[38] Un p'tit coin de verdure au milieu de nulle part

Salut,

ça avance par ici, çà fait un moment que je n'étions pas venu.

Félicitation.

Dates de l'étape : 3 novembre 2021 au 9 janvier 2022

Lorsque nous avons coulé la dalle, il y avait un gros rab de béton dans le camion (parce que mieux vaut un peu trop que pas assez, et aussi parce que je n'étais pas complètement certain du niveau final de la dalle à faire, et à 1 ou 2cm prêt, sur 140m², ça joue). En gros, une fois la dalle coulée, il devrait nous rester à peu près 2m3 de béton.

Nous n'avions pas fait le poteau au Nord qui soutient l'étage. J'avais fait un trou vite-fait à la pelleteuse cet été juste avant de la rendre, mais depuis des mois les bords se sont effondrés, il s'est à moitié comblé, ... bref pas bon dans l'état.
Le maçon qui est venu nous filer un coup de main nous propose du coup de le couler en même temps. Il est 8h, le pumi arrive à 11h et on n'a pas tant de choses que ça à préparer avant son arrivée.
Notre maçon sort les muscles, la pelle et la pioche, et commence à purger le trou, l'élargir (j'étais un peu juste et je n'avais pas mesuré) et faire des bords verticaux et droits.
Pendant ce temps, on ferraille la semelle (heureusement j'avais prévu cette possibilité, j'avais déjà les aciers pour). Pas de photo car il faut quand même aller vite, il y a du boulot et on n'est pas si large que ça.

Une fois la dalle coulée, les prévisions se révèlent exactes : il reste bien 2m3 dans la dernière toupie. On ne va pas jeter tout ça. En revanche le trou est profond (il a fallu pas mal creuser pour retirer tout ce qui était décompacté) donc on va commencer à couler le béton, s'arrêter au niveau du ferraillage, poser le ferraillage dans le béton, puis continuer à couler jusqu'à atteindre le niveau haut de la fondation. Il doit y avoir pas loin de 80cm de béton, sur un trou de 140x140cm. On a presque passé l'intégralité des 2m3.

Ça donne ça :


On ne le voit pas sur la photo, mais le maçon a retiré en 2h à la pelle et à la pioche quasiment la même quantité de terre que ce que j'avais retiré avec la minipelle. Il va vite le garçon !

Pour le ferraillage, c'est donc un croisement d'aciers HA8, avec 4 attentes en HA12 qui se reprennent dessus en L.

On a également 2 U en HA10 pour les liaisons sismiques (qui n'étaient pas creusées car je ne savais pas s'il fallait les faire ou pas, mais au cas où on prévoit les fers).

Du coup les fers vont être noyé dans le béton. Le maçon nous conseille de les plier en L afin qu'ils ressortent de la semelle (et qu'on sache où ils sont), puis on cassera le béton pour les retrouver et les remettre droit.


Donc quelques jours plus tard, c'est parti, il faut se mettre à faire les liaisons sismiques.

Après les avoir grossièrement repérées, je commence à creuser à la pioche. Les 15cm du dessus, je mets de côté, c'est du concassé et on peut le réutiliser lorsqu'on rebouchera pour ne pas avoir de la gadoue en haut. Le reste ça va dans le godet de la grue et j'évacuerais ça sur le tas de terre (il est légèrement plus loin que le bout de la flèche mais bon ça ira, en balançant la charge - ce qui est interdit normalement - j'arrive à la poser sur le bout du tas). Je reboucherais avec l'énorme tas de terre qui attend à côté du trou.


On a 2 liaisons à 90°. Alignées sur le futur poteau.

Le lendemain, des copains de passage me filent un coup de main bienvenue. Un à la pioche, l'autre à la pelle, chacun dans sa rangée et on change de rangée toutes les 30 secondes. C'est efficace et ça va bien plus vite que tout seul (j'ai déjà dit que le terrassement à la main ça me gonflait prodigieusement ?).




Puis un jour où on peut faire du bruit, c'est le moment de ressortir le perfo et d'éclater le béton pour tenter de dégager les aciers de liaison. Ils sont assez profond dans le béton, on en a pas mal mis et ça me prends un temps de dingue.


Avant de plier les aciers, comme je ne la sens pas, je perce 2 trous horizontaux de plusieurs dizaines de centimètres de profondeur au cas où il me faille sceller des aciers par la suite. On ne sait jamais .

Je plie les aciers à l'horizontale. Pour les 1ers, ça se passe bien.



Pour les 2 autres en revanche ça se passe moins bien. Je n'ai pas assez dégagé les aciers, ils sont encore trop verticaux et du coup ils replient pour se mettre en manivelle. C'était précisément ce que je voulais éviter.


Bon ben j'ai bien fait de préparer mes trous, je vais sceller des aciers pour refaire cette liaison.

De l'autre côté, je dégage la semelle de fondation et je perce également 2 trous pour sceller des aciers dedans.
Il faut ensuite mettre le chainage dans le trou, avec les aciers de liaison dedans ... mais si je scelle mes aciers tout de suite à la semelle, il ne sera plus possible de descendre le chainage.

Donc je coupe mes aciers à sceller dans la semelle de la maison à la bonne longueur, je les place à l'intérieur de la cage, je mets la 1ère moitié de la cage dans le trou (en la faisant glisser dans les aciers qui dépassent de la semelle du poteau), j'injecte la résine dans les trous de la semelle de la maison, je fini de descendre la cage dans le trou puis je scelle les aciers dans la semelle de la maison en les faisant glisser depuis la cage. Pas trop compliqué mais il fallait réfléchir à ça avant de faire les scellements.



Quelques cailloux bien placés pour caler les cages hors du fond, et hors des bords (nos tranchées ne sont pas parfaitement rectilignes, du coup ça touche à un endroit), et on fait quelques bétonnières (c'est l'histoire de 200 ou 300L, ça va vite).



Une fois que tout est bien pris, la nuit tombée (on est en hiver, c'est comme dans les films d'horreur, il fait nuit à 14h30) je sors le laser : on va définir précisément l'emplacement du poteau. C'est pas hyper simple car il est en biais par rapport au mur de référence (il faut avoir le bon angle de rotation) et il n'est aligné avec rien au Rez-de-chaussée.
J'ai donc les axes des bords externes à aligner avec le mur nord sur 2 lignes précises. Je me sert donc du laser en tirant 2 traits verticaux à 90°, et en tentant de les aligner sur 2 marques que j'ai fait sur le mur nord. Une fois que c'est bon, il faut poser les réhausses de regard béton (qui me serviront de coffrage) le long des 2 traits, et s'aligner sur l'ange sous le laser. Ça me prend un temps fou pour être précis.



Alors la bonne nouvelle, c'est que je pense être bon.
La mauvaise nouvelle, c'est qu'on a un peu décalé ou tiré sur les aciers verticaux en les posant au fond du trou lorsqu'on a coulé cette semelle, et sur les 4 aciers de Ø12mm, j'en ai 3 qui tombent hors du poteau (le décalage est en biais). L'écart n'est pas énorme, mais trop pour pouvoir les réutiliser.


J'ai donc coupé ces 3 aciers, et j'en ai rescellé 3 autres à la place. Hé ben sceller du Ø12mm, c'est pas la même que sceller du Ø10mm !

C'est 60cm de profondeur de scellement (donc idéalement 70 pour le trou, ça tombe bien j'ai la longueur), avec une mèche de Ø16mm de diamètre.

Pour percer ces 3 trous, il m'a fallu plus de 2 heures 30, et 2 perfo : la boite à vitesse du 1er a rendu l'âme (faut dire que les mèches longues que j'avais pour percer ne sont pas top, elles ont tendance à partir en biais). Bref il burine encore, mais la tête ne tourne plus. Bon pour un perfo de GSB, il m'a quand même sacrément bien servi et je lui ai fait faire bien plus que ce pour quoi il était prévu.

Heureusement, j'ai pu terminer et sceller mes barres. Il ne reste plus qu'à reboucher.



Une fois le 1er trou rebouché, je me dis que pour le 2ème je pourrais en profiter pour poser un drain pour vider un peu les flaques qui se mettent sur la zone parking et qui ont du mal à s'évacuer. L'angle est presque parfait avec la maison, et il pourra se relier facilement au drain quand il sera présent.

Du coup quelques semaines plus tard, je me motive, et je prolonge un peu la tranchée de l'autre côté du poteau (pas bien profond j'avoue, à peine une 20aine de centimètres). On ramasse une brouette de galets en grattant par terre ce qui reste du remplissage de la grue.

