser une toile de jute aux mailles espacées pour faire le lien entre l'enduit de corps et l'enduit de finition.
Nous la marouflons généralement dans l'enduit de corps mais, parfois, nous la posons juste avant de la recouvrir d'enduit de finition lorsque l'enduit de corps est sec. Elle nous garantit un enduit sans fissure.
Passons à l'enduit de finition terre chaux qui protègera les murs des intempéries.
Nous mélangeons, dans une poubelle au malaxeur :
- 15 litres de terre très fine (tamisée à 3mm. à la main à l'état liquide)
- 10 litres de chaux
- 22,5 litres de sable à sabler blanc et fin (N1)
- 7,5 litres de paillette de lin.
Nous avons fait le choix de mettre des volet roulants pour occulter toutes les ouvertures. Le système des volets roulant est placé dans des caissons en contreplaqué que nous avons recouvert de toile de jute pour faciliter l'accroche de l'enduit de finition.
L'ennui des caissons de volets roulants encastrés comme nous l'avons fait, c'est qu'ils prennent la place de l'isolant et occasionnent des ponts thermiques dans les murs de faible épaisseurs.
Les caissons de volet que nous avons fabriqués mesurent 19 cm. de large.
Dans nos murs de 48 cm. d'épaisseur, (6,5cm. d'enduit intérieur + 37cm. + 4,5cm. d'enduit extérieur) nos volets prennent la place de 15cm. d'isolant et 4 cm. d'enduit. Il reste donc 22cm. d'épaisseur d'isolant paille et 6cm,5 cm. d'enduit intérieur derrière chaque volet.
Second oeuvre > Chauffage - climatisation
Par MJB81 le 17/10/2023 à 21h51
Comme nous ne savions pas où allait se situer la trémie de cheminée lors de la pose des caissons d'isolation de la toiture, nous avons reporté sa construction.
En fait, avec le choix d'une couverture en plaques sous tuiles, Il fallait que la couverture soit terminée pour déterminer quelle était la plaque qui allait être remplacée par une plaque munie d'une ouverture châssis.
De plus, je voulais faire passer deux conduits de cheminée dans cette ouverture de 45/45cm. et il a fallu tenir compte, de l'emplacement du poêle, et des différents éléments de la charpente. Le logiciel de dessin 3D Sketchup m'a bien aidé.
Nous sommes en octobre 2023 et nous venons de réaliser cette trémie 1an et demi après la fin de la pose de la toiture.
Procédé :
1 - pose de la plaque sous tuile au meilleur emplacement.
2 - Une fois cet emplacement déterminé, par le dessus, en toiture, nous avons déposé l'ancienne plaque, puis, nous avons découpé, à l'emplacement de la future trémie, un rectangle de grillage, et un rectangle de fibre de bois, nous avons extrait la paille et enlevé quelques lattes de sous face dans les deux caissons à travailler.
3 - Par le dessous, à l'intérieur : nous avons posé deux madriers (1 en haut, 1 en bas) pour soulager la planche de caisson qui va être coupée puis sectionné la planche à la tronçonneuse.
Pose des deux chevêtres (1 en haut, 1 en bas).
Parallèlement, j'ai plié une plaque d'inox de 10/15ème de manière à ce qu'elle forme un chapeau avec des bords de 5 cm. Deux orifices ont ensuite été découpés selon les plans pour y insérer, en biais, les deux cols de solin qui assureront l'étanchéité. J'ai soudé par point, à l'inox, les deux cols de solin sur la tôle puis j'ai assuré l'étanchéité des soudures qui n'étaient pas étanches avec de la colle d'étanchéité bostik conditions extrêmes.
Ensuite, J'ai prolongé les pattes des colliers de fixation pour les visser à la bonne distances sur les bords de la trémie. Une distance de sécurité de 8 cm. minimum de toute substance inflammable est préconisée. J'ai préféré porter cette distance à 12 et 15 cm.
J'ai ensuite fixé les conduits, de niveau, à la bonne hauteur, avec les colliers et vérifié, en toiture, que les cols de solin de la plaque inox s'enfilaient bien dans le sommet des tubes.
ça rentrait pil poil alors nous avons pu placer la plaque de Fermacell dont les orifices avaient été préalablement réalisés selon les plans. Quelques passages de ponceuse à doigt pour adapter la taille des orifices et nous avons renforcé les fixations de cette plaque qui devait par la suite recevoir le poids de l'isolant thermique.