Un géotextile, un drain (il m'en restait un en rab du garage), et c'est bon !


Et en fait je n'ai plus de galets (il faudrait sortir le râteau et gratter bien partout, mais pas certain qu'on en trouve assez), donc depuis le temps il est encore dans cet état, je n'ai pas refermé la 2ème moitié ni fini de reboucher le poteau ou la 2ème liaison sismique. Il me reste encore la moitié du tas de terre issu du trou de la semelle du poteau, va bien falloir que j'évacue ça un jour. Il faudrait que je m'y mette, mais bon je pense que je ferais ça en même temps que le drain de la maison.

Allez, il fait froid (on est fin novembre lors de la mise en place finale du poteau, avant le drain), les parpaings arrivent bientôt normalement, on va peut-être pouvoir commencer les murs. Enfin si la météo est clémente.
Mais on verra ça dans un prochain article !

Je te traiterai bien de cinglé mais vu que je vais étaler 120 m3 de terre à la pelle et à la brouette...

Bref je dis rien mais j'en pense pas moins

Bravo pour le boulot et même si vous ne manquez pas de courage je vous en remet un peu, c'est comme le béton de toupie vaut mieux trop que pas assez.

Bravo les grands malades

140m2 d'emprise au sol. Un petit rien quoi.
Avec les beaux jours les travaux seront plus agréables, surtout que là ça a dû prendre du volume.

ps Coroebus tu as bien sûr suivi un programme de mise en forme physique digne d'un commando avant de te lancer ?

A chaque fin d'article, j'ai tjs la même conclusion...ils sont dingues ! et en plus il prend le temps d'écrire des articles hyper détaillés avec photos et explications...   en plus de son boulot...et de tout le reste !

ce qui me réconforte c'est de lire tes galères de casser/démonter pour modifier/refaire...on se dit qu'on est pas les seuls à anticiper de travers    et que c'est ça la vraie vie de chantier !

Vous avez tout mon soutien et mon admiration...même si ça ne vous sert à rien    je vais continuer de suivre votre aventure 

Dates de l'étape : 09/12/2021 au 26/02/2022


Hello,
Que de temps s'est passé depuis le coulage de la dalle. C'était le 3 novembre dernier. Mais il faudrait avancer, sauf que bah … ça n'avance pas. On attendait les blocs de pierre ponce.

J'ai commencé à contacter des revendeurs et des grossistes en juin sur les blocs Cogetherm. Histoire de commencer à avoir un calcul du nombre de blocs nécessaires, et un devis. En fait, je n'ai contacté qu'un seul revendeur : le seul revendeur de Cogetherm sur tout le Sud et l'Est de la France est à quelques encablures de chez moi. Super !
Malheureusement, ils ne font pas les blocs de 20cm d'épaisseur, donc ils me proposent à la place des blocs de 35, qu'ils ont en stock (mais bon moi, en juin, je n'ai toujours pas de dalle, et 35 c'est quand même bien lourd, bien cher et bien plus large que mon soubassement). Le BE me valide quand même la solution à condition que je centre le bloc sur le soubassement (ça le fait dépasser de 7.5cm de chaque côté, c'est acceptable, et ça laisse le trou des chaînages verticaux aligné avec les ferrailles … faut juste déposer un permis modificatif car la maison prends 15cm de plus en taille).
Il peut me vendre les blocs de 20cm, en les achetant directement auprès de l'usine Cogetherm à Dunkerque. En revanche il faudra ajouter le transport (un semi-remorque qui va traverser toute la France rien que pour moi … miam :().
Après plusieurs semaines à attendre un 2ème devis, batailler et relancer, j'ai enfin un tarif … les blocs de 20cm passent de 2.50€ à 9.50€, et toujours pas de coût de livraison. Ca les mets plus cher que les blocs de 35cm dit donc (quel hasard) !

L'autre solution, c'est d'abandonner la pierre ponce, et de partir sur le béton cellulaire. L'usine Xella est également pas très loin de chez moi. Bon je n'achèterais pas chez eux, mais les blocs auront fait moins de 50km pour venir chez moi.

Et au final, après avoir tenté de comparer les Fiches de Données Environnementales et Sanitaires, j'ai choisi la pierre ponce. Malgré le transport, le coût en énergie grise reste moins élevé que le béton cellulaire. Mais impossible d'avoir un devis avec le transport depuis le revendeur Cogetherm.
Donc j'y suis allé au culot, j'ai appelé directement l'usine à Dunkerque pour savoir si je pouvais acheter chez eux. Après-tout, ça revient au même, ça fait juste un intermédiaire de moins.
J'ai donc très rapidement un calcul, un devis à 2.50€ le bloc, et 1200€ HT de livraison (ce que je trouve raisonnable pour 25T à travers toute la France). Banco !
Seulement, un semi-remorque, je ne peux pas le décharger. Il ne pourra pas entrer sur le terrain et approcher la grue. Il faudrait que je loue un manuscopique, mais j'ai peu de place pour manœuvrer, je ne sais pas conduire un tel engin, il n'y en a pas de dispo chez mon loueur dans la période où la livraison doit se faire, ça ne permet pas de déposer aussi facilement qu'une grue les palettes où on veut … plein de raison de ne pas amener le semi-remorque chez moi.
J'ai finalement réussi à trouver un arrangement avec mon fournisseur de matériaux préféré (va franchement falloir que je leur fasse de la pub car ils sont extra) : ils veulent bien réceptionner le semi-remorque, le décharger, recharger sur des camions à eux avec grue et me livrer. Pour seulement le prix de la livraison habituel entre eux et chez moi (sauf qu'il faudra 3 voyages, ils ne peuvent pas prendre autant en une seule fois).
D'ailleurs j'avais repris les calculs qu'ils avaient fait et augmenté les quantité (en arrondissant à la palette au-dessus). Ça fait quand même 1300 blocs de 20x25x50, dont 400 blocs poteaux et 120 blocs en U. Va y avoir du boulot (même si je devrais normalement avoir 2 palettes en trop, peut-être un peu plus, mais ils me serviront pour les acrotères au 1er étage).
Bon, je vous passe les péripéties de la livraison (semi-remorque retardé à Cologne le jeudi soir, du coup il ne livrera pas le vendredi mais plutôt le lundi, sauf qu'il a neigé dans le week-end et avec 30cm de neige le camion ne montait pas jusque chez nous, hahaha …).
Et donc, le 9 décembre, presque 6 mois après avoir entamé les démarches, le 1er chargement de blocs de pierre ponce (et une palette de blocs à bancher pour le mur de l'escalier) arrivent !


Il me pose le tout sur la dalle, en faisant attention de laisser libre les passages pour le cordeau des murs.

Plus que 2 livraisons, j'attends en tout une 30aine de palettes. Les 2 autres arriveront avant noël, en fonction de la disponibilité des équipes pour la livraison.

La période en revanche n'est pas du tout idéale pour faire de la maçonnerie. Il fait froid, les températures descendent la nuit, et ça a du mal à remonter.
Un exemple : le samedi, le givre fond, il pleut même un petit peu. La douche se remplit.


Le dimanche, il a gelé.


Je dois commencer la 1ère rangée en faisant une arase hydrofugée (on est en zone sismique, pas de bande bitumineuse sous la maçonnerie). Il y a bien des adjuvants antigel (c'est plutôt un accélérateur de prise), mais il n'est pas compatible avec l'hydrofuge. On doit donc rester au-delà des 5°C (en dessous de 5°C, le ciment ralenti voire arrête sa prise … il la reprend si la température remonte ; en dessous de 2°C, il y a risque de gel, et si l'eau dans le mortier gèle avant que le ciment ne l'ait consommé, alors le mortier éclate et tout est à recommencer).
On guette donc la température et les prévisions météo comme du lait sur le feu. L'appli Meteofrance sur le téléphone devient presque la plus utilisée. Mais pendant des jours, rien, pas de nuit sans gel.
Et un peu avant Noël, on a quelques jours où la température remonte légèrement au-dessus des 5°C en journée, et ne descend pas sous les 2°C la nuit. On saute sur l'occasion, et on commence à poser les 1er blocs d'angle, posés au cordeau (en fonction des chaises d'implantation) ; ces blocs seront les références pour tous les autres donc autant ne pas se planter (pas trop).

Et il faudra attendre encore quelques jours pour pouvoir continuer.
Comme mon soubassement n’est pas parfaitement de niveau, je pose les angles au laser. J’aurais une petite imprécision de 5mm après-coup, je referais pareil au 2ème rang (puis plus après, c’est bon ça ira, ça reste de la maçonnerie, on n’est pas à 5mm près).

Le 23 décembre, grosse remontée de température, c'est inespéré. A la base je devais partir chez la famille pour Noël, mais vu le peu d'occasions qu'on a (et le peu qu'on aura) de pouvoir travailler, je décale le départ et on passe l'après-midi à faire de la maçonnerie. Bon, ça n'ira pas vite, un recalage de bloc d'angle et l'avancée d'un mur sur un rang. Mais bon, pour une fois, c'est moi qui les ait fait. Et on tente de soigner l'arase étanche.
C'est après Noël qu'on va pouvoir avancer. Mes parents gardent les enfants chez eux, on a beau temps pour pouvoir avancer et les congés étaient déjà posés. Donc on fonce, il faut finir l'arase le plus vite possible pour pouvoir continuer au pire avec de l'antigel.
La découpe des blocs se fait à la scie alligator.

Ça fonctionne bien mais les lames sont à la base prévu pour le béton cellulaire, et elles s'usent à vitesse grand V. Les dents cassent assez vite.

Donc j'ai dit, on fonce ! Il faut terminer cette 1ère rangée. On règle les blocs au plomb pour la verticalité, au niveau à bulle pour la planéité, et au cordeau pour la position et l'alignement.



Voici où on en est au 30 décembre, après quelques jours de boulot. Ouais, ça n'avance pas vite. Toutes les palettes ont été livrées, il va falloir faire un peu de place pour pouvoir se déplacer.


On finira la 1ère rangée périmétrique (sans les refends) le 31 décembre.




Détail de l'angle à 145° à l'est, dans le salon TV :


Et parfois, on a des petites découpes rikiki à faire. En dessous de 8cm ça devient difficile pour avoir un morceau de bloc qui se tiens, donc on improvise.

En général, en dessous de cette taille, on coffre et on comble (on a parfois 1, 2 voire 3cm mais jamais plus).

Au Sud, entre la grande baie vitrée de 4m et la porte-fenêtre de 1,80m, on a un petit bout de mur de 1,70m. Il va être régulier jusqu'au linteau, du coup ça vaut le coup de regarder quelle stratégie employer pour avoir le moins de découpes, ou pouvoir réutiliser les découpes.

Ce sera l'hypothèse du haut qui sera employée, plus facile à mettre en œuvre.

Pour se simplifier la vie, on décide de tirer une ligne électrique provisoire depuis le garage jusqu'au futur tableau électrique de la maison, en passant par la gaine déjà en place.

Ça nous fera des économies de temps à sortir l'enrouleur et à le ranger, et DIEU que ces petites économies de temps sont précieuses !

Bref, l'arase étanche est maintenant terminée sur tout le pourtour de la maison. Il est temps de regarder à imperméabiliser le soubassement. Cela sera fait par projection d'un enduit imperméabilisant, de la fondation jusqu'à l'arase étanche, puis d'un produit bitumineux au rouleau (enfin à la brosse pour le coup) par-dessus.
On commence donc par purger le pied du mur pour découvrir la fondation. Mine de rien, ça fait déjà 5 mois que c'est coulé et ouvert comme ça, entre-temps ça s'est pas mal rebouché.


On finit par un petit coup de balai, et enlever la poussière sur le mur.


Et c'est parti. Location d'un compresseur et d'un sablon à crépir auprès d'un particulier pas loin de chez moi. J'ai 98m² à faire, sur les sacs au vu de la consommation, au pire des cas j'en ai pour 100m² avec 4 sacs. Donc ça devrait être bon non ?
On avance : un qui projette, l'autre qui lisse.


Et au bout de 4 sacs on a … 1 mur 1/4 de fait ! La vache, quand on ne sait pas faire, ça consomme beaucoup ce truc !
Il me faudra racheter 7 sacs pour finir le tour. Mais pas le même jour vu que la température redescend (hé oui, toujours ce soucis de devoir travailler au-dessus de 5°C en journée et au-dessus de 2°C la nuit, avec des fenêtres de temps de 3j comme ça).
Je fais au mortier hydrofugé une liaison au pied du soubassement avec la semelle de fondation, histoire que l'eau ne stagne pas devant et ne passe sous l'enduit.


Le soubassement est enfin enduit. C'est pas du grand art, mais ça devrait tenir.


Je continue avec de l'imperméabilisant bitumineux pâteux. Appliqué à la brosse, après avoir humidifié le support. Et toujours au-dessus de 5°C (on est début février) ! Je remonte bien au-dessus de l'arase étanche, et je l'applique bien sur le mortier en pied de fondation.


Ce truc c'est une horreur. C'est dégueulasse, ça pue, ça tache, … mais bon des fois y a pas le choix, on ne fait pas que de la pâtisserie. 1ère couche terminée. Je pensais me limiter à une seule couche…


Sauf qu'il est tombé quelques gouttes en fin de journée à la fin de l'application. Vraiment rien, genre 1 ou 2mm max sur un pluviomètre, la météo ne prévoyait rien, il n'y avait même pas de nuage. Mais bon, il a plu légèrement, et ça a lessivé le produit !


Du coup bah j'ai repassé un coup rapide là où il n'y avait plus rien, et j'ai repassé une 2ème couche. C'est long à faire à la brosse en revanche.

Côté Est, je n'ai pas mis d'enduit bitumineux. Le sol est un peu plus haut, si bien qu'il sera même jusqu'à 30cm au-dessus de la dalle. Donc on va monter l'enduit plus haut finalement et on va faire une vrai étanchéité sur ce côté. Mais pour ça, il faut poser au moins le 2ème rang.
Donc c'est parti, on continue, avec le calcul des positions de l'angle à 145° du salon au sud qui est particulièrement pénible à repérer vu qu'il est croisé.
Je pose un bloc par-dessus dans l'alignement, et repère les parois à combler au crayon sur le 1er rang.



Et après avoir coffré, rempli de mortier puis décoffré (pas le même jour), on peut coller le bloc au-dessus.

Allez, c'est le 2ème posé sur ce coin-là, plus que 10 :/

Sur la baie Est, au 2ème rang, on est déjà juste sous la future baie fixe. Je mets des blocs en U pour prévoir un chainage sous la baie. Il faut également ouvrir les blocs poteaux de chaque côté pour relier le chainage horizontal aux chainages verticaux de chaque côté. On place donc un bloc à sec pour tracer les contours, puis on découpe à la meuleuse. C'est bête comme chou.




Et ça nous fait un bel espace qui n'attends plus que son ferraillage (et une petite découpe)


L'angle à 145° du salon TV est toujours aussi sympa à faire.

D'ailleurs sur celui-ci je ne peux pas croiser les parpaings, je risque le trait de sabre.

On peut voir que la maison n'a pas été prévue pour être montée en maçonnerie. Les distances entre les poteaux ou la longueur des murs ne tiennent absolument pas compte des dimensions des blocs. Ça fait un tas de découpes à la con à faire et à mettre en place.


Sur la méthode, c'est donc du collage à joint épais, comme les parpaings. Mais pour les billes en maçonnerie comme moi, ils fournissent des grilles pour avoir des bandes rigoureusement homogènes en hauteur. Mine de rien, ça nous fait gagner un peu de temps à la mise en place et au réglage des blocs.



Côté cuisine, l'alignement n'est pas simple à trouver avec le bloc à 145° en angle entrant. Je joue donc un peu avec le laser pour trouver l'alignement me permettant de placer le cordeau, et je trace l'alignement directement sur le bloc qui fait l'angle.



Une fois le 2ème étage monté, je passe un coup de mortier d'imperméabilisation sur les 2 rangs posés. J'y vais à la brosse, le but étant juste d'avoir une surface plane et peu absorbante pour pouvoir y coller une membrane d'étanchéité. On est hors DTU, mais on ne parle que de 20cm sous terre (peut-être même que le bitume aurait suffi).
Donc le mortier à la brosse. Et le soir, vu qu'il prévoient de la pluie, je bâche le tout comme je peux (il y a 20m à bâcher, je n'ai pas assez de bâches donc j'improvise).


Le 2ème rang est fini, et côté Est il est enduit.



Je monte les murs au cordeau pour l'alignement. Sauf que ma ptite ficelle coton casse vite, est pénible à enrouler et je galère toujours à la coincer et la mettre en tension. Du coup je me suis fait un petit enrouleur et je passe au cordeau polymère qui m'a servi avec les chaises d'implantations. Ça va plus vite à mettre en place (et à ranger) et c'est plus solide.