L'isolant thermique résistant au feu que nous avons utilisé est un mélange de vermiculite et de perlite nommé "EFIPERL". Nous l'avons brassé à la bétonnière avec de la chaux hydraulique (50 litre de chaux pour 200 litres d'efiperl) et de l'eau. Le mélange est léger mais son volume diminue dans la bétonnière si bien qu'il m'en manquait un peu. J'ai dû ajouter à la fin, une petite chape en sable chaux.
La petite chape de sable chaux recouvrait le grillage avoisinant pour éviter que des rongeurs viennent nicher dans la paille.
Une fois la trémie remplie d'isolant nous avons remis en place la plaque sous tuile avec son châssis.
Réalisé l'étanchéité entre les cols de solin et les conduits.
Et fixé les deux derniers conduits avec les colliers de raccordement.
Second oeuvre > Mezzanine, balcon
Par MJB81 le 22/10/2023 à 18h53
Comme nous pouvons le voir sur le dessin ci-dessous, la surface des mezzanines (126m2) est pratiquement aussi importante que la surface plancher 130 m2 . C'est parce qu'une partie des mezzanines couvre les terrasses. Une isolation en paille a été réalisée entre le plancher des mezzanines et le plafond des terrasses.
Les bottes de paille placées sur un frein vapeur, entre les solives (sur les deux terrasses), sont retenues par la sous face des terrasses réalisée en peuplier. Cette isolation sur les terrasses nous a permis de mettre le chantier "hors air".
Les mezzanines, dans leur ensemble, ont été réalisées en même temps que les enduits, au cours de l'année 2022.
Ci-dessous, l'espacement entre les solives et leur section a été choisi en fonction de leur portée.
La surface plancher qui se trouve entre les murs (jaune clair) et hors trémie mesure 130 m2.
« Aménagement intérieur : les murs intérieurs et les cloisons »
Gros oeuvre > Enduit – crépis – facade
Par MJB81 le 22/10/2023 à 20h32
A l'intérieur, les murs de paille sont recouverts de 6 cm. d'enduit de corps posé à la machine en deux couches, aux endroits accessibles alors qu'un torchis est posé à la main derrière les contreventements. Puis nous recouvrons d'environ 5mm. d'enduit de finition (mélange terre- chaux- sable-lin décrit au dessus).
A droite sur la photo, une toile de jute est marouflée dans l'enduit de corps.
A gauche sur la photo, l'enduit de corps est recouvert d'une couche de terre qui bouche les différentes fissures et aspérités, comble par exemple les petits sillons d'un cm. laissés par les planchettes sous les fenêtres et sur le côté des poteaux. Ces planchettes nous ont servi de guides pour la règle elles sont enlevé à cette occasion nous obtenons ainsi une surface plane et nous marouflons la toile de jute dans cette dernière couche de terre.
Pour fabriquer les cloisons, nous réalisons un lattis avec des tasseaux issus des chutes de bois du chantier. Nous insérons du torchis entre les lattes puis alignons grossièrement à la règle pour atteindre environ 10 cm. d'épaisseur.
Nous laissons sécher le torchis avant d'ajouter à la taloche, une couche d'enduit terre-lin tirée à la règle pour aplanir la cloison. Comme pour les murs intérieurs nous marouflons la toile de jute dans cette couche de terre avant de déposer l'enduit de finition
Préparation > Idées architecture et déco
Par MJB81 le 29/01/2024 à 21h01
Dans la salle de bain, nous avons placé une étagère réalisée à partir d'une volige de châtaigner. Nous avons conservé la courbe de la planche.
J'ai reproduit la courbe sur une autre volige pour fabriquer la petite rampe. j'ai ensuite découpé à la scie sauteuse puis fraisé pour lui donner une forme ronde.
Des petites entretoises en inox relient la rampe à l'étagère.
D'un côté, la rampe entre (ou sort) de la bouche de ce que nous avons appelé des "esprits de la forêt". Ils nous servent de porte manteaux. de l'autre côté, la rampe est insérée dans le contreventement.
Voici l'étagère dans son contexte.
Pour Noël, nous avons fabriqué pour offrir, différents "esprits de la forêt". Nous les avons prélevés chez nous sur des buis morts dont les branches à l'intersection, avaient une certaine personnalité.
Je les passe sur la dégauchisseuse pour réaliser une forme plate au dos puis ponçage ou raclage au couteau et pour finir, un peu de peinture gouache pour accentuer le regard avant de vernir ou de cirer .
Cela nous permet de faire un peu de déco en poursuivant les travaux.
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Informations sur le projet : Type de travaux : Construction neuve Type de construction : RDC + étage Label énergétique : Autre / Je ne sais pas Surface habitable : 130m² (5 pièces) Superficie terrain : 80000m² Type de constructeur : Auto-construction
Type de professionnel : auto-construction
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