Mine de rien, tout ce mortier ça consomme pas mal de sable. Et j'utilise du sable de ponce plutôt que du sable de rivière, donc il me faut un nouveau big bag avant que je ne tombe à sec. Je n'en avais qu'un livré à la base, alors qu'il m'en faut 3, sauf que les 2 derniers ne passaient plus sur le semi-remorque venant de Dunkerque (ou alors il fallait payer 400€ de livraison en plus pour un 2ème camion). Du coup je vais chez le revendeur de la région pas loin de chez moi. Le big bag rentre tout juste dans le camion, et ne pèse pas trop lourd pour la carte grise (même si le sable de ponce pèse moins lourd que le sable de rivière, j'ai quand même plus d'1T uniquement sur l'essieu arrière).
Je décharge à la grue ; j'avais auparavant vérifié que la fourche à palette passait bien au-dessus du toit du camion. C'est sport et il faut que je fasse gaffe à la caméra de recul au-dessus des portes !


On continue le montage des murs pour le moment. Le chat ne nous aide pas du tout mais il aime bien rester avec nous.


Un petit contrôle de la longueur des murs. Sur le 1er (mur nord), le plus long, nous devons avoir 15,44m en mesurant à l'intérieur (le mur fini fait 16m, auquel on retire 2x20cm d'épaisseur de parpaing, et 2x8cm d'isolant). Résultat :

On est à 2mm d'écart, soit la précision de l'appareil. Pile poil quoi !
Bon la joie est de courte durée, c'est le seul mur aussi bon. Les autres ont jusqu'à 1cm d'écart sur la longueur. C'est quand même pas mal !

On va attaquer le 4ème rang (à 1m de haut donc). On arrive aux fenêtres, il faut les repérer pour savoir où on doit poser des blocs en U pour les chainages sous les fenêtres. On fait ça à la craie grasse.


Et il va falloir finir de monter les refends qui jusqu'à présent ont été un peu délaissés. Il faut les harper avec le reste et on va avoir besoin de remettre un bloc entre le refend et le mur périphérique.


Et c'est parti pour le collage de l'étanchéité côté Est. C'est une membrane fournie par Soprema : Colphene 1500 (conseillée par Manu-d.en-haut) qu'on va poser. Ça ressemble franchement à de l'EPDM.
Il faut d'abord mettre un primaire (Elastocol) pour l'encoller. J'avais prévu 3 bidons de 5L (au vu de la conso, ça devrait être ça). Au final on a passé même pas un bidon entier (mais on n'a peut-être pas assez chargé :/).


J'ai pris la membrane en rouleaux de 10m x 1m. On a des tuyaux à passer donc on ne pose pas les 10m en une fois, on fera des raccords. Il faut donc la découper à la bonne longueur (à peu près, on a quelques centimètres de marge).

Il faut aussi découper les passages de tuyaux et de gaine.

Puis on enlève la couche de protection du côté à coller en silicone, on pose sur le mur, et on maroufle.




La 1ère longueur est bien posée.
Ça ne sera pas le cas pour les suivantes : on a un peu de décollement sur les recouvrements, on a parfois des bulles qui se sont formées et impossibles à retirer. C'est pas du boulot de pro. Mais on n'a pas de trou hormis sur le dessus, donc si on empêche l'eau de ruisseler dessus ça devrait être bon. On aura un isolant polystyrène qui sera collé dessus (voir un peu au-dessus), puis de la fibre de bois. Et ce qui est sous terre ça devrait tenir. Donc on verra bien. Et puis il reste le mortier d'imperméabilisation dessous.

En tout cas je suis plutôt content d'avoir posé cette bâche, c'est quand même plus solide que juste le mortier et le bitume. Mais il ne faut pas faire ça seul, et il faut vraiment se poser et réfléchir à comment faire avant de la poser.

C'était un article long désolé, mais bon j'en fais pas souvent donc vous m'excuserez de raconter ma vie de chantier
Allez, au prochain article, on continue le montage des murs.

Vous bossez comme des chefs ! Bravo !

Mention spéciale pour l'étanchéité, bien maîtrisée

Salut Woofy,
Perso j'ai posé ce produit : https://www.doerken.com/fr/produits/protection-fondation/delta-thene.php
C'est pareil, un primaire noir à posé au rouleau, attendre qu'il sèche puis posé la membrane à base de bitume. Quand le temps est trop froid c'est pas la peine, ça colle bien mais pas non plus superbe !, quand il fait trop chaud, la membrane est ramolli et donc très difficile de la manipuler. Sur les doigts ça colle comme pas possible. avec une température dans les 15-20 °C c'est top surtout pas avec le plein soleil. Sur mon mur j'ai fait ça avec ma femme, c'est assez physique, maroufler dans un 1er temps à la main puis à la roulette (type EPDM). Je trouve que c'est un bon produit pour ne pas utilisé de bitume à la flamme ! mais il faut avoir le petit coup de main.

Je ne connais pas, ça a l'air similaire au produit Colphene (bitume élastomère autocolant, avec membrane externe plastique).

Mérite une comparaison de prix...

Manu-d.en-haut a écrit:

Vous bossez comme des chefs ! Bravo !

Ce soir je me suis dit "Allez, je mange tôt, je fais une p'tite bétonnière de mortier (1/4 de sac de ciment et 25L de sable), 2h et à 21h je rentre et je finis mon boulot pour demain matin".
J'ai mis 4h. :'( Pour poser 15 blocs :'( Je rentre à l'instant (enfin le temps de prendre une douche et de taper le message, ça fait déjà 30 minutes).
Bon là je bosse en hauteur, ça commence à être compliqué. Et seul c'est franchement lent (déjà qu'à 2 ça va pas bien vite ...).

Citation:

Mention spéciale pour l'étanchéité, bien maîtrisée

C'est parce que tu ne l'as pas vue de près

Mais ouais, ptet posée trop froid (8° je crois, ptet un peu moins).

PtitJu a écrit:

Salut Woofy,
Perso j'ai posé ce produit : https://www.doerken.com/fr/produits/protection-fondation/delta-thene.php
C'est pareil, un primaire noir à posé au rouleau, attendre qu'il sèche puis posé la membrane à base de bitume. Quand le temps est trop froid c'est pas la peine, ça colle bien mais pas non plus superbe !, quand il fait trop chaud, la membrane est ramolli et donc très difficile de la manipuler. Sur les doigts ça colle comme pas possible. avec une température dans les 15-20 °C c'est top surtout pas avec le plein soleil. Sur mon mur j'ai fait ça avec ma femme, c'est assez physique, maroufler dans un 1er temps à la main puis à la roulette (type EPDM). Je trouve que c'est un bon produit pour ne pas utilisé de bitume à la flamme ! mais il faut avoir le petit coup de main.

Ca semble être le produit concurrent de celui que j'ai posé.
Pour le tarif ça m'a couté : 235.20€ pour 2 rouleaux de 10mx1m de Colphene 1500, 186.23€ pour 15L (3 bidons de 5l) d'Elastocol 600 (j'en ai utilisé à peine plus de la moitié d'un bidon, il m'en reste 11 ou 12L sur les bras), et 60€ de frais de port entre Soprema et mon revendeur (ils ne revendent pas de produits Soprema à la base, ils m'ont rendu service ... mais du coup ils ne reprennent pas les produits en trop).
Soit 481.43€ TTC pour 20m² (hors enduit d'imperméabilisation pour reprendre les blocs à bancher et les parpaings, mais ça ne coûte rien ça). J'aurais pu économiser 124.15€ si j'avais commandé la bonne quantité d'Elastocol.

Bon puis du coup j'ai fait un article pour 3 mois de boulot, le prochain ce sera pareil, si je le fais vite je rattrape le retard et j'arrive à la semaine dernière

Hello,
J'ai payé 166 HT le rouleau de 20m2 20mlx1 et 52 € le primaire de 10 L. Frais de port 0... j'avais acheté sur sur une boutique allemande à travers Ebay... le 5/07/2021 Maintenant on le trouve plus.. si tu trouve ça sera pas du tout le même prix, aujourd'hui chaque matériaux sont en hausse tous les 15 jours, c'est un vrai problème, ça va être compliqué de finir la maison, bon courage Woofy
PtitJu

Woofy a écrit:

Bon puis du coup j'ai fait un article pour 3 mois de boulot, le prochain ce sera pareil, si je le fais vite je rattrape le retard et j'arrive à la semaine dernière

Salut

Si tu le fais bientôt, tu arrives au mois dernier

Bon moi j'ai pas de récit, je crois que ça me prendrait trop de temps. Je prends des photos, alors peut être un jour...

Oui c'est quoi ces auto constructeurs qui s'occupent de leur maison plutôt que de faire des articles ? Manu-d.en-haut pareil ! Même pas une photo de fleur des alpages...
Quelle indignité !!

Alors j'ai posé 3j de congés (+1 imposé par la boite) la semaine de l'ascension. Ca a un peu avancé quand même, même si j'avoue que les derniers jours j'étais claqué et que j'ai passé 2j à faire du shopping (Gedimat, l'Entrepot du Bricolage, Perrin Materiaux ...).
Le week-end dernier, week-end de pentecôte, ça a été la bérézina.
Samedi, je me suis dit que je vais vite fait reboucher une tranchée après avoir mis le tube dedans, et je continue quelques découpes de maçonnerie. Au final il faisait tellement chaud (et lourd) et j'étais fatigué, j'ai mis de 9h à 21h pour poser les 2 tuyaux et fermer la tranchée (chose qui n'aurait du prendre que 1h ou 2 normalement).
Dimanche, le matin je devais m'occuper des enfants, l'après-midi il pleuvait à verse, je ne suis pas sorti. Le lundi je devais m'occuper des enfants, et je ne pouvais pas faire de bruit l'après-midi pour découper mes blocs, je ne suis pas sorti.
Là il faudrait que j'aille faire quelques découpes pour pouvoir avancer ce week-end (mais samedi je vais faire une visite de chantier donc je ne vais pas avancer).

Au moins un truc qui avance, après 3 mois à coller mon BE béton à la culotte, j'ai enfin eu les plans des poutres et des linteaux, je vais pouvoir acheter les barres et les faire.
Puis non finalement, j'ai vu les plans, je vais plutôt les faire-faire ! Sauf que la boite qui les fait ne bosse pas avec les particuliers, il m'a donné des noms pour les autres entreprises qui le font mais je n'ai pas de retour. Et habituellement, il faut bien 2 semaines pour faire le devis, et suivant le boulot 1 mois pour faire le boulot. Bref, pas de poutres avant cet été ... au moins :(
Le bois n'est toujours pas commandé, mais au moins le BE bois viens de se mettre sur le dossier, je devrais avoir bientôt les plans d'exécution, la liste des débits et de ce que je dois commander.
Je ne m'étais pas occupé des coffres de BSO et de volet roulant. Les fabricants ne me répondent pas, et quand ils répondent ça ne suit pas. Je ne peux pas avancer la maçonnerie tant que je n'aurais pas ces coffres.

Une autoconstruction, c'est un marathon. Et là j'avoue que j'ai un gros coup de mou quand même, en voyant que rien n'avance, que ça ne va pas comme je veux, ça me démoralise et me démotive.

Woofy a écrit:

Une autoconstruction, c'est un marathon. Et là j'avoue que j'ai un gros coup de mou quand même, en voyant que rien n'avance, que ça ne va pas comme je veux, ça me démoralise et me démotive.

Je suis aussi passé par là. Les conditions climatiques, l'état de forme, le boulot à coté, la famille ou les amis ont beaucoup d'influence sur la foi qu'on a dans le projet. 
Pour l'instant tu n'as peut-être pas encore le problème de l'argent. Généralement il arrive en fin de projet mais c'est encore un truc à gérer.
Bref, mon petit conseil c'est d'avoir des micro-projets à côté de la construction. Des choses qui avancent vite et qui se terminent facilement et te donneront une petite dose de satisfaction, de récompense pour tous tes efforts.
Par exemple l'an dernier j'avais fabriqué mon poulailler à cette époque. en 2 jour il était fini et un truc fini dans la maison c'est bon pour le moral. En ce moment je travaille à terminer un bout de jardin bien nickel juste histoire que la merde recule.
Courage ! Et si tu veux passe à la maison nous voir, tu repartiras avec ton multicouche isolé ;)

Salut Woofy !
d'un point de vue extérieur, vous faites un boulot énorme et je vous admire !
Je comprends la fatigue, la démotivation et je t'apporte tout mon soutien et mes encouragements.
C'est vraiment top !
Courage ! et prends le temps de faire des pauses "chantier", des temps où tu parles d'autre chose avec ta famille, des temps de "vacances" en dehors. ça aide à retrouver la confiance ;)

Pas de problèmes d'argent pour le moment (ça va venir ou pas, on verra).
J'ai eu il y a quelques mois une énorme tuile qui nous est tombée sur le coin de la gueule et qu'on n'attendait pas du tout. Normalement c'est résolu, mais j'attends que ce soit définitivement clos pour en parler.

Bon vu que je n'étais pas motivé pour aller couper mes blocs, j'ai écrit le prochain article ! Reste à Orchidounette à me faire la relecture / correction, je mettrais peut-être ça en ligne d'ici ce week-end

Courage Woofy,

C'est normal d'avoir des coups de mou, d'être fatigué et d'en avoir plein les bottes. Dans ces cas là, accorde-toi un petit break, pas parce qu'il pleut ou que tu n'as pas tes coffres de volets. Un vrai petit break pour prendre soin de toi, de ceux que tu aimes, pour changer d'air et d'horizon.

Après tu prendras conscience de tout ce que vous avez déjà fait et que même si la route est encore longue, ça en vaut vachement la peine.

Juste plein de pensées de soutien. Ca va le faire, on est là sur le forum, on envoie tous des cargaisons de courage et de bonnes ondes.


 déjà pour tout ce qui a été fait.

Courage, il y a les bas mais surtout les hauts.

Parfois il faut du temps pour que ça avance parce que l'étape est longue et complexe.

Vous allez y arriver mais ménagez vous du temps également pour vous requinquer.

Bonjour Woofy!
Quel travail. Je suis impressionné par ta grue et ton terrassement. Et pour les carottes dans l'isolant tu as du t'amuser!!
Moi j'ai eu le droit aux coupes arrondis pour suivre nos cloisons courbes :P




En voyant ta photo de ferraillage, je me sens moins bête. 

Citation:

Je suis en train de faire la fondation de ma terrasse bois (support de lambourde) et j'ai pris ces ferrailles carrées 10x10. On s'est moqué de moi a Bricoman me disant que c'etait uniquement pour les poteaux Je me sens moins seul grace a toi. Merci

Et bonne continuation!

Merci !
Les carottes dans l'isolant, on a galéré pour les 1ères, puis on a trouvé le truc (surtout pour la plaque sous le futur tableau électrique... qu'on a fait 2 fois car la 1ère fois elle a cassé).

D'ailleurs pour la grue, ça fait tout pile un an aujourd'hui qu'elle est arrivée sur le terrain ! Ça passe vite :(


Pour les chainages 10x10 (bon c'est du 15x15 il me semble), attention car je ne les utilises qu'en tant que liaisons sismiques. Elles fonctionnent comme des poteaux : en gros elles empêchent la fondation isolée du poteau nord de se déplacer par rapport aux fondations de la maison ; en revanche elles ne portent pas de charge verticale.
Mais si tu fais des semelles filantes pour une terrasse et que tu as un sol relativement compact, ça pourrait probablement suffire.

Dates de l'étapes : du 4 mars au 7 mai 2022

Hello,

Je vous ai laissé sur le dernier article sur les 1ers rangs de mur et la mise en place de l'étanchéité. Je vais vous faire un article encore un peu long, mais qui résume les 3 mois de chantier qui ont suivi pendant le printemps. (Message d'Orchidounette : ça y est, j’ai enfin pris le temps de relire l'article).

Pour continuer le montage des murs, au niveau où on en est, il va falloir commencer à poser les chaînages verticaux. Qui seront pris dans les chainages horizontaux sous les baies (je ne sais toujours pas si ces chaînages sont nécessaire ou pas, mais dans le doute il y en a).
Commençons par la baie Est. On met un carré 4HA10 dans les U, en les solidarisant avec 2 U de chaque côté avec les chainages verticaux. Les chainages devront glisser dans les U, notamment dans une autre baie. Du coup je ne sais pas trop de quelle taille faire les U, donc on fait des essais sur la baie Est qui est plus facilement accessible.


Ici ça passe, mais sur l'autre baie non car j'ai déjà mis le rang suivant sur les blocs des chainages verticaux. On ouvrira, tant pis.

L'inconvénient lorsque les aciers sont positionnés, c'est que ça devient plus sportif pour lever les blocs à 2m de haut et les descendre sur le chainage pour les coller. Je sens que ça va me gonfler sur les 3/4 rangs qui viennent
Exemple au niveau de la porte d'entrée :


Finalement je trouve le truc pour les fenêtres un peu plus hautes. On surélève au-dessus du rang les ferrailles en les coinçant avec une planche, on met les ferraillages verticaux en place, maintenu à la même distance du fond par un bout de métal (j'ai utilisé la tige des serre-joints), on met en place les U, et une fois que tout est lié, on fait descendre le tout au fond du trou. Ici la chambre d'amis :


Bon c'est là où j'ai merdé : j'aurais dû faire pareil pour la cuisine, mais non j'ai déjà mis les blocs au-dessus des poteaux comme je l'ai dit avant. Impossible de faire passer le chainage vertical dans le U, les cadres coincent. Tant pis, je suis obligé de couper les parois des blocs posés pour passer à travers lors de la descente des ferrailles au fond du trou.


En tout cas c'est sympa, on voit bien les fenêtres et les façades qui commencent à se dessiner.
L'avancement au 12 mars :


Passons sur les murs de refend. J'en ai un sur lesquels on a mal positionné les attentes qui arrivent à plus de 20cm du bout du mur et sont très écartées. 2 attentes sont bonnes (tombent dans la réservation des blocs poteaux en bout de mur), mais 2 autres tombent dans les blocs d'à côté. Et il n'y a rien en tout bout de mur.
Je ne savais pas trop comment faire : au début je pensais mettre le chainage vertical à 15cm du bout du mur, mais ça m'aurait fait une tonne de découpes pénibles à faire sur toute la hauteur.
Finalement, je choisi de resceller 2 attentes en bout, de mettre un bloc à bancher tout en bas (histoire d'avoir une chambre qui prends mes 4 attentes initiales et les 2 scellées) et de reprendre le tout.
Donc c'est parti pour percer 2 trous de Ø12mm sur 50cm de profondeur.
L'occasion de tester mon nouveau perfo.
La mèche n'est plus en très bon état, je l'ai bien trop utilisée et il n'y a plus qu'un seul taillant devant, l'autre a déjà sauté, et la mèche a tendance à partir en biais.
Et au moment de sortir, elle force, elle s'arrête de tourner et …


Impossible à sortir ! Elle ne bouge plus et est soudée dans son trou, je n'ai aucune prise.
Du coup bah on perce et on scelle une autre attente à côté (mais à 25cm de profondeur car je n'ai plus de mèche assez longue), et on monte comme ça.
Adieu petit foret qui se transforme en ferraillage de chainage vertical !
Je ferme en faisant en sorte que le chainage s'élargisse en bas et enrobe les 6 attentes. Je m'aide de blocs à bancher sur les 2 premiers rangs.




Une fois qu'on termine le 6ème rang sur toute la maison (refends inclus), il va falloir couler le béton dans les chainages verticaux.
J'ai 3m pour atteindre le bas de la dalle de l'étage, mais je ne mets pas les ferrailles en une fois sinon ça va saouler pour monter les murs.
Donc je coupe les barres de 6m en 3 morceaux de 2m. Ça me fera les 1m50 des 6 premiers rangs + 50cm de recouvrement.


Et je m'aide de la grue juste pour les passer par-dessus le mur et les mettre dans la maison avant de les répartir. Pourquoi faire des efforts quand on est outillé (même si ça du me prendre autant de temps à la grue, le temps de la démarrer, enlever la girouette, aller chercher la fourche à palettes, …)



Pour préparer le coulage, on perce chaque bas de chainage pour évacuer le sable (mis en prévention) et les morceaux de mortier qui sont tombés pendant le montage des murs.


Le sable permet au mortier de ne pas coller au fond, ça a super bien marché.


Dans les angles normalement on le fait depuis l'extérieur. Or dans 3 angles, j'ai la membrane d'étanchéité de l'autre côté. Donc il faut y aller un peu bourrin.

On rend tout bien propre avec un coup d'aspi au fond de chaque trou pour s'assurer qu'il n'y a rien, et on coffre avec des chutes de polystyrènes (reste de l'isolation sous dalle) bloqués par un ou 2 bloc de pierre ponce.

L'après-midi c'est le moment de couler. On met en place la bétonnière devant le tas de sable, surélevée de 40cm pour qu'elle puisse verser dans le seau à mortier de la grue (c'est plus pratique pour transporter le béton, mais pour charger la bétonnière ça fait haut … 1m3 à brasser comme ça, ça fait les bras).


Adrien est venu nous aider, super cool encore une fois !
J'ai fait un entonnoir à béton avec une belle planche brute de Casto (c'est fait à la base pour des étagères je crois, c'est du pin, c'est ce que j'ai trouvé de moins cher en bois brut).
Du coup un à la bétonnière, et 2 qui s'occupent de la grue et de verser le béton, et le vibrer.



J'avais peur que les blocs éclatent si on vibrait le béton. Au final oui il y en a un où une paroi a cédé, mais peu de problèmes au final, le béton ne s'est pas vidé dehors.

Il y a 28 poteaux à faire en tout, ça fait beaucoup ! On arrivera à 3 à en faire presque 24 en une après-midi.


Les 4 1/4 restant, je les ferais seul … en une après-midi (ça ne va pas vite quand on bosse tout seul).

Le lendemain (ou quelques jours plus tard), on peut enlever le polystyrène en bas pour voir si les poteaux sont tous bien remplis.
Ils sont tous bien remplis. La plupart c'est nickel. Propre en bas, bien rempli en haut (même un peu trop).



Et pour un angle ou 2, la poussée du béton a réussi à déplacer le parpaing et à me faire un pâté de presque 2cm sur le mur.


Normalement le parpaing touchait le mur en 1er plan à droite.
Bon ça fera un peu à casser pour retrouver un mur lisse.

Le week-end suivant, en fait plutôt le vendredi 1er avril, c'est le jour des blagues. L'année dernière notre grand nous avait fait la blague de se faire une double fracture du bras à la sortie de l'école (trop drôle !).
Cette année heureusement, pas d'hôpital. En revanche on aura eu … de la neige ! Et pas qu'un peu !


(on voit encore la plupart des chainages qui sont coffrés en pied avec les blocs de pierre ponce qui tiennent la chute de polystyrène, je n'avais pas encore décoffré).

Impossible d'avancer du week-end.

Mais Adrien (encore lui ) m'a trouvé une super occupation ! Lors de sa venue pour aider à couler les poteaux, il a trouvé pas loin de chez lui une radiocommande pour sa grue … et la personne qui la vends en a une 2ème !
Du coup après quelques centaines d'euro lâchés, me voici propriétaire d'une radiocommande (et de son récepteur). Sauf qu'il faut adapter le câblage pour que les boutons actionnent les bonnes commandes sur ma grue. Normalement on modifie le branchement dans l'armoire de la grue, mais ça me modifierait le comportement de la commande filaire, et je veux la garder au cas où.
Encore une petite après-midi d'étude de schéma et de création de tables de correspondances !


On ne modifie que l'ordre des fils sur la prise, c'est le plus simple à faire.


Et après avoir tiré une alimentation sur un pin inutilisé par la commande filaire, pour alimenter le boitier de réception, elle est fonctionnelle !


Je l'ai déjà utilisée de nombreuses fois depuis que je l'ai mise en place, quel bonheur de ne pas sortir et ranger la commande filaire à chaque fois, et de se balader avec un petit boitier en main sans se soucier d'où passe le câble !
Bon je débranche le boitier de réception à chaque fois, histoire de ne pas me le faire voler.


Allez, week-end suivant et fonte des neiges (ça a tenu plusieurs jours quand même !), et après avoir coulé seul les derniers chainages verticaux, je supprime les cadres des aciers qui dépassent. Ils sont là pour faire la reprise sur les prochains chainages.
Mais ils sont plein de béton, et ça bouffe le disque à vitesse grand V.
Ici le disque presque neuf …


Et là au bout du 28ème poteau, après 1h de meulage.


Autre sujet, avec mes talents de planificateurs, je viens de me rendre compte qu'il faut laisser un peu de marge normalement pour rentrer les fenêtres dans les tableaux. Y en a certains, je suis large, et d'autre … bah je suis au millimètre.
Et puis parfois j'ai 1 ou 2cm de trop sur un mur, comme le retour à côté de la fenêtre Ouest de la cuisine qui fait 102cm. Donc je décide de gratter ces 2cm sur les 2 rangs déjà posés, et de continuer à 100cm, c'est plus logique. Pour ça, je découpe la paroi du bloc poteau (la partie en pierre ponce) avec la scie croco en m'appuyant sur 2 guides, et je fini de poncer le béton (sur le bloc du bas que j'avais coupé pour passer le ferraillage) à la meuleuse.




Comme toujours, on est bien épaulé par l'inspecteur des travaux fini, qui tente de se trouver de l'ombre pour sa sieste comme il peut.



J'en profite pour vous parler de la découpe des blocs. On s'est installé un petit atelier de découpe, proche de l'arrivée électrique. Sur le principe, je trace la découpe sur 3 faces du bloc (devant/derrière/dessous, ce dernier étant plus lisse que le dessus), puis j'entame la découpe avec la meuleuse Ø230. Une fois le bloc entaillé sur 4 faces sur approximativement 6cm de profondeur, je prends la scie croco (j'ai changé de modèle pour une Dewalt, que j'ai louée, et qui a des lames pour brique de terre cuite qui tiennent bien mieux mais sont bien plus chères) et je fini de couper le centre du bloc.
Ce n’est pas hyper rapide mais bon à la vitesse où je maçonne …


D'ailleurs une autre joyeuseté, c'est le montage de l'ange à 145° de la cuisine. Le croisement des blocs poteaux d'un rang sur l'autre est assez particulier.


Et une fois fait, c'est la découpe du bloc qui vient à côté qui l'est également.


Arrivé presque au 8ème rang, mon 1er gros coup de rage du chantier. Entre les fenêtres de l'entrée et du WC à côté de l'entrée, on a un trumeau de 60cm, pas bien solide, qui attends qu'on vienne remplir de béton pour solidifier tout ça.
En tentant d'enlever la grille pour coller le 8ème rang, la grille a accroché sur les blocs qui étaient un poil mal aligné et … 2 rangs se sont décollés !

J'ai cassé la bande de mortier encore collée au rang du dessous, bien tartiné de mortier, tenté de remettre les 2 rangs … mais ce n'était pas droit du tout, et je n'arrivais pas à les orienter correctement. Et en tentant de les enlever, le mortier a collé un peu le rang posé sur les blocs en U du bas des fenêtres … et l'a décollé également ! :'(
J'ai mis 2 semaines avant de me remotiver et de recoller tout ça, cette fois proprement (ça tient, mais bon il y aura un poteau béton coulé à l'intérieur qui solidifiera le tout, entre le linteau et l'arase sous les 2 fenêtres).


En mars j'ai également une étudiante en architecture qui est venue un peu sur le chantier faire son mémoire de fin de 3ème année. Elle a décidé de faire une sorte de journal de bord de l'autoconstructeur, avec l'avancement semaine après semaines du chantier. Du coup, pour sa 1ère venue, je l'ai faite bosser (soyez sympa avec elle, elle lit le forum ! ).

Lors de sa venue, on a préparé le montage du mur de l'escalier en blocs à bancher. Elle a fait les trous pour sceller les attentes pour chaque alvéole. Comme ça elle peut voir pourquoi ça s'appelle du "gros œuvre" (bon elle avait déjà fait de la maçonnerie avant, juste pas comme ça).

On continue ensuite, une fois les attentes scellées, en faisant un montage à blanc pour préparer les découpes. J'en profite pour vérifier le niveau des blocs au laser, car comme pour l'arase des murs il y a quelques mois, l'arase n'est pas droite sur les refends et il y a des trous.
Pour les découpes, on fait l'angle en traçant directement sur place.


Le 1er rang est fixé au mortier hydrofugé. Orchidounette nous fignole l'arase pour l'ouverture du tableau électrique, afin de rattraper le niveau de la dalle (juste à côté de l'atelier de découpe comme vous pouvez le voir).


On a passé pas mal de temps pour faire le 1er rang, pour que tous les blocs soient parfaitement de niveau, bien verticaux et bien droits, histoire que le montage des rangs suivant soit de niveau et bien droit.


Pour le ferraillage, vu la dimension des ferrailles, j'ai pris le parti de plier les fers et de poser les 2 longueurs en une seule fois, plutôt que de couper 2 longueurs + un angle en recouvrement. Ça me ferait économiser 24m de tor Ø10 sur la hauteur du mur.


Une fois le 2ème rang monté, on prépare toutes les découpes des rangs pairs, et impairs, puis on monte jusqu'au 6ème rang en empilant.


On a fait les alignements à la règle de maçon une fois les 6 rangs montés, en tapotant sur les blocs à la massette pour les rentrer ou les sortir.


Et on coule. 800L de béton, fait tout seul, selon le même principe que les chainages verticaux (surélévation de la bétonnière et tout et tout).
Parfois on se dit que ça coule un petit peu entre les joints, mais bon ça va, ce n’est presque rien.


Et parfois on se dit que quand même, cette alvéole est beaucoup plus grosse que les autres !


Ah bah oui, un mini morceau qui fermait l'angle s'est barré sous la poussée. Je l'ai retrouvé dans le tas de béton. Bon j'ai refermé, tout ramassé et remis dans le mur histoire de faire propre.


Ça m'a pris 5h le samedi, j'étais rincé et je n'ai rien fait le dimanche !

Voilà du coup, début mai, le 6ème rang (sur 12) est fini pour le mur de l'escalier, Et le 8ème rang est terminé sur tout le périmètre de la maison (maintenant il va falloir commencer à bosser sur échafaudage car l'échelle pliante ne suffit plus, et j'arrive au niveau des linteaux et des coffres de volets roulants et brise-soleil orientables qui vont m'empêcher de continuer la maçonnerie tant qu'ils ne sont pas faits).
Quelques photos de l'état de la maison, avec les emplacements des fenêtres !

La baie fixe de l'est, en 256 x 165cm


Une vue panoramique depuis la cuisine (a gauche l'entrée, le trumeau réparé, à droite la fenêtre Sud de la cuisine, et en arrière-plan l'avancée du salon).


Et vue de l'autre côté.



Depuis 1 mois 1/2 on a peu avancé (bon un peu quand même lors du week-end de l'ascension, j'ai pris ma semaine pour avancer), notamment à cause de la chaleur ces dernières semaines. Il faut que je bosse la nuit, jusqu'à 22h il y a encore un peu de lumière et la température est plus agréable (mais on ne peut pas faire de bruit).

On verra au prochain épisode !

Bravo !

Ça a pas mal avancé même si on sens les difficultés et que j'imagine bien les petits coups de mou quand on découvre une erreur ou un truc qu'on a pas prévu.

J'aime bien les articles long, mais il faudrait que je relise en prenant en note les commentaires que je me fait mentalement. Et ce ne sera pas ce soir.

En tout cas la forme doit commencer à bien se voir sur le terrain, et passer des plans au réel fait toujours plaisir. Je suppose qu'avec les matériaux, la grue, l'atelier de découpe, les alentours sont un peu encombrés mais vous devez réaliser l'espace quand même.

La télécommande c'est vraiment confortable, et ça pourra être une plus value sur la revente de la grue.

Bonne continuation et au plaisir de lire la suite.

Plus les murs montent, plus les palettes de parpaing descendent. Et franchement oui c'est de moins en moins encombré (surtout maintenant ou j'en suis au 11ème rang sur certains murs) et les volumes apparaissent, c'est chouette.

Hello,

Pour une fois, juste un article super court.
Cela environ 1 an qu'on a branché la grue, et je viens de recevoir le relevé du 24 novembre au 8 juillet de la part d'EDF (oui je suis chez EDF pour le coffret de chantier, il n'y a qu'eux qui acceptent les branchements provisoires). On a donc consommé, sur 7 mois, 83kWh. Et on est en triphasé avec un abonnement 18kVA.

On paye donc environ 23€ d'abonnement par mois. Les 1ers mois, EDF avait fait une estimation sur la base d'une habitation, donc on avait des factures hors de prix avec des estimations à 1200kWh par mois (contre les 83kWh consommé en une moitié d'année !).

Cela donne des factures cocasses !


Bon, réduire les consommations inutiles, je peux peut-être trouver, mais je ne vois pas trop l'impact que ça aurait sur ma facture Au final, 94% du montant c'est de l'abonnement et des taxes. D'ailleurs ma mensualisation a été revue à 26,46€ TTC, soit moins de 3,50€ de consommation par mois.

Donc pour donner une idée, en éléctricité ce que j'utilises principalement :
- la grue
- la bétonnière électrique
- l'outillage filaire (meuleuse et scie crocodile que j'utilise beaucoup pour la découpe des blocs, perforateur)
- éclairage les soirs d'hiver (2 spots LED pour le chantier, parfois avec l'aide d'un halogène que je met rarement, et un 1 spot LED pour le garage)
- la porte de garage

Donc bon pas grand chose non plus. Faut dire que je travaille principalement le week-end et des fois la nuit. Et en ce moment avec les fortes chaleurs, je ne travaille pas (ça n'avance pas trop).
Donc bon on verra un peu pour cet été ce que ça va donner, mais je ne suis pas trop confiant sur le fait de pouvoir avancer autant que les 2 années précédentes.

A suivre !

Ce que j'aime avec ton chantier, c'est que tu me donnes l'impression que j'avance vite avec mon placo commencé mi-2018 et pas terminé en 2022

Allez bon courage, prends ton temps comme ça t'aura pas de regrets

J'espère ne pas en arriver là ! ^^ Pour le moment j'en suis à 7 mois 1/2 de montage de parpaings, j'ai presque fini ... mais que les parpaings, pas le plancher de l'étage.
A la base je voulais faire le plancher d'étage avant l'été, pour faire l'ossature bois cet été.

Puis je me suis dit que je ferais le plancher d'étage cet été, et l'ossature bois en septembre.

Puis je me dis que si je commence l'ossature bois avant noël, j'aurais de la chance :/
J'ai attendu 2 mois les plans de ferraillage des poutres. Maintenant j'attends le devis pour les aciers façonnés. Ça fait 1 mois que j'attends ce devis, pour les avoir en août ça va être râpé. :(

Woofy a écrit:

J'espère ne pas en arriver là ! ^^ Pour le moment j'en suis à 7 mois 1/2 de montage de parpaings, j'ai presque fini ... mais que les parpaings, pas le plancher de l'étage.
A la base je voulais faire le plancher d'étage avant l'été, pour faire l'ossature bois cet été.

Puis je me suis dit que je ferais le plancher d'étage cet été, et l'ossature bois en septembre.

Puis je me dis que si je commence l'ossature bois avant noël, j'aurais de la chance :/
J'ai attendu 2 mois les plans de ferraillage des poutres. Maintenant j'attends le devis pour les aciers façonnés. Ça fait 1 mois que j'attends ce devis, pour les avoir en août ça va être râpé. :(

Je sais pas trop où tu es, mais moi j'avais 4 semaines annoncées par Fimurex en Mai, j'ai fini par prendre chez Bonifay ça m'a fait gagner 1 semaine et ils étaient bien mieux placés (enfin 2.8€/kg quand même...).

Mon négoce préféré a 2 fournisseurs (et pas celui de la ville où ils sont, apparemment ils ne sont pas en bon termes commercialement parlant), il a eu un devis mais il voulait un détail car c'était pareil, un tarif au kg.
4 semaines ça m'irait ... si c'est 4 semaines en juillet/début août. J'ai du boulot avant à finir.

Si c'est 4 semaines en septembre, bof, je perds mon été :(
On va bien voir ce qu'on nous annonce. Déjà j'ai pris mon tableur préféré et j'ai fait mes ptits calculs de volumes et de poids, en comptant 7.8T le m3 d'acier, j'arrive à environ 1T de ferrailles.

Quel aventure une maison, je te souhaite du courage pour ce projet, et je vais suivre ton aventure

Je sens que tu nous prépares un bon petit article Woofy. Un oeil sur tes photos et mon petit doigt me dit que je vais apprendre des choses...

Alors avant de préparer un bon petit article, j'aimerais avoir un bon petit mur
En l'occurrence sur le mur pris en photo, j'ai détecté une fissure traversante. Jz voulais l'avis des experts du forum pour savoir ce que je peux faire... ou ne pas faire.
Ça se passe ici : https://www.forumconstruire.com/construire/topic-444763-fiss[...]ersante-mur.php#6128283

Je ferais un article quand j'aurais fini quelque chose. Là je suis en vacances, mais contrairement aux années précédentes, je ne vais pas pouvoir beaucoup avancer cet été en raison des difficultés à avoir des retours des fournisseurs. Et de la chaleur.

Citation:

Bonjour
Avez vous fait une etude de sol, et une étude structure?
Construction sur VS?
Type de terrain?
Quelle est la longueur du mur?

Désolé Woofy pour cette contrariété. Je ne suis hélas d'aucune aide dans ce domaine.
Bon courage

Jto251065 a écrit:

Citation:

Bonjour
Avez vous fait une etude de sol, et une étude structure?
Construction sur VS?
Type de terrain?
Quelle est la longueur du mur?

Bonjour et bienvenue.
Etude de sol oui, etude structure aussi, le sol est de mémoire de classe S4 (c'est de la marne argileuse). Pas de vide sanitaire, construction sur semelle filante et dalle sur terre plein désolidarisée. Donc la dalle et le mur ne sont pas liés.
Ce mur fait 8,40m de long au total, fenêtre incluse. Il doit y avoir un petit peu moins de 5m entre l'angle et le bord de la fenêtre.

Bon pour le sol, il est de classe B : dépôt raides de sable, de graviers ou d'argiles surconsolidée, d'au moins plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur, caractérisés par une augmentation des propriétés mécaniques avec la profondeur.
Le paramètre de sol S est de 1,35.

Bonjour et bravo,
Petite question, qu'avez-vous prévu comme isolation? Interne ou externe? matériaux et techniques ? (je me renseigne .
Merci

Bonjour,
Au rez-de-chaussée, blocs de pierre ponce 20cm + ITE fibre de bois en 8cm. C'est pas beaucoup, mais selon les calculs mettre plus n'apporte rien.
A l'étage, laine de bois 14,5cm entre montants + ITE fibre de bois de 8cm.

Sous toiture 40cm de laine de bois ou ouate de cellulose + fibre de bois pare-pluie de 4cm.

Sous dalle 12cm de polystyrène, y compris autour du soubassement (intérieur et extérieur).

Sans compter les menuiseries triples vitrages, fenêtre(s) de toit quintuple vitrage, VMC double flux,...

Woofy a écrit:

Bonjour,
Au rez-de-chaussée, blocs de pierre ponce 20cm + ITE fibre de bois en 8cm. C'est pas beaucoup, mais selon les calculs mettre plus n'apporte rien.
A l'étage, laine de bois 14,5cm entre montants + ITE fibre de bois de 8cm.

Sous toiture 40cm de laine de bois ou ouate de cellulose + fibre de bois pare-pluie de 4cm.

Sous dalle 12cm de polystyrène, y compris autour du soubassement (intérieur et extérieur).

Sans compter les menuiseries triples vitrages, fenêtre(s) de toit quintuple vitrage, VMC double flux,...

Merci, c'est une belle configuration.
Fenêtre de toit en quintuple, je ne savais pas que ça existait.
Pour la VMC DF, avez-vous fait intervenir un BE? J'ai pas beaucoup progressé la VMC...faut que je me remue.

Velux et Fakro ont un modèle de fenêtre de toit pour maisons passives. Quadruple chez l'un, quintuple chez l'autre. D'ailleurs c'est la quadruple qui est la plus performante je crois. Ce sera probablement une (ou 2) Fakro Thermo U8 qu'on mettra.

On n'est pas encore a l'étape de la VMC, on en est même loin. Là j'ai presque fini les murs du RDC, je vais devoir faire les linteaux et les poutres qui soutiennent la dalle de l'étage. Si j'arrive un jour à avoir mes aciers. :(

Moi non plus, j'en suis très loin, même plus loin que vous, mais je dois déjà dimensionner en fonction (vide technique dans les murs, emplacement de la DF, passage des gaines, etc.) et prendre en compte le délai de livraison.

Si vous le faites en gaines souples plastiques (ce qui est conseillé pour la facilité de mise en oeuvre pour un autoconstructeur), il ne faut pas négliger la place que vont prendre les boites de répartition et de récolte (pas certain des termes mais je pense que c'est parlant) vers les gaines, ainsi que les 4 raccordements de la VMC (arrivée d'air frais depuis l'extérieur, soufflage air neuf vers boite de répartition, aspiration de la boite de récolte vers VMC, et rejet d'air vicié vers l'extérieur). Il y a également les silencieux à poser, il faut bien compter 1m. Et pour l'aspiration d'air neuf et le rejet d'air vicié, les longueurs de tubes doivent être les plus faibles possibles (mais il ne faut pas mettre les 2 côte à côte).
Bref, faut bien y penser. En revanche pas besoin d'une société pour la pré-conception, vous pouvez le faire vous si vous savez à peu prêt ce que vous faites, et votre thermicien peut vous conseiller (le mien m'avait fait des plans à main levée pour les positions de toutes les bouches, même si on va revoir ça).

Je voulais faire de la gaine rigide en galva, mais je pense que ça va être trop compliqué au final (et c'était avant de devoir switcher sur un rez-de-chaussée maçonné et un plancher d'étage en béton). Donc on verra bien.

En revanche la mise en route doit souvent être faite par un professionnel, qui va gérer l'équilibrage et ce genre de chose. C'est souvent exigé par les constructeurs de VMC